A Copenhague, ce n’étaient pas des Saints…

décembre 20, 2009 on 12:54 | In France, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Copenhague a montré au grand jour les limites du système onusien. L’ONU, dont il n’est pas inutile de rappeler qu’elle descend directement de la Société des Nations, née de la fin de la première guerre mondiale et destinée à empêcher -et on sait à quel point elle a échoué- la répétition d’un tel carnage, fonctionne en effet suivant la règle de l’unanimité.

Espérer une unanimité à plus de 170 pays sur un sujet, la réduction de l’émission de gaz à effet de serre par tous les pays, grands comme petits, riches comme pauvres, émergents aussi bien que vieillissants, propres autant que sales, c’était espérer que leurs chefs d’État se conduisent comme des Saints.

Car la définition d’un Saint, justement, c’est d’être quelqu’un qui se dépasse au service d’une cause plus grande que lui ou elle, et qui, dans cette dynamique, accomplit des miracles même après sa mort.

Et c’est exactement ce qui ne s’est pas produit à Copenhague. Personne n’a dépassé ses propres intérêts, et aucun miracle ne s’est produit.

Fort heureusement, dans le même temps, une solution va nous être donnée par l’Église catholique, dont le pape, Benoit XVI, a proclamé deux papes « vénérables », dernière étape avant la béatification, attendue pour 2010.

L’un de ces deux papes, Jean-Paul II, a indiscutablement réussi des miracles. Il a plusieurs fois réuni des millions de jeunes pour des Journées mondiales de la Jeunesse, véritables happenings chrétiens, aux antipodes de l’image de l’Église catholique, et aux antipodes de l’image de la jeunesse mondiale. Il a comblé une partie du gouffre séculaire qui sépare les Églises judéo-chrétiennes.

Il a montré que lui, le vieux pape polonais, théologiquement conservateur, était devenu l’un des leaders les plus populaires du monde, capable de renverser des montagnes, même quand elles étaient aussi massives que le système soviétique

Un leader qui rassemble et qui met en mouvement, capable de renverser des montagnes, et qui fait des miracles. Comme en leur temps, Gandhi ou Mandela. Voilà exactement ce qui a manqué à Copenhague.

Qui sera, un jour, le Saint de l’Environnement?

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