L’otage, homme de l’année 2009!

janvier 2, 2010 on 7:22 | In Ca m'énerve, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

Que reste-t-il de 2009 aux premiers jours du Nouvel An? Ce qui frappe JusMurmurandi, c’est la dimension planétaire qu’a prise la prise d’otages, qui semble devoir être le signe distinctif maudit de l’année qui s’est achevée.

Oh, bien sûr, ce n’est pas nouveau. Il y a des années que le soldat franco-israélien Shalit est prisonnier dans la bande de Gaza, et qu’il attend que le Hamas obtienne d’Israël la libération d’un millier de prisonniers palestiniens en échange de la sienne. Il y a des années que les employés d’entreprises, d’établissements et d’administrations indispensables se mettent en grève au moment précis où celle-ci indispose au maximum, pour faire plier un employeur qui n’a pas le choix de ne pas céder.

Non, rien de ceci n’est nouveau.

Mais voir des pirates prendre d’assaut en haute mer des pétroliers et autres bateaux de grand large et en demander rançons (et les obtenir), ça c’est nouveau. Aujourd’hui tout passage maritime au marge de la Corne de l’Afrique est devenu une gageure à cause des pirates somaliens.

Il est nouveau aussi, de voir la Russie et l’Ukraine se disputer pour le transfert du gaz russe par le territoire ukrainien pour irriguer l’Europe, en sachant que les Européens finiront de toute façon par payer. C’est bel et bien une prise d’otages.

Plus nouveau encore, voir les différents États contraints de renflouer leurs banques de plusieurs milliers de milliards de dollars, d’euros ou de livres pour combler les pertes causées par les folies de ces établissements financiers, et voir ensuite ces entreprises verser des bonus colossaux au titre de l’année où leur performance économique méritait la sanction de la faillite. Cela montre à quel point la communauté économique mondiale est l’otage de ses établissements financiers.

Mais le sommet à été atteint, si l’on peut dire, à Copenhague, quand les ONG, à commencer par la plus grande d’entre elles, l’ONU, ont tenté de prendre le contrôle de 100 milliards d’euros par an, au titre d’une aide des pays riches aux pays pauvres pour les aider à combattre le changement climatique. 100 milliards par an, pour une cause décidée par des « experts » (on se souvient avec émotion des « experts » en finances), seuls juges de ce qu’il faut faire, de combien cela coûte, avec en ligne de mire, la survie de la planète, ce qui nous force à obéir et à payer sans discuter. Comme prise d’otages, on n’a jamais fait mieux!

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