Aubry, Royal, même combat?

avril 15, 2010 on 10:03 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités | Commentaires fermés

Martine Aubry trouve que le gouvernement dramatise le problème des retraites. Le rapport du Conseil d’Observation des Retraites fait état d’un trou à venir de quelques 2600 milliards d’euros, et il est sûr que le combler ne sera pas qu’un travail cosmétique, ni une reprise à la marge du système actuel.

On comprend bien que la première secrétaire du PS ne souhaite pas se saisir de cette patate chaude, alors elle fait semblant de dire que ladite patate n’est pas si chaude que cela. JusMurmurandi se souvient que, durant 5 ans, le gouvernement Jospin (1997-2002) n’a strictement rien fait pour remédier au trou financier et préparer l’avenir du système de retraites par répartition, alors même que 5 ans de bonne conjoncture l’eussent permis. Mais le ministre des affaires sociales de l’époque était beaucoup plus occupée à distribuer des avantages sociaux qui la rendirent célèbre, à savoir les 35 heures, qu’à préparer l’avenir et à gérer la difficulté avec courage.

Son nom? Martine Aubry, bien sûr. Sa solution: JusMurmurandi a eu beau chercher, le PS est resté totalement silencieux sur le sujet. Un oubli, à n’en pas douter. Dire qu’ils n’en ont pas serait taxer les socialistes de démagogie populiste en poussant les Français à refuser tout effort même quand il est indispensable. Il faut dire qu’en matière de finances publiques, depuis 1981, c’est largement ce qu’ils ont fait. Et que, si c’est la droite qui gagne en 2012, il ne leur en coutera aucun effort de continuer sur cette ligne de manque total de courage.

Les propriétaires des maisons de Vendée promises à la destruction sont furieux. Ils ne veulent pas perdre leurs maison, même contre indemnités. Alors ils s’organisent, et chacun sait comment remédier aux inondations qui ont fait plusieurs dizaines de morts. C’est aussi facile que d’être un meilleur sélectionneur de l’Équipe de France de football que Raymond Domenech, au moins 10 millions de Français y arrivent au café du commerce. Bref, l’État doit payer pour les maintenir en l’état, et sans risques en plus.
La faute à qui, cette situation? Aux maires et autres promoteurs qui ont froidement autorisé et bâti des maisons dans des zones inondables, et qui en ont tiré des avantages: du profit pour les seconds, l’expansion de leurs communes pour les premiers.
Le tout en sachant que, comme toujours, ce serait « la faute à l’État » si un grain de sable devait gripper cette belle mécanique. Manque de chance, pour une fois, au lieu d’un raccommodage au petit pied, l’État, à son plus haut niveau dit: « plus jamais ça! ». JusMurmurandi se souvient que Nicolas Sarkozy se fait un devoir de rencontrer systématiquement les victimes des catastrophes et des crimes, un devoir sans joie et dont se gardaient bien ses prédécesseurs. La fréquentation des victimes doit être pour quelque chose dans sa détermination à ce que cela ne se reproduise jamais. et il a déjà montré avec sa lutte pour faire baisser les accidents de la route que le courage ne lui manque pas quand il y a des victimes à sauver, quitte à être impopulaire.
Un leader se propose, qui explique aux populations traumatisées que la mauvaise nouvelle n’est pas inévitable, qu’il y a toujours moyen de faire, qu’il faut s’organiser pour ne pas subir. C’est Ségolène Royal, qui, comme sur Heuliez, qu’elle veut « sauver » malgré une impasse totale, promet des lendemains dont les mauvaises nouvelles sont bannies. Des promesses qui ne coûtent pas cher tant qu’on n’est pas obligée de les tenir, et qu’on ne comptabilise pas les illusions dont on a cyniquement abreuvé par calcul politicien des Français qui y croient.

Après cet exemple d’une méthode qui leur est commune, qui a dit que Ségolène et Martine n’étaient d’accord sur rien?

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