Ohé! De l’âne!

juillet 28, 2007 on 8:06 | In Best of, C'est ça, Paris?, Elections municipales 2008, France, Incongruités | Commentaires fermés

Dimanche, une manifestation rappellera les 27 morts dont 11 enfants dans l’incendie de l’hôtel Paris-Opéra, en avril 2005. Cet hôtel, qui, comme beaucoup d’autres, logeait surtout des mal-logés.

Ce recours aux hôtels pour les mal-logés est endémique, puisqu’on estime que 25% de la capacité hotelière de Paris leur est consacrée. Ceci ne se fait pas sans un coût important, puisque, outre la Ville de Paris, l’Etat y consacre 60 millions d’euros par le biais du SAMU social.

Et 2 ans après les 2 drames, rien n’a changé. Les mal-logés sont toujours aussi mal logés à Paris. Les hôtels qui les logent toujours aussi dangereux.

Face à ce drame, la Mairie de Paris construira en 2007 6.000 logements sociaux, alors qu’il y en a 110.000 en demande. Ce qui veut dire que les services de M. Delanoë satisferont environ 5% des attentes.

On comprend mieux dans ces conditions son auto-satisfaction permanente, lui qui affectionne tant de faire la leçon aux autres. Parce que ce n’est pas avec des taux de satisfaction de 5% sur ce dossier qu’on n’ose qualifier de brûlant, que quelque autre que lui sera satisfait de ce qu’on n’ose pas non plus appeler une action.

JusMurmurandi aimerait lui demander comment Paris trouve l’argent de la gay pride, de Paris-Plage, des vélib, du tramway, des diverses fêtes nocturnes, mais que pour les mal-logés, les seules lumières nocturnes soient celles des hôtels sordides qui brûlent.

Si la gauche c’est cela, c’est-à-dire tout pour la frime et les bobos, et M. Delanoë est l’un de ses rares leaders encore populaires, alors la droite est au pouvoir en France pour de très longues années. On comprend que Nicolas Sarkozy, pour traiter les problèmes de l’exclusion, ait préféré faire l’ouverture avec Martin Hirsch, alors dirigeant d’Emmaüs, qu’avec Bertrand Delanoë. Il y a des bonnets d’âne que la gauche doit porter toute seule.

En d’autres temps, voyant une telle impéritie, une institutrice eût dit « il y a des coups de pied au derrière qui se perdent ». Sans doute le coup de pied de l’âne.

Ohé! la Mairie de Paris, il y a quelqu’un?

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