La chancelière de fer… et la première secrétaire de terre…

juin 1, 2010 on 6:28 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Poil à gratter | 1 Comment

L’Europe serait-elle finalement marquée par une suite de personnalités politiques allemandes? Après Helmut Kohl, qui en a massivement étendu le territoire à l’Est, la chancelière Angela Merkel est bel et bien en train de réécrire à elle toute seule le traité de Maastricht, pour imposer des conditions de convergence économique à tous les pays de la zone euro.

C’est le prix à payer pour que l’Allemagne « paye » justement pour les folies dispendieuses de ceux qui pensent qu’on peut distribuer sans fin de l’argent qu’on n’a ni gagné ni épargné, principalement en Europe du Sud.

Force est de constater que l’Allemagne concilie depuis des décennies à la fois un modèle de développement « rhénan », issu de la social-démocratie, très loin de tout « libéralisme » anglo-saxon, et une implacable efficacité économique.

Et notamment, alors que l’Allemagne est d’ores et déjà un « bon élève » en matière budgétaire, elle prépare un plan d’assainissement de ses finances avec, en particulier, une forte hausse de la TVA, qui, en France, serait vilipendée comme fondamentalement injuste au motif justement, qu’elle est payée par tout le monde…

Voilà qui met à mal l’argumentation du PS selon laquelle toute rigueur est intrinsèquement soit (comme ils le proposent) réservée aux « riches », soit « injuste ».

Car, si l’Allemagne a trouvé le chemin qui combine les deux, il faut dire que les mots « effort » et « rigueur » ne sont pas des insultes de l’autre côté du Rhin, mais au contraire des éloges.

Cela rappelle le couple franco-allemand d’avant 1870, quand la France s’étourdissait de la musique coquine d’Offenbach tandis que l’Allemagne du chancelier Bismarck, surnommé le chancelier de fer, se renforçait constamment. Ce qui fait que leur affrontement en 1870 fut celui du pot de terre contre le pot de fer.

Et qui arrivera de nouveau à la France si les idées de Martine Aubry, pour qui une campagne électorale est avant tout un catalogue de promesses même si elles sont impossibles à tenir, devaient être confrontées aux réalisations de la chancelière de fer…

A moins que celle-ci, par sa réécriture du traité d’union monétaire, ne nous ait préalablement absorbé dans sa zone d’efforts vertueux comme Bismarck avait absorbé toutes les villes et provinces allemandes pour en faire une super-puissance continentale…

Auquel cas le rôle dévolu à Martine Aubry, au cas où elle arriverait au pouvoir avec ses idées de folles dépenses, serait celui de Louis II de Bavière…. vous savez, le roi fou…

Un commentaire

  1. Oui regardons la réalité en face et préparons-nous à la rigueur. Tout en n’oubliant pas notre grain de folie, de créer, d’écouter la musique, … c’est si bon à partager.
    Merci !

    Commentaire by Attilala — 2 juin 2010 #

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