Pour en finir avec l’héritage perdu de François Mitterrand, ou comment battre en retraite

mai 31, 2010 on 4:54 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Lors de sa campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy a longuement évoqué la nécessité de liquider l’héritage de mai 1968.

A l’occasion de la réforme des retraites, il s’est permis d’affirmer que si François Mitterrand n’avait pas abaissé l’âge officiel de la retraite à 60 ans, la tâche aurait été plus simple.

S’il est un héritage que JusMurmurandi voudrait justement liquider, c’est bien celui de Mitterrand.

L’héritage économique de François Mitterrand est jonché de dettes.

La France a dépensé sans compter dès son arrivée à l’Elysée le 20 mai 1981.

Qui a oublié le passage célèbre de Pierre Mauroy sur Europe Un, annonçant fièrement que « tous les indicateurs sont au vert » la veille du jour où la France se livre à sa troisième dévaluation en deux ans.

Après avoir vidé les caisses et épuisé le crédit de la France, soit seulement deux ans plus tard, on annonce un retour à une prétendue orthodoxie financière.

Sous Raymond Barre, cela s’est appelé « l’austérité ». Sous Mitterrand, cela s’appelle…la rigueur.

Entrée en vigueur sous Mitterrand, les socialistes la raillent sous Sarkozy. Pendant cette rigueur, on va voir des fortunes se constituer comme aucun gouvernement de droite n’en a jamais vu apparaitre (Bernard Tapie…).

L’héritage de Mitterrand est jonché de cadavres.

De Grossouvre, de Bérégovoy, de Pelat et j’en passe.

Le photographe du Rainbow Warrior en nouvelle Zélande, le sang contaminé, autant de scandales qui ont éclaboussé et terni cet « héritage ».

L’héritage de Mitterrand est jonché de mensonges.

Sur sa santé, son passé vichyste, sa deuxième famille et j’en passe.

Comment oublier les côtés scabreux, cynique, violent de ce double mandat sous l’égide de Machiavel ? Comment ne pas vouloir liquider cet héritage sanglant ?

Cependant, le pire pour Martine Aubry, qui surenchérissait encore ce week end en comparant Sarkozy à Madoff (!) n’est il pas que son projet (enfin, le premier depuis trois ans!) batte en retraite.

Sa proposition principale n’est elle justement pas de maintenir un avantage acquis il y a trente ans ?

Quelle plus belle preuve que, dans un monde profondément bouleversé et reconnu comme tel par….DSK, le parti socialiste et son premier secrétaire sont restés au bord de la route, comme si le monde était resté identique à celui de 1981…

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