Le modèle allemand

septembre 17, 2010 on 10:35 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

Dans les années 80, la France a eu le choix entre deux modèles, celui du capitalisme « rhénan », en gros le modèle allemand, et le capitalisme anglo-saxon, modèle « dur » des années Reagan-Thatcher.

JusMurmurandi se souvient des positions du PS d’alors, arc-bouté sur le modèle allemand, dont le côté « social » était cité en exemple, sans qu’il semble être un frein à l’efficacité économique.

Laquelle efficacité fait des miracles. La croissance allemande devrait atteindre plus de 2,5% en 2010, quand tant d’autres « vieilles économies » sont à la peine.

Il se trouve que Nicolas Sarkozy, poussé par les marchés de capitaux, l’Union Européenne et l’euro, tente de faire converger, au moins un peu, les économies française et allemande. D’où le rabotage des niches fiscales, la réduction du déficit budgétaire, la réduction du train de vie de l’État, la réduction des prestations sociales aux chômeurs qui refusent plusieurs offres d’emploi « acceptables », le report de l’âge de départ à la retraite.

Toutes mesures que les Allemands ont prises avant nous, et, dans la plupart des cas, avec autrement plus de vigueur.

Il serait donc logique de penser que le PS se réjouisse de voir la droite française enfin réaliser le bien-fondé du modèle social-démocrate allemand, et s’aligner sur ses propres positions.

Sauf que le PS est tellement coincé dans sa stance d’opposition systématique à tout ce que fait Sarkozy et à une distribution à tout-va digne d’un Super-Noël qu’il en oublie les bienfaits de la rigueur à l’allemande, alors même que celle-ci fat ses preuves de manière éclatante.

Pour tout dire, JusMurmurandi hoche la tête, hésitant entre ahurissement et hallucination en écoutant certaines propositions socialistes pour financer le gouffre du système de retraite à la française. Ils veulent tout bonnement imposer les revenus de l’épargne salariale non plus à 4%, comme aujourd’hui, ou à 6% comme le projet de loi en cours de débat, mais à 20%….

Quand les retraites du système de répartition foutent le camp, que reste-t-il pour ne pas vivre une vieillesse indigente? Les retraites par capitalisation? Non, car le PS s’y est toujours opposé. Reste l’épargne salariale, c’est-à-dire la participation gaullienne, et les plans d’épargne en entreprise pour ceux qui en bénéficient. En gros, c’est ce qu’on appelle le « capitalisme social ».

Et c’est justement ce sur quoi le PS veut tirer à boulets rouges. Comprenne qui pourra…

No Comments yet

Désolé, les commentaires sont fermés pour le moment.