Julian Assange est-il John Kennedy?

décembre 16, 2010 on 4:39 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, France, Incongruités, Insolite, International | 1 Comment

La question n’est pas si saugrenue qu’elle en a l’air. Certes, Assange est en vie à l’abri (!) d’une prison anglaise, alors que Kennedy a été tué. Mais JusMurmurandi ne peut s’empêcher de penser que Kennedy a été sanctifié après avoir été martyrisé et parce qu’il avait été martyrisé. Faute de quoi, si j’ose dire, ses nombreuses fredaines, y compris sa relation avec Marilyn Monroe ou avec la maîtresse de Sam Giancana, le Boss de la « famille » de Chicago, ou ses galipettes organisées dans le chalet de montagne mis à sa disposition par Franck Sinatra mais qui appartenait en réalité à la mafia, auraient fini par le rattraper. Comme auraient fait tache sur son bilan l’engagement accru au Vietnam, ou le fiasco de la Baie des Cochons.

Mais voilà, il est mort, et donc statufié, béatifié, intouchable. A tel point que, pour venir à bout d’un tel Saint, des centaines de livres réfutent toute idée qu’un simple minable comme Oswald, agissant seul avec une carabine achetée en VPC ait pu suffire. D’après le livre de Jim Garrison et le film d’Oliver Stone, JFK, qui en a été tiré, rien moins qu’une conspiration regroupant la mafia, la CIA, les banques, l’industrie pétrolière, le FBI et son chef J. Edgar Hoover, les anti-castristes et le Vice-Président Johnson est responsable de l’assassinat…. le tout sans preuves, bien sûr.

Maintenant Julian Assange est en prison, et Wikileaks, le site Internet qui a publié les communications les plus confidentielles de la diplomatie américaine, est devenu non fréquentable, rejeté par PayPal ou MasterCard. La Suède, qui n’est quand même pas un république bananière, le réclame suite à deux plaintes féminines pour « sexe par surprise ».

Et les défenseurs d’Assange affirment qu’il s’agit d’une conspiration pour éliminer le leader de ce mouvement de grande salubrité morale qu’est Wikileaks, qui affirme, en divulguant des secrets d’État, redonner le pouvoir au peuple en montrant le coulisses pas très propres du pouvoir.

Seulement, si Assange n’était pas M. Wikileaks, jamais il n’y aurait eu le moindre comité de soutien pour le soustraire à la justice suédoise. Car il l’a bel et bien fuie, criant à la conspiration pour l’extrader aux États-Unis, alors même qu’il n’y est même pas recherché, vu que les Américains, et ce n’est pas faute d’en avoir envie, n’ont pas de chef d’accusation pour « punir » ses révélations.

Il y a donc, à les entendre, conspiration entre les deux suédoises qui ont porté plainte, l’État et la Justice suédois, et l’État américain, CIA en tête. Ce serait attribuer aux États-Unis et à leur action anti-terroriste une efficacité dont chaque épisode, que ce soit le 11 septembre ou les fuites fournies à Wikileaks, montrent à quel point ils sont inefficaces.

Et si Julian Assange, qui joue au martyre comme Kennedy l’a réellement été, avait bel et bien joué, comme Kennedy, à des galipettes interdites, et, comme Kennedy encore, utilisé son statut spécial pour échapper à ses responsabilités?Julian Assange

Un commentaire

  1. Bon ; je vais donc proposer à ma régulière une soirée  »
    sexe par surprise  » pour me faire une opinion. Je ne manquerais pas
    de vous donner les détails, cher Jus :) A moins que cela vous
    choque ? :)

    Commentaire by jerome — 17 décembre 2010 #

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