La France ni rouge, ni morte

janvier 8, 2011 on 11:11 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Europe, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

C’est aujourd’hui le 15ème anniversaire de la disparition de François Mitterrand, unique Président de la cinquième République à avoir accompli deux mandats de 7 ans intégralement.

De Gaulle a eu le courage de partir lorsqu’il fut désavoué lors d’un référendum, et pas Tonton qui assuma deux cohabitations.

Chirac, lui,  avait déjà castré le septennat en quinquennat pour son deuxième mandat.

Le résultat de ce sondage est triste.

Lorsque l’on interroge les Français sur ce qu’ils retiennent de ces 14 ans socialistes, ce sont tous des « acquis » sociaux, qui plombent la compétitivité de la France d’aujourd’hui: la retraite à 60 ans qui était un non sens au vu de la courbe démographique, et qui ne faisait même pas partie du programme du candidat Mitterrand.

Viennent ensuite la cinquième semaine de congés payés, les 39 heures qui ont elles aussi contribué à faire baisser productivité française.

Enfin, le RMI, « cadeau » aux plus pauvres, car cette allocation est versée sans contrepartie, et, pour ceux qui sont des fainéants, les encourage à se complaire dans cette paresse.

Bref, c’est une liste de cadeaux sociaux, qui montrent l’autisme des personnes interrogées, sensées représenter la population hexagonale, face à la concurrence mondiale.

On passera sur la peine de mort abolie, le même Mitterrand ayant fait fusiller des pro Algérie indépendante lorsqu’il fut ministre de la quatrième République, ou qui libéra Action Directe qui s’empressa de donner la mort au Général Audran et à George Besse. Merci Mitterrand, merci Badinter.

Et pour tous ces souvenirs, c’est un gouvernement de droite qui tentera de corriger le tir. La retraite à 60 ans, la remise en cause des 35 heures (on n’en est même plus à 39),  on n’est pas près d’oublier qui a fait le sale boulot.

Comme Charles Pasqua qui remit Action Directe là d’où ces illuminés n’auraient jamais du sortir, de la prison.

Mais le plus triste, c’est que les Français ne retiennent pas ce pour quoi Mitterrand fut, même aux yeux très critiques de JusMurmurandi, un grand Président.

Sur sa politique extérieure, sur la construction européenne, mais aussi en particulier sur son atlantisme déterminant pour soutenir Washington et Bonn (pas encore Berlin) tandis que les Soviétiques voulaient tourner de nouvelles fusées SS20 sur l’Europe de l’Ouest au début des années 80.

Moment crucial où il fallait en avoir pour monter au créneau tandis que les Verts, allemands comme français, défilaient en scandant « plutôt rouges que morts », et que Mitterrand défendait le « ni rouges, ni morts » en tendant une main symbolique à Helmut Kohl.

Helmut et François, ni rouges ni morts

Helmut et François, ni rouges ni morts

No Comments yet

Désolé, les commentaires sont fermés pour le moment.