Ségolène-Jeanne d’Arc et Jospin le raciste accusés de génocide!

septembre 19, 2007 on 4:20 | In France | Commentaires fermés

Lionel Jospin a publié un livre très critique à l’égard de Ségolène Royal, la qualifiant, entre autres amabilités, de « la moins capable ».

Ségolène Royal, informée au cours d’un visite au Québec, a une une réponse, non, une riposte graduée : Elle parle d’aigreur, puis de haine. Puis de sexisme. En rajoute une couche en taxant Jospin de racisme. Mais cela ne lui suffit pas. Elle dit que, si elle avait été Jeanne d’Arc, elle eût été brûlée. Puis, satisfaite de s’être élevée à une hauteur appropriée, cite Jésus Christ crucifié « pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ».

Ainsi on notera que pour Ségolène Royal, être critiquée, c’est comme être brûlée et crucifiée. Dans ces conditions, il faut se demander ce qui lui a fait choisir la politique comme métier, car c’est probablement celui où l’on se fait le plus critiquer. La seconde observation est que, pour elle, toute critique ne peut être qu’à cause de son sexe, et non de sa personnalité ou de son action. De ce point de vue, ce serait comme pour Bertrand Delanoë de dire que toute personne qui le critique est intrinsèquement homophobe.

L’accusation de racisme est plus curieuse. Ségolène et Jospin ne seraient-ils pas de la même race? Jospin serait-il, selon elle, de la race des losers, alors qu’elle appartient à la race, triomphale, des vainqueurs? Il faudrait alors qu’elle se rappelle que Jospin a gagné pour le PS les législatives de 1997, et elle rien encore. Ce qui pourrait conduire à comprendre sa phrase autrement: Jospin est de la race de ceux qui font, pendant qu’elle est de la race de ceux qui causent.

En conclusion, deux observations: d’abord que, citant Christ, Ségolène a cité « pardonnez leur, ils ne savent pas ce qu’ils font » . La citation est incorrecte. Luc 23.34 dit « Père, pardonne leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ». Mais Ségolène ré-attribue le rôle de Dieu aux journalistes, ce qui est représentatif de son approche du tout-media. Mais surtout, en disant « pardonnez-leur », elle se garde bien de dire qu’elle, elle pardonne.

En utilisant la même logique et le même enflure verbale JusMurmurandi pourrait accuser Lionel Jospin, le PS et Ségolène Royal ensemble de génocide. Vous avez bien lu, de génocide. Vous répondrez en demandant qui ce génocide aurait exterminé. Mais, le peuple de gauche, bien sûr.