Nettoyer la place Tahrir

février 17, 2011 on 6:29 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Ben Ali est parti, Moubarak est parti, la fête est finie.
Il faut donc se remettre au travail. Pas si simple.
Le nettoyage de la place Tahrir, lieu cairote devenu emblématique des manifestations égyptiennes contre le pouvoir en place, ne suffira pas.

Bon début certes, mais il faut refaire démarrer le pays, dont l’économie dépend pour une bonne part du tourisme.
En Tunisie, peu après le départ de Ben Ali, on citait le chiffre de 400 touristes présents par rapport aux 25.000 habituels.

Dans un monde global, la confiance extérieure est vitale.

L’Irlande, la Grèce pour ne citer que deux exemples l’ont compris à leurs dépends.

L’Italie a également souffert sur le plan économique et s’apprête à payer le prix aussi sur le plan politique,
Toutes les manœuvres dilatoires de Silvio Berlusconi n’ont pu empêcher une enquête judiciaire sur ses libations en compagnie de jeunes filles mineures. Cela aussi, d’une certaine façon, c’est nettoyer la place Tahrir.

N’est pas Bill Clinton qui veut.

La classe politique française, et les présidents de la République ne sont pas en reste, est renommée pour ses rapports intimes avec la presse, pour les sentiments forts des hommes politiques pour le sexe dit faible.

Cela aussi pourrait t il être une sorte de nettoyage de la place Tahrir ?

Me. Alliot Marie devra t elle donc quitter ses fonctions pour avoir mal choisi le moment de se rendre en voyage privé en Tunisie et appeler Ben Ali, dirigeant laïc allié de la France jusqu’à son départ, pour avoir mal communiqué au sujet de ce déplacement ?

Pendant ce temps, on voudrait nous faire oublier les nombreuses aventures extra conjugales d’un candidat putatif à la présidence de la République.

En France, curieusement, certains considèrent donc plus politiquement corrects les coups de rein adultères que les coups de téléphone inopinés….
O tempora, o mores.

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