Sarko gouverne en Vélib’ !

septembre 24, 2007 on 3:21 | In France | Commentaires fermés

Vous connaissez tous les Vélib’, ce système de vélos en libre-service que Paris a emprunté à Lyon. Le réel succès populaire dont il jouit a néanmoins un revers: les vélibistes bouleversent les habitudes: ils grillent les feux rouges, ils roulent sur les trottoirs, ils roulent à contre-sens.

Mais quel rapport avec Nicolas Sarkozy? Il suffit d’avoir regardé le Président à la télévision cette semaine. Alors que ses prédécesseurs, Giscard, Mitterrand, Chirac donnaient une vision statique de la France, corsetée par ses lois, ses habitudes, ses rigidités, ses avantages acquis, ses corps constitués, ses réticences aux réformes et ses membres de l’establishment, qui étaient tous intouchables et fixes. Et, en conséquence, les résultats étaient variables, et plus souvent en mal qu’en bien.

Alors que Nicolas Sarkozy a proposé une France où tout est changeable, sauf les promesses qu’il a faites, et les résultats qu’il entend obtenir en totale adéquation à ses engagements. Mais il peut être amené à changer les lois, les traditions, les habitudes, à revenir sur les avantages acquis, à changer ses ministres s’ils ne « performent » pas.

Bref, tout ce qui était fixe avec les Présidents précédents devient variable.

Tout ce qui était variable avec les Présidents précédents devient fixe.

Un véritable changement de paradigme.

Mais quel rapport avec Vélib’?

Eh bien, pour opérer ce changement, il arrive à Nicolas Sarkozy de rouler sur les trottoirs ou plate-bandes de l’opposition. Cela s’appelle l’ouverture.

Il lui arrive de faire le contraire de ce que son prédécesseur a fait, pourtant du même parti que lui.

En quelque sorte de rouler à contre-sens.

Et de ne pas donner du temps au temps quand il engage toutes sortes de réformes à la fois et fixe des délais ultra-courts pour obtenir projets de lois, résultats de négociations et rapports de commmissions. Comme s’il grillait des feux rouges.
Pourquoi les Vélibistes violent-ils ainsi le Code de la Route en prenant des risques ? Pour aller plus vite.

Ca tombe bien, Nicolas Sarkozy est pressé…