De Gaulle vainqueur de la présidentielle 2007?

janvier 26, 2007 on 2:00 | In Elections présidentielles 2007, France | 1 Comment

S’il y a d’ores et déjà un vainqueur de l’élection présidentielle 2007, c’est bien le Général de Gaulle. Si l’on additionne les scores prévus par les instituts de sondage pour tous les candidats qui s’en réclament ou s’en inspirent, on a le vertige.

- Les gaulllistes orthodoxes d’abord, Dominique de Villepin et Michèle Alliot-Marie, prompts à souligner le manque de gaullisme de Nicolas Sarkozy sur certains sujets (libéralisme économique, atlantisme). Lequel Nicolas Sarkozy se fait très gaullien face à Michèle Alliot-Marie dans les débats de l’UMP en présentant sa vision de la fonction présidentielle comme leader de l’action, et non, comme elle, comme arbitre des partis.

- Ensuite les leaders de l’extrême-droite, Jean-Marie Le Pen et Philippe de Villiers, qui tentent de faire vibrer la fibre nationale que de Gaulle fit chanter comme personne.

- Plus curieusement, Ségolène Royal semble avoir mis ses pas dans ceux du Général. Que ce soit en reconnaissant la Chine, en faisant appel à des recoins de vocabulaire français connus d’elle seule (la bravitude de Ségolène, après la chienlit de de Gaulle), et maintenant en épousant la promotion de l’indépendance québecoise.
- Plus inconsciemment peut-être, François Bayrou trouve-t-il la source de son inconfortable positionnement d’opposant du centre dans une double filiation qu’il se voit par rapport au Général. D’abord en se disant que le successeur du Général avait été, comme lui, professeur de littérature, et capable de critiquer vertement. On aura reconnu George Pompidou. Puis le successeur du successeur qui aura comme lui été l’homme d’une opposition du centre aux gaullistes. C’est l’homme du « oui…mais », Valéry Giscard d’Estaing.
Mais l’exemple le plus frappant donné par de Gaulle, celui qui fait frémir JusMurmurandi, c’est que tous les candidats, de droite comme de gauche, nous disent comme l’imposante et auguste silhouette en uniforme parlant d’un balcon d’Alger à ses partisans enfiévrés d’enthousiasme: « je vous ai compris ».

Et si, dans quelques mois, JusMurmurandi rendait compte que, si le candidat ou la candidate nous avait compris, nous, nous ne l’avions manifestement pas compris ou comprise quand nous l’avions élu ou élue, comme en son temps à Alger avec le Général?

Car pour ce qui est des promesses non tenues et des volte-faces par rapport à leur programme électoral, tant VGE, François Mitterrand que Jacques Chirac en ont donné aux Français pour leur argent…

Un commentaire

  1. Effectivement l’esprit de De Gaulle plane sur cette campagne. Pour ma part, je pense que l’élection présidentielle est extrêmement nuisible dans notre vie politique.

    Commentaire by Guillaume — 17 avril 2007 #

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