Au commencement était la Parole…

mars 26, 2011 on 1:31 | In Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | 1 Comment

Il est bien sûr possible de ne pas être chrétien, et de ne pas croire à cette citation biblique, qui fait le prologue de l’Évangile de Jean: au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu… (Jean 1, 1-5).

Il est bien sûr possible de ne pas prendre très au sérieux tous ces ados qui passent leur temps et racontent leur vie sur les réseaux sociaux, Facebook, Youtube et Twitter.

On peut même détester ou mépriser l’une et les autres. Le film qui prétend raconter les débuts de Facebook n’en donne certes pas une image compatible avec les enseignements de l’Évangile de Jean…

Il n’empêche que JusMurmurandi ne peut s’empêcher de se poser une question. Qu’est-ce qui fait que des dictateurs en place depuis des générations semblent subitement, et en masse, avoir des pieds d’argile?

Bien sûr, le facteur économique a joué un rôle. S’il n’y avait pas eu de difficultés économiques, peut-être ni Ben Ali ni Moubarak ne seraient-ils tombés. Après tout, la mère de toutes les révolutions, la Révolution française, a elle aussi été précipitée par des années de disette et de forte hausse de prix du pain.

Mais ce n’est pas la première crise économique que traversent les pays soudain épris de liberté. L’Égypte, par exemple, n’a quasiment fait que traverser une longe période de grande pauvreté, sans que le peuple profite du tout du progrès économique mondial.

Non, il semble qu’il y ait un facteur nouveau. Un facteur qui « permet » de mettre en œuvre des rassemblements, des manifestations, de diffuser des informations, des communiqués et des appels.

Ce facteur: celui de l’Évangile de Jean, la parole. La parole, diffusée par tous ces outils pour ados boutonneux, Facebook, Twitter, les blogs, les téléphone portables…

Après tout, est-ce si nouveau? Déjà le charismatique Jean-Paul II avait contribué à la chute impensable de l’Union Soviétique avec 4 mots: « N’ayez pas peur! ». Et Jules César disait que, pour que le peuple soit heureux, il lui fallait du pain et des jeux. Quand le pain vient à manquer, renverser les dictateurs arabes serait-il devenu un jeu? On peut le penser, à regarder la sorte de liesse idéaliste des acteurs de ces révolutions d’abord douces.

Mais n’oublions pas que le texte qui commence avec le prologue sur la Parole se termine en Apocalypse, œuvre du même Jean… Espérons que ce sera celle de l’affreux Kadhafi, et pas une nouvelle en provenance de Fukushima…

Un commentaire

  1. « tous ces outils pour ados boutonneux, Facebook, Twitter, les blogs, les téléphone portables ».
    Hum, il semble que je suis en train de commenter sur un blog, qui peut-être alimenté depuis un téléphone portable…
    Quant à twitter, TOUS les grands médias de la planète, et même les plus sérieux, l’utilisent (et bien d’autres) pour diffuser de l’information en temps réel, donc je ne pense pas que le terme  »pour ados boutonneux » soit des plus appropriés…

    Commentaire by bilbothobbit — 1 avril 2011 #

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