Toyal, quand les politiques et les entreprises ne parlent pas le même langage…

janvier 25, 2007 on 9:34 | In Economie, France | Commentaires fermés

Le dossier Toyal revient sur les devants de la scène médiatique.

On se souvient du cas de cette entreprise japonaise installée dans le sud ouest, dans la vallée d’Aspe, qui souhaitait déménager sa production vers un site qui lui permettrait de s’étendre plus facilement, le site d’Accous étant enclavé.

A la suite d’une grève de la faim particulièrement médiatisée du député Jean Lassalle, les pouvoirs publics avaient ouvert les cordons de la bourse [des contribuables] pour convaincre les propriétaires japonais de revenir sur leur décision.

Aujourd’hui, les Japonais annoncent que les promesses n’ont pas été tenues pour permettre l’extension du site d’Accous.

JusMurmurandi est conscient des enjeux que représente le site Toyal pour l’emploi local (en mentionnant toutefois que cette exploitation serait également liée à une pollution, plusieurs fuites de solvants ayant été enregistrées dans les eaux du gave de Lescun), mais demande aussi quel message envoie le député lorsqu’il menace de mettre fin à ses jours avec une grève de la faim.

Certes, cela a attiré l’attention des pouvoirs publics et maintenu, temporairement au moins, les emplois locaux.

Mais à quel prix?

Et pour les entreprises étrangères souhaitant s’implanter en France, doivent-elles se dire qu’en cas de revers de fortune, changement stratégique ou autre, elles vont devoir faire face à une classe politique prête à faire du chantage au suicide?

Est ce un « argument de vente » réaliste pour l’espace économique français?

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