Tous impunis? Non, tous lâches!

septembre 2, 2011 on 8:40 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

Une lettre anonyme dénonce les agissements présumés d’un responsable syndical au sein de la RATP. Il aurait contraint des employées à des faveurs sexuelles en contrepartie d’avancements. Plusieurs femmes ont témoigné de pressions, de harcèlement de sa part, ainsi que de son entourage, au sein duquel il était surnommé « le Roi ».

Une juge indique dans un livre que l’infirmière de Mme Bettencourt aurait confié à sa greffière avoir vu Nicolas Sarkozy recevoir de l’argent liquide des mains de la milliardaire. Laquelle infirmière n’a pas témoigné de ces faits, et les démentit vigoureusement. Sans doute aussi vigoureusement que le responsable syndical de la RATP. Sauf que, là, il semblerait que les témoins confirment l’accusation au lieu de la démentir.

Un journaliste du Monde a reçu des informations confidentielles sur l’instruction des différentes affaires judiciaires impliquant justement Mme Bettencourt. La DCRI se fait remettre les relevés téléphoniques dudit journaliste, et remonte jusqu’à un responsable du cabinet du Garde des Sceaux de l’époque, qui est immédiatement limogé. Le monde des médias et la gauche dénoncent une méthode qui viole la loi sur le secret des sources journalistiques, et ne disent rien sur le fait que le journaliste a sollicité et publié ces informations en violation de la loi sur le secret de l’instruction.

Un responsable syndical qui abuserait des femmes qui lui sont soumises pour leur déroulement de carrière. Une juge qui dévoile le contraire de ce que ses propres procès-verbaux « confidentiels » racontent. Un journaliste qui exige que la loi protège son activité illégale. Quel point commun entre ces trois affaires, finalement toutes trois assez sordides?

Un point très clair pour JusMurmurandi. Comment un responsable syndical est-il en situation de donner -ou non- de l’avancement, si ce n’est parce que le management de la RATP a abdiqué ce droit en le concédant aux syndicats? Comment une juge peut-elle manquer à ce point au devoir de réserve, si ce n’est parce que le mot « devoir » est passé de mode, phagocyté par celui, très actif au contraire, de « droit »? Comment un journaliste peut-il exiger la rigueur de la loi en appui de son activité illégale, si ce n’est parce que l’État a abdiqué devant le pouvoir de la Presse?

3 affaires causées par trois capitulations. Soyez lâches, achetez votre paix aujourd’hui, il sera toujours temps de vous occuper de demain. On croirait entendre les pacifistes de Munich, ce qui n’est -heureusement- pas d’actualité, mais aussi les politiciens qui, au nom de la jouissance aujourd’hui, ont laissé en trente ans s’accumuler une montagne de dettes qu’il faudra bien payer demain. Et ça, c’est furieusement d’actualité…

No Comments yet

Désolé, les commentaires sont fermés pour le moment.