Depuis le 11 septembre…

septembre 12, 2011 on 5:51 | In Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Les cérémonies de commémoration du 10e anniversaire du 11 septembre 2001 ont permis de voir côte à côte les Présidents américains Barack Obama et son prédécesseur George W. Bush.

A priori, tout sépare le Texan blanc, né dans une famille riche et puissante, et le métis né d’une mère et d’un père qui n’avaient aucune chance de croiser les Bush sur leur chemin. George Bush appartenait à l’aile la plus conservatrice du parti républicain, appelée « néo-conservatrice », alors qu’Obama est franchement démocrate. Bush a été « élu » avec moins de voix que son adversaire, Al Gore, alors qu’Obama a été porté au pouvoir par une formidable vague de voix, d’attentes et d’espérance.

Inutile de dire qu’avec tout ce qui les sépare tant personnellement que politiquement, Obama avait tout le choix du monde pour se démarquer de son prédécesseur. Il avait d’ailleurs promis, et c’était tout un symbole, la fermeture de Guantánamo, la prison où les États-Unis enferment les prisonniers qualifiés de « combattants ennemis », auxquels ils dénient de nombreux droits dont bénéficient tous les accusés « ordinaires ».

Et voilà que, 10 ans après le 11 septembre et le cortège de changements profonds que ce tragique évènement a induit sur l’ Amérique, vient la période de campagne électorale pour la Présidentielle de 2012 à laquelle Barack Obama a bien l’intention de se représenter.

Que voit JusMurmurandi? Que le « Patriot Act » de Bush, cet ensemble de législations qui prive les Américains de droits civiques et de libertés importants au nom de la lutte contre le terrorisme, est maintenu toujours en place, par des votes qu’Obama pouvait inverser. Que les baisses d’impôts en faveur des plus riches, accordées par Bush bien sûr, ont été prolongées par Obama, alors même que le budget fédéral est dans l’état que l’on sait, ce qui a conduit à la perte historique de la notation « AAA ». Et que Guantanamo est toujours en activité, sans date annoncée de fermeture, ni même de procès de Khalid Sheikh Mohammed, pourtant « cerveau » présumé des attentats du 11 septembre.

Bref, plus ça change, et plus c’est la même chose. Ce qui rend la réélection d’Obama de plus en plus incertaine au yeux mêmes de ses amis démocrates.

Rien à voir bien sûr avec la situation française, où le Président est issu de la même formation politique que son prédécesseur, dont il a été le ministre pendant 5 ans. Et pourtant, à bien y regarder, JusMurmurandi constate qu’alors que tout eût du rapprocher leurs actions politiques, tout les sépare. Le Président a d’ailleurs fait campagne avec pour thème « la rupture », et le moins qu’on puisse dire est que les deux quinquennats n’auront rien eu de commun. A part le fait d’avoir duré 5 ans, bien sûr.

Puisque le fait de ne se différencier en rien de son prédécesseur rend Obama très impopulaire, il eût été logique de conclure que le fait de ne lui ressembler en rien propulse la popularité de Sarkozy vers les sommets…

Mais il semble bien que le désir de se représenter en 2012 et leur profonde impopularité soient les seuls points communs entre Barack Obama et Nicolas Sarkozy. Et aussi le fait d’avoir été Présidents pendant la crise…

Barack Obama
Nicolas Sarkozy

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