L’honneur perdu de DSK…et mille autres petits silences déshonorants…

octobre 16, 2011 on 10:23 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

Les faits, quels qu’ils aient été, sont prescrits d’après la police. L’agression à laquelle, selon le procureur, Dominique Strauss-Kahn, s’est livré sur Tristane Banon ne peut être poursuivie. Sauf à ce qu’une nouvelle plainte aboutisse à une autre qualification pénale qui, si elle était plus grave, pourrait encore l’être.

Quels que soient les faits, c’est à dire jusqu’où l’agression a été -ou non- ce jour-là, seules deux personnes le savent vraiment. Ce qui est vrai aussi de ce qui s’est passé dans la fameuse suite de l’hôtel Sofitel

Mais une chose est désormais sûre. Quand DSK a commencé par dire qu’il ne s’était rien passé avec Tristane Banon et a porté plainte pour diffamation, il mentait, et c’était infâme. Il a ensuite avoué qu’il avait tenté de l’embrasser contre son gré. C’est ça, rien? Ou encore, c’est rien, ça?

Cela éclaire d’un jour cru son affirmation invraisemblable que ce qui s’est passé à New-York n’était ni tarifé ni contraint. Comment croire que Nafissatou Diallo, rencontrant de façon inattendue cet homme inconnu qui sort nu de sa salle de bains ait été prise de désir comme frappée d’un coup de foudre et lui ait fait une gâterie?

Et, face à Tristane Banon comme face aux autres à qui il a menti, aucune expression de regret, d’excuses. Rien.

Mais, pour JusMurmurandi, l’essentiel n’est pas là. Il est dans le silence, qui, même aujourd’hui, accueille cette affirmation fracassante du parquet, que DSK a véritablement franchi les limites et agressé.

Car il suffit de regarder non pas Tristane Banon dans sa célèbre vidéo où elle dévoile, pour la première fois et par surprise, ce qui lui est arrivé. Il faut regarder les autres convives. Pas un pour s’étonner, s’indigner, se révolter, la traiter de tous les noms. Pas un qui parle de mythomanie, de complot ou de guet-apens. Certains, au contraire, opinent et en rajoutent.

Tous savaient.

Tristane Banon ajoute que l’affaire est remontée jusqu’au premier secrétaire du PS. Lequel a commencé par clamer qu’il ne s’était rien passé (air connu!) pour maintenant dire que « ce n’était pas une affaire du PS, mais une affaire privée ». Sacré François Hollande, que cela ne gênait visiblement pas de frayer avec un homme qui se livrait, avec le concours du silence de tous, à de tels assauts en toute impunité.

Sans en faire une montagne, et laissant DSK à son enfer, car il semble qu’il soit maintenant entendu pour une autre affaire, celle d’un hôtel de Lille qui aurait fourni des prostituées, y compris mineures, JusMurmurandi voudrait juste poser une question.

Le PS semble englué dans des histoires pour le moins moches, genre Guérini et le grand banditisme à Marseille, et DSK et les femmes, ce qui met directement en cause François Hollande.

Et la presse ne parle que de celles de la droite, genre les porteurs de valise de Chirac et Villepin, rapportées sans aucune preuve par Bourgi. Ou l’affaire Karachi, où tout le monde cherche les rétro-commissions et personne qui a tué et fait tuer les 12 français.

Cela rappelle 1981, quand la presse se passionnait pour quelques diamants industriels donnés par Bokassa à Giscard et oubliés dans un tiroir, dont on avait fait un fabuleux trésor. Et pendant ce temps là, le passé d’extrême droite de Mitterrand, avec chahut anti-sémite et décoration par Pétain, était pudiquement passé sous silence…

Et dans le même temps, cette même presse exige de pouvoir participer au viol de la loi que constituent des fuites de secrets, et hurle que le pouvoir met à bas la Constitution quand elle en cherche la source…

Oui, vraiment, Roger Salengro est mort pour rien. Que ceux que cela intéresse encore regarde ce qu’être de gauche voulait dire à l’époque….

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