Timeo Danaos

novembre 3, 2011 on 3:00 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Et dona ferentes.
« Je crains les Grecs et leurs dons » disait on du temps du cheval de Troie.

C’est à peu près un « cadeau » d’une nature similaire qu’a lâché George Papandréou en déclarant qu’il allait soumettre le plan d’aide de l’Europe au référendum populaire, sans prévenir personne parmi les dirigeants de la zone Euro.

Que la démocratie soit sollicitée en Grèce est une chose normale…en temps normal.

Dans ce cas il s’agit d’un plan d’aide qui a nécessité des longues semaines de travail et des compromis difficiles et âprement négociés. Or George Papandréou à été démocratiquement élu et est donc le représentant du peuple.

Solliciter maintenant un avis directement des électeurs n’est non seulement pas nécessaire, mais provoquera probablement le refus du plan d’aide par les Grecs qui ne s’en remettent pas de devoir payer (avec remise) pour ces décennies d’incurie et de fraude.

Et rien que le référendum, avant même qu’il n’ait eu lieu, a déjà provoqué un recul des bourses de près de 6% en Europe hier.

Bref, ce seraient non seulement des mois de travail qui seraient ou seront remis en cause, mais en plus la mise en danger à nouveau de la zone Euro, qui a déjà fait trois fois les fins de mois d’Athènes depuis le début de l’année avec l’aide du FMI.

Par conséquent, la situation est grave.

Dans ce contexte, JusMurmurandi ne peut être que sidéré par le silence du parti socialiste tout au long de ces deux jours.
Aujourd’hui, tout « indigné » qu’il était par l’incendie du siège de Charlie Hebdo, il a fallu attendre le début de soirée pour obtenir une réponse molle s’il en est du candidat de la rue de Solférino, expliquant que le référendum était compréhensible etc.

Peut être s’agissait il d’un soutien qui ne dit pas son nom à d’autres socialistes européens, ou encore à d’autres européens qui privilégient la politique politicienne au détriment de l’équilibre économique du continent tandis que ce dernier assure les fins de trimestre de la Grèce ?

François Hollande serait il encore plus à craindre que les Grecs et leurs « cadeaux » ?….

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