Fluctuat…et mergitur ?

novembre 7, 2011 on 1:22 | In C'est ça, Paris?, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections municipales 2014, Elections présidentielles 2012, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 1 Comment

C’est avec effarement que JusMurmurandi observe l’augmentation de la dette.

Elle a quasiment doublé depuis 2008.

Ceci malgré le fait que les contribuables ont subi des augmentations massives de leur impôt.
9% en 2009 et 8% en 2010.

Cette maudite dette représentera 45% des frais de fonctionnement et 50% en 2014.

Cela s’explique en fait assez facilement.

Les dépenses ont galopé de 6,7% entre 2007 et 2009 tandis que les recettes n’évoluaient que de 2,6%, malgré la hausse d’impôts citée plus haut.

On comprend pourquoi la Cour des Comptes est toute émue devant ce parcours qui devrait en inquiéter plus d’un.

Surtout lorsque l’on sait que les grands travaux vont continuer bon train.

Réalité, fiction?

Les Parisiens et Latinistes distingués qui connaissent la devise de Paris (« Fluctuat nec mergitur ») auront vite compris qu’il s’agit des comptes de la ville de Paris; par conséquent la ville risque bientôt voir sa note dégradée par les agences de notation et le coût de ses emprunts augmenter.

Cela étant, quelle que soit la situation financière qu’il laisse, Delanoë s’en fiche.

Si Hollande est élu, il espère bien un strapontin voire un siège ministériel, sinon, il a déjà annoncé qu’il ne se représenterait pas aux municipales de 2014.

En attendant, pour les observateurs que nous sommes, nous avons (encore) un exemple de gestion socialiste réussie.

Gestion de la communication s’entend.

Les finances de la capitale coulent et presque pas une goutte d’encre de journaliste ne suit le même tracé pour en parler.

En ce qui concerne la gestion financière, c’est un autre problème.

Pour ceux qui en veulent plus, JusMurmurandi recommande la lecture de « Contes et Légendes de Paris », juste publié, et rédigé par un journaliste qui se revendique socialiste  en prologue (!)…

Après moi, le déluge

Un commentaire

  1. Quelque chose me chiffonne, Cher Jus : lorsqu’on parle de la dette, avec un grand D, faut-il aussi y voir les emprunts/dépenses depuis la plus petite entité, c ‘ est à dire la commune ?
    Donc commune, canton, communautés et syndicats y afférents, département, région etc, etc … en suivant notre millefeuille administratif que le monde entier nous envie !
    Ces dettes, dont certaines mènent à la banqueroute, sont elles incluses dans le chiffre astronomico-galactique évoqué ad nauseam à la télévision ?
    C’ est à dire qq centaines de milliards d ‘ Euros, je n’ ai plus le chiffre exact en tête …

    Quand on dit  » l’ état emprunte sur les marchés « , cela englobe-t-il toutes ces dettes réparties avec générositude sur le territoire ?

    J’ avoue m’ y perdre un peu, surtout lorsque je consulte, en rougissant, mon compte bancaire :(
    Peut-être dois-je moi aussi emprunter sur les marchés, pour m’ offrir le yacht de mes rêves ? cela semble si facile, n’ est-ce pas ?

    Commentaire by jerome — 9 novembre 2011 #

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