Violent, vous avez dit violent?

février 21, 2012 on 9:00 | In Best of, Elections présidentielles 2012 | Commentaires fermés

Nicolas Sarkozy n’est pas sitôt entré en campagne qu’il est immédiatement accusé par les socialistes et François Hollande d’être « violent », et le candidat PS de tenter de montrer que rien, de son côté, ne participe de cette « violence ».

JusMurmurandi pensant avoir tout vu et tout entendu, mais là, nous sommes tombés de notre chaise.

Depuis 5 ans l’opposition empile les insultes à l’encontre du Président de la République comme d’autres enfilent les perles. La presse, quasi-unanimement anti-Sarko, a multiplié les unes le traitant de « voyou », de « dangereux », de « Sarkoléon », de larbin de Merkel, de Madoff, de président de la triche, et j’en passe.

Dans la campagne actuelle, tous les candidats unanimes tapent sur lui à bras raccourcis.

Même maintenant que l’affiche officielle du candidat UMP est sortie, avec son slogan « la France forte », elle est parodiée avec « la France morte ». Des petits malins remarquent que le corps de cette affiche, habilement découpé, permet de faire « Francfort », montrant une prétendue soumission à l’Allemagne (dont Francfort, soit dit en passant n’est pas et n’a jamais été la capitale).

Hier, des « fuites », comme la presse sait si bien nous en servir, ont évoqué une passation de présidence à la tête de Veolia en faveur de Jean-Louis Borloo, avec Sarkozy en diabolique marionnettiste. Sauf que, qui peut l’imaginer téléphonant lui-même à l’actionnaire qatari (comme la presse l’affirme) pour monter un putsch certain de soulever une tempête médiatique en pleine campagne? Lui que, malgré leurs désirs frénétiques, ni Chirac, ni Villepin, ni les socialistes n’ont jamais pu prendre la main dans le sac de quoi que ce soit.

N’importe, crachez, il en reste toujours quelques chose.

Alors, quand Nicolas Sarkozy traite Hollande de « menteur », et que les socialistes hurlent comme si on égorgeait leur candidat, c’est hôpital qui se moque de la charité.

Pendant ce temps-là, le candidat UMP a dit quelque chose d’autrement intéressant. Il a parlé d’introduire de la proportionnelle aux législatives. Pas assez pour bouleverser la stabilité d’un scrutin majoritaire, sans laquelle ce serait le retour à la désastreuse IVe République. Mais assez pour que le Front National, le Front de Gauche, le Modem entre autres, aient quelques députés. Je n’y ajoute pas les Verts, qui, eux, ont déjà négocié une alliance avec le PS qui leur a concédé des circonscriptions « gagnables » en échange d’un bon accord électoral.

Si Sarkozy veut mettre ce système en place pour la prochaine élection législative, cela risque d’être intéressant, car cela serait une promesse qui pourrait séduire les électeurs de Bayrou et Le Pen, et, qui, en plus améliorerait la représentativité du Parlement, en y faisant entrer des formations, qui, ensemble, font plus d’un tiers des intentions de vote à aujourd’hui.

Ce changement-là, s’il était proposé en urgence à la présente Assemblée Nationale,mettrait la socialistes devant un choix pour le moins pénible. Voter « pour », et donner une victoire considérable à Sarkozy à un moment décisif. Voter « contre », comme ils l’ont systématiquement fait depuis 5 ans, et s’aliéner au moins une partie des électeurs de ces trois partis, ce qui pourrait suffire à inverser le résultat de la Présidentielle.

Oui, les socialistes ont raison, cette perspective-là, de se retrouver une fois de plus dans l’opposition après avoir eu une avance énorme dans les sondages, ça, c’est violent!

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