Le microcosme médiatico-politique

novembre 20, 2007 on 7:16 | In France, Incongruités, International | Commentaires fermés

JusMurmurandi se délecte les titres qui accompagnent les sondages qui sont publiés sur la popularité du Président de la République.

Haro sur le baudet, tout le petit monde des journalistes est en effervescence pour trouver la formule qui attirera le plus le chaland : « Sarkozy s’essouffle », ou encore « la fin de l’état de grâce » sont des exemples de ce qui fleurit les kiosques à journaux.

Rappelons tout d’abord que la cote de popularité du Président est à ce jour supérieure à 50% dans les différentes enquêtes publiées, alors que des réformes substantielles ont déjà été votées et que le pays traverse un conflit dur face à une dictature syndicale habituée aux gouvernements qui se couchent à la moindre bise.

Personne ne pouvait imaginer que cette dépendance (désintoxication ?) allait se passer dans la douceur….et que le gouvernement ne perdrait pas des plumes face à ce bras de fer aussi viril qu’inévitable.

Soit.

JusMurmurandi, toujours à l’affût pour chercher des comparaisons qui croustillent, s’est procuré le dernier sondage effectué en Grande Bretagne par le « Sunday Times » jugeant les premiers mois de Gordon Brown.

Et que disent les Britanniques sur leur nouveau Premier Ministre, arrivé aux affaires après Sarkozy ? Comment jugent ils son inconstance quant à la convocation de nouvelles élections législatives anticipées, les suggérant d’abord, les repoussant ensuite ? Quelle opinion ont-ils du fait qu’il souhaite rallonger considérablement la durée de la garde à vue, de 28 à 56 jours, en cas d’activité présumée terroriste ?

Le bilan est sans appel.

Si à la fin du mois dernier, le même institut de sondage le créditait de 59% d’électeurs satisfaits, et 29% d’insatisfaits, ils ne sont plus que 33% à être satisfaits et 43% à ne pas l’être…M. Brown est donc jugé majoritairement insatisfaisant sur une durée plus courte que son homologue français.

C’est bel et bien la fin de l’état de grâce pour Gordon Brown.

Peut-être Gordon Brown devrait-il, lui, se mettre à la course à pied, s’il s’essouffle si vite ? Car électeurs anglais et français semblent se rejoindre sur un fait : la mollesse et l’indécision ne remportent pas autant de suffrages que l’action et la détermination.

Mais il faut sans doute un peu plus de temps aux journalistes français qu’aux reporters anglais pour le comprendre…