Plutôt perdre qu’admettre un erreur, une difficulté ou un problème?
février 2, 2007 on 8:31 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermésUne fois de plus, JusMurmurandi est effaré. Les hommes politiques français, candidats ou non, n’arrivent vraiment pas à prononcer une simple phrase: « j’ai fait une erreur ». Ou ses équivalents: je me suis trompé, j’ai été mal informé, j’ai peut-être parlé trop vite…
Du coup, quand ils font une erreur, ce qui arrive à tous les êtres humains, le fait de ne pas le reconnaître avec un acharnement qui confine à l’autisme les oblige à d’invraisemblables contorsions sémantiques pour expliquer l’inexplicable, et justifier l’injustifiable.
- comme le président Chirac, qui fait dire par son Ministre Philippe Douste Blazy que la politique française sur le nucléaire iranien n’a jamais changé, alors même que ledit Président venait d’envoyer devant des journalistes américains un Exocet sous la ligne de flottaison de ladite politique française, en effectuant un renversant 180°
- comme Ségolène Royal qui n’arrive pas à dire qu’elle a été piégée par un député du Hamas, qui associe devant elle politique américaine et nazisme
- comme Dominique Voynet, qui n’arrive pas à dire qu’elle a un vrai problème quand les sondages lui attribuent entre 2% et 3% des votes.
Et, s’il ne craignait de vous lasser, JusMurmurandi pourrait multiplier les exemples de tous bords. Le résultat? A force vouloir paraître infaillibles, les politiques ne font qu’y perdre leur crédibillité, partageant les Français qui les écoutent, regardent ou lisent entre scepticisme et consternation.
JusMurmurandi voudrait adresser à ces hauts personnages un rappel historique doublé d’une suggestion: le dernier homme politique français à avoir gagné des élections législatives en étant le chef du Gouvernement sortant est Raymond Barre en 1978.
Certainement aussi celui qui a parlé le plus franchement aux Français de la difficulté des temps d’alors. Et si, en 2007, la campagne la plus subtile, ce n’était pas d’inventer des mots, des dépenses ou des débats, mais de se souvenir du bon M. de la Palisse. Lui au moins ne mettait pas son bon sens dans sa poche, et parlait de façon à être compris par tous. La preuve? 500 ans après, on en parle encore…
No Comments yet
Désolé, les commentaires sont fermés pour le moment.