Après l’attente et la tente, voici la détente

décembre 16, 2007 on 12:53 | In France | Commentaires fermés

Il a fallu une attente de huit années afin que les infirmières bulgares et le médecin palestinien soient libérés par la Libye.

Le prix à payer ? Les Français le connaissent désormais : une tente érigée Hôtel de Marigny, symbolisant la présence du guide de la Grande Jamahirya libyenne pendant 5 longs jours (et cinq nuits) à Paris.

Convois automobiles longs comme des jours sans pain, blocage de la circulation, annulation des visites touristiques des monuments au moment du passage du chef de l’Etat libyen, ce fut une rude épreuve, sans parler des philippiques du microcosme.
Mais les meilleures choses ont une fin, Kadhafi, dont la joie de visiter les différents monuments était bien plus patente que latente, devait partir ce matin avec sa suite de 400 personnes, ses cinq avions cargo, sa garde féminine personnelle, les cadeaux rassemblés pendant de longues heures de courses dans les boutiques parisiennes, et de nombreux souvenirs de son passage (visite au Louvre, à Versailles, chasse au château de Rambouillet et, en plus, tout ce que nous, communs des mortels, ne savons pas…).

Mais l’important pour imaginer ce que nous réserve le futur, c’est que le leader libyen n’a plus de monnaie d’échange pour exiger un tel caravansérail. Les infirmières libérées, son moyen de pression s’est évanoui.

Les Français peuvent donc se consoler en se disant que la prochaine visite, si prochaine visite il devait y avoir, aurait lieu dans… 34 ans, durée de l’attente du Guide pour avoir obtenu un nouveau un droit de visite depuis l’invitation de George Pompidou.

De quoi voir les choses avec une certaine détente.

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