Delanoë flingue à gauche

décembre 23, 2007 on 4:06 | In C'est ça, Paris?, Elections municipales 2008, France, Incongruités | Commentaires fermés

Décidément, plus le temps passe, et plus Bertrand Delanoë ressemble à Jean Tibéri, la fête en plus. Surprenant quand on sait que BD est arrivé au pouvoir en jurant de mettre fin au « système Tiberi ».

La vérité a commencé à sortir du bois avec « l’affaire Bolufer ».
L’épisode suivant est autrement plus drôle. Plus besoin de Canard Enchaîné pour « outer » un quelconque homme de droite. C’est Jean-Yves Mano, adjoint de Bertrand Delanoë à la Mairie de Paris qui mène la charge. Et c’est Jean-Pierre Chevènement qui se trouve « outé », pour occuper non pas un, mais 2 logements du domaine social, un à Paris, l’autre à Belfort. Lequel Che proteste avec des accents étrangement similaires à ceux de Bolufer. Ni illégal ni répréhensible.

Pourquoi Mano monte-il au créneau? Pas pour une quelconque opération « mains propres », malgré son nom, que les 200.000 titulaires d’un tel privilège se rassurent. Le « mano a mano » avec le Che n’est pas non plus dû, quoi qu’en dise JPC à une obscure affaire d’élection municipale à Paris, où le PS présente un candidat contre un sortant du MDC chevènementiste.

Non, le fond est le suivant. Nul n’a oublié que Jean-Pierre Chevènement a été l’un des soutiens, voire même l’un des mentors de Ségolène Royal lors de la campagne présidentielle. Flinguer le Che en atteignant sa réputation d’homme intégre et rigoriste est en fait envoyer un missile à la rivale de Bertrand Delanoê dans la course à la tête du PS.

Car Bertrand Delanoë veut, tel Chirac à droite en son temps, utiliser la Mairie de Paris comme marchepied pour prendre le parti socialiste d’abord, puis le pays en 2012. D’où l’utilité d’avoir en main une monnaie d’échange comme de beaux appartements à prix HLM. Mais, ce faisant, il prive la gauche d’un argument fort contre la droite, en montrant que les pratiques sont les mêmes des 2 côtés. Voilà qui va faire les affaires de M. Besancenot, qui pourra dénoncer les « tous pourris ».
Nicolas Sarkozy, qui a d’autres chats à fouetter, devrait lui aussi remercier Bertrand Delanoë. Maintenant, il n’a même plus besoin de combattre la gauche, qui se fait seppuku [hara-kiri] elle-même.

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