Tonton Flingueur

décembre 26, 2007 on 7:53 | In France, Insolite, International | Commentaires fermés

La République vient d’offrir le gîte et le couvert de Noël à l’un de ses anciens serviteurs.

Il faut dire que celui-ci, avant sa reconversion dans le privé, a un palmarès à quasiment faire pâlir d’envie James Bond.

Si tout commence bien dans la carrière de ce fonctionnaire, lorsqu’il l’entame au sein de la Gendarmerie, les choses se gâtent avec la mission qui lui est confiée par François Mitterrand alors qu’il a rejoint le GIGN [NDLR Groupement d'Intervention de la Gendarmerie Nationale, l'unité d'élite de ces militaires].

En effet, il effectue au début des années 80 pour le compte du Président de la République des écoutes téléphoniques très spéciales au sein de la cellule antiterroriste de l’Elysée. Ainsi, l’actrice Carole Bouquet ou encore l’écrivain Jean-Edern Hallier figureront parmi le florilège de personnes qui suscitaient l’intérêt présidentiel.

Que l’on se rassure (!), tout ceci sera jugé au cours d’un procès qui aura lieu…20ans plus tard et à l’issue duquel personne ne sera condamné à autre chose qu’à des peines avec sursis. Bel exemple, le chef de toute l’opération, Gilles Ménage aura même obtenu comme récompense le poste de PDG d’EDF de 1992 à 1995. Comment pourra-t-il ne pas avoir été « au courant » des écoutes reste mystérieux pour JusMurmurandi.
Poursuivons la carrière de notre homme de main du pouvoir mitterrandien. Il quitte la fonction publique après ce qui s’est appelé l’affaire des « Irlandais de Vincennes ». Les gendarmes avaient purement et simplement placé des explosifs dans la résidence de ceux qu’ils venaient interpeller. On imagine que la culpabilité des « Irlandais » devenait un peu suspecte….

Donc, une fois dans le privé à la fin des années 80, le voici au coeur d’un conflit très controversé, celui du Rwanda, pays où se déroulera un génocide retentissant, et où le rôle de notre fonctionnaire est tout aussi…controversé.

Et aujourd’hui, on le retrouve mis en examen pour une affaire de blanchiment d’argent qui aurait eu lieu au sein d’un cercle de jeux.

Bref, depuis 25 ans, notre serviteur de l’Etat, après avoir été étrangement proche des affaires sensibles de la mitterrandie, semble être toujours aussi attiré par le divertissement à haut risque.

JusMurmurandi prend du recul par rapport à ces événements. Visiblement, toutes les ramifications, tous les intervenants lors de ces années scabreuses n’ont pas encore été jugés, en imaginant qu’ils le soient un jour autrement qu’au cours d’un simulacre de procès comme celui des écoutes élyséennes.

Faute d’avoir accompli ce que Lionel Jospin appelait le « devoir d’inventaire » des années Tonton, sombres années de la République, comment les socialistes comme Ségolène Royal ou Bertrand Delanoë, parties prenantes pendant ces mandats présidentiels, peuvent-ils imaginer, espérer construire quoi que ce soit sur des fondations aussi explosives…qu’un Barril de poudre ?

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