Des clnnes sans eau, du Palais Ryal à Vendme

décembre 30, 2007 on 8:26 | In C'est ça, Paris?, Elections municipales 2008, France | Commentaires fermés

L’émotion de l’architecte Daniel Buren quant à l’état de son oeuvre « les deux plateaux », plus communément connues sous le nom de colonnes de Buren a retenu l’attention de JusMurmurandi.

Commandées par le ministre de la culture en fonction en 1986, Jack Lang, elles suscitèrent des émotions, voire des polémiques, diverses et variées, certains acceptant bien le mélange de style entre la cour du Palais Royal, classique, et l’art moderne représenté par les dites colonnes, d’autres moins, les baptisant vespasiennes pour canidés en mal de trottoir.

Cette oeuvre est d’une plus grande complexité que ne le laisse à penser une visite sommaire, car il y a une fontaine qui fait courir de l’eau le long des colonnes, enfin faisait, cette fontaine ayant rendu l’âme depuis huit ans. L’électricité a également commencé à répondre aux abonnés absents depuis plusieurs années.
Et cette complexité explique que les pouvoirs publics toussent depuis apparemment cinq ans devant le coût de la rénovation, qui s’élèverait à plus de trois millions d’Euro.

L’artiste en serait presque à demander la destruction de son oeuvre si celle-ci n’était pas remise en état. Mais pour cela point de devis, pour l’instant. Car JuMurmurandi imagine qu’il faudrait aussi payer pour leur éventuelle destruction, une fois encore avec les deniers de l’Etat.

A cet égard, JusMurmurandi voudrait rappeler qu’à l’image d’autres chefs d’oeuvre de l’ère mitterrandienne, la durée ne figurait pas au premier plan du cahier des charges de ces créations; particulièrement spectaculaire à cet égard fut l’opéra Bastille dont les plaques de marbre commencèrent à se détacher quelques années après son ouverture.

Et Pierre Bergé à l’époque d’entonner le refrain repris par Buren aujourd’hui, à savoir que l’Etat ne sait entretenir ses biens artistiques. Ce à quoi JusMurmurandi répondra que puisque cela est connu, la simplicité d’entretien n’aurait elle pas du faire partie du cahier des charges initial ?
Car dans le domaine des colonnes, il en est une à Paris dont on n’entend jamais parler quant à sont entretien, et elles a plus de deux cents ans. La colonne Vendôme, coulée avec le bronze des canons utilisés par Napoléon à Austerlitz. Est-ce une preuve que l’on construisait plus solidement par le passé ? JusMurmurandi laisse le soin à ses lecteurs de répondre à cette question.

Quant à la vraie réponse à la problématique de l’entretien des colonnes, pourquoi M. Buren ne s’adresse-t-il pas, depuis cinq ans qu’il toque à la porte du ministère de la culture, au ménestrel de la Ville de Paris, toujours prêt à dépenser dans le spectaculaire, rarement dans l’utile ou le nécessaire, bref à Bertrand Delanoë ?

les Deux Plateaux (colonnes de Buren) et la colonne Vendôme

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