Pakistan, le principe de précaution

janvier 8, 2008 on 1:43 | In France | Commentaires fermés

Le principe de précaution a fait couler beaucoup d’encre en France, jusqu’à arriver à être inscrit dans la Constitution.

Il signifie qu’il ne faut pas agir, prendre de décision, avant d’avoir intégralement étudié les conséquences de cette action, de cette décision.

Pour JusMurmurandi, le Pakistan est un exemple parfait de ce type de situation.

D’aucun murmurent ou même clament à l’extérieur qu’il faut que Pervez Musharraf s’en aille, parce que c’est un dictateur, parce qu’il a fait assassiner Benazir Bhutto.

Soit.

Mais regardons le contexte historique, et en particulier les pays dont le régime n’avait pas l’heur de plaire à l’Occident, et que l’oncle Sam a laissé opérer un changement pour le changement sans en mesurer toutes les conséquences.

Citons quelques cas relativement récents dans ce florilège de gaffes monumentales.

La Rhodésie, devenue le Zimbabwe, qui a perdu son statut d’apartheid. Beau résultat lorsque l’on connait les pratiques politiquement sanguinaires et économiquement suicidaires de son dirigeant, Robert Mugabe. JusMumurandi a déjà cité son exemple à plusieurs reprises.

L’Iran et son régime impérial, avec la sauvage Savak qui dévastait les rangs de l’opposition. Peut on vraiment dire qu’avec l’aide des occidentaux qui ont laissé complaisamment se mettre en place un régime dit démocratique autour des mollahs, nous ayons fait progresser l’Humanité ?

L’Irak où Saddam Hussein régnait en Raïs absolu et qui n’est plus que chaos. Mais officiellement l’Irak est en train de devenir une démocratie. Et l’arrière cour en pleine guerre civile plus meutrière pour les irakiens que Saddam Hussein, du terrorisme international.

La liste est longue, et JusMurmurandi pourrait remonter encore plus loin dans l’histoire du 20ème siècle afin d’illustrer que le principe de précaution a toute sa place dans la vision de l’Histoire avant de porter des jugements hâtifs, et surtout de lâcher des régimes alliés au motif qu’ils ne répondent pas à tous les canons de nos démocraties occidentales.