Qui est ce qui dévisse ?

janvier 25, 2008 on 1:22 | In Best of, Economie, Insolite, International | Commentaires fermés

En lançant un plan de 140 milliards de Dollars pour soutenir l’économie, George W. Bush semble avoir fait souffler le froid sur les bourses mondiales.

D’une part, annoncer un plan de soutien contre un ralentissement économique, c’est quelque part reconnaître que la crise est au coin de la rue.

Et une fois cette mauvaise nouvelle consommée, annoncer une relance à 140 milliards lorsque par ailleurs les Etats Unis consacrent tellement plus année après année pour le Pentagone, c’es vraiment faire une vaguelette sur un océan.

Les marchés ont très mal pris la nouvelle.

La bourse de Paris, à titre d’exemple, a connu sa plus forte baisse depuis le 11 septembre 2001.

Et, comme par hasard, les valeurs qui ont le plus trinqué sont les valeurs financières (banques et assimilées); comme si le marché opérait (donnait ?) une correction (ou la première d’une série, rien n’est dit au crépuscule du 21 janvier) soit a priori soit a posteriori en fonction des comptes déjà publiés à ou l’être afin de sanctionner les décisions prises pour financer l’immobilier américain de manière aussi irresponsable qu’incontrôlée.

Irresponsable parce que les banques ont prêté de l’argent ad nauseam et avec des taux flottants dans une majorité de cas, laissant les emprunteurs très exposés en cas de baisse du marché immobilier américain ou d’une hausse des taux d’intérêt (ou les deux).

Incontrôlée, parce que La Federal Reserve bank américaine n’avait pas les contrôles en place pour se rendre compte de l’étendue des dégâts avant que les digues ne lâchent.

Et aujourd’hui, les marchés sembleraient opérer une certaine sorte d’autorégulation.

D’une certaine façon comparable à la crise Enron qui enfanta de la loi Sarbanes Oxley pour mieux contrôler les entreprises cotées en bourse, il est parfaitement imaginable que la crise des subprimes génère une nouvelle législation prochainement.

Face à l’étendue des dégâts boursiers planétaires qui feront d’ores et déjà entrer le 21 janvier 2008 dans l’histoire, JusMurmurandi juge utile de rappeler la célèbre phrase d’un grand fan de l’action étatique, Lionel Jospin, « l’Etat ne peut pas tout ».

Un logo qui va peut être refaire parler de lui prochainement, pour différentes raisons

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