Mais que restera-t-il aux originaux ?

janvier 29, 2008 on 5:25 | In Best of, France | Commentaires fermés


JusMurmurandi se souvient de cette campagne de publicité pleine d’humour dans les années 90 où un constructeur français vantait les qualités d’une petite citadine particulièrement bien équipée en disant « Mais que reste-t-il aux grandes ? ».

C’est un peu ce que se demande JusMurmurandi lorsqu’il voit l’initiative prise par un entrepreneur de Dubai qui souhaite reproduire le centre de la ville de Lyon dans sa ville natale.
« Quand je suis à Lyon, je me sens différent » dit-il.

Et le projet, appelé Lyon-Dubai city a donc été mis en route; il doit comprendre une université, des annexes des principaux musées lyonnais, des cafés, des restaurants, des rues piétonnes, sur une surface d’environ 300 hectares.

Il ira jusqu’à créer une filiale pour l’Institut Paul Bocuse, le musée des textiles de Lyon doit ouvrir un musée de la soie et prêter une partie de ses collections, et même l’équipe de football de Lyon s’engage à former les joueurs de l’équipe de Dubai.

Alors que le tourisme était a priori la seule ressource que l’on ne peut délocaliser, quelle pourrait être la conséquence d’une telle construction ?

Car la France a accueilli plus de 80 millions de visiteurs en 2007, étant encore et toujours la première destination mondiale. Et c’est par conséquent une source très importante de flux financiers pour le pays.

Lorsque l’on voit une réplique de Colmar appelée « Colmar Tropicale » construite en Malaisie, ou une pâle copie de Venise à Las Végas, que restera t il à la « vieille Europe » si ses sites historiques sont copiés ?

La dernière question que pose JusMurmurandi pour Lyon-Dubai city est la suivante : est il aussi prévu d’exporter Vélov’ ?

Colmar Tropicale à Bukit Tinggi

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