La Cour des Mécomptes (Vol.1)

février 1, 2008 on 8:20 | In Economie, France, Incongruités, Insolite, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

Au Moyen Age, il y avait la Cour royale, et en face, les truands réunis à la Cour des Miracles.

Si on en croit les rapports annuels de la Cour des Comptes, la séparation entre les 2 aujourd’hui est parfois de l’ordre de la nuance subtile.

C’est pourquoi, afin de contribuer à mettre en lumière les cas où la Cour (lire le pouvoir en place) se compromet avec des méthodes de Cour des Miracles, JusMurmurandi a décidé de créer sa rubrique « la Cour des Mécomptes »

Premier cité, Christian Estrosi, pour avoir causé une dépense de 138.000 euros pour un voyage à New York en jet privé afin de défendre la cause du récif corallien de Nouvelle Calédonie devant l’ONU.
Ce n’est pas le fait d’aller à New York pour cela qui vaut au Ministre cette citation. Mais le coût de son voyage, alors que de nombreux avions de ligne désservent la même destination.

En fait, il a du se résoudre à cela pour pouvoir assister à l’Elysée à un pot entre sarkozystes de la première heure. Ce qui, on en conviendra, n’est pas une priorité nationale qui vaille que l’on dépense à tort et à travers tout en proclamant que les caisses sont vides.

Philippe Delerm a écrit un livre magnifique intitulé « la première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules ». Avec Christian Estrosi, cela devient « la première gorgée de bière et autres dépenses majuscules ». Car, si l’on rapporte le nombre de gorgées qu’a pu absorber Christian Estrosi, sauf à finir rond comme une queue de pelle, on constate que chacune d’entre elles a du coûter au contribuable français quelques milliers d’euros…

Mais le plus choquant, c’est l’explication qu’il en a donné dans sa médiocre tentative de présenter ses excuses. Il ne s’était pas rendu compte du coût que représentait ce voyage. Comme si les jets privés volaient avec pour tout carburant de l’amour et de l’eau fraîche. Comme quoi on voit que le bon sens n’est pas, comme le soutenait René Descartes, la chose du monde la mieux partagée. Trop souvent il s’arrête aux portes de la Cour. Et en particulier à celles du bureau de Christian Estrosi.

No Comments yet

Désolé, les commentaires sont fermés pour le moment.