Salvador, Mugniyah, Patarkasichvili, seigneurs d’un genre différent

février 11, 2008 on 8:09 | In France, Incongruités, Insolite | Commentaires fermés

Il était toujours prêt à rire, d’un rire tonitruant, chaleureux, communicatif. Il était toujours prêt à chanter, des chansons douces, gentilles, drôles. Il était toujours prêt à danser, impeccable dans son costume blanc. Il vient de donner à son public la première occasion de se désoler, en mourant, à peine 2 jours après avoir donné son dernier interview et 2 mois après son dernier spectacle.
Avec Henri Salvador, JusMurmurandi observe la vie d’un seigneur de la vie.

Il était toujours prêt à tuer. Individuellement ou collectivement. Par arme à feu ou explosif. Pour son compte ou celui de ses sponsors du terrorisme d’Etat. Il était notamment responsable des attentats simultanés contre les Marines américains et les paras français à Beyrouth en octobre 2003, faisant respectivement 241 et 58 morts. Il vient de donner aux occidentaux la première occasion de se réjouir, dans l’explosion d’une bombe placée sous sa voiture à Damas. Avec Imad Mugniyah, JusMurmurandi observe la mort d’un seigneur de la mort.

Imad Mugniyah

Il était toujours contradictoire, ambigu, ambivalent. Ayant fait fortune dans la Russie de Boris Eltsine aux côtés de Boris Berezovski, poursuivi comme lui pour vol à grande échelle, et réfugié comme lui à Londres. Mais opposant farouche au Président géorgien Saakachvili, et, à ce titre, et contrairement à Berezovski, en bons termes avec le Kremlin et Poutine. Ancien employeur d’Andreï Lugovoï, désigné par les anglais comme l’auteur du meurtre retentissant à l’aide de polonium d’Alexandre Litvinenko, alors que ledit Litvinenko était employé par son très cher ami Berezovski. Il vient de plonger une dernière fois amis et ennemis dans l’ambiguité et les questions. Sa mort subite à Londres à 52 ans, alors que nul ne le savait malade, est qualifiée de « suspecte ». Avec Arkadi « Badri » Patarkasichvili, JusMurmurandi observe la mort ambigue d’un seigneur de l’ambiguité.Boris Patarkasichvili

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