Le combat de la réalité et de la finance

mars 18, 2008 on 10:13 | In Economie, International | Commentaires fermés

Par instant, il semble à JusMurmurandi que le monde de la finance n’a plus de contact avec la réalité. Ainsi voir des matières premières qui atteignent chaque jour de nouveaux sommets alors que l’économie américaine s’essouffle, semble aussi irréaliste que quand, pendant la bulle Internet de la fin des années 90, on disait que la valeur et le prix des entreprises ne se calculaient plus en fonction des actifs, du chiffre d’affaires et du bénéfice. On sait ce qu’il en a été, et que l’explosion de la ladite bulle a causé une chute boursière plus forte que la grande crise de 1929.

Aujourd’hui, la chute de la Bourse semble, par contraste, plus douce. JusMurmurandi voudrait avertir ses lecteurs que cette prétendu douceur ne doit pas cacher la brutalité de l’ajustement qui a lieu ou aura lieu.

Ainsi, si l’indice CAC40 de la bourse de Paris n’a glissé « que » de 6200 points à 4600, soit 25%, dans le même temps, l’indice Nikkei de la bourse de Tokyo est passé en moins de 6 mois de 18300 points à 11800, soit 35%.

Plus « choquant » encore, certains exemples de « réalité »: l’action de la banque américaine Bear Sterns, très engagée dans l’immobilier, cote 30$, après avoir perdu 27$ en un jour. Et comme si cette chute de 57$ à 30$ ne suffisait pas, la banque acecpte de se faire racheter par JP Morgan pour un prix d’action de 2$!!! Quel retour à la réalité! Et même, pour « arriver » à un prix de 2$, il a fallu que la Fed américaine consente à l’acheteur des facilités énormes pour consolider la proie.

Vous objecterez: oui, mais il s’agit d’un compartiment très atypique de l’économie mondiale, le plus atteint par la crise. Peut-être. Alors comment expliquer qu’Alitalia, dont l’action cote 0,53€, accepte l’offre d’Air France, qui valorise l’action à 0,10€?

Quel dommage que les dettes et déficits français ne soient pas cotés en bourse, ce qui permettrait de les racheter pour une fraction de leur valeur!

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