Comment être mauvais perdant…. quand on perd autant!

mars 20, 2008 on 7:06 | In Best of, Elections municipales 2008, Incongruités | Commentaires fermés

Non, il ne s’agit pas de la Bourse de Paris, ou du cours du dollar, qui n’en finissent pas de perdre de la valeur.

Non, il ne s’agit pas non plus de la Société Générale, avec ses 8 milliards d’euros de pertes, entre Kerviel et le subprime.

Non, il s’agit de François Bayrou. Car, au-delà de l’histoire qu’il raconte sur la nécessité absolue qu’a la France de lui confier son destin, il suffit de regarder les chiffres.

Quand François Bayrou est devenu Président de l’UDF, il y avait 128 députés UDF. Maintenant, il y a 3 députés UDF-MoDem. Un effondrement de 97%, encore plus important que celui du bénéfice net annuel de la Société Générale.

Quand François Bayrou a vu son score à l’élection présidentielle (18% des suffrages), il a cru à son destin national.

Le problème, c’est qu’aux législatives qui ont suivi, son parti, plus tout à fait UDF et pas encore Modem, a fait la moitié de ce score, avec 9% des voix.

Et qu’aux municipales, 9 mois après, le MoDem fait encore la moitié, avec 4,5%. JusMurmurandi se réjouit qu’il n’y ait pas de nouvelle élection dans un proche avenir, de peur de ce qui arriverait à un MoDem qui poursuivrait sur sa lancée (si on peut dire) actuelle.

A Pau, ville dont il voulait faire son fief, Bayrou est battu. De peu mais battu. Il commence par dire que cette défaite est due à une manœuvre de l’Elysée par UMP interposée. Il oublie au passage le nombre de villes où il a tenté, et parfois réussi, à faire perdre l’UMP. Comme quoi, ce que lui a le droit de faire aux autres ne doit pas lui être infligé.

Maintenant, il allègue qu’il y a eu des irrégularités électorales pour demander l’annulation des élections de Pau. Des tracts mensongers et autres journaux de campagne douteux auraient suffi à le faire perdre.

JusMurmurandi tire de ce qui précède 2 morales.

L’une pour Nicolas Sarkozy. Celui-ci dit que, quand un dirigeant a failli comme Daniel Bouton, celui doit en tirer les conséquences et partir. Certes le cas de Daniel Bouton méritait bien l’équivalent du carton rouge pour les footballeurs, soit l’expulsion. Mais, s’il fallait qu’un dirigeant qui perd beaucoup s’en aille, nul, même Bouton, ne peut contester la première place de la première charrette à François Bayrou.

L’autre pour le Béarnais lui-même. Attribuer aux autres la cause de sa défaire quand on est soi-même grand donneur de leçons, cela s’appelle être mauvais perdant. Etre mauvais perdant quand on perd autant, M. Bayrou, n’y aurait-il pas une contradiction?

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