La dysfonction publique et la Cour des Mécomptes

avril 9, 2008 on 1:08 | In Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

Il y a des chiffres qui laissent sans voix.

Comme le fait qu’au sein du noble Quai d’Orsay, 1 fonctionnaire sur 4 ayant rang d’ambassadeur n’a pas aujourd’hui d’affectation. En d’autres termes, que 25% des ambassadeurs sont payés à ne rien faire. Pourtant, malgré la reconnaissance de tel ou tel nouvel Etat, comme le Kossovo, le nombre de pays où la France doit être excellemment représenté n’a aucune chance d’augmenter assez vite pour absorber un tel trop-plein. Plus même, dans le cadre de la réforme de l’Etat, la France va réduire sa représentation diplomatique. A quoi bon, si cela se transforme par l’augmentation du nombre de fonctionnaires payés à ne rien faire? A réduire la note de petits fours?

Un autre chiffre fait bouillir le sang de JusMurmurandi. Quand on demande à André Santini si un jour le licenciement d’un fonctionnaire sera possible, celui-ci, secrétaire d’Etat à la Fonction Publique, répond qu’il est déjà possible de licencier un fonctionnaire pour insuffisance professionnelle. Pour preuve, 20 fonctionnaires ont été sanctionnés de la sorte en 2006. Oui, mais 20 sur 5.000.000. Autant dire, rien. Comment est-ce possible quand on compare ce chiffre avec les licenciements pour incompétence dans le privé, où il est plus de 10.000 fois plus élevé. Oui, dix mille fois plus.
Est-ce le privé qui licencie pour incompétence des employés modèle? Est-ce l’Etat qui ne recrute que des perles en matière de compétence et d’ardeur au travail? Ou bien est-ce que la fameuse possibilité de licencier n’existe sur papier que pour être mieux ignorée en réalité?

Car comment par exemple évaluer la compétence d’un ambassadeur laissé sans aucun travail?

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