La fessée !

février 11, 2010 on 1:54 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

Allez y comprendre quelque chose.

A Vitry les enseignants d’un lycée demandent plus de surveillance parce qu’un enfant a été agressé à l’école la semaine dernière.
Ils réclament le doublement du nombre de surveillants pour les protéger des intrusions des bandes des quartiers avoisinants.

A Paris, une enfant mineure de 14 ans a été mise en garde à vue et aurait été emmenée par la police en pyjama pour avoir été mêlée à une bagarre. Bien évidemment, cela soulève toutes sortes de questions, car l’idée qu’une enfant de 14 ans passe 8 heures au commissariat choque les esprits.

Si vous êtes parent, ne seriez vous pas tout autant choqué si votre enfant était agressé à l’école que si la police venait chez vous pour l’emmener au commissariat afin de lui poser des questions ???

Alors, où est la solution, quelles sont la ou les bonnes mesures pour arriver à trouver un équilibre, qui (nous) permette de vivre un peu (plus) sereinement ?

Car si l’on entend les uns, nous serions dans une société de plus en plus policée, contrôlée et c’est une voie dangereuse.

Et les autres, ceux d’en face, se plaignent que nous serions dans une société de plus en plus laxiste et que le péril n’est pas loin.

Bref, comment faire ?

Une première voie pourrait être que les parents jouent leur rôle, positif comme négatif, et encouragent autant qu’ils punissent. La fessée pourrait elle faire un retour en grâce ?

Pour le reste il faut rester philosophe, afin de trouver le juste milieu.

Car on trouve beaucoup de choses en philosophie.

Comme Bernard Henri Lévy qui, après avoir été remis à sa place pour ses erreurs dans son livre « Le testament de Dieu » par l’historien Pierre Vidal Naquet, a été citer sans le savoir un philosophe qui n’existe pas !!
Jean-Baptiste Botul a été crée de toutes pièces par un journaliste du Canard Enchaîné.
N’est pas philosophe qui veut…

Et ce désaveu cinglant n’est ce justement pas une espèce de…fessée?

Leçon de la Guerre de Troie

février 11, 2010 on 10:30 | In Coup de gueule, Economie, Europe, France, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Je crains les Grecs, surtout s’ils sont porteurs de déficits. Voilà comment sonne la version actualisée de l’Enéide du grand poète latin Virgile….

Alors même que les leaders européens étaient réunis pour tenter de se mettre d’accord pour un plan de soutien à la Grèce, les fonctionnaires de ce beau pays étaient en grève pour manifester leur opposition à toute mesure d’austérité les concernant. Quand on connaît la tradition violemment militante des syndicats grecs, cet avertissement ne saurait être pris à la légère.

Le parallèle est clair avec la France, où ce sont les fonctionnaires qui sont, ici aussi, le plus souvent en grève contre toute mesure qu’ils n’apprécient pas, certains qu’ils sont de bénéficier de la garantie de l’emploi et de l’absence de concurrence.

On voit où cet état de fait peut conduire dans trois exemples tirés du rapport de la Cour des Comptes. Des inspecteurs d’académie d’Ile de France qui n’ont, structurellement aucun travail car celui-ci est dévolu à un autre corps de fonctionnaires. Ce qui ne les empêche pas de percevoir 4.500€ par mois. Une SNCF plombée par les 35 heures, qui ont augmenté ses coûts salariaux de 7,5% sans contrepartie, lequel handicap va jouer face à la concurrence qui va arriver sur les voies françaises.. Des contrôleurs du ciel dont on sait enfin qu’ils travaillent moins de 100 jours par an. Visiblement le stress que provoque la menace d’une grève qui paralyserait les aéroports a été savamment mis à profit par cette profession. Trois dossiers dont chacun a pu contribuer à faire éclater le chagrin et la colère qui ont emporté Philippe Séguin, Président de ladite Cour des Comptes.

Un tel état de fait devrait, de l’avis de JusMurmurandi, faire réfléchir à deux fois un candidat pressenti pour lui succéder. Sauf Anne-Marie Idrac, bien sûr, qui par ses trois postes de secrétaire d’État au Transports, de patron de la RATP puis de la SNCF, connaît bien ce genre de problématique désespérante.

Mais tout ceci doit être bien pire encore en Grèce, à en juger par l’ampleur de leur déficit et de leur dette. Quand on sait à quel point le pays en est arrivé là par un manque de courage endémique maquillé par des mensonges effrontés, on se demande d’ailleurs bien pourquoi les pays européens, eux-mêmes en délicatesse avec leurs finances, vont se révéler secourables.

Le fait est que ce sont avant tout les banques allemandes et, dans une moindre mesure, françaises qui détiennent les titres de dette souveraine grecque, et que ce sont elles qu’il faut protéger d’une faillite du pays. Encore une fois, des banques ont pris des risques pour gagner plus, la dette grecque rapportant plus qu’un placement en bonne vieille dette allemande. Et quand il faut faire face au fait que le risque n’était pas que théorique, on fait appel au contribuable pour payer la note.

Et comment savoir qu’on ne va pas injecter cet argent pour permettre à la Grèce de continuer à vivre au-dessus de ses moyens et à mentir sur sa situation, comme elle a si bien su le faire jusqu’ici?

Ce serait alors s’engager à financer à perpétuité et à fonds perdus. Ce qui reviendrait à tenter de remplir le tonneau des Danaïdes, où à remonter sur la montagne la pierre de Prométhée. Tiens, justement, ces deux mythes qui illustrent des tâches sans fin ni espoir sont justement…. grecs!

Ce qui amuse, malgré tout, JusMurmurandi dans ce dossier, c’est que, pour une fois, ce sont les fonctionnaires, ordinairement à l’abri des convulsions économiques, qui sont le plus exposés. Car, comme le déficit budgétaire représente plus de 50% du budget total grec, s’il ne peut plus être financé par le recours à la dette, cette fois, c’est l’État grec qui ne pourra plus les payer. Ce dont ils ne semblent pas encore avoir pris conscience…

Les zozos de l’Euro: nous sommes tous Grecs!

février 6, 2010 on 8:00 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, Insolite, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

Ce serait amusant si ce n’était aussi grave. Il y a des semaines déjà que JusMurmurandi a prédit la chute financière de la Grèce. Mais elle ne chutera pas seule, ayant été incluse par des économistes du monde entier dans un groupe dont l’acronyme est PIIGS (Portugal, Irlande, Italie, Grèce, eSpagne), dont tous les membres sont des états sur-endettés et en profond déficit budgétaire.

Ce qui est nouveau avec cette première crise de l’Eurozone est que la monnaie de ces pays, l’Euro, est fixe; Donc toute dévaluation « traditionnelle » est impossible, de même que l’utilisation de la célèbre et si commode « planche à billets ». Moyennant quoi, pour se refinancer, la Grèce par exemple paye deux fois plus pour sa dette souveraine que l’Allemagne (7% au lieu de 3,5%). Ce qui veut dire que ce pays à la dette colossale est aussi celui qui paye le plus cher, et donc que la sévérité de la charge de cette dette est encore alourdie par ce taux d’intérêt punitif.

Ce qui est amusant, c’est que c’est exactement l’inverse de ce que les pays à monnaie faible attendaient de l’Euro, à savoir de profiter de la force la monnaie unique pour payer des taux d’intérêts bas, plus bas que la médiocrité de leur situation financière ne le justifierait si leur monnaie était indépendante.

Moyennant quoi, la Grèce a largement triché et menti sur la réalité de sa situation pour intégrer l’Euro, et ensuite tiré des chèques sans provision sur la monnaie unique avec des déficits énormes requis par des politiques laxistes. En conséquence de quoi l’arrivée de la crise a fait exploser la bulle de la dette souveraine grecque, et celle des petits copains avec.

Autre aspect rigolo et novateur de l’Euro, il est maintenant possible d’emprunter des Euros en payant des taux longs allemands (3,5%) et de les placer, toujours en Euros, mais grecs ou portugais cette fois-c, à 7%. Pas de risque de change, et une marge de 3,5% sans sortir de capital. Tant que la Grèce ne fait pas faillite, c’est un profit garanti…

En attendant, il n’y a aucun scénario de sortie de l’Euro, ses fondateurs ayant sans doute voulu marquer par là que l’entrée dans la monnaie unique, c’était « pour toujours ». Que peut-il donc se passer?

Il est tout simplement possible que la Grèce n’arrive plus à financer son budget, parce qu’il n’y a plus d’acheteurs pour sa dette souveraine. Et, sans planche à billets, puisque celle-ci est pour toute la zone Euro à Francfort, pas de moyen d’échapper. JusMurmurandi voit mal comment les autres pays de l’Eurozone pourraient laisser la Grèce en arriver là, mais enfin le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils n’ont manifesté aucun enthousiasme pour aider, bien au contraire.

Sans compter qu’ils ont tous leurs propres soucis budgétaires, à commencer par la France…

Or il faut bien voir que la seule différence entre la Grèce et la France est une question de taille, d’ancienneté dans les mauvaises habitudes (Raymond Barre avait laissé derrière lui un budget à l’équilibre -en pleine crise du deuxième choc pétrolier!-, et c’est François Mitterrand qui inauguré l’ère des chèques sans provisions), et d’outrance dans le refus de toute contrainte.

Rappelons-nous aussi que les marchés n’aiment rien tant que de transformer un cas isolé en tendance, et, pour des excès grecs, sanctionner tous les pays peu rigoureux. Cela permettrait même d’emprunter à long terme aujourd’hui en euros « français », puis attendre quelques semaines que les taux longs se soient tendus du fait de la crise de confiance dans les dette souverains, et de les reprêter en euros tous aussi « français » à la même échéance. Plus de risque de change, ni de risque de taux, c’est le profit garanti à 100%…

Regardons donc comment les Grecs font en se retrouvant un jour proche ligotés dans la camisole de force de la dépendance budgétaire totale (l’équivalent pour un État de la commission du surendettement pour les particuliers), car JusMurmurandi se dit que cela pourrait être le prochain vêtement à la mode à Paris…

P.S. Je ne résiste pas à donner un lien vers un article du Monde, écrit, par M. Sidéris, maître de conférence à l’Université. D’après lui -et le Monde, quotidien de référence autoproclamé- tout va bien en Grèce, sauf que ce malheureux pays est victime d’une attaque d’infâme spéculateurs de l’ultra-droite pour abattre ce pays « laboratoire du socialisme méditerranéen », ses systèmes sociaux et ses syndicats…. Décidément, il y a des camisoles de force qui se perdent…

http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/02/01/la-grece-est-le-banc-d-essai-d-une-attaque-generale-des-systemes-sociaux-europeens-par-georges-sideris_1299695_3232.html

Quand nos enfants deviennent des cobayes !!!

février 5, 2010 on 9:53 | In C'est ça, Paris?, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 1 Comment

JusMurmurandi est proprement scandalisé en écoutant le dernier débat qui est amené par la mairie de Paris, et la prétendante à la succession de Bertrand Delanoë, l’ex-inspectrice du travail Anne Hidalgo.

Sous prétexte de sensibiliser les enfants dès le plus jeune âge à l’homophobie (on comprend qu’elle fasse partie de l’équipe de Delanoë), elle s’insurge parce que le ministre de l’Education, Luc Chatel, a interdit la projection du film sensé véhiculer les « bons » sentiments dans les classes de CM1 et CM2.

Qu’il s’agisse d’une histoire d’amour entre un poisson chat et un poisson lune soit, mais JusMurmurandi est révolté qu’elle veuille, au motif de la « sensibilisation », le montrer à des enfants âgés de 7 ou 8 ans.

Mais pour qui se prend elle, Hidalgo ??

On ne va pas laisser nos enfants se faire endoctriner par la mairie de Paris, même avec des histoires de poissons.

Quand on sait en plus que ce film a été subventionné, donc payé en partie avec nos impôts, sur les crédits du « haut commissariat à la jeunesse » de Martin Hirsch, on se demande vraiment si on ne marche pas sur la tête ?? Et lorsque l’on a posé la question à Hirsch afin de savoir si, ministre de l’éducation, il ferait lui projeter ce film devant des classes de CM1 et CM2, il botte en touche en répondant « je ne sais pas, je ne le suis pas [ministre NDLR]« . « Je suis en charge de la Jeunesse, je ne suis pas en charge des programmes de CM1-CM2″.

Le clou, sans parler du chœur des vierges de gauche habituelles qui attaquent Chatel de front, c’est de rappeler que Me. Hidalgo, qui se voit déjà maire de Paris, a été présidente d’un comité de vigilance contre les sectes à la Mairie de Paris !!!

L’occasion pour elle de mettre sa technique au point ???

CGT rime-t-elle avec qualité, et Toyota avec embarras?

février 3, 2010 on 8:07 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Incongruités, International, Poil à gratter | 2 Comments

Toyota est devenu en 2009 le premier constructeur automobile mondial. S’il y a une qualité qui explique cette fulgurante progression, c’est la qualité de ses voitures. Il est juste d’affirmer que, sans Toyota pour montrer la voie et servir d’aiguillon à ses concurrent dépités, la qualité automobile mondiale serait aujourd’hui bien moins élevée qu’elle ne l’est.

Et voilà que Toyota a un souci avec les pédales d’accélérateur de millions de voitures vendues aux 4 coins de la planète. Il faut donc procéder à un rappel massif, la hantise de toute entreprise soucieuse de sa réputation.

Et voilà que la presse se livre à une campagne anti-Toyota, qu’elle accuse d’avoir été sourde au problème, oubliant les décennies où Toyota enseignait au monde ce que produit de qualité veut dire.

La palme de l’attaque revient à la CGT, par le moyen d’un biais. C’est que Toyota produit en commun avec Peugeot et Citroën des petites voitures en Slovaquie. Et que ces petites voitures, la Citroën C1, Peugeot 107 et Toyota Aygo sont touchées par le problème et que 100.000 d’entre elles devront être rappelées pour modification gratuite.

Que dit la CGT? Que la course au profit capitaliste est la source de tous les maux. Avec en prime, comme coupable, la recherche de la productivité, du moindre coût, le recours à la sous-traitance, le système de production « maigre », bref tout ce qui permet de disposer d’une automobile moderne au meilleur coût pour les performances qu’elle offre.

Ce discours n’est pas nouveau, suivant lequel le capitalisme, par sa recherche du profit économique, fait prendre des risques et des raccourcis à toute démarche de sécurité et de qualité. C’est le discours qu’a tenu l’Union Soviétique communiste, dont l’idéologie, visiblement, imprègne toujours la CGT. C’est ce qui a conduit l’U.R.S.S. a ne pas doter ses centrales nucléaires du même degré de protection que les centrales occidentales, car elles n’étaient pas menacées de malfaçons capitalistes comme les nôtres. Tchernobyl a dit ce qu’il fallait penser de ce discours 100% idéologique.

Pour ce qui est de voitures construites sans recours au capitalisme, elles portent encore un nom, ce sont les Avtovaz russes, conçues à l’époque soviétique. Que la CGT aille voir là-bas ce qu’en pensent les consommateurs qui les connaissent le mieux. C’est simple, même les Russes n’en veulent plus malgré des prix très bas, et l’entreprise, au bord de la faillite, a du être renflouée, et protégée par des droits de douane de 80% sur l’importation de voitures concurrentes. La cause de ce refus est très simple: leur qualité est lamentable.

Ce qui fait que leur courbe de ventes est à peu près conforme avec celle du nombre de syndiqués à la CGT. Dont on ne doute pas que, sur ce plan-là, elle préfèrerait quand même suivre la performance Toyota…

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