Au secours, la gauche revient
octobre 27, 2011 on 9:36 | In Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésLorsque les Français les plus aisés sont inquiets à la veille d’une élection, il est courant de voir des biens de qualité arriver sur le marché.
Immobilier, objets de collection, il est important de rester « liquide » afin que l’on puisse être mobile.
Là où c’est amusant, c’est que ce sont justement ceux que l’on donne gagnants qui se séparent d’une partie de leur patrimoine….
La maison de Dominique Strauss Kahn est à vendre à Washington. Avec une plus value de 30% par rapport à son prix d’acquisition. Et autant pour ceux décriés par François Mitterrand qui s’enrichissent en dormant.
La famille Fabius s’est séparée de magnifiques objets dont une pièce de Carpeaux qui a atteint, à elle seule, un record absolu pour ce type d’objet sous le marteau d’un commissaire priseur. 960.000 Euro.
JusMurmurandi se réjouit une fois de plus de voir que certains membres du parti socialiste sont toujours à l’abri du besoin tandis qu’ils sont de tellement ardents défenseurs des classes ouvrières.
Mais surtout, n’est ce pas un message au candidat socialiste, aux Français pour leur dire, alors que François Hollande est encore donné gagnant, qu’eux même n’ont qu’une idée en tête c’est de protéger leur patrimoine en vue de l’arrivée de la gauche au pouvoir ???
Une campagne exécrable ?
octobre 26, 2011 on 8:32 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésJusMurmurandi est resté sans voix devant la violence des invectives lancées par Pierre Moscovici à l’encontre du chef de l’Etat.
La semaine dernière, il parlait de présidence française « à la dérive » annonçant que les pays étrangers « savent qu’ils auront beaucoup de sujets à traiter avec le futur gouvernement comme la crise économique, l’OTAN, l’Afghanistan, et peut être même la Syrie ».
Il a beaucoup d’humour, Mosco pour prononcer des non sens pareils.
Nicolas Sarkozy se démène afin de trouver des solutions à la crise de l’Euro, remporte un succès éclatant avec l’OTAN en Libye (qu’il faudra surveiller-le succès …), entame le retrait de nos troupes d’Afghanistan et monte au créneau pour la Syrie.
Alors ces propos font sourire JusMurmurandi.
Surtout lorsque l’on sait qu’ils ont été prononcés lors de la visite de François Hollande en Espagne.
Dirigée par un socialiste qui a vu le chômage atteindre 20%, et qui par conséquent ne se représente pas au prochain suffrage…mais qui a fait voter la règle d’or sur le plafonnement des déficits de l’état dont les socialistes n’ont pas voulu entendre parler pour la France.
On donne dans le comique. Moscovici pense peut être que ce torrent d’invectives peut masquer l’absence de programme du PS, ou encore les bras de fer qui s’annoncent avec des alliés comme les Verts….
Aujourd’hui, il parle d’un président « exécrable ».
Et nous ne sommes qu’au tout début de la campagne….
Alors que le journaux sont remplis des galipettes du meilleur d’entre eux, qui se seraient passées jusque dans la bonne ville de Lille, et des visites guidées de prostituées lilloises déguisées en secrétaires payées par de l’abus de bien social au FMI à Washington.
Que l’on apprend que certains patrons de gauche auraient mis 300.000 Euro au pot pour financer la campagne de l’anti riches que se proclame Hollande….
Pendant ce temps là, on voit la courbe des faillites d’entreprises qui continue de baisser, que la politique du 1 sur 2 en non remplacement de fonctionnaires générera des économie de près de un milliard d’Euro par an à l’Etat. Du jamais vu depuis 1945!!!
Qui plus est, bonne mère, la nation redistribuera 56% de ces économies en 2012 pour améliorer le niveau de rémunération de ceux (les fonctionnaires qui disent se faire égorger par l’affreux Sarko) qui continuent de travailler au service des citoyens.
Mais cette information ne franchit pas le journal télévisé de 20:00 en particulier de France Télévision où il est de bon ton de continuer l’écran de boue comme dans l’émission « complément d’enquête » de la semaine dernière.
N’oublions jamais Chateaubriand qui rappelait, pour des excités comme notre brave Moscovici, qu’il faut être économe de son mépris étant donné le grand nombre de nécessiteux….
L’art d’être impopulaire?
octobre 24, 2011 on 11:27 | In Best of, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Insolite | Commentaires fermésNicolas Sarkozy l’a encore fait! S’il faut en croire les média, il a sèchement renvoyé dans ses buts le Premier Ministre britannique David Cameron, un homme important, et avec qui, ordinairement, il s’entend bien. Mais il l’a fait quand même, et le fait que ce soit rendu public n’arrange pas les choses, bien au contraire, pour le chef de gouvernement anglais déjà en difficulté avec certains au sein même de son propre parti.
En, fait, en y regardant bien, Nicolas Sarkozy pratique l’impopularité avec un engagement, une constance, un raffinement qui confinent à l’art. Déjà, sa première fonction élective, celle de maire de Neuilly, a été prise d’assaut sous le nez de Charles Pasqua, pas content du tout à l’époque. puis l’UMP, pris de haute lutte face aux chiraquiens excédés et hostiles, tels Dominique de Villepin ou Michèle Alliot-Marie.
Ce qui lui vaut de concourir pour la Présidentielle de 2007 sans le soutien de toute une partie de son propre parti. Heureusement pour lui, Ségolène Royal, en face, est encore plus impopulaire dans un frange encore plus importante de la gauche. C’est la finale de deux impopulaires l’un contre l’autre. Et Sarko gagne.
5 ans après et plus ça change, plus c’est la même chose. Sarko irrite, froisse, maltraite, méprise comme si son impopularité faisait ses délices ou sa méthode politique. La liste des « déçus du sarkozysme » ferait bien tout un gouvernement: Patrick Devedjian, Yves Jégo, Rachida Dati, Christine Boutin, Xavier Darcos, Rama Yade, Hervé Morin, Pierre Charon, Jean-Pierre Raffarin, etc…
Et parmi les dirigeants étrangers, la difficulté de ses relations, évidente depuis le premier jour, avec Angela Merkel, l’indispensable partenaire allemand, la comparaison trop peu flatteuse à son gré avec le grand et beau Barack Obama, les humiliations imposées à José Manuel Barroso, et ainsi de suite. Et les Africains, morigénés pour « ne pas être entrés dans la modernité. » Et maintenant David Cameron
La société civile n’y échappe pas non plus, entre les mots très durs pour le patronat, ou les syndicats qui font grève « mais plus personne ne s’en rend compte », ou les journalistes, tels Laurent Joffrin, humilié longuement en conférence de presse.
Sans compter les Français en général, peu friands de « casse toi pov’ con! ».
Et les socialistes viennent de choisir de lui opposer un homme dont la rondeur et le goût du consensus tiennent infiniment plus du populaire mais inerte Chirac que de l’acerbe mais hyperactif Sarkozy.
Car sa façon de faire sauvage a obtenu des résultats à l’opposé de sa popularité. Personne ne l’aime, mais il obtient ce qu’il veut. Que ce soit le Traité de Lisbonne, le sauvetage du système financier en 2008, ou la guerre en Libye ou encore la paix en Georgie.
Une mesure suffit à décrire cette attitude. Chirac promet à son « ami » le très volubile et beau parleur André Daguin, restaurateur, la baisse de la T.V.A. pour cafés et restaurants, au nom de la « bonne-bouffe » à la Française contre la « mal-bouffe », et contre des promesses de créations d’emplois mirobolantes. Ensuite, rien. La promesse reste vaine, la faute aux Allemands, qui bloquent, à Bruxelles, qui fait obstruction, au déficit. C’est la médiocrité en marche, sauf que là, elle est plutôt à l’arrêt pendant de longues années, au cimetière des promesses non tenues.
Et Sarko s’en mêle, et, de gré ou de force arrache les accords nécessaires à la mise en ouvre de cette mesure. Laquelle se révèle nettement plus coûteuse que productive. Les conseils pleuvent de l’annuler, ce qui est d’ailleurs intégré au programme socialiste. Tous le souhaitent, à droite comme à gauche. Un bon moyen de se rendre (un peu) populaire?
Tous, non. Car un seul résiste, tel Astérix. Au nom de la parole donnée (même pas la sienne, celle de Chirac, devenue par le miracle de la fonction, celle de l’État et de la France).
Mais ce serait un Astérix sans potion magique, ni ami Obélix, qui s’efforce d’économiser, de réformer et de redresser, non seulement sans l’aide des Français, mais contre eux comme lors de la réforme des retraites. Il n’y a là aucun intérêt personnel, et il est trop fin politique pour ne pas avoir su que cette mesure serait très impopulaire.
Un homme qui veut, seul, suivre la voie ardue de l’impopularité si c’est celle de l’effort, la France en a déjà connu un. C’est à lui que Nicolas Sarkozy a fait référence quand on lui a demandé son avis, très négatif, sur les primaires, déjà si populaires. Un homme qui a froissé tant et tant des plus grands dirigeants mondiaux, de 1940 à 1969. Un homme qui voulait la grandeur de la France, même quand il traitait les Français de « veaux ». Un homme qui a sauvé la France deux fois. Une fois de l’ennemi étranger, et une fois d’elle-même.
François Hollande ferait bien de se méfier. Car, s’il croit bon de se draper dans les attitudes et mimiques de François Mitterrand pour battre un autre Giscard, en fait, c’est un De Gaulle qu’il va affronter…
Vα πληρώστε το τιμολόγιο !
octobre 22, 2011 on 11:13 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections législatives 2007, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermésEn grec, cela veut dire: payer la facture! C’est ce qu’il va falloir faire, car nos politiques se seraient (enfin!) décidés à regarder la vérité en face, à savoir que la Grèce ne peut pas et ne pourra jamais rembourser sa dette abyssale. Oh, elle le pourrait, bien sûr, mais alors ce ne serait plus la Grèce, car il faudrait que les gens commencent à payer des impôts, y compris les armateurs milliardaires et la richissime église orthodoxe grecque. Il faut quand même se souvenir que la gratuité fiscale pour les armateurs est inscrite dans la Constitution, c’est dire….
En attendant, il est maintenant question de décoter la dette grecque de quelques 50%. Ce qui va avoir plusieurs conséquences. L’une, de causer des pertes chez les détenteurs de cette dette. JusMurmurandi ne versera pas de larmes sur leur sort, dans la mesure où ces détenteurs, avant tout des banques grecques et européennes, l’ont fait en pleine connaissance de cause, et ont encaissé de plantureux intérêts en contrepartie du risque. Lequel risque était connu de tous, au point qu’il ait été annoncé et dénoncé ici même avant l’éclatement de la crise.
Maintenant, il est possible que cette décote creuse un trou dans le bilan de certaines banques qui force à une recapitalisation. Tous les États européens ont indiqué qu’ils ne laisseraient pas couler leurs banques, et injecteraient, s’il n’y avait pas d’autre moyen, l’augmentation de capital requise pour leur maintenir la confiance nécessaire à leur fonctionnement. Mais il ne faut pas que cette injection de capital leur permette de recommencer à faire n’importe quoi. Comme de prendre des risques trop importants pour leur bilan, avec bénéfice et bonus pour tous si « ça passe », et coût pour les contribuables si « ça casse ». Ce qui s’est trop vu, notamment aux États-Unis, depuis 2008.
De façon claire, même si ce n’est pas dit dans les média, c’est exactement le problème que pose aussi la Grèce. Elle sera en quelque sorte renflouée par les centaines de milliards d’abandons de créances, et les autre centaines de milliards de capitaux européens. Ce qui la rendra, de nouveau, crédible sur le marché des capitaux. Comment ne pas imaginer qu’une Grèce revenue en grâce auprès d’éventuels prêteurs saura ne pas abuser de ce crédit pour satisfaire une population exaspérée par des années de rigueur extrême?
Car c’est un effet pervers de l’Euro auquel personne n’avait pensé. En y admettant des pays a priori peu sûrs, l’Europe leur a donné accès à un crédit très peu cher, ce qui leur a permis, à charge d’intérêt égale, de s’endetter beaucoup plus qu’avec leur monnaie propre (ou sale, comme on voudra). D’où la situation actuelle.
Le nœud du problème, nœud beaucoup plus important que le sort de la Grèce, car il est aussi celui des États-Unis par exemple, est de savoir comment le prêteur de dernier recours, ou de dernier ressort, s’assure d’un contrôle effectif de celui qu’il vient de sauver pour éviter que cela ne recommence.
Toute personne qui verrait dans ce dilemme le moindre rapport avec celui de la droite française qui doit à chaque passage au pouvoir payer la note des folies dispendieuses de la gauche, pour voir celle-ci tenter de revenir au pouvoir avec encore une nouvelles couche de dépenses ferait bien de se souvenir que la civilisation française trouve ses racines culturelles les plus nobles…. dans l’antiquité grecque!
Nicolas Sarkozy est-il Steve Jobs ?
octobre 7, 2011 on 10:00 | In Best of, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermésAvec un titre comme cela, il est certain que JusMurmurandi va redorer les galons de son cri de guerre, à savoir « poil à gratter de l’actualité » !
Avant d’entrer dans le vif du sujet, précisons qu’il existe une ressemblance indéniable en ce qu’ils sont nés la même année, 1956, et que la disparition de l’un fera peut-être réfléchir l’autre quant à ses choix futurs.
Dans la vidéo que nous avons mise en ligne, il apparait plusieurs choses venant de Steve Jobs.
Primo, que la vie est faite de choix. Or Nicolas Sarkozy, qui ne s’est pas encore prononcé sur son éventuelle candidature à un deuxième mandat, est par conséquent à la veille d’un choix important, pour lui, pour la majorité présidentielle, pour le pays. Ce d’autant plus qu’il s’apprête à accueillir un nouvel enfant.
Deuxio, Jobs exhorte les jeunes diplômés à vivre une vie de passion, d’enthousiasme, sans compromis.
Aujourd’hui encore et toujours, lorsque l’on consulte l’emploi du temps du chef de l’État, il est incontestable qu’il vit pied au plancher. Deux jours pour visiter les pays du Caucase cette semaine, ou encore le fait qu’il aura visité la quasi totalité de départements français à l’issue de son premier mandat. Du saupoudrage ne manqueront pas de dire ses détracteurs, mais le temps présidentiel est compté.
Comme l’est celui de tous les mortels que nous sommes, et Jobs l’avait particulièrement bien compris lorsque le docteur lui annonça son cancer du pancréas en 2004.
Tertio, Jobs s’est voulu un agent du changement. « voulez vous vendre de la boisson sucrée ou changer le monde? » aurait il demandé à John Sculley pour le convaincre de rejoindre Apple ?
Lorsqu’il attaque la Libye, avec le blanc-seing de l’ONU, se rend en Géorgie pour ramener Saakashvili à la raison face à Poutine et éviter la poursuite de la guerre, ou encore fait passer le traité européen de Lisbonne, Nicolas Sarkozy veut changer le monde.
Pour ce qui est de la réforme des retraites, ou de l’autonomie des universités, il se contente de changer la France .
Enfin, dernier enseignement que JusMurmurandi tire de ce discours de 2005 à Stanford, c’est lorsqu’il parle du fait qu’il a beaucoup appris et bénéficié du fait que le Sculley en question l’ait viré de chez Apple…pour y revenir triomphalement quelques années plus tard et lancer une suite de produits et d’activités devenus des marqueurs durables de notre vie ( iPod, iPhone, iPad sans oublier le studio de cinéma Pixar).
Sarkozy y pensera-t-il avant de décider de se représenter ou non ?
Le mystère de l’Atlantide, 2000e post de JusMurmurandi
septembre 25, 2011 on 7:13 | In Best of, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, Poil à gratter | 1 CommentQui ne connaît l’Atlantide? Ce continent mystérieux, où tout est amour et douceur, savoir et beauté… mais qui finit tragiquement, dans une catastrophe qui en anéantit jusqu’à la trace. Il faut dire que, pour le trouver, il y a en tout et pour tout 3 lignes dans Platon, ce qui, pour tout un continent et une civilisation, ne fait pas beaucoup.
Mais écrivains et cinéastes se sont régalés de ce thème, multipliant les hypothèses et les reconstitutions. Donc certaines farfelues, comme le pasteur allemand Spanuth, qui situa l’Atlantide sur l’ile de Helgoland, en mer du nord, une région totalement ignorée des Grecs du temps de Platon. Sauf que des plongées au pied des falaises (j’allais écrire fadaises!) du caillou allemand révélèrent de très inattendues ruines englouties…
L’hypothèse la plus couramment admise, pour autant que l’on pense que l’Atlantide ait bel et bien existé et pas « seulement » représenté pour Platon une représentation symbolique d’une République idéale, est Santorin, une grande île grecque détruite au XVIe siècle avant JC par l’éruption minoenne, qui ravagea tout l’est de la Méditerranée.
Quel rapport avec JusMurmurandi, me direz-vous? Une catastrophe qui ravage une civilisation, dont on s’aperçoit a posteriori, qu’elle était « idéale »… qui affecte le climat, qui se refroidit et s’obscurcit pendant des années? Qui a lieu en Grèce? Vous ne voyez toujours pas le rapport avec ce que la presse rapporte tous les jours?
Si DSK a fait preuve d’un rare cynisme en affirmant « qu’il fallait prendre sa perte sur la Grèce », alors qu’en tant que directeur général du FMI il avait lutté pour le contraire, il n’avait pas tort. Pas tort personnellement, car tout valait mieux que de devoir parler du sujet pour lequel TF1 l’avait invité, son « affaire ». Pas tort non plus car il semble bien que la faillite de la Grèce soit devenue non seulement inévitable, mais souhaitable.
Souhaitable car les Grecs, fondamentalement, n’ont pas compris où ils en sont, et ce qui les attend. De ce fait, ils ne sont pas prêts à faire les efforts nécessaires pour donner à l’Europe la moindre raison de les aider à se sauver. Ils pensent que de « bonnes vieilles » manifs vont faire plier leur gouvernement comme toujours depuis 60 ans. Sauf que le gouvernement n’y peut plus rien, et qu’à force de ne rien faire, la Grèce est maintenant à moins de 30 jours de ne plus avoir d’argent.
Qu’est-ce que cela veut dire concrètement? En fait, personne ne le sait, car jamais un État souverain n’a fait faillite sans disposer de se propre monnaie, mais JusMurmurandi peut avancer ceci pour vous en donner une idée.
L’État grec n’aura plus l’argent nécessaire au paiement de ce qui est du. Que ce soient les intérêts de sa dette ou les salaires et retraites des fonctionnaires. Le jour où il fait défaut, car il ne peut pas imprimer des billets en euros, ce qu’il aurait pu faire en drachmes, tous les créanciers de la Grèce doivent passer les dettes de la Grèce en pertes. Ce sera douloureux pour les banques occidentales, mais pas plus. En revanche, toutes les banques grecques seront instantanément en faillite, ruinant l’économie grecque et les épargnants. Bien sûr, la Grèce va nationaliser ses banques, comme l’ont fait les États-Unis ou la Grande Bretagne en 2008-2009, mais, vu qu’elle sera en faillite, cela ne va pas rétablir la confiance et redémarrer le crédit interbancaire, indispensable pour qu’une banque existe.
A partir de là on est dans un scénario apocalyptique. Plus de commerce, une économie d’urgence fondée sur le troc, en attendant que « quelque chose » soit mis en place. Et une émigration massive pour trouver à l’étranger un travail qui paye et permette de renvoyer au pays de quoi faire vivre la famille. Et des millions de gens qui dépendront d’une hypothétique soupe populaire pour ne pas mourir de faim en pleine rue et en pleine vue de rares touristes encore venus voir l’Acropole…
Et des lendemains aussi gris et tristes que de devoir continuer ou recommencer à vivre sur une terre ravagée par un cataclysme
Avec un risque de contagion à d’autres pays « mal partis ». Les petits, pas trop dangereux, le Portugal et l’Irlande, et aussi le spectre qui hante les nuits de nos dirigeants, l’Italie, ses 1600 miliards d’euros de dettes et ses folies berlusconiennes…. et les souvenirs du sac de Rome par les Barbares, puis la chute de l’Empire romain… l’Antiquité toujours….
Voici un post peu optimiste. Il se trouve que c’est le 2000e de JusMurmurandi, qui n’imaginait pas au début devoir jouer au prophète de malheur. Merci à vous toutes et tous qui nous lisez, sans qui ce blog serait arrêté depuis longtemps, ce qui nous aurait privé de nombreuses occasions de rire, de nous moquer, d’ironiser, de tourner en ridicule, de pleurer aussi, de prier. Bref, de ce qui s’appelle vivre…
Le donneur de leçon
septembre 18, 2011 on 11:01 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 1 CommentLes Ministres des finances de la zone euro étaient réunis en Pologne, à Wroclaw, vendredi dernier.
Pour une fois, le secrétaire d’Etat au Trésor américain, Tim Geithner, était invité à cette réunion.
Tout ce petit monde est bien entendu en effervescence étant donnée la situation grecque.
Là où JusMurmurandi est vraiment interloqué, c’est lorsque qu’il entendu les propos de M. Geithner qui encourage les autres membres de la zone euro à dépenser plus pour augmenter la relance. (on serait presque cru sur le plateau de France2 vendredi soir, lors du débat des candidats socialistes ).
Pourquoi cet étonnement face à cette exhortation à la dépense?
Tout d’abord parce que les Américains ont une situation financière telle qu’ils ont perdu leur note AAA pour la qualité de leur dette – bref, parce qu’ils ont déjà trop dépensé. Alors encourager ses partenaires à faire les mêmes erreurs, cela semble un peu hypocrite.
Si les Européens venaient à suivre ses « conseils », peut être les Etats Unis se sentiraient moins seuls dans leur embarras financier, rejoints qu’ils seraient par l’Italie, le Portugal et la France ???
Enfin, dernier point qui devrait encourager M. Geithner à plus de modestie, c’est que tout ces problèmes proviennent des Etats Unis, avec la crise des subprimes de 2008/9.
Et qu’ont fait ces derniers, qu’a fait le chef de M. Geithner, Barack Obama, afin d’éviter que ne se reproduise le même tsunami ?
Peu, très peu, et, à titre d’exemple, les montants astronomiques versés au titre de bonus par les banques ont repris dès 2010.
Ce qui fait sourire, pour ne pas dire satisfait, JusMurmurandi, c’est que le coup de torchon qui se déroule sur les valeurs bancaires ces dernières semaines aura au moins comme effet positif que certains de ces bonus seront, il faut l’espérer, un effet modérateur sur leurs montants en 2011.
En attendant, on peut se demander si M. Geithner sera réinvité par ses collègues européens après son plaidoyer dans le désert…
Conneries à la grecque
septembre 14, 2011 on 6:39 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermésLes banques françaises sont furieusement attaquées en bourse pour leur exposition à la dette souveraine grecque, laquelle risque de fondre comme neige au soleil en cas de défaut.
Les banques françaises se défendent en disant à qui veut l’entendre qu’elles ont provisionné leur risque, et que ces attaques sont donc de la pure spéculation.
Pourtant, il suffit de leur poser une question simple. Si BNP Paribas, par exemple, banque française notoirement bien gérée, a provisionné sa dette grecque, de quelques 8 milliards d’euros, pour quoi ne la cède-t-elle pas sur le marché, pour se présenter avec une toute nouvelle virginité? Le marché ne pourrait manquer d’applaudir cette transparence et cette absence de tout nouveau risque. Ceci peut tout aussi bien s’appliquer aux quelques 6 milliards d’engagements de la Société Générale.
Alors, pourquoi ne le font-elles pas? La réponse est simple. Parce qu’elles ne le peuvent pas. Soit il n’y a pas d’acheteurs au prix souhaité, soit il y a des acheteurs, mais pas au prix inscrit dans les comptes de ces banques. En d’autres termes, la dette grecque n’est pas au prix de marché dans leurs comptes.
Ce qui veut dire, très clairement, que ces banques escomptent tirer de cette dette demain plus que ce que le marché leur en donnerait aujourd’hui. Plus, parce que le sauvetage de l’Union Européenne ferait remonter le cours de cette dette.
En d’autres termes, l’intervention européenne fera gagner des milliards aux banques, ou plus exactement, leur évitera de perdre des milliards de plus.
JusMurmurandi se demande par quelle aberration de l’esprit personne ne se préoccupe que ces milliards, sauvés ou générés par l’argent du contribuable européen, profitent au contribuable européen.
Das ist gut !
septembre 10, 2011 on 7:48 | In Best of, Economie, Europe, Incongruités, Insolite, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésLes résultats économiques allemands sont impressionnants.
Premier pays exportateur dans le monde, devant la Chine s’il vous plait.
Déficit public en voie de disparition à 0,6% en 2011 d’après les statistiques les plus récentes. De plus, l’Allemagne a déjà inscrit la « règle d’or » dans sa constitution.
Et pourtant, JusMurmurandi, comme de nombreux Allemands, ne se dit pas satisfait.
Ces derniers donnent de mauvais résultats à Me. Merkel, que ce soit dans les urnes ou les sondages.
Des anciens dirigeants comme Kohl ou Schröder (qu’elle a battu) élèvent la voix contre son mode de gouvernement.
Mais pourquoi donc ?
Peut-on ainsi oublier que l’Allemagne de Me. Merkel n’était pas aux côtés de ses premiers alliés européens, la France et l’Angleterre, pour défaire Kadhafi ?
Pour que son ministre des Affaires étrangères, Guido Westerwelle déclare ensuite sans sourciller que l’Allemagne serait aux cotés des « insurgés » pour la reconstruction…Peut être en équipant le nouveau gouvernement avec les mêmes équipments Nokia Siemens qui permirent aux Bahreinis d’écouter les conversations téléphoniques pour mieux mater la révolution…
Le clou, c’est probablement la situation de la Grèce et ses derniers développements.
L’Allemagne s’apprêterait à voir la Grèce tomber en faillite comme une vulgaire entreprise (et non pas à quitter l’Euro autre possibilité envisagée que JusMurmurandi avait évoquée il y a peu).
De plus un des membres allemands du comité de direction de la BCE a quitté ses fonctions en claquant la porte.
Conséquence, l’Euro est à son plus bas depuis février.
Comme si tout cela n’était qu’une grande manip’ pour asseoir encore plus le pouvoir économique de Berlin.
Parce qu’à qui profite en premier une devise en baisse sinon à un pays fortement exportateur comme nos voisins ??
Das ist gut ! Mais pour les Allemands seulement. Au vu des derniers résultats électoraux, on peut se demander si ce n’est pas « zu gut » (trop bon) et dangereux pour Me. Merkel.
En tout cas, on en connait (au moins) un qui ne la regretterait pas….
Le silence est d’or
septembre 8, 2011 on 5:22 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2007, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Poil à gratter | Commentaires fermésAlors que l’économie mondiale hoquette, que certains pays connaissent des moments difficiles à cause de leur endettement, trois gouvernements ont pris la décision d’inscrire dans leur constitution, donc dans leur « ADN », qu’il fallait un plafond à la dette étatique.
Deux des trois gouvernants peuvent s’appuyer sur le soutien de l’essentiel des parlementaires de leur pays.
Deux et pas trois?
Alors que les bourses occidentales, Japon y compris, jouent aux montagnes russes, que les Etats Unis ont perdu leur notation AAA, que les scénarios les plus fous circulent sur la zone Euro, en passant par la sortie de la Grèce…ou de l’Allemagne???
Berlusconi a réussi a convaincre son opposition, le très socialiste Zapatero fait de même en Espagne. Pas en France !
Eh oui, comme pour la dernière modification constitutionnelle, la rue de Solférino préfère dire zut à Nicolas Sarkozy plutôt que de faire passer l’intérêt national avant ses caprices.
Le fait que les socialistes français soient essentiellement archaïques ne devrait en fait surprendre personne. Même l’hebdomadaire anglais « The Économist » le dit, soutenant la campagne de Manuel Valls parmi les candidats PS.
Rappelons que le même journal appelait à voter Mitterrand contre Chirac en 88, et se fendait d’une couverture particulièrement cruelle avec un mini Sarkozy enterré sous un bicorne aux cotés d’une immense Carla, ceci pour les esprits chagrins qui penseraient que JusMurmurandi a des sources uniquement conservatrices.
Bref, entre le ton qui monte entre les candidats du parti socialiste (savourons à titre d’exemple, les propos de Ségolène Royal sur son ex, Francois Hollande « dont le point faible est l’inaction »…) et l’hostilité à tout crin anti Sarkozy, on se demande comment l’électorat sera tenté de réagir. Même si quelques voix lucides se font entendre, comme Laurence Vichnievsky, qui a qualifiée de lubie la promesse du retour à 60 ans de l’âge de la retraite…et sa mise à pied immédiate du porte parolat d’EELV….
Un seul homme semble avoir, pour l’instant compris que face à la règle d’or proposée par Sarkozy, il valait mieux se taire.
Réputé grand économiste, Dominique Strauss Kahn se tient coi.
Il a raison selon nous.
Parce que la situation dans laquelle il s’est trouvé de 7 à 9 minutes dans la suite 2806, qu’elle ait été un « exercice » imposé à Me. Diallo ou non, il n’en reste pas moins qu’il a eu lieu comme le prouve la « carte de France » retrouvée par les inspecteurs de police (cf le film « Que la fête commence » et le rapport de 25 pages du procureur Vance).
La réaction des français recueillie dans les sondages est désormais connue.
La majorité d’entre eux ne veulent plus de lui dans un premier rôle politique.
Il ne resterait donc qu’un Hollande qui n’a jamais eu de fonction ministérielle et qui a laissé le PS en piteux état dixit Martine, qui est la dame des 35 heures, et Ségolène la battue de 2007.
Il est bien regrettable, au moins pour le PS, qu’aucun des trois ne sache,une seule fois au moins en 4 ans, reconnaitre la gravité de la situation et ne mette un mouchoir sur leur antisarkozysme primaire…
L’Union dans l’urgence?
août 28, 2011 on 4:53 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, Poil à gratter | 2 CommentsQui s’en souvient? Alors que l’armée de la France était perforée d’outre en outre par les coups de boutoir des forces hitlériennes, et que la capitulation apparaissait comme la seule issue, la Grande-Bretagne de Winston Churchill fit parvenir une proposition stupéfiante au gouvernement de Paul Reynaud: une Union franco-britannique totale et à effet immédiat. Les deux États n’en feraient plus qu’un. Le but, bien sûr, était que la capitulation, devenue inévitable, de l’armée française métropolitaine ne soit pas celle de la Nation, permettant aux « autres » forces françaises, que ce soit en Afrique du Nord, en Afrique noire ou en Asie de continuer le combat aux côtés de nos nouveaux compatriotes britanniques.
Cette proposition ne fut bien sûr pas développée dans tous ses détails, le temps manquant, mais Paul Reynaud tergiversa tant et si bien que le cours des choses le prit de vitesse, et que le Parlement « se donna » à Pétain, avec la suite que l’on sait.
Dans l’urgence de la débâcle des marchés financiers du mois d’août, comment ne pas entendre d’écho de cette proposition fulgurante dans l’annonce que la France et l’Allemagne allaient désormais avoir un impôt sur les sociétés identique? Car, si les deux pays alignent leurs recettes fiscales, ils ne pourront qu’aligner aussi aussi le montant de leurs dépenses. C’est bel et bien un processus d’alignement qui est entamé, et la différence sémantique entre l’alignement et la fusion est de l’épaisseur d’un feuille de papier à cigarette.
Le fait que ceci soit passé quasiment inaperçu reflète à quel point les médias suivent ce qu’ils pensent (Sarkozy et Merkel se détestent, voire se haïssent) et non pas les faits.
Autre exemple, l’économie grecque est en lambeaux. L’année prochaine, elle est « promise » à une récession massive, de l’ordre de -5% de son p.i.b. Et nos socialistes nationaux d’appeler à un « plan Marshall pour la Grèce » pour la sortir de ce profond marasme. C’est, là encore, ne pas voir que les deux plans d’aide consécutifs à la Grèce sont beaucoup plus que ce qu’à été le plan Marshall, et que, là encore, l’Europe n’a jamais mieux porté son nom d’Union Européenne que cette année, quand ses membres se sont soutenus dans l’adversité avec un degré de solidarité sans précédent.
A tous ceux qui font de l’Europe la source de tous nos maux, et cela va de Marine Le Pen à Arnaud Montebourg et autres Jean-Luc Mélenchon, sans parler d’Olivier Besancenot, JusMurmurandi rappelle qu’on n’apprécie jamais autant ce qu’est le bonheur que quand on l’a perdu…
Le piège!
août 17, 2011 on 2:32 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésNicolas Sarkozy aurait voulu piéger la gauche qu’il n’aurait pu rêver de circonstance plus parfaite. Quelle est la plus grande faiblesse du bilan de Nicolas Sarkozy? Sans aucun doute l’économie. Plus précisément, le sentiment de nombreux français qu’il a passé son temps à aider les riches et les banques, alors qu’il ne faisait rien pour eux, les Français « normaux » (copyright François Hollande, qui se veut le premier d’entre eux).
Comment faire campagne face à cette faiblesse du Président sortant? En promettant d’y remédier. D’où le programme de Martine Aubry, centré sur la croissance et l’emploi, et, par nécessité, sur la réduction de la dette. Des emplois et du pouvoir d’achat, c’est-à-dire ce que Sarkozy n’a pas réussi à leur donner, en contradiction avec sa célèbre formule: « travailler plus pour gagner plus ».
Le problème, c’est la troisième priorité: la réduction de la dette. Inutile de dire que Martine Aubry et les socialistes n’en veulent pas, car chaque euro qui lui est consacré est un euro de moins pour créer leurs emplois aidés, un euro de moins pour se faire aimer de leur clientèle électorale. Mais ils savent que, s’ils ne font rien, la France sera bientôt aussi mal vue que la Grèce, et que ce qu’elle n’aura pas fait de son plein gré lui sera imposé par les marchés, l’Union Européenne et le FMI, en bien plus sévère encore.
Mais il y a là un piège qui va se refermer sur le PS. La fameuse règle d’or, qui interdit à un pays, s’ils l’inscrit dans sa constitution, de dépenser un argent qu’il n’a pas. Nicolas Sarkozy veut que la France la vote, et cela empêcherait les socialistes de recourir à leur seule vraie arme politique: la dépense. Et cela justifierait a posteriori les économies impopulaires que Sarkozy a imposées, et notamment la baisse du nombre de fonctionnaires.
Donc aucun membre du PS ne veut voter la règle d’or. Oui, mais voilà, Sarkozy et Merkel ensemble vont tenter de convaincre tous les pays de la zone euro de le faire. L’Allemagne l’a déjà fait, et l’Italie est en train de le faire. JusMurmurandi se dit qu’une « proposition » économique soutenue par les 3 plus grandes économies de la zone euro a de fortes chances d’être adoptée. D’autant plus que l’Allemagne a les moyens de menacer tout pays rebelle, vu que c’est le crédit allemand qui sous-tend tout l’ensemble.
Et Nicolas Sarkozy l’a dit hier: soit les socialistes votent la règle d’or, soit ils refusent, et, pour la campagne de 2012, ils seront les vilains petits canards, responsables de la crise financière qui ne manquera pas de survenir, et responsables du blocage européen au lieu d’une phase d’intégration supplémentaire. On voit mal Martine Aubry aller contre tout ce que son père, Jaques Delors a toujours soutenu.
Alors, si s’opposer à la règle d’or est se mettre dans une situation impossible, pourquoi ne pas la voter? D’abord parce que c’est faire le contraire de tout ce que les socialistes ont fait depuis 4 ans, à savoir s’opposer systématiquement à toutes les mesures prises par l’équipe présidentielle. Ensuite et surtout, parce que la voter, c’est s’obliger à la respecter. Donc non seulement à ne pas faire de dépenses nouvelles, mais même à devoir faire des économies. Bref, à faire du Sarkozy sans Sarkozy. L’horreur absolue.
A tout prendre, il doit y avoir des socialistes qui se disent que perdre 2012 ne serait pas forcément un mauvais résultat, si cela conduit à ce que ce soit la droite qui fasse tout le sale boulot. Et restaure les finances pour que les socialistes puissent s’en servir le jour, qui finira bien par arriver, de leur retour au pouvoir…
L’effondrement moral: qui est coupable?
août 16, 2011 on 11:51 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermésDavid Cameron, le Premier Ministre britannique, a dû rentrer d’urgence de vacances pour faire face à une vague d’émeutes violentes qui a secoué les centres urbains de Grande-Bretagne.
Les Français connaissent ce scénario, à base de pillage, de cagoules et de masques, et de police dépassée par des manifestants à la capacité de rassemblement et de mobilité démultipliée par des téléphone mobiles. Il ressemble à s’y méprendre à ce qui s’est passé en France en 2005, et qui a donné au monde entier l’impression que notre pays était plongé dans la guerre civile.
David Cameron a fait les gros titres de la presse mondiale en déclarant que les émeutes étaient dues à un « effondrement moral » en Grande-Bretagne. Et, non content de cette formule choc, il en rajoute des couches: irresponsabilité, égoïsme, agir sans considération des conséquences, des enfants sans pères, des écoles sans discipline, des crimes sans châtiment.
En lisant cela, JusMurmurandi se demande ce que Cameron a dit qui ne s’applique pas à l’identique à la société française. Qu’il y ait une forme d’effondrement moral est un constat sur lequel gauche et droite semblent relativement convergents.
La différence fondamentale est que la droite, française comme britannique, pense que, quand un crime est commis, il y a un, une ou des criminels. La gauche semble penser que, quand un crime est commis, il y a des circonstances qui y ont poussé le, la ou les criminels, qui n’auraient été, sans ces circonstances, dont ils ne sont évidemment ni responsables ni coupables, pas plus criminels que vous ou moi.
Ça n’est pas exactement la même chose. Et si la gauche française reste sur cette position qui est historiquement la sienne, cela pourrait bien lui coûter l’élection présidentielle de 2012, comme cela a été le cas en 2007.
Le Mur, quel Mur?
août 13, 2011 on 11:31 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermésIl a 50 ans que les Allemands de l’Est édifièrent un mur pour les séparer des Allemands de l’Ouest. Le Mur de Berlin était né, sous-ensemble de ce que la formule géniale de Churchill appelait de Rideau de Fer.
En 1989, ce mur est tombé, détruit parce qu’il ne servait plus à rien. Les Allemands de l’Est avaient trouvé un chemin vers l’Ouest, dès lors que la Hongrie, membre du bloc de l’Est avait ouvert sa frontière vers l’Autriche, membre du bloc de l’Ouest.
Aujourd’hui, 22 ans plus tard, il ne reste rien de l’économie « à la soviétique ». Même Cuba a décidé de tenter les recettes « à la chinoise », c’est-à-dire d’ouverture de l’économie tout en maintenant la main de fer du Parti Communiste, pour tenter de sortir son économie de son état lamentable. Ne restent que la Corée du Nord, sous perfusion chinoise, et le Belarus (ex-Biélorussie), lui aussi en faillite, qui sollicite une aide de plusieurs milliards de dollars tant du FMI que de la Russie. JusMurmurandi comprendrait mal que le FMI fasse le moindre geste à l’égard de cette féroce dictature, tandis que Vladimir Putin milite pour la ré-annexion du Belarus par la Russie.
Ce qui interpelle aujourd’hui, c’est qu’un mur succède à un autre. Ce qui fait l’actualité, c’est le Mur de la Dette, c’est-à-dire la masse de dettes accumulées qui rend le financement d’États difficile et/ou plus coûteux, que ce soit la Grèce ou le Japon, les États-Unis ou l’Irlande. Et ce qui exacerbe ces difficultés, c’est la mondialisation de la finance. C’est-à-dire la possibilité des capitaux de se placer là où ils veulent, sans être contraints par quelque frontière que ce soit. L’exact contraire du Mur de Berlin.
Mais certains, aujourd’hui, trouvent que ce Mur de la Dette est insupportable, qu’il est inacceptable de voir « la finance internationale » prendre le pas sur « le politique », et qu’il faut donc rétablie la suprématie su politique. C’est ce que disent, pèle-mêle, Jean-Luc Mélenchon, Arnaud Montebourg ou Marine Le Pen. le fait que cette « évolution » conduirait la France à violer ses traités et donc sa parole n’a pas l’air de les gêner.
Donc que veulent-ils, ces nouveaux croisés, qui nous expliquent que tous nos malheurs viennent de « l’étranger », de l4europe et de ses eurocrates de Bruxelles, de la mondialisation, des financiers internationaux, des spéculateurs, des hedge funds ?
Tout simplement qu’on reconstruise un Mur pour nous « protéger » des dégâts de la finance internationale, un Mur contre les délocalisations, un Mur contre les importations chinoises, un Mur contre le dumping social, un Mur contre la spéculation, un Mur qui nous protégerait…comme le Mur de Berlin protégeait les Allemands de l’Est…
Le gadget présidentiel
août 12, 2011 on 4:37 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésDe tous temps, les présidents de la République française ont eu des « gadgets ».
Qu’il s’agisse de ministres gadgets par exemple.
Ainsi en arrivant à l’Elysée, Valery Giscard d’Estaing nomma Jean-Jacques Servan Schreiber ministre des réformes, pour quelques semaines seulement. Comme Francois Mitterrand avec Alain Bombard ou le professeur Schwartzenberg qui ne restèrent que peu de temps en fonction ou encore David Martinon avec Nicolas Sarkozy, prestement envoyé comme consul aux Etats Unis.
C’est dans ce même pays que gronde une tempête sans précédent.
Englué dans une spirale d’endettement comparable à une vis sans fin, le pays vient de subir une terrible claque en perdant sa notation triple A.
Après les crises grecque, irlandaise, islandaise ou encore portugaise, c’est une fois de plus le son du boulet qui vient siffler aux oreilles de ces pays dont les finances sont déséquilibrées même s’ils n’ont pas vu (encore) leur note dégradée.
Parce qu’en dehors de l’augmentation du cout de leur dette, c’est une humiliation terrible.
Entendre Obama, peu avant cet événement, comparer les États-Unis à la Grèce ou au Portugal, lorsqu’il négociait âprement le relèvement du plafond de la dette avec les Républicains, quelle honte pour ce pays qui se veut, ou se voudrait, la première puissance mondiale.
Bref, la maitrise de la dette est un impératif politique, a fortiori pour ces dirigeants comme Obama ou Sarkozy dont le mandat arrive à échéance dans les prochains mois.
C’est pour cette raison que des signes importants doivent être donnés pour montrer que la question est prise très au sérieux.
Un premier geste été fait par le président français en faisant voter la réforme des retraites au printemps.
D’une part, cela envoyé un signal à tous ceux qui disaient que la France n’est pas réformable, et en même temps que la maitrise des dépenses était à l’ordre du jour des priorités.
Cette réforme ne fut ni soutenue ni votée par les socialistes.
Aujourd’hui ou le danger se fait encore plus présent, Sarkozy souhaite faire inscrire dans la Constitution le fait que le déficit doit être plafonné, un article plus important que le principe de précaution par exemple
Cette réforme est qualifiée de gadget par Ségolène Royal, elle qui propose de ne pas augmenter les impôts tout en embauchant des fonctionnaires à tour de bras.
JusMurmurandi se demande si elle lit les mêmes informations, si elle vit dans le même monde pour prononcer de telles affirmations.
Mais en regardant la situation de plus près, on la comprend mieux. Avec 12% d’intentions de vote et loin derrière son ex compagnon et Martine Aubry (qui veut elle massivement augmenter le budget de la culture par exemple, décision cruciale pour faire baisser la dette française…) peut être est-ce cette même Ségolène qui est finalement devenue….le gadget du PS ???