On ne vous demande pas votre avis !

septembre 17, 2011 on 5:31 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | 1 Comment

Une « information » sortie ce matin a fait halluciner JusMurmurandi. DSK aurait reconnu « avoir tenté d’embrasser Tristane Banon ». Il faut mettre des guillemets, parce que ceci est « théoriquement » couvert par le secret de l’instruction.

Si j’ai bonne mémoire, au début de l’affaire Nafissatou Diallo, la réponse de DSK était qu’il ne s’était rien passé. Et ce n’est qu’après avoir été prix la main dans le pot d’ADN, qu’il a reconnu via ses avocats ce qu’il affirme avoir été une relation consensuelle.

Là encore, sa réponse à la plainte de Tristane Banon a été de porter à son tour plainte pour diffamation et de nier dans sa biographie « officielle » signée Michel Taubman qu’il se soit passé autre chose que « de tout à fait normal ». Et, seulement maintenant, quand notamment elle a retrouvé l’appartement où quelque chose se serait passé, d’admettre qu’il y a bien eu « quelque chose ». Car, si en effet rien ne s’était passé, pourquoi avoir retrouvé la jeune femme dans ce qu’il faut bien appeler un discret baisodrome?

Bien entendu personne d’autre que les deux protagonistes de ce « quelque chose » ne sait jusqu’où cela a été. Pas plus que ce qui s’est passé dans la suite du Sofitel. Mais ce qui est sûr c’est que, ces deux fois-là, DSK a laissé un sale souvenir à deux femmes, pendant que lui continue son chemin la tête haute, sûr de son bon droit.

Et c’est ce qui choque JusMurmurandi. DSK laisse dans son sillage des femmes dont le moins qu’on puisse dire est qu’elles gardent un souvenir pénible de leur rencontre (c’est le cas aussi de l’employée du FMI, Piroska Nagy, dont il a été la maîtresse en même temps que le patron), et ça ne lui fait pas perdre le sommeil, pas du tout. Il reste droit dans ses bottes. Pensant peut-être déjà à sa prochaine « conquête », un mot qui, chez lui semble prendre un sens plus littéral que pour la plupart des autres amants.

Ce qui amène à deux réflexions.

L’une, que François Mitterrand, qui, lui aussi, a eu de fort nombreuses relations féminines en dehors de ses deux familles permanentes, a laissé à ses partenaires féminines un très bon souvenir, même après la fin de leur relation.

L’autre, que la différence entre une jeune femme à conquérir et un électorat, c’est qu’il faut que l’électorat, lui, soit au moins consentant à défaut d’être toujours content.
Dominique Strauss-Kahn

Le monde à l’envers !

septembre 13, 2011 on 11:57 | In Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermés

JusMurmurandi -et les Français dans une large mesure- ont beau savoir que Ségolène Royal est un membre atypique du PS, sa charge d’hier contre François Hollande et Martine Aubry a de quoi surprendre.

Elle a accusé le premier de présider le département le plus endetté de France, la Corrèze. Et la seconde d’augmenter beaucoup les impôts à Lille. Une façon de montrer sa différence, en élevant, comme elle le fait souvent, la région Poitou-Charentes en exemple garantissant les capacités de sa présidente à la « bonne gestion ».

Difficile d’aller plus loin dans l’orthodoxie et la vertu financières que Mme Royal. Qui compte manifestement là-dessus pour se faire élire lors de la primaire socialiste. Oubliant ou négligeant par là la leçon du mentor dont elle ne cesse de revendiquer l’héritage, François Mitterrand, qui disait que « le PS se prend à gauche, et l’élection se gagne au centre ».

Ni François Hollande ni Martine Aubry n’ont répliqué que « ce n’était pas le sujet », ce qu’ils eussent indiscutablement fait si l’attaque était venue de la droite.

Toujours est-il que voilà les candidats socialistes engagés dans une espèce de course à la rigueur financière dont le moins qu’on puisse dire est que c’est un discours nouveau chez ceux qui n’ont cessé de dépenser et de promettre toujours plus.

A ce train là, bientôt leur slogan sera « économiser plus pour rembourser plus! »

Depuis le 11 septembre…

septembre 12, 2011 on 5:51 | In Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Les cérémonies de commémoration du 10e anniversaire du 11 septembre 2001 ont permis de voir côte à côte les Présidents américains Barack Obama et son prédécesseur George W. Bush.

A priori, tout sépare le Texan blanc, né dans une famille riche et puissante, et le métis né d’une mère et d’un père qui n’avaient aucune chance de croiser les Bush sur leur chemin. George Bush appartenait à l’aile la plus conservatrice du parti républicain, appelée « néo-conservatrice », alors qu’Obama est franchement démocrate. Bush a été « élu » avec moins de voix que son adversaire, Al Gore, alors qu’Obama a été porté au pouvoir par une formidable vague de voix, d’attentes et d’espérance.

Inutile de dire qu’avec tout ce qui les sépare tant personnellement que politiquement, Obama avait tout le choix du monde pour se démarquer de son prédécesseur. Il avait d’ailleurs promis, et c’était tout un symbole, la fermeture de Guantánamo, la prison où les États-Unis enferment les prisonniers qualifiés de « combattants ennemis », auxquels ils dénient de nombreux droits dont bénéficient tous les accusés « ordinaires ».

Et voilà que, 10 ans après le 11 septembre et le cortège de changements profonds que ce tragique évènement a induit sur l’ Amérique, vient la période de campagne électorale pour la Présidentielle de 2012 à laquelle Barack Obama a bien l’intention de se représenter.

Que voit JusMurmurandi? Que le « Patriot Act » de Bush, cet ensemble de législations qui prive les Américains de droits civiques et de libertés importants au nom de la lutte contre le terrorisme, est maintenu toujours en place, par des votes qu’Obama pouvait inverser. Que les baisses d’impôts en faveur des plus riches, accordées par Bush bien sûr, ont été prolongées par Obama, alors même que le budget fédéral est dans l’état que l’on sait, ce qui a conduit à la perte historique de la notation « AAA ». Et que Guantanamo est toujours en activité, sans date annoncée de fermeture, ni même de procès de Khalid Sheikh Mohammed, pourtant « cerveau » présumé des attentats du 11 septembre.

Bref, plus ça change, et plus c’est la même chose. Ce qui rend la réélection d’Obama de plus en plus incertaine au yeux mêmes de ses amis démocrates.

Rien à voir bien sûr avec la situation française, où le Président est issu de la même formation politique que son prédécesseur, dont il a été le ministre pendant 5 ans. Et pourtant, à bien y regarder, JusMurmurandi constate qu’alors que tout eût du rapprocher leurs actions politiques, tout les sépare. Le Président a d’ailleurs fait campagne avec pour thème « la rupture », et le moins qu’on puisse dire est que les deux quinquennats n’auront rien eu de commun. A part le fait d’avoir duré 5 ans, bien sûr.

Puisque le fait de ne se différencier en rien de son prédécesseur rend Obama très impopulaire, il eût été logique de conclure que le fait de ne lui ressembler en rien propulse la popularité de Sarkozy vers les sommets…

Mais il semble bien que le désir de se représenter en 2012 et leur profonde impopularité soient les seuls points communs entre Barack Obama et Nicolas Sarkozy. Et aussi le fait d’avoir été Présidents pendant la crise…

Barack Obama
Nicolas Sarkozy

L’enfer, c’est maintenant

septembre 10, 2011 on 8:04 | In Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermés

Au sortir de son tunnel juridique aux États Unis, à la veille de son retour dans l’hexagone, Dominique Strauss Kahn déclara qu’il était soulagé que l’enfer qu’il avait vécu soit terminé.

JusMurmurandi est d’un avis tout autre.

Si les déboires juridiques pénaux sont mis entre parenthèse par le non jugement du dossier, l’affaire civile américaine bat son plein.

Deuxio, en France au moins une affaire monte en puissance, celle de Tristane Banon, sans parler de celle qui serait sous le boisseau à Sarcelles.

Mais surtout, quels journalistes sinon les Français seront attachés à ses basques de jour comme de nuit pour connaitre et faire savoir ses faits et gestes ? Éplucher sa vie quotidienne par le menu comme furent jetés en pâture le prix de location de sa maison new-yorkaise, son premier dîner d’homme libre ou encore le tarif de ses avocats pour bien faire connaitre celui qui fut le meilleur d’entre les candidats socialistes et étaler son train de vie au grand jour.

Celui là même qui a rejeté la police américaine pour ce « perp walk » qui l’a vu défiler devant les flashs des caméras les mains entravées dans le dos et le visage mal rasé fait appel à la police française pour le protéger contre des photographes trop pressants dans la si jolie cour de son appartement place des Vosges.

Comment va t il pouvoir affronter ses anciens collègues du PS, en particulier ceux qui sont en campagne, et qui l’estiment tellement qu’ils feront tout pour le tenir à distance même s’ils disent tous qu’il a un rôle à jouer ?

Sans compter les hôtels et restaurants qui pourraient bien trouver encombrante, et donc mal venue, la réservation d’un client qui pourrait tout aussi bien , si l’on en croit les accusations qui pèsent contre lui, avoir des vues sur la première cliente venue que se faire agresser comme le « people » qu’il est devenu.

Pire que tout, puisqu’on sait maintenant la « dose » considérable (le mot est faible) que DSK faisait de « relations féminines », comment va-t-il pouvoir approcher le moindre jupon sans être immédiatement repéré, photographié, filmé, publié? Bref, le sevrage brutal…

Dans la Divine Comédie, Dante met le mot suivant à l’entrée de l’Enfer:  » Voi ch’entrate, lasciate ogni speranza » (Vous qui entrez, abandonnez tout espoir).

Faudrait il, pour DSK, ne changer que le entrez en rentrez pour décrire ce qui l’attend dans les prochains mois ?

Das ist gut !

septembre 10, 2011 on 7:48 | In Best of, Economie, Europe, Incongruités, Insolite, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Les résultats économiques allemands sont impressionnants.

Premier pays exportateur dans le monde, devant la Chine s’il vous plait.

Déficit public en voie de disparition à 0,6% en 2011 d’après les statistiques les plus récentes. De plus, l’Allemagne a déjà inscrit la « règle d’or » dans sa constitution.

Et pourtant, JusMurmurandi, comme de nombreux Allemands, ne se dit pas satisfait.

Ces derniers donnent de mauvais résultats à Me. Merkel, que ce soit dans les urnes ou les sondages.

Des anciens dirigeants comme Kohl ou Schröder (qu’elle a battu) élèvent la voix contre son mode de gouvernement.

Mais pourquoi donc ?

Peut-on ainsi oublier que l’Allemagne de Me. Merkel n’était pas aux côtés de ses premiers alliés européens, la France et l’Angleterre, pour défaire Kadhafi ?

Pour que son ministre des Affaires étrangères, Guido Westerwelle déclare ensuite sans sourciller que l’Allemagne serait aux cotés des « insurgés » pour la reconstruction…Peut être en équipant le nouveau gouvernement avec les mêmes équipments Nokia Siemens qui permirent aux Bahreinis d’écouter les conversations téléphoniques pour mieux mater la révolution…

Le clou, c’est probablement la situation de la Grèce et ses derniers développements.

L’Allemagne s’apprêterait à voir la Grèce tomber en faillite comme une vulgaire entreprise (et non pas à quitter l’Euro autre possibilité envisagée que JusMurmurandi avait évoquée il y a peu).

De plus un des membres allemands du comité de direction de la BCE a quitté ses fonctions en claquant la porte.

Conséquence, l’Euro est à son plus bas depuis février.

Comme si tout cela n’était qu’une grande manip’ pour asseoir encore plus le pouvoir économique de Berlin.

Parce qu’à qui profite en premier une devise en baisse sinon à un pays fortement exportateur comme nos voisins ??

Das ist gut ! Mais pour les Allemands seulement. Au vu des derniers résultats électoraux, on peut se demander si ce n’est pas « zu gut » (trop bon) et dangereux pour Me. Merkel.

En tout cas, on en connait (au moins) un qui ne la regretterait pas….

DSK ne sera pas JFK…

août 24, 2011 on 7:13 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, International | 2 Comments

Le procureur de New-York, Cyrus Vance Jr, vient de jeter l’éponge, il demande l’abandon des charges pénales contre DSK. En théorie, tout est fini, hormis l’affaire au civil et la plainte -différente- en France.

Néanmoins, JusMurmurandi ne peut que s’interroger sur les vraies suites de cette affaire.

D’une part, comment ne pas voir que la vie de Dominique Strauss-Kahn est bel et bien fracassée? Il n’est plus le très respecté directeur général du FMI. Il n’est plus le chéri des sondages pour la présidentielle française de 2012. Il n’est « plus » que le sulfureux héros d’un feuilleton de l’été. Comme imaginer que le torrent de boue ne va pas lui coûter aussi les multiples et très rémunérateurs postes d’administrateur de société que sa stature eût pu -eût du- lui valoir, de même que les invitations à de très rémunératrices conférences internationales? Bref, il est terriblement puni sans avoir été condamné.

D’autre part, Nafissatou Diallo y aura laissé -très probablement- son emploi au Sofitel, puisqu’elle a menti sur sa demande d’immigration, et son appartement à loyer modéré, lui aussi obtenu avec des mensonges, peut-être même sa résidence américaine. Si elle est déportée, ce qui serait logique, en Guinée, on mesure ce que lui aura coûté sa plainte contre DSK, c’est-à-dire tout.

Enfin, comment ne pas voir que l’échec fracassant de cette plainte ne peut que renforcer la crainte de toute femme violée au moment de porter plainte? A l’idée de se voir passée au crible, puis trainée dans la boue par les avocats de la défense, toute femme peut se demander si c’est vraiment supportable, sans même parler de nécessaire ou « d’utile ».

Les responsables socialistes ne tarissent pas d’expressions de soulagement et de louange de la justice américaine « qui a fait son travail ». En l’occurrence, elle ne l’a pas fait, parce que personne ne sait ce qui s’est passé dans la suite 2086. On sait simplement que le procureur estime ne pas pouvoir gagner. Ce n’est pas la même chose. D’autant que JusMurmurandi observe que, quand l’accusé est riche, les meilleurs avocats qu’il embauche rendent la tâche de l’accusation plus difficile encore. Ce qui constitue bel et bien une justice de classe.

Mais ces responsables « oublient » qu’ils n’avaient pas de mots assez durs pour la même justice américaine qui avait osé s’attaquer à l’un des leurs. Un contraste maximum avec la grande discrétion de Sarkozy et de l’UMP, qui ont gardé une prudente réserve.

Tout le monde est d’ailleurs bien embêté, car DSK n’a pas été acquitté, innocenté ou jugé. Et que tous se demandent ce qui aurait pu se passer avec un Président, à supposer qu’il eût été élu, incapable de ne pas ouvrir sa braguette pour une femme de ménage dont le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle n’est pas Marilyn Monroe, qui, elle, avait de quoi « mériter » les faveurs de JFK…

Si les Français, particulièrement indulgents, peuvent comprendre, voire admettre, les relations extra-conjugales, encore faut-il que les maitresses « en valent le coup ». La royauté s’est décrédibilisée et a couru à sa perte quand le bon plaisir royal s’est porté non plus sur les éblouissantes Agnès Sorel, Diane de Poitiers, Gabrielle d’Estrées, ou Françoise de Montespan, mais s’est porté vers le commun et le vulgaire avec la Du Barry.

L’accusation dont aucun avocat, si bien payé soit-il, ne pourra faire acquitter DSK, est une terrible, épouvantable, insurmontable faute de goût…

Calife à la place du calife

août 20, 2011 on 4:36 | In Elections présidentielles 2012, France, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermés

Ils en rêvent tous, quelle que soit l’élection…
Locale ou nationale,devenir calife à la place du Calife c’est gagner le vote des électeurs, c’est surtout déloger son concurrent, plaisir suprême, comme Iznogoud rêve de le faire avec Haroun El Poussah, le Commandeur des Croyants qu’il faut réveiller lorsque c’est l’heure de la sieste :-) .
Ça ne fait il d’ailleurs pas penser aux rois fainéants de Sarkozy :-) ?

« Je veux être calife à la place du Calife » est son leitmotiv permanent.
A ses côtés, Dilat Laraht, son fidèle homme de main, prêt à toutes les basses besognes.

Si tous les hommes (et femmes…) politiques, ou presque, ont quelque chose d’Iznogoud en eux, ils sont probablement tristes aujourd’hui.

Parce que le créateur de l’inénarrable silhouette d’Iznogoud, Tabary, nous a quittés à l’âge respectable de 81 ans.

JusMurmurandi lui rend hommage, pour avoir tant souri en lisant ses magnifiques et ô combien justes bandes dessinées.

Mais certainement pas autant que tous les Iznogoud, conscients ou inconscients, qui veulent tous être calife à la place du calife.
JusMurmurandi pense, par exemple, à….mais vous les connaissez mieux que nous, cher lecteur!

Iznogoud!

Au secours, la gauche revient!

août 14, 2011 on 2:15 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Martine Aubry s’inquiète de la dette et du déficit français. Elle en mesure toute la gravité qu’elle fait porter sur Nicolas Sarkozy, oubliant au passage que ce sont, de manière générale, les socialistes qui ont augmenté les dépenses de l’État et les dépenses sociales (nombre de fonctionnaires, CMU, RMI, réduction du temps de travail de 40 heures à 35 heures, 5e semaine de congés payés, retraite à 60 ans). Et elle a une recette à proposer pour s’en sortir. Ou plutôt deux.

D’abord, une taxe européenne sur les transactions financières. Un taux bas: 0.05%, et un rendement élevé : 200.000.000.000€. Oui, deux cent milliards d’euros de revenus presque « indolores », puisque prélevés sur des transactions par lesquelles personne ne se sent concerné. Juste un petit détail. Pour qu’une telle somme soit récupérée, outre les difficultés de mise en œuvre, puisqu’il faut que l’UE entière l’adopte, et qu’on sait la Grande-Bretagne opposée à tout ce qui pourrait remettre en cause son statut de grande place financière mondiale, et la facilité qu’auront les opérateurs à déplacer leurs opérations vers des places non taxées, comme Singapour ou Hong-Kong, c’est la simple arithmétique. Pour que 0.05% génère deux cent milliards, il faut que l’assiette de la taxe soit de quatre cent mille milliards d’euros. Une somme qui n’existe pas. Sauf dans l’imagination de Martine Aubry

Ensuite, une suppression de niches fiscales de 50 milliards d’euros. C’est-à-dire, concrètement, une hausse d’impôts de 50 milliards. Dont elle s’empresse de consigner la moitié pour réduire le déficit, et la moitié pour de nouvelles dépenses. Ce qui veut dire clairement que Martine Aubry, premier secrétaire du PS, trouve la France délabrée par des déficits et une dette excessifs, et que la première chose qu’elle fait est d’augmenter les dépenses de 25 milliards par an…

Décidément, le PS ne se refait pas. On ne sait pas s’ils savent faire autre chose que de taxer et de dépenser.

Après ce plat de résistance, deux desserts. Martine Aubry a systématiquement reproché à Nicolas Sarkozy l’effet ralentisseur sur l’économie des réductions de dépenses de l’État. Mais elle, visiblement, peut lever 50 milliards d’impôts nouveaux, et ceci n’aurait, selon elle, aucune effet ralentisseur sur l’économie. On est vraiment dans « l’autre logique » de François Mitterrand en 1981, et on sait qu’elle nous a emmenés dans le mur.
L’autre « omission » significative est la moindre mesure d’économie. Pas un euro d’économie prévue. Toutes les dépenses sont donc optimales. Même celles qu’elle reproche à Sarkozy. Ce faisant, même si elle n’en a pas conscience, Martine Aubry décerne à la droite un certificat de bonne gestion, puisque toutes les dépenses sont optimales. Et elle prend les Français, qui en doutent fort, pour des ânes.

Martine Aubry

Le gadget présidentiel

août 12, 2011 on 4:37 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

De tous temps, les présidents de la République française ont eu des « gadgets ».
Qu’il s’agisse de ministres gadgets par exemple.
Ainsi en arrivant à l’Elysée, Valery Giscard d’Estaing nomma Jean-Jacques Servan Schreiber ministre des réformes, pour quelques semaines seulement. Comme Francois Mitterrand avec Alain Bombard ou le professeur Schwartzenberg qui ne restèrent que peu de temps en fonction ou encore David Martinon avec Nicolas Sarkozy, prestement envoyé comme consul aux Etats Unis.
C’est dans ce même pays que gronde une tempête sans précédent.

Englué dans une spirale d’endettement comparable à une vis sans fin, le pays vient de subir une terrible claque en perdant sa notation triple A.

Après les crises grecque, irlandaise, islandaise ou encore portugaise, c’est une fois de plus le son du boulet qui vient siffler aux oreilles de ces pays dont les finances sont déséquilibrées même s’ils n’ont pas vu (encore) leur note dégradée.

Parce qu’en dehors de l’augmentation du cout de leur dette, c’est une humiliation terrible.

Entendre Obama, peu avant cet événement, comparer les États-Unis à la Grèce ou au Portugal, lorsqu’il négociait âprement le relèvement du plafond de la dette avec les Républicains, quelle honte pour ce pays qui se veut, ou se voudrait, la première puissance mondiale.

Bref, la maitrise de la dette est un impératif politique, a fortiori pour ces dirigeants comme Obama ou Sarkozy dont le mandat arrive à échéance dans les prochains mois.

C’est pour cette raison que des signes importants doivent être donnés pour montrer que la question est prise très au sérieux.

Un premier geste été fait par le président français en faisant voter la réforme des retraites au printemps.

D’une part, cela envoyé un signal à tous ceux qui disaient que la France n’est pas réformable, et en même temps que la maitrise des dépenses était à l’ordre du jour des priorités.

Cette réforme ne fut ni soutenue ni votée par les socialistes.

Aujourd’hui ou le danger se fait encore plus présent, Sarkozy souhaite faire inscrire dans la Constitution le fait que le déficit doit être plafonné, un article plus important que le principe de précaution par exemple :-)

Cette réforme est qualifiée de gadget par Ségolène Royal, elle qui propose de ne pas augmenter les impôts tout en embauchant des fonctionnaires à tour de bras.

JusMurmurandi se demande si elle lit les mêmes informations, si elle vit dans le même monde pour prononcer de telles affirmations.

Mais en regardant la situation de plus près, on la comprend mieux. Avec 12% d’intentions de vote et loin derrière son ex compagnon et Martine Aubry (qui veut elle massivement augmenter le budget de la culture par exemple, décision cruciale pour faire baisser la dette française…) peut être est-ce cette même Ségolène qui est finalement devenue….le gadget du PS ???

Des acrobates de haut vol

août 5, 2011 on 8:31 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermés

Cela fait quelque temps que le rapport du Bureau Enquête et Analyses a sorti son rapport sur l’accident du vol AF 447 et on commence enfin à comprendre ce qui s’est passé.

Tout d’abord, sachons que le rapport qui a été publié il y a quelques jours n’est pas le rapport définitif, même s’il apport un éclairage déterminant sur ce qui s’est passé pendant les dernières heures du vol (et non pas uniquement les quatre dernières minutes….

Premier point, la trajectoire choisie par l’équipage aux commandes.
Le rapport de la fin juillet ne revient pas dessus parce que cela a déjà été évoqué précédemment, mais c’est un élément très important pour comprendre ce qui s’est passé.
Parmi 6 vols présentés sur une courte animation (et pas moins de quatre vols AF sur ces six) seul le vol 447 prend la direction d’ »affronter » directement les cumulo nimbus, normalement redoutés par les pilotes.

En voici l’illustration :
http://www.bea.aero/fr/enquetes/vol.af.447/trajectoires/trajectoires010609.html

Par conséquent, le choix du pilote en fonction de traverser la formation nuageuse et non de la contourner comme tous ses confrères est très significative.

Un quotidien affirme même aujourd’hui que l’intégralité des enregistrements du cockpit, non dévoilée par le BEA et réclamée sans succès par les familles des victimes au juge chargé de l’enquête, révèle le peu d’importance qu’attache l’équipage à ce choix.

Deuxième point, lorsque l’on lit le rapport en détail, les causes de l’accident deviennent assez claires.

Reprenons les faits issus de l’étude des enregistrements.

La sonde de vitesse du pilote en fonction et celle de secours givrent et n’affichent donc plus une vitesse fiable.

Conséquence du « système » Airbus, le pilote automatique et le « régulateur de vitesse » de l’avion se désengagent.

A partir de là, l’équipage va s’enfermer dans un cercle vicieux qui va les emmener directement à la catastrophe.

En effet, pour des raisons diverses et variées qui incluent la formation qu’ils ont reçue et certains choix techniques du constructeur, il vont croire l’avion en sur-vitesse et non en sous vitesse, amenant l’avion à tomber comme une pierre à la vitesse de 180km/h.

C’est par conséquent pour cette raison, alors que l’incident des sondes de Pitot n’aura duré en tout et pour tour qu’une cinquantaine de secondes, que le plus jeune des pilotes va donner principalement « l’ordre à cabrer » pour ralentir l’avion pendant l’essentiel des quatre minutes qu’il aura fallu pour que l’avion s’abime dans l’océan.

Comme il le dit lui même, suivant la partie de l’enregistrement sonore publié, il ne comprend rien à ce qui se passe. Et ni le deuxième copilote ni le commandant, arrivé une minute et vingt six secondes après le début du problème, ne contrediront la thèse émise par le pilote en fonction.

Certes, JusMurmurandi ne peut juger la manière dont il a été été formé par son employeur, Air France, mais que cette formation n’ait pas permis de faire voler l’avion dans un mode dégradé, certes le fait que l’alarme décrochage ne sonne plus lorsque l’avion se déplace à une vitesse au sol inférieure à 60 miles nautiques (environ 100km/h) parce que le constructeur, Airbus estimant qu’à ces vitesses l’avion est au sol, certes que l’avion vole et de nuit et dans des turbulences constituent des éléments modérateurs de l’incapacité à piloter l’avion dans des circonstances « anormales ».

On assiste à des violations de procédures (les deux pilotes donnant des ordres à l’avion en même temps par exemple) similaires à celles rencontrées lors de l’accident du Concorde où le commandant et le copilote ne sont pas d’accord pour retourner à CDG ou pour se poser au Bourget.

La conclusion que tire JusMurmurandi dans cet accident tragique, c’est que cet équipage dès qu’il a été confronté à la nécessité de faire voler l’avion en mode moins que tout automatique, s’est trouvé complètement désarmé et désarçonné.

Là où cela donne des boutons à JusMurmurandi, c’est lorsque l’on entend la compagnie défendre son équipage mordicus, que l’on voit le principal syndicat le SNPL se retirer de l’enquête au motif que le BEA a retiré une recommandation destinée au constructeur et qui, à ses yeux aurait participé à l’exercice d’exonération de ses ouailles. Un exercice de haut vol, certes.

Comme Air France qui avait « oublié » de remettre les enregistreurs d’un vol de novembre 2009 venant aussi du Brésil dans un A330 et ayant subi des turbulences similaires. JusMurmurandi l’avait déjà dit à l’époque, Air France faisait redécoller l’avion illico presto sur l’Inde effaçant ainsi des informations aussi potentiellement utiles que néfastes.

Enfin pour clore cet article, rappelons que la question des sondes Pitot, qu’Air France a mis plus de temps que certaines de ses consœurs à renouveler de Thalès modèle A en B voire en Goodrich n’explique pas l’accident.

Air Caraïbes, compagnie ô combien plus modeste qu’Air France possède elle aussi des A330.

Qui ont eux aussi subi des avaries de sondes.

Mais sans incident les pilotes étant mieux formés, et en les changeant autrement plus vite lorsque le modèle initialement installé s’est retrouvé mis en question.

Mais bon, tout va bien dans le petit monde d’Air France.

Ne vient on pas de renouveler son dirigeant à la publication de ce rapport et pendant une énième grève des navigants savamment étouffée médiatiquement au pire moment de l’année pour ses clients, tandis que le comité d’entreprise continue de sombrer financièrement dans l’indifférence la plus totale ?

La Punition!

août 1, 2011 on 11:37 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermés

Jean-Marie Le Pen, sans doute frustré de voir sa fille occuper seule le devant de la scène FN en faisant si peu de cas de son propre père (propre, enfin façon de parler), se rappelle au bon souvenir de tous (bon, enfin façon de parler) en disant que la Norvège était responsable du massacre perpétré par l’autre connard. En d’autres termes, ce qui est arrivé aux Norvégiens est juste une punition, une juste punition….

Nicolas Hulot, sur qui Eva Hulot a tapé à bras raccourcis pendant la primaire écologiste tant au-dessus qu’en-dessous de la ceinture, dit sa douleur, sa déception et sa rancœur. Il semble tout à fait improbable qu’il s’associe à leurs efforts futurs, mais possible qu’il aille même jusqu’à rejoindre camp de Jean-Louis Borloo. Que croyaient les Verts? Que Hulot allait servir la soupe à celles et ceux qui lui avaient servi la cigüe? Eh non, ils constatent que, quand on a été méchant avec un petit camarade, on récolte… une punition!

La France, sur le plan football, n’est plus tête de série. De ce fait, au tirage au sort pour les éliminatoires de la Coupe du Monde 2014 au Brésil, elle a hérité de l’adversaire que tous souhaitaient éviter, le champion du monde et d’Europe en titre, l’Espagne, ce qui rend leur qualification directe sinon hors de portée, au moins très hypothétique. C’est que, quand on maintient en place un entraîneur comme Raymond Domenech, et quand on se conduit comme les joueurs grévistes à Knysna, tout ce que les joueurs et les pontes de la Fédération méritent, c’est une bonne punition.

Maintenant, question punition, il y a deux questions qui dominent les autres. A court terme, d’abord, celle qui attend -ou pas- Dominique Strauss-Kahn. Nul, hormis lui et Nafissatou Diallo, ne saura jamais ce qui s’est vraiment passé dans la fameuse suite du Sofitel. Il est même possible que, venant de deux mondes où les relations hommes-femmes sont si fondamentalement différentes, chacun des deux croie en toute bonne fois à sa version des faits, même s’il n’y en a qu’une que la loi puisse valider. Il n’empêche que, si DSK voit une condamnation judiciaire s’ajouter à celle qu’il a déjà irrémédiablement subi sur le triple plan professionnel, politique et social, il ne pourra pas dire qu’il n’aura pas été puni par où il a péché…

La dernière question est celle de l’élection présidentielle de 2012. Manifestement, il n’y a pas un candidat qui soulève quelque enthousiasme que ce soit. Ce ne sera pas la lutte de deux champions pour désigner celui ou celle qui va gagner, mais un combat pour savoir qui les Français rejettent le moins. En d’autres termes, si les Socialistes, qui n’ont que deux arguments à leur programme, à savoir défaire tout ce qu’a fait Sarkozy et contre lequel ils ont voté avec un systématisme parfois aveugle, et dépenser sans frein ni peur de devenir Grecs, doivent être punis pour cette insigne faiblesse.

Ou si Sarkozy doit être puni pour les fautes de caractère et de style qui ont marqué si négativement le début de son quinquennat, avant que les crises successives ne viennent rebattre les cartes. Sera-t-il récompensé là où il a tant et tant travaillé, ou puni d’avoir eu le mauvais goût d’être un vilain petit canard? Là réside la clef de l’élection.

En tout cas, les Français, qui ont, et pas forcément à raison, le sentiment que la vie les punit injustement avec la mondialisation, le chômage, la crise, etc…, ce qui fait d’eux les recordmen du moral dans les chaussettes, sont bien aise de passer, au moment des élections, du rôle de victime à celui de celui qui donne la punition…

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juillet 26, 2011 on 9:53 | In Elections présidentielles 2012, France, Insolite, Poil à gratter | 1 Comment

Alors que le BEA a promis son dernier rapport sur l’accident de l’Airbus d’Air France pour vendredi prochain, Jacques Mailhot a lui retrouvé les enregistreurs de la suite 2806 du Sofitel.

Une affaire « normale »?

juillet 19, 2011 on 11:52 | In Best of, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermés

François Hollande doit se demander ce qui lui vaut aujourd’hui d’être au cœur d’un tsunami médiatique issu de l’affaire DSK. Après tout, cela fait des années que les accusations de Tristane Banon sont dans le domaine public, et elles concernent Dominique Strauss-Kahn, pas lui.

En fait, on peut même imaginer que le déclenchement de l’affaire DSK a New-York ait été perçu par Hollande et ses soutiens comme une « bonne nouvelle », car elle les débarrassait d’un redoutable concurrent à l’investiture socialiste, même si, au passage, elle salissait le Parti Socialiste.

Sauf que, graduellement, le séisme new-yorkais déclenche une vague qui traverse l’atlantique. De Nafissatou Diallo on en vient à Tristane Banon, autre femme qui se prétend victime de DSK. Et qui, parmi les témoins, cite François Hollande. Lequel commence par nier en bloc « je n’ai été au courant de rien ».

Mais une enquête est lancée, et un politicien sait bien que mentir aux micros de média et aux électeurs, ce n’est pas vraiment grave. Mais mentir à une enquête de police est une toute autre histoire. C’est pourquoi Hollande dit aujourd’hui « si j’ai su quelque chose, je n’ai donné aucun conseil, ce n’est pas au premier secrétaire du PS de la faire pour une affaire de cette nature ».

Et le voilà aujourd’hui, lui qui voudrait tant faire une campagne « normale » en tant que candidat « normal », sans arrêt questionné non sur son programme mais sur l’affaire Banon.

Cette affaire en rappelle une autre à JusMurmurandi, l’affaire Woerth. Elle commence, elle aussi, bien loin du ministre des affaires sociales, par un conflit entre la fille de la femme la plus riche d’Europe, Liliane Bettencourt, et un photographe, François-Marie Banier, envers qui elle se montre d’une générosité qui se chiffre en milliards. Mais une chose en appelle une autre. La femme de Woerth travaille pour la société de Mme Bettencourt. Laquelle a été « généreuse » avec infiniment plus de gens que le seul Banier. Et, de proche en proche, de conversations enregistrées en toute illégalité en île non déclarée au fisc, on en arrive à celui qui était alors ministre du budget et mari d’une collaboratrice, Eric Woerth.

Comme Hollande aujourd’hui, il n’est accusé de rien, sauf d’un très mauvais mélange des genres, qui peut avoir les apparences de la complaisance quand on apprend qu’il a décoré le patron de sa femme de la Légion d’Honneur.

On connait la suite. Qui se souvient aujourd’hui qu’Eric Woerth a fait, pendant un moment, figure de premier ministrable possible?

Là encore, Hollande n’est accusé de rien, sauf peut-être de complaisance avec l’éléphant du parti, Dominique Strauss-Kahn, vis-à-vis du comportement duquel « ne rien voir, ne rien entendre, ne rien faire » était peut-être un peu léger.

Mais il y a fort à parier qu’il va avoir autant de mal à se débarrasser d’une affaire malodorante où rien ne lui est reproché mais qui le salit quand même que l’ancien ministre retombé dans l’oubli. On est à mille lieues du candidat « normal »

François Hollande devrait méditer la leçon qui nous a été encore récemment rappelée par le Japon: qu’un tsunami, quand il déferle, emporte tout sur son passage, les innocents aussi facilement que les coupables.

Le pays où on ne peut plus dire la vérité

juillet 16, 2011 on 11:14 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermés

Il y a un pays où la vérité n’est plus bienvenue. Oh, pas toutes les vérités, bien sûr. Seulement certaines vérités qui gênent. Voilà deux histoires de ce pays.

Un jour un journaliste remarqua, à la télévision, que certaines catégories de la population étaient plus susceptibles de certains comportements sociaux que d’autres. Vous pensez qu’il s’agit d’une innocente observation sociologique. Manifestement pas si on en croit les réactions, violentes, qui ont immédiatement exigé l’épuration (on ne peut pas appeler cela autrement) du journaliste. Visiblement, voir des différences de comportement par catégorie sociale n’est plus possible dans ce triste pays.

Un autre jour, un responsable éducatif détailla son analyse des statistiques d’alphabétisation du pays. Et indiqua que ces statistiques n’étaient pas les mêmes selon qu’on incluait toutes les catégories de la population, ou seulement certaines. Là encore, vous penserez qu’il s’agit d’une contribution à une meilleure compréhension de la segmentation de la population. Là encore, la clameur réclame immédiatement sa démission.

Trois observations. Dans les deux cas, les observations de la responsable et du journaliste n’ont été contestées par personne. JusMurmurandi en conclut que tout le monde est d’accord pour dire qu’ils ont dit la vérité. Et que c’est le fait d’avoir dit la vérité qui, dans ce triste pays, vaut, pour certains, d’être impitoyablement éliminé, ou épuré.

Ensuite, JusMurmurandi se demande, si cette vérité-là est si gênante, comment faire pour la modifier, si on ne commence pas par la prendre en compte.

Enfin, quelle espèce de démence a saisi ceux qui prétendent interdire de dire la vérité? N’est-ce pas, au contraire, donner à cette vérité le poids et l’importance d’une bombe? Que fait-on avec les bombes? On fait semblant qu’elles n’existent pas, ou on les désarme?

Ah, au fait, ce triste pays, mais vous l’avez compris, c’est la France.

Pour ceux qui n’auraient pas reconnu les faits, la première déclaration porte sur la fait que la majorité des gens emprisonnés en France sont d’origine africaine et maghrébine, la seconde, que les statistiques de l’illettrisme deviennent beaucoup plus comparables à celles des autres pays dits développés si on les retraite en excluant les données des jeunes issus de l’immigration.

Des chiffres qui font mal. Très mal. Mais qu’est ce que casser le thermomètre va pouvoir arranger ? Et l’atteinte à la liberté de parole, ce n’est rien peut-être?

Malheureusement, au moment de publier, encore un exemple de vérité qu’on ne peut plus dire. On ne peut plus faire mention d’une double nationalité. Pourtant, elle est vraie… mais il semble que, pour certains, toujours les mêmes, celles et ceux qui dénoncent les deux premiers cas, avoir osé dire qu’une candidate n’était pas française de naissance soit un crime…

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