La soupe, le fromage et autres galettes

janvier 11, 2012 on 7:21 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Le début de l’année est impressionnant quant au nombre de soupes, fromages et autres galettes qui sont déclarées, découvertes ou révélées.

Commençons par nos amis d’outre Rhin dont la rigueur est pourtant si souvent vantée, et dont le Président de la République, rien de moins, est mis en cause pour une sinistre histoire de prêt.
Christian Wulff a beau se débattre et menacer la presse, on sent que ses jours sont comptés et que si ce n’est lui même, c’est Angela Merkel qui est en train de numéroter les abattis présidentiels.

Toujours dans le sérieux, c’est le Gouverneur de la banque nationale suisse qui se serait pris les pieds dans le tapis avec son épouse pour une sombre affaire de gains réalisés sur les taux de change de devise; pas très glorieux. A telle enseigne que lui a déjà rendu son tablier.

Dans un domaine plus glamour, mais toujours aussi peu reluisant, le gendre même du roi d’Espagne aurait monnayé ses faveurs, si bien que la justice est maintenant sur son dos et que le Roi a du mettre son revenu en ligne sur le site internet de la maison royale. Peu ragoûtant, vous en conviendrez.

Le fromage toujours, Jack Lang ne semble pas avoir compris que l’âge de la retraite, s’il a été reculé, n’atteint toujours pas 70 ans. Le septuagénaire toujours aussi primesautier ne voit pas d’un mauvais oeil le fait de quitter le Nord après avoir abandonné Blois pour aller sucer les pastilles des Vosges.

Quant on a un fauteuil, peu importe où il se trouve, pourquoi le quitter quand on peut continuer à l’occuper aux frais de la Princesse (ou du contribuable). Allez savoir pourquoi certains électeurs se tournent vers les extrêmes lorsque l’exemple qui vient « d’en haut » est si peu….exemplaire.

JusMurmurandi propose donc que, pour tous les mandats électifs, on apporte la même modification que celle qui a été apportée à la Constitution pour le mandat présidentiel, modification votée grâce à la voix de Jack Lang (!!!), il faut le rappeler.
Un mandat (de maire, de député etc.) renouvelable une seule et unique fois.

Chiche ?

Noël pour qui?

décembre 25, 2011 on 9:44 | In Best of, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

DSK? Non, vraiment pas de Noël pour DSK. Le petit Dominique n’a pas été sage, mais alors pas du tout. Pourtant, Nicolas lui avait dit que, si on le laissait aller chez les Américains, il fallait qu’il promette de bien se tenir. Mais voilà, sitôt que sa nounou Anne a eu le dos tourné, il est allé faire les 40O coups. Alors il est privé de dessert, privé de télé. On lui a même pris son Blackberry. Non, vraiment pas de Noël pour le petit Dominique.

Ségolène? Non plus, pas de Noël pour Ségolène. Elle qui croyait gagner cette année encore le prix de fille la plus populaire de la classe socialiste, elle n’est même pas sur la photo. Elle a beaucoup pleuré, elle qui pensait qu’être populaire, c’était aussi irréversible qu’être bête. Alors elle a du renoncer à concourir à la Star Ac, qui est réservée à celles et ceux qui sont les plus populaires chez leurs petits camarades.

Vladimir Vladimirovitch, lui non plus n’a pas aujourd’hui de Noël. D’abord parce que, chez lui, à Moscou, Noël ce sera début janvier, pas tout de suite. Et puis, question cadeau, il y eu 100.000 petits copains qui veulent lui en faire un cadeau: du temps libre, des grandes vacances! Plus de devoirs à la maison, plus d’interros écrites, plus de devoirs de vacances pour le petit Vladimir, voilà ce que lui ont souhaité ses camarades. En fait, ils veulent qu’il soit purement et simplement exclu de l’école, car il aurait trop triché pendant les examens. Il serait même arrivé avec les résultats tout faits. Pas que ce soit surprenant pour un garçon dont le grand-père travaillait pour le gentil Staline. Alors vraiment, pas de Noël pour le petit Vladimir Poutine.

Le petit Jong-Un, lui, pleure et rit à la fois. Son père, le gentil M. Kim, est mort, et c’est très triste, avant Noël. Mais, du coup, ses oncles et ses tantes lui ont dit que, désormais, il pourrait faire ce qu’il voulait, que ce serait lui le chef, et que tous devraient lui obéir, comme à son père avant. Ça, c’est cool! Alors, le petit Jong-Un ne se sent plus aussi triste qu’il devrait, dans son grand palais de Pyongyang… Même qu’il va faire, vous allez voir, une grande fête pour tout le monde le jour anniversaire de la mort de son papa, pour que tous puissent s’amuser comme lui.

Le jeune Coréen du Nord n’est pas le seul à ne pas savoir choisir entre rire et pleurer. François et Nicolas sont dans le même cas. François a pu sauter une classe, et joue maintenant dans la cour des grands, à laquelle il n’avait jamais eu accès. Mais les profs n’arrêtent pas de lui poser des questions, et il n’a pas les réponses. Ses copains et ses copines lui font payer le fait d’avoir tant voulu cette place. Il y en a même, qu’il croyait faire partie de sa bande, qui préféreraient le voir rater, quitte à rater avec lui, pour pouvoir être chefs de bande à sa place la prochaine fois. Alors, il rame, François, et lui, d’habitude si jovial, se demande ce qu’ils ont, tous et toutes, à le chercher sans arrêt.

Nicolas lui non plus n’a pas un vrai Noël. Bien sûr la petite Giulia lui fait risette, elle est mignonne et tout. Mais le programme des devoirs de l’année est tellement chargé qu’il n’a pas une minute. Ce sont surtout les cours d’économie qui sont difficiles. Et il s’est mis en binôme avec Angela, pensant qu’avec ce prénom d’ange, ça irait tout seul. Et elle s’est révélée difficile, l’Angela! Elle joue perso, et, parce que ses résultats sont bons, elle donne des leçons à tout le monde en plus! Si ce n’était pas une fille et une favorite des profs, tu verrais la baffe qu’il lui mettrait à la grosse bouffie!

Voilà, chers lecteurs, quelques petits contes de Noël de ceux qui se croient puissants. JusMurmurandi espère qu’ils ont pu vous faire passer, comme le dit si bien la publicité, quelques instants de légèreté dans ce monde de brutes.

Joyeux Noël à tous!!!

Le dictateur et le dissident

décembre 19, 2011 on 9:50 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Europe, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Qu’est-ce que Vaclav Havel et Kim Jong-Il pouvaient bien avoir en commun? Le fait d’avoir vécu l’essentiel de leur vie sous un régime de dictature communiste, le premier en Tchécoslovaquie, le second dans la Corée du Nord dirigée d’une main de fer par son cher papa, le dictateur Kim Il-Sung.

Mais ils n’en avaient visiblement pas tiré les mêmes leçons. Havel est devenu passionnément épris de liberté et d’humanisme, et a pris tous les risques, ce qui voulait dire affronté et subi des années de prison, pour faire changer son pays. L’autre, Kim Jong-Il, a vu tous les bénéfices que lui et sa famille tiraient d’un pays à leur service exclusif, et a tout fait pour que son pays ne change pas si peu que que ce soit.

Tous deux ont écrit beaucoup, et avec succès. Sauf que ceux qui ont lu Havel se sont enrichis intellectuellement et humainement, et ceux qui n’ont pas lu Kim Jong-Il (en Corée du Nord, s’entend), se sont appauvris comme tous ceux qui ne sont pas privilégiés par le Parti et la Famille tous-puissants.

Et, curieusement, les deux hommes si différents, le dictateur et le dissident, sont devenus Présidents de leur pays presque au même moment. Mais ils n’en ont pas profité pour appliquer la même politique.

La République tchèque s’est séparée pacifiquement du bloc soviétique, puis de son siamois slovaque, et a intégré l’Union Européenne, à tel point que son passé communiste n’est plus qu’une dimension strictement historique. La Corée du Nord a perdu le soutien historique de l’URSS à la dissolution de celle-ci, puis a vu son « pays frère », la Chine, larguer le communisme à grande vitesse avec un décollage économique foudroyant. Elle a aussi refusé toute modernisation, et tout ce qui peut ressembler de près ou de loin à une réunification avec son siamois, la Corée du Sud.

Autre point commun, outre l’évidence de leur mort le même jour, est qu’ils seront pleurés tous les deux. L’un sur ordre, l’autre par sentiment.

JusMurmurandi dit « Adieu » et « Merci » au dramaturge et Président humaniste, et « Au Diable! » au bouffon tragique, affameur de son propre peuple.

PS. Pendant ce temps-là quand se déroulent les suites du printemps arabe, les convulsions russes, la crise de la zone euro, le départ des Américains d’Irak, et autres faits marquants, l’Assemblée Nationale se saisit de sujets vraiment essentiels, comme la pénalisation de la négation du génocide arménien. C’est déjà une ânerie d’insulter un partenaire économique majeur de la France. C’est insondable de connerie arrogante que de vouloir établir à partir de France ce qui s’est passé de « bien » et de « pas bien » à l’étranger il y a un siècle dans un pays et un régime disparus. Va-t’on aussi pénaliser la négation de tous les génocides ou prétendus tels? L’Australie et les aborigènes? Le Cambodge? L’Espagne et les indiens d’Amérique centrale?

Vaclav Havel

Kim Jong-Il

Donner des leçons?

décembre 14, 2011 on 12:32 | In Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

S’il y a un pays qui n’a pas de leçons à donner aux autres en matière d’équité du commerce international, c’est bien la Chine.

Une monnaie sous-évalue d’une trentaine de pourcent favorise les exportations et ralentit les importations. Des entreprises étrangères qui y réussissent trop bien sont harcelées, comme Carrefour, au point que certaines ferment purement et simplement des usines malgré la forte croissance du marché, telles Nestlé ou Danone. Les tribunaux et les réglementations sont trop souvent au service exclusif des intérêts chinois, comme dans l’affaire Danone contre Wahaha. La propriété industrielle n’est qu’une simple formule, et le pillage y est généralisé.

C’est pourquoi il est piquant de voir la Chine aujourd’hui imposer des droits de douane punitifs aux importations de grosses cylindrées américaines de marques GM et Chrysler, ainsi qu’à certaines marques européennes comme BMW et Mercedes.

S’il est évident que les États-Unis ont aidé ces deux marques, notamment en nationalisant GM, la Chine ne trouverait sans doute pas à son goût de voir toutes ses industries aidées se faire surtaxer, tant elles sont nombreuses. Ainsi, la Chine veut-elle se doter d’une industrie aéronautique qui lui permette d’échapper au duopole Airbus-Boeing, et le projet d’avion commercial C 919 est tout sauf respectueux des règles de la libre concurrence.

Il semble donc tentant de se dire que les États-Unis n’ont qu’à répliquer à une manœuvre d’aussi mauvaise foi. Mais cela soulève trois problèmes.

Le premier, que le marché chinois est en train de devenir le plus grand au monde, et est clairement la seule locomotive de la croissance planétaire. Il l’est déjà, par exemple, pour les automobiles, et se le fermer par des mesures punitives et vexatoires n’est pas une bonne idée.

Le deuxième, que les États-Unis ont un déficit et une dette publics vertigineux, et que, sans l’achat par la Chine de ses montagnes de dollars, son économie s’effondrerait quasi-instantanément. Levier dont la Chine joue assurément, pour ne pas dire effrontément.

Enfin le passé a montré que le libre-échange est générateur d’infiniment plus de richesses que le protectionnisme, et qu’une guerre tarifaire est une situation dont tous sortiraient perdants.

Cela suffira-t-il à rendre raisonnables tous les acteurs de cette pantalonnade? Vu les hommes politiques et les systèmes en présence, JusMurmurandi en doute.

Comme n’est pas très raisonnable le véhément plaidoyer télévisuel de François Bayrou pour que nous achetions d’avantage de produits fabriqués en France tout en se déplaçant, en ce qui le concerne, en voiture allemande…

Contrastes et contretemps

décembre 7, 2011 on 6:31 | In C'est ça, Paris?, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

En ce moment à lieu le sommet sur le climat et le réchauffement climatique à Durban.Il fait suite aux sommets de Rio et de Copenhague.

D’une part, il est bon de rappeler que l’Union Européenne à rempli son engagement de 2000, à savoir de réduire ses rejets de CO2 de 10% d’ici 2012 puisque ce résultat est déjà atteint.

D’autre part, que l’une des premières causes de rejet sont les centrales à charbon, en substitution…au nucléaire. Et qui vient de passer un engagement de fermeture de 24 centrales d’ici à 2025, si ce n’est le champion du contretemps ?
Deuxième information qui a interpellé JusMurmurandi c’est le changement du point d’équilibre entre l’Assemblée nationale et le Sénat.

La première est celle où ont traditionnellement lieu les débats houleux, les invectives, les propositions de loi échevelées, tout aussi traditionnellement adoucies par le Sénat.

Avec le changement de majorité au sein de ce dernier, c’est l’inverse qui se produit, l’assemblée devant calmer les ardeurs sénatoriales…un comble.

De là à rappeler que JusMurmurandi est plus convaincu que jamais de l’inutilité du Sénat….
Lundi, autre moment croustillant.Bertrand Delanoë maire socialiste, grand pourfendeur de la voiture à Paris…inaugure avec un capitaliste de premier choix un service de location de voitures.

Pendant ce temps, Nicolas Sarkozy, président des riches d’après Delanoë, inaugure la première rame à deux étages du RER A, transport en commun par excellence, amelioration qu’il a obtenue en se battant bec et ongles depuis 2008.

Vous avez dit contraste???

Mais le plus délicieux reste toutefois ce rendez vous entre Me. Merkel et Nicolas Sarkozy lundi afin de parler cette règle d’or dont les socialistes français ne veulent pas entendre parler, et encore moins voter.

JusMurmurandi en a déjà parlé à de nombreuses reprises.

Passons sur les insultes proférées par quelques excités faisant des allusions nauséabondes sur Hitler et Munich ou encore le comte Bismarck. Cela faciliterait sans nul doute les relations franco allemandes si un élu socialiste arrivait à l’Elysée…  Soit.

Quoi qu’il en soit, voir François Hollande se rendre à Berlin pour rencontrer l’opposition allemande le même lundi et l’entendre pourfendre la politique du président de la République est un délice de connaisseur.

Car qui d’autre que ces mêmes socialistes allemands ont voté cette règle d’or pour l’Allemagne???
Enfin aujourd’hui Moshe Katsav, ancien président de la République israélienne, commence à purger sa peine de sept ans pour viol.
Contraste, vous avez dit contraste ?

La Bourse pour les pas nuls

novembre 23, 2011 on 10:30 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

JusMurmurandi a marre de cette mode du « tout pour les nuls » qui consiste à donner ce nom à toute publication destinée à expliciter un problème quelconque pour un public non spécialisé. En plus, nous avons la fatuité de croire que nous écrivons pour des lecteurs pas nuls du tout. Sinon, nous n’emploierions pas des mots comme « fatuité »…:-)

Mais bon, il n’est pas toujours simple de comprendre ce qui agite nos marchés financiers ces jours-ci, alors voici une tentative de clarification.

Faut-il prendre la Bourse comme un bon précurseur ou révélateur de la situation économique et/ou financière?

Pas du tout!

La Bourse essaie avant tout d’être un bon précurseur d’elle-même. C’est-à-dire qu’on achète ce dont on pense que cela va monter, et on vend ce dont on pense que cela va baisser; Et pas dans 6 mois, ou même 6 jours, puisque l’essentiel du mouvement d’une grande bourse aujourd’hui est due au flash trading, à savoir des mouvements destinées à durer très peu de temps, même pas une journée.

Et si assez d’intervenants font la même opération dans le même sens au même moment, leur attente va se vérifier à tous les coups. Si assez de gens pensent que les Bons du Trésor français vont être mis sous pression (les taux d’intérêts à la hausse, les cours à la baisse), ils vendent ces Bons, qu’ils les aient ou pas, ou achètent des options sur ces bons, ou des CDS sur ces bons, et le marché reflète cette grande quantité de vendeurs en faisant baisser les cours, ce qui accomplit la prédiction. Sauf exception, on ne peut pas perdre à ce jeu. Heureusement, il y a assez de circonstances exceptionnelles qui font que ces jeux peuvent aussi virer au cauchemar pour limiter un peu ces pratiques.

Faut-il brûler sur le bûcher tout ce qui est de la « spéculation »?

Pas du tout?

Sans « spéculation », il ne pourrait pas y avoir de couvertures de change, et le monde serait exposé aux fluctuations brutales des devises. Airbus ne pourrait pas vendre un avion destiné à être livré dans 5 ans, parce qu’on ne saurait pas combien il coûterait. Il n’y aurait aucun contrat contrat à terme, faute de couverture. Il n’y aurait pas non plus d’emprunts à taux fixe, qui sont en fait des emprunts à taux variable plus des couvertures de taux. Et l’on sait combien les taux variables se sont révélés ruineux dans la crise de 2008/2009.
Il n’y aurait pas non plus de circulation des capitaux au-delà des zones « connues », puisque seule l’existence de CDS permet de se garantir contre un risque de défaut (et encore, en théorie, puisque la renonciation « volontaire » des banques à 50% de leurs créances sur la Grèce n’a pas déclenché le paiement des CDS, puisque justement, c’était « volontaire »).

Faut-il brûler les agences de notation?

Tranquillement. Vous avez besoin de conseils? De carburant? Non, plus sérieusement, les agences portent une part de responsabilité très importante dans la crise de 2008/2009. Sans leur notation AAA donnée à des paquets de subprimes réassurés par des assureurs « monoline » aujourd’hui faillis, beaucoup moins de ces prêts sans espoir auraient été consentis, puis perdus. Et l’idée qu’elles se sont « trompées » est quand même quelque peu discréditée quand on songe que c’étaient des erreurs très rentables pour elles, puisqu’elles étaient payées pour chaque notation décernée, et que, si ces notations n’avaient pas été bonnes, toute cette industrie, si rentable pour elles, n’eût pas existé…

Faut-il brûler les banques et les banquiers?

Le problème, c’est que le monde a besoin des banques. L’argent des épargnants qu’elle redistribuent aux emprunteurs est l’oxygène de l’économie. Réduire le crédit dans une économie de marché, c’est réduire l’activité économique. Donc on ne peut ni se passer des banques, ni « trop » cantonner leur activité, sauf à plonger l’économie en récession, comme le président américain Hoover l’a si bien fait dans ce qui s’appelle la Grande Dépression des années 30.
Faut-il pour autant accepter tous les dérapages des banquiers, que ce soit sur le plan de rémunérations obscènes, ou de prise de risques catastrophiques, sachant que les bonus leur restent acquis, mais que les pertes sont pour le contribuable? C’est évidemment incroyablement frustrant. Une solution simple en théorie: que les dirigeants d’entreprise soient responsables de leurs actes y compris sur leur rémunération antérieure, ou sur une perspective pluriennale. Les actionnaires le sont, alors pourquoi pas les dirigeants, quand leur rémunération a beaucoup plus à voir avec de l’actionnariat qu’avec du salariat, ce qui est le cas, avec des rémunérations disons au de-là de 2 millions d’euros annuels…
C’est une des idées que tente de pousser Nicolas Sarkozy, mais il bute sur des pays anglo-saxons où le lobby bancaire est clairement au pouvoir. Il n’y a qu’à voir la distribution de bonus à Londres et à New-York en 2010, une année où les banques des deux pays étaient sous perfusion d’argent public, pour se convaincre que la crise, là-bas, c’est pour les pauvres. Et si Obama n’est pas réélu, ce sera largement pour cela. On ne peut pas en même temps échouer à imposer les riches un peu plus, échouer à contrôler les bonus bancaires, échouer à fermer Guantanamo, échouer à faire passer la protection médicale pour tous, et être élu à gauche.

Qu’en est-il de la « dictature des marchés »?

Les marchés, c’est vous et moi. Ce sont des gestionnaires qui gèrent vos plans d’épargne logement et d’assurance-vie qui décident s’ils ont confiance ou non dans une entreprise ou un État. Il n’y a pas plus de dictature là-dedans que dans la bande dessinée Bambi. Et les premiers qui hurleraient contre les banques qui auraient perdu tout ou partie de l’épargne qui leur a été confiée dans un naufrage la Grèce ou de l’Italie, c’est vous… oui, c’est vous les dictateurs quand vous réclamez que votre épargne rapporte…

Alors, dans tout cela, l’euro va-t-il exploser?

Je ne le crois pas. Si l’euro explosait, l’Allemagne, qui, aujourd’hui, refuse de laisser la BCE et les États qui inspirent confiance s’engager trop loin pour aider ceux qui en ont besoin, serait une grande perdante. Le deutschmark, revenu d’usage, serait très fortement réévalué, ce qui ferait des ravages dans l’économie d’exportation allemande. Donc je pense que la chancelière de fer finira pas s’assouplir assez pour permettre, contre conditions, biens sûr, à la zone euro de poursuivre sa route cahotante, mais pas si mal finalement…

Ceci suppose, bien entendu que la France ne fasse pas en mai 2012 ce qui est la cause de ses soucis d’aujourd’hui. A savoir vivre au dessus de ses moyens en pensant que les cigales françaises valent bien les fourmis allemandes…

La dernière « vraie socialiste »

novembre 22, 2011 on 4:37 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2007, Elections présidentielles 2012, France, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Danielle Mitterrand, veuve de François Mitterrand, deux fois président de la République, s’est éteinte.
Personnalité à part, elle est tout d’abord résistante pendant la guerre après laquelle elle rencontre François.
Il ne s’agit pas ici pour JusMurmurandi ni de faire l’éloge de la femme de…et encore moins de réciter les pages Wikipédia comme le font nombre de média.

Nous souhaitons plutôt citer ses prises de position « hautes en couleur » qui font d’elle une femme d’exception.

Comme son amitié avec Régis Debray, conseiller spécial de l’Elysée et ancien agent de liaison entre Che Guevara et Fidel Castro.

C’est ce dernier qu’elle embrassera sur le perron de l’Elysée en le qualifiant de « dernier vrai socialiste ».

Lorsque l’on sait combien de sang a coulé autour de la révolution castriste et des années de régime totalitaire qui suivirent, on frémit à l’idée de la conception qu’elle pouvait avoir du « vrai socialisme ».

Mais on peut aussi imaginer que c’est avec soulagement qu’elle ne s’est pas réveillée de son coma dans lequel elle était depuis quelques jours.

Qu’est devenu le socialisme français depuis que son cher François est parti il y a 16 ans?

Un parti incapable de reconquérir la présidence de la République.

Un parti qui y a présenté, et y présente, des candidats de deuxième niveau.

Même Mitterrand n’a pas battu Giscard d’Estaing comme Sarkozy a battu Ségolène Royal en 2007.

Aujourd’hui, on assiste à des tractations de bas étages pour « acheter les voix » des Verts, en bradant l’industrie nucléaire française avec un accord caviardé, les lignes les plus gênantes disparaissant de l’accord comme les voix en faveur de Ségolène Royal contre Martine Aubry pour prendre la tête du parti.

Cette même industrie nucléaire que François Mitterrand avait soutenue. Anne Lauvergeon, présidente d’Areva jusqu’en 2011, n’était elle pas sherpa de Tonton pendant son passage à l’Elysée??

Sans parler des souillures à répétition d’un grand bourgeois passé dans le camp adverse au travers de frasques sexuelles planétaires, bref sur une toute autre échelle que François avec Anne Pingeot .

Bref, à 87 ans, ayant eté obligée de vendre les chaussons et autres effets vestimentaires de son mari pour venir en aide à l’un de ses fils en bisbille avec la justice, JusMurmurandi se dit que d’accord ou non avec ses opinions, elle avait au moins une vraie épine dorsale, avec sa conception très personnelle du « vrai socialisme ».

Précisément ce qui manque au parti et à son candidat présidentiel.

Finita la Commedia!

novembre 15, 2011 on 11:26 | In Best of, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, Europe, France, International | Commentaires fermés

Il y a quelques chose de séducteur à l’idée de faire d’un grand dirigeant d’entreprise un responsable politique. Ce sont des gens censés maîtriser l’efficacité des organisations, créer des emplois rentables, développer la recherche et l’exportation, bref mettre en place tout le cadre d’un développement économique harmonieux. Pourtant, même en cherchant bien, JusMurmurandi ne trouve pas d’exemple flagrant que cette recette apparemment excellente ait bien fonctionné. Notamment en Thaïlande, avec le milliardaire Thaksin Shinawatra devenu Premier ministre, qui s’est fait promptement battre aux élections avant d’être condamné pour fraude fiscale.

Des problèmes de fraude fiscale qui le rapprochent de Silvio Berlusconi, qui a occupé 17 ans durant le devant de la scène politique en Italie, avant d’être poussé dehors sans gloire hier.
Son bilan n’est pas nul sur un point très important. Dans ce pays, où la stabilité politique est rendue improbable par la Constitution, la Berlusca a, comme disent les Italiens qui ne l’aiment pas, par la seule force de sa truculence, de son audace, de son populisme, de son charme, et de son contrôle des media, dont une bonne part lui appartiennent, évité à son pays des gouvernements plus éphémères que les feuilles d’automne.

Mai là où il était attendu, c’est à dire sur la prospérité et l’efficacité économique, rien ne ressemble plus à l’Italie d’aujourd’hui que celle d’hier. Sauf que, graduellement, ce pays a glissé de grivoiserie en scandale, et que de nombreux Italiens ont maintenant honte d’avoir été représentés par un homme qui n’a pas hésité à traiter Obama de « bronzé », à confesser au téléphone avoir « honoré » en une nuit huit des onze filles mises à sa disposition, ou affirmé que compte tenu de ses activités sexuelles, il n’était chef de gouvernement qu’à temps partiel. Ce qu’il justifiait en allant jusqu’à dire que, de toute façon, l’Italie n’était qu’un « pays de merde »!

Bref, on le voit, les grands comiques italiens, de Toto à Roberto Benigni, ont eu un concurrent sérieux dans le genre outré et graveleux.

Et il ne faut pas oublier qu’une partie de l’activité du Premier Ministre italien a consisté à tout faire pour bétonner sa situation juridique et judiciaire menacée par des dizaines de procédure allant de la fraude fiscale aux relations sexuelles avec prostituées mineures en passant par la subornation de témoin.

Alors, faut-il renoncer à croire que faire marcher un pays, c’est la même chose que faire prospérer une entreprise?

Oui, il y a une différence. C’est le peuple. Quand les collaborateurs d’une entreprise n’adhèrent pas à un projet, on les change, on délocalise, on vend. Bref, on bouge. Mais comment virer le peuple?

Le peuple grec n’a visiblement jamais eu envie d’autre chose que de vivre le mieux possible en en faisant le moins possible. Et aucun dirigeant ne peut rien contre ça. Comme les dirigeants français qui ne pouvaient rien entreprendre contre la montée d’Adolf Hitler, compte tenu du fait que le peuple français ne voulait à aucun prix revivre l’horreur des tranchées de 14-18.

Alors, en 2012, que voudra le peuple français? Ignorer la réalité, qu’il connaît sans vouloir l’admettre, croire qu’on peut revenir en arrière sur les retraites et la diminution des dépenses de l’Etat, et finir comme les Grecs?

Ou se redresser, et se remettre à croire que l’avenir peut être meilleur? Même s’il faut pour cela se remettre à affronter les tranchées de la concurrence mondiale. Ce à quoi sont prêts à nous aider les Allemands, nos ennemis de 14-18, qui, eux, le font avec le succès que l’on sait.

Se faire aider par les Allemands, convaincus d’un avenir meilleur s’il est commun, est-ce le cauchemar absolu de ceux qui croient en la France, ou le rêve merveilleux d’une paix et d’une prospérité durables pour ceux qui criaient « plus jamais ça! »?

Mais, pour avoir ce choix, encore faudrait-il que les Français choisissent de se détourner de ce que ce Grec d’Ulysse connaissait, pour être le seul homme à l’avoir affronté et y avoir survécu: le chant des sirènes…

Timeo Danaos

novembre 3, 2011 on 3:00 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Et dona ferentes.
« Je crains les Grecs et leurs dons » disait on du temps du cheval de Troie.

C’est à peu près un « cadeau » d’une nature similaire qu’a lâché George Papandréou en déclarant qu’il allait soumettre le plan d’aide de l’Europe au référendum populaire, sans prévenir personne parmi les dirigeants de la zone Euro.

Que la démocratie soit sollicitée en Grèce est une chose normale…en temps normal.

Dans ce cas il s’agit d’un plan d’aide qui a nécessité des longues semaines de travail et des compromis difficiles et âprement négociés. Or George Papandréou à été démocratiquement élu et est donc le représentant du peuple.

Solliciter maintenant un avis directement des électeurs n’est non seulement pas nécessaire, mais provoquera probablement le refus du plan d’aide par les Grecs qui ne s’en remettent pas de devoir payer (avec remise) pour ces décennies d’incurie et de fraude.

Et rien que le référendum, avant même qu’il n’ait eu lieu, a déjà provoqué un recul des bourses de près de 6% en Europe hier.

Bref, ce seraient non seulement des mois de travail qui seraient ou seront remis en cause, mais en plus la mise en danger à nouveau de la zone Euro, qui a déjà fait trois fois les fins de mois d’Athènes depuis le début de l’année avec l’aide du FMI.

Par conséquent, la situation est grave.

Dans ce contexte, JusMurmurandi ne peut être que sidéré par le silence du parti socialiste tout au long de ces deux jours.
Aujourd’hui, tout « indigné » qu’il était par l’incendie du siège de Charlie Hebdo, il a fallu attendre le début de soirée pour obtenir une réponse molle s’il en est du candidat de la rue de Solférino, expliquant que le référendum était compréhensible etc.

Peut être s’agissait il d’un soutien qui ne dit pas son nom à d’autres socialistes européens, ou encore à d’autres européens qui privilégient la politique politicienne au détriment de l’équilibre économique du continent tandis que ce dernier assure les fins de trimestre de la Grèce ?

François Hollande serait il encore plus à craindre que les Grecs et leurs « cadeaux » ?….

L’horreur de Halloween

octobre 31, 2011 on 11:23 | In Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

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octobre 22, 2011 on 11:13 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections législatives 2007, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

En grec, cela veut dire: payer la facture! C’est ce qu’il va falloir faire, car nos politiques se seraient (enfin!) décidés à regarder la vérité en face, à savoir que la Grèce ne peut pas et ne pourra jamais rembourser sa dette abyssale. Oh, elle le pourrait, bien sûr, mais alors ce ne serait plus la Grèce, car il faudrait que les gens commencent à payer des impôts, y compris les armateurs milliardaires et la richissime église orthodoxe grecque. Il faut quand même se souvenir que la gratuité fiscale pour les armateurs est inscrite dans la Constitution, c’est dire….

En attendant, il est maintenant question de décoter la dette grecque de quelques 50%. Ce qui va avoir plusieurs conséquences. L’une, de causer des pertes chez les détenteurs de cette dette. JusMurmurandi ne versera pas de larmes sur leur sort, dans la mesure où ces détenteurs, avant tout des banques grecques et européennes, l’ont fait en pleine connaissance de cause, et ont encaissé de plantureux intérêts en contrepartie du risque. Lequel risque était connu de tous, au point qu’il ait été annoncé et dénoncé ici même avant l’éclatement de la crise.

Maintenant, il est possible que cette décote creuse un trou dans le bilan de certaines banques qui force à une recapitalisation. Tous les États européens ont indiqué qu’ils ne laisseraient pas couler leurs banques, et injecteraient, s’il n’y avait pas d’autre moyen, l’augmentation de capital requise pour leur maintenir la confiance nécessaire à leur fonctionnement. Mais il ne faut pas que cette injection de capital leur permette de recommencer à faire n’importe quoi. Comme de prendre des risques trop importants pour leur bilan, avec bénéfice et bonus pour tous si « ça passe », et coût pour les contribuables si « ça casse ». Ce qui s’est trop vu, notamment aux États-Unis, depuis 2008.

De façon claire, même si ce n’est pas dit dans les média, c’est exactement le problème que pose aussi la Grèce. Elle sera en quelque sorte renflouée par les centaines de milliards d’abandons de créances, et les autre centaines de milliards de capitaux européens. Ce qui la rendra, de nouveau, crédible sur le marché des capitaux. Comment ne pas imaginer qu’une Grèce revenue en grâce auprès d’éventuels prêteurs saura ne pas abuser de ce crédit pour satisfaire une population exaspérée par des années de rigueur extrême?

Car c’est un effet pervers de l’Euro auquel personne n’avait pensé. En y admettant des pays a priori peu sûrs, l’Europe leur a donné accès à un crédit très peu cher, ce qui leur a permis, à charge d’intérêt égale, de s’endetter beaucoup plus qu’avec leur monnaie propre (ou sale, comme on voudra). D’où la situation actuelle.

Le nœud du problème, nœud beaucoup plus important que le sort de la Grèce, car il est aussi celui des États-Unis par exemple, est de savoir comment le prêteur de dernier recours, ou de dernier ressort, s’assure d’un contrôle effectif de celui qu’il vient de sauver pour éviter que cela ne recommence.

Toute personne qui verrait dans ce dilemme le moindre rapport avec celui de la droite française qui doit à chaque passage au pouvoir payer la note des folies dispendieuses de la gauche, pour voir celle-ci tenter de revenir au pouvoir avec encore une nouvelles couche de dépenses ferait bien de se souvenir que la civilisation française trouve ses racines culturelles les plus nobles…. dans l’antiquité grecque!

Fallait-il sauver le soldat Shalit?

octobre 18, 2011 on 11:55 | In France, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Enfin, après 5 ans de captivité, il est libre, échangé contre un millier de palestiniens détenus en Israël. Il n’est pas possible de ne pas se réjouir de cette liberté. Mais est-ce pour autant une bonne chose?

D’abord les aspects positifs. En échangeant ses prisonniers « à mille contre un », Israël montre le prix très élevé qu’il attache à la vie de chacun de ses citoyens. Un contraste maximum avec un adversaire, le Hamas, qui n’hésite pas à sacrifier la vie des siens pour peu que cela puisse faire mal à Israël.

Ensuite, la fin de ce mauvais feuilleton, par lequel le Hamas montrait au monde qu’Israël, si longtemps tout-puissant dans cette région du monde, était incapable de retrouver son soldat perdu, ni de faire plier par la violence un mouvement terroriste au sein d’un population déjà martyrisée.

Maintenant les aspects négatifs. En faisant cet échange avec le Hamas, Israël contribue à le légitimer comme pouvoir dans la bande de Gaza, et à en faire un vainqueur qui obtient la libération de mille prisonniers.

Ensuite, en payant un tel prix pour Shalit, Israël ne peut qu’en encourager le Hamas, et d’autres à refaire le même coup, si payant. 5 ans a étaler aux yeux de sa propre population l’impuissance de l’ennemi, et puis un échange à de si bonnes conditions, conditions qui avaient déjà été refusées plusieurs fois avant d’être, finalement, acceptées.

Enfin, comment ne pas avoir en tête la douleur des victimes d’attentats, qui se sentent reléguées au second plan face à la nécessité de libérer des criminels?

Il est clair que cette situation est donc sans issue.

Sauf une.

La paix

Notre Président qui est aux cieux

octobre 12, 2011 on 9:06 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, France, Incongruités, Insolite, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 1 Comment

Un ami de JusMurmurandi nous écrit.
Voici sa lettre.

La vie politique a bien changé en 30 ans… Imaginez simplement ce que les médias et la classe politique feraient si aujourd’hui …

Notre Président organisait un faux attentat (l’Observatoire) pour tenter de se faire élire,

Notre Président entretenait sa maitresse et sa fille adultérine cachées dans les palais de la République

Notre Président se rendait chaque Noël sur les bords du Nil aux frais de l’Etat,

Notre Président faisait racheter la société d’un ami (Vibrachoc) par une société d’état pour 5 fois sa vraie valeur,

Notre Président faisait lire durant 8 ans et plus des rapports de santé totalement faux et mensongers,

Notre Président ordonnait à ses sbires policiers d’inventer une histoire de terroristes à Vincennes,

Notre Président obligeait la France à dévaluer 3 fois de suite en quelques mois,

Notre Président laissait un de ses proches se suicider avec un 357 Magnum à l’ Elysée,

Notre Président affirmait qu’il ne savait rien sur la destruction à l’explosif d’un bateau en Nouvelle Zélande, accomplie en fait par les services secrets français,

Notre Président mettait sur écoute sans justification plus de 150 Français, y compris acteurs et journalistes,

Notre Président affirmait à la TV face à des journalistes belges (des vrais) qu’il n’avait jamais commis ce forfait,

Notre Président laissait son ex-premier ministre se suicider un dimanche après midi,

Notre Président laissait augmenter la dette de la France de plus de 250 % durant son « règne »,

On a une vraie tendance à oublier le passé…et ceux qui ont été des proches de cette époque sulfureuse, heureusement révolue, et que l’on retrouve encore et toujours en politique aujourd’hui…

Nicolas Sarkozy est-il Steve Jobs ?

octobre 7, 2011 on 10:00 | In Best of, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Avec un titre comme cela, il est certain que JusMurmurandi va redorer les galons de son cri de guerre, à savoir « poil à gratter de l’actualité » !

Avant d’entrer dans le vif du sujet, précisons qu’il existe une ressemblance indéniable en ce qu’ils sont nés la même année, 1956, et que la disparition de l’un fera peut-être réfléchir l’autre quant à ses choix futurs.

Dans la vidéo que nous avons mise en ligne, il apparait plusieurs choses venant de Steve Jobs.

Primo, que la vie est faite de choix. Or Nicolas Sarkozy, qui ne s’est pas encore prononcé sur son éventuelle candidature à un deuxième mandat, est par conséquent à la veille d’un choix important, pour lui, pour la majorité présidentielle, pour le pays. Ce d’autant plus qu’il s’apprête à accueillir un nouvel enfant.

Deuxio, Jobs exhorte les jeunes diplômés à vivre une vie de passion, d’enthousiasme, sans compromis.
Aujourd’hui encore et toujours, lorsque l’on consulte l’emploi du temps du chef de l’État, il est incontestable qu’il vit pied au plancher. Deux jours pour visiter les pays du Caucase cette semaine, ou encore le fait qu’il aura visité la quasi totalité de départements français à l’issue de son premier mandat. Du saupoudrage ne manqueront pas de dire ses détracteurs, mais le temps présidentiel est compté.
Comme l’est celui de tous les mortels que nous sommes, et Jobs l’avait particulièrement bien compris lorsque le docteur lui annonça son cancer du pancréas en 2004.

Tertio, Jobs s’est voulu un agent du changement. « voulez vous vendre de la boisson sucrée ou changer le monde? » aurait il demandé à John Sculley pour le convaincre de rejoindre Apple ?
Lorsqu’il attaque la Libye, avec le blanc-seing de l’ONU, se rend en Géorgie pour ramener Saakashvili à la raison face à Poutine et éviter la poursuite de la guerre, ou encore fait passer le traité européen de Lisbonne, Nicolas Sarkozy veut changer le monde.

Pour ce qui est de la réforme des retraites, ou de l’autonomie des universités, il se contente de changer la France :-) .

Enfin, dernier enseignement que JusMurmurandi tire de ce discours de 2005 à Stanford, c’est lorsqu’il parle du fait qu’il a beaucoup appris et bénéficié du fait que le Sculley en question l’ait viré de chez Apple…pour y revenir triomphalement quelques années plus tard et lancer une suite de produits et d’activités devenus des marqueurs durables de notre vie ( iPod, iPhone, iPad sans oublier le studio de cinéma Pixar).

Sarkozy y pensera-t-il avant de décider de se représenter ou non ?

Il y a des noms qui en disent long…

octobre 6, 2011 on 11:38 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Il y a des noms qui sonnent, qui claquent comme des programmes, comme des vocations. Ainsi, comment s’étonner que Éric Aumonier soit aujourd’hui évêque (à Versailles)? Ou que Salvatore Sirigu, avec ce prénom qui signifie « sauveur » ou « sauveteur » soit le gardien de buts du PSG?

Lui, il s’appelait Jobs. Comme des emplois. Et des emplois, il en a non seulement créé chez Apple et Pixar, mais aussi dans toutes les activités que ses innovations géniales ont créées ou stimulées. Des centaines de millions de gens écoutent de la musique, surfent sur Internet ou font tourner des applications qui n’ont rien à voir avec de la téléphonie sur leur iPhone, tout ceci différemment parce que Steve Jobs est passé par là. Sans compter tous ceux qui utilisent des produits concurrents qui ont « repris » sous une forme ou une autre tout ou partie de ces innovations.
Et quand Barack Obama dit que le principal problème des États-Unis est « qu’il n’y pas pas assez de jobs », JusMurmurandi se dit qu’il aurait pu mettre une majuscule à Jobs, qui, s’il y en avait plus d’aussi géniaux que lui, auraient réglé le problème des jobs (emplois).

Hollande. Vous vous souvenez de la publicité qui disait « Hollande, l’autre pays du fromage ». Quiconque a vu François Hollande au débat des primaires socialistes, dans l’un des rares moments où il a avancé une proposition concrète, dire qu’il n’y avait aucun problème de financement pour des dizaines de milliers de professeurs supplémentaires, puis affirmer que ce pourrait être financé avec des économies le coût des redoublements, doit se dire que le fromage, Hollande connaît. De préférence le fromage à destination des électeurs socialistes, bien sûr.

Et si vous pensez que dire le PS est vraiment le parti du fromage, tant il envisage de distribuer comme si le financement de ses promesses était, une fois de plus, laissé à la droite, les emplois aidés par centaines de milliers (Martine Aubry), et les professeurs supplémentaires par dizaines de milliers (Hollande) et la retraite à 60 ans à taux plein (Royal), n’oubliez pas le nom du tout nouveau président socialiste du Sénat. A ce titre, c’est le deuxième personnage de l’Etat.

Il s’appelle Bel. C’est pas un beau nom de fromage, ça? Surtout quand on sait que le fromage le plus connu des fromageries Bel, c’est la Vache qui Rit. Tout un programme…

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