Quand les cigales critiquent les fourmis… d’avoir chanté et dansé!

janvier 16, 2012 on 9:40 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Depuis 30 ans, et le départ du tandem Giscard-Barre, les finances publiques françaises sont marquées de déficits insupportables.

Cela a commencé en 1981, avec François Mitterrand, qui « distribue » la retraite à 60 ans, les 39 heures et la 5e semaine de congés payés sans contrepartie, ce qui creuse un tel trou dans les finances publiques que la France doit dévaluer trois fois en trois ans pour tenter de retrouver avec la dévaluation de sa monnaie la compétitivité perdue en prétendant travailler moins tout en gagnant autant.

Puis vinrent le RMI et la CMU, deux programmes aussi généreux que financés par du déficit. Encore plus de fardeau à porter pour ceux qui travaillent… Enfin les 35 heures. Et la compétitivité française qui baisse toujours plus à mesure que nous travaillons moins.

Tiens, que des « idées » de gauche.

Dans le même esprit, qui a voté contre toute réduction des dépenses de l’État depuis 2007? La gauche! Contre trois remises à flot successives des régimes de retraite, et son allongement à 67 ans? La gauche! Contre toutes les mesures de réduction des remboursements de la Sécu, pour en diminuer les déficits abyssaux et croissants? La gauche!

Qui a promis de réembaucher 60.000 professeurs si tôt élu? Le candidat le mieux placé de la gauche! Qui exige que l’Allemagne autorise l’Union Européenne à émettre des eurobonds, pour permettre aux pays dépensiers, y compris la Grèce, de continuer à emprunter tant et plus sans tenir compte de leur capacité à rembourser? La gauche!

Qui ose affirmer maintenant que ce n’est pas la note de la France qui a été dégradée par la plus grande agence de notation, mais la politique de Sarkozy?

La gauche, bien sûr!

François Hollande devrait relire la fable de La Fontaine, la cigale et la fourmi. La cigale ayant chanté tout l’été, se trouva fort dépourvue quand la bise fut venue…

PS: pour ceux qui s’interrogent sur les conséquences concrètes de la perte du « AAA » français, il n’y en aura aucune. D’une part parce que les marchés ont intégré depuis des mois cette inéluctable dégradation, et que la France paye déjà, grosso modo, des taux reflétant une notation « A », c’est-à-dire bien moins bonne que sa note « AA+ », et deuxièmement parce que, pour des emprunteurs aussi visibles et bien connus que les principaux États souverains du monde, les prêteurs n’ont pas vraiment besoin des agences de notation pour savoir à quoi s’en tenir. Pour preuve, les États-Unis ont vu leur note dégradée, comme la France, de « AAA » à « AA+ », et leur coût d’emprunt a baissé au lieu de monter…

La soupe, le fromage et autres galettes

janvier 11, 2012 on 7:21 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Le début de l’année est impressionnant quant au nombre de soupes, fromages et autres galettes qui sont déclarées, découvertes ou révélées.

Commençons par nos amis d’outre Rhin dont la rigueur est pourtant si souvent vantée, et dont le Président de la République, rien de moins, est mis en cause pour une sinistre histoire de prêt.
Christian Wulff a beau se débattre et menacer la presse, on sent que ses jours sont comptés et que si ce n’est lui même, c’est Angela Merkel qui est en train de numéroter les abattis présidentiels.

Toujours dans le sérieux, c’est le Gouverneur de la banque nationale suisse qui se serait pris les pieds dans le tapis avec son épouse pour une sombre affaire de gains réalisés sur les taux de change de devise; pas très glorieux. A telle enseigne que lui a déjà rendu son tablier.

Dans un domaine plus glamour, mais toujours aussi peu reluisant, le gendre même du roi d’Espagne aurait monnayé ses faveurs, si bien que la justice est maintenant sur son dos et que le Roi a du mettre son revenu en ligne sur le site internet de la maison royale. Peu ragoûtant, vous en conviendrez.

Le fromage toujours, Jack Lang ne semble pas avoir compris que l’âge de la retraite, s’il a été reculé, n’atteint toujours pas 70 ans. Le septuagénaire toujours aussi primesautier ne voit pas d’un mauvais oeil le fait de quitter le Nord après avoir abandonné Blois pour aller sucer les pastilles des Vosges.

Quant on a un fauteuil, peu importe où il se trouve, pourquoi le quitter quand on peut continuer à l’occuper aux frais de la Princesse (ou du contribuable). Allez savoir pourquoi certains électeurs se tournent vers les extrêmes lorsque l’exemple qui vient « d’en haut » est si peu….exemplaire.

JusMurmurandi propose donc que, pour tous les mandats électifs, on apporte la même modification que celle qui a été apportée à la Constitution pour le mandat présidentiel, modification votée grâce à la voix de Jack Lang (!!!), il faut le rappeler.
Un mandat (de maire, de député etc.) renouvelable une seule et unique fois.

Chiche ?

Noël pour qui?

décembre 25, 2011 on 9:44 | In Best of, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

DSK? Non, vraiment pas de Noël pour DSK. Le petit Dominique n’a pas été sage, mais alors pas du tout. Pourtant, Nicolas lui avait dit que, si on le laissait aller chez les Américains, il fallait qu’il promette de bien se tenir. Mais voilà, sitôt que sa nounou Anne a eu le dos tourné, il est allé faire les 40O coups. Alors il est privé de dessert, privé de télé. On lui a même pris son Blackberry. Non, vraiment pas de Noël pour le petit Dominique.

Ségolène? Non plus, pas de Noël pour Ségolène. Elle qui croyait gagner cette année encore le prix de fille la plus populaire de la classe socialiste, elle n’est même pas sur la photo. Elle a beaucoup pleuré, elle qui pensait qu’être populaire, c’était aussi irréversible qu’être bête. Alors elle a du renoncer à concourir à la Star Ac, qui est réservée à celles et ceux qui sont les plus populaires chez leurs petits camarades.

Vladimir Vladimirovitch, lui non plus n’a pas aujourd’hui de Noël. D’abord parce que, chez lui, à Moscou, Noël ce sera début janvier, pas tout de suite. Et puis, question cadeau, il y eu 100.000 petits copains qui veulent lui en faire un cadeau: du temps libre, des grandes vacances! Plus de devoirs à la maison, plus d’interros écrites, plus de devoirs de vacances pour le petit Vladimir, voilà ce que lui ont souhaité ses camarades. En fait, ils veulent qu’il soit purement et simplement exclu de l’école, car il aurait trop triché pendant les examens. Il serait même arrivé avec les résultats tout faits. Pas que ce soit surprenant pour un garçon dont le grand-père travaillait pour le gentil Staline. Alors vraiment, pas de Noël pour le petit Vladimir Poutine.

Le petit Jong-Un, lui, pleure et rit à la fois. Son père, le gentil M. Kim, est mort, et c’est très triste, avant Noël. Mais, du coup, ses oncles et ses tantes lui ont dit que, désormais, il pourrait faire ce qu’il voulait, que ce serait lui le chef, et que tous devraient lui obéir, comme à son père avant. Ça, c’est cool! Alors, le petit Jong-Un ne se sent plus aussi triste qu’il devrait, dans son grand palais de Pyongyang… Même qu’il va faire, vous allez voir, une grande fête pour tout le monde le jour anniversaire de la mort de son papa, pour que tous puissent s’amuser comme lui.

Le jeune Coréen du Nord n’est pas le seul à ne pas savoir choisir entre rire et pleurer. François et Nicolas sont dans le même cas. François a pu sauter une classe, et joue maintenant dans la cour des grands, à laquelle il n’avait jamais eu accès. Mais les profs n’arrêtent pas de lui poser des questions, et il n’a pas les réponses. Ses copains et ses copines lui font payer le fait d’avoir tant voulu cette place. Il y en a même, qu’il croyait faire partie de sa bande, qui préféreraient le voir rater, quitte à rater avec lui, pour pouvoir être chefs de bande à sa place la prochaine fois. Alors, il rame, François, et lui, d’habitude si jovial, se demande ce qu’ils ont, tous et toutes, à le chercher sans arrêt.

Nicolas lui non plus n’a pas un vrai Noël. Bien sûr la petite Giulia lui fait risette, elle est mignonne et tout. Mais le programme des devoirs de l’année est tellement chargé qu’il n’a pas une minute. Ce sont surtout les cours d’économie qui sont difficiles. Et il s’est mis en binôme avec Angela, pensant qu’avec ce prénom d’ange, ça irait tout seul. Et elle s’est révélée difficile, l’Angela! Elle joue perso, et, parce que ses résultats sont bons, elle donne des leçons à tout le monde en plus! Si ce n’était pas une fille et une favorite des profs, tu verrais la baffe qu’il lui mettrait à la grosse bouffie!

Voilà, chers lecteurs, quelques petits contes de Noël de ceux qui se croient puissants. JusMurmurandi espère qu’ils ont pu vous faire passer, comme le dit si bien la publicité, quelques instants de légèreté dans ce monde de brutes.

Joyeux Noël à tous!!!

Le dictateur et le dissident

décembre 19, 2011 on 9:50 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Europe, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Qu’est-ce que Vaclav Havel et Kim Jong-Il pouvaient bien avoir en commun? Le fait d’avoir vécu l’essentiel de leur vie sous un régime de dictature communiste, le premier en Tchécoslovaquie, le second dans la Corée du Nord dirigée d’une main de fer par son cher papa, le dictateur Kim Il-Sung.

Mais ils n’en avaient visiblement pas tiré les mêmes leçons. Havel est devenu passionnément épris de liberté et d’humanisme, et a pris tous les risques, ce qui voulait dire affronté et subi des années de prison, pour faire changer son pays. L’autre, Kim Jong-Il, a vu tous les bénéfices que lui et sa famille tiraient d’un pays à leur service exclusif, et a tout fait pour que son pays ne change pas si peu que que ce soit.

Tous deux ont écrit beaucoup, et avec succès. Sauf que ceux qui ont lu Havel se sont enrichis intellectuellement et humainement, et ceux qui n’ont pas lu Kim Jong-Il (en Corée du Nord, s’entend), se sont appauvris comme tous ceux qui ne sont pas privilégiés par le Parti et la Famille tous-puissants.

Et, curieusement, les deux hommes si différents, le dictateur et le dissident, sont devenus Présidents de leur pays presque au même moment. Mais ils n’en ont pas profité pour appliquer la même politique.

La République tchèque s’est séparée pacifiquement du bloc soviétique, puis de son siamois slovaque, et a intégré l’Union Européenne, à tel point que son passé communiste n’est plus qu’une dimension strictement historique. La Corée du Nord a perdu le soutien historique de l’URSS à la dissolution de celle-ci, puis a vu son « pays frère », la Chine, larguer le communisme à grande vitesse avec un décollage économique foudroyant. Elle a aussi refusé toute modernisation, et tout ce qui peut ressembler de près ou de loin à une réunification avec son siamois, la Corée du Sud.

Autre point commun, outre l’évidence de leur mort le même jour, est qu’ils seront pleurés tous les deux. L’un sur ordre, l’autre par sentiment.

JusMurmurandi dit « Adieu » et « Merci » au dramaturge et Président humaniste, et « Au Diable! » au bouffon tragique, affameur de son propre peuple.

PS. Pendant ce temps-là quand se déroulent les suites du printemps arabe, les convulsions russes, la crise de la zone euro, le départ des Américains d’Irak, et autres faits marquants, l’Assemblée Nationale se saisit de sujets vraiment essentiels, comme la pénalisation de la négation du génocide arménien. C’est déjà une ânerie d’insulter un partenaire économique majeur de la France. C’est insondable de connerie arrogante que de vouloir établir à partir de France ce qui s’est passé de « bien » et de « pas bien » à l’étranger il y a un siècle dans un pays et un régime disparus. Va-t’on aussi pénaliser la négation de tous les génocides ou prétendus tels? L’Australie et les aborigènes? Le Cambodge? L’Espagne et les indiens d’Amérique centrale?

Vaclav Havel

Kim Jong-Il

L’homme qui n’était pas au courant

décembre 12, 2011 on 10:23 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

François Hollande n’a pas de chance. Alors que « l’histoire » entre Tristane Banon et DSK dormait depuis des années, elle resurgit inopportunément, et il est obligé de dire que, quoique Premier Secrétaire du PS, il n’était pas au courant de cette accusation de viol par une fille d’élue du partie contre une de ses figures majeures. Puis il indique que, de toute façon, ce n’était pas de son ressort.

Ensuite, Martine Aubry, son successeur à la tête du parti, négocie sans lui un accord avec les Verts qui concède d’importantes circonscriptions, c’est-à-dire des postes très probables de député, ce qui provoque la fureur de certains élus sortants de ses amis. De même, son ex, Ségolène Royal est parachutée à La Rochelle où elle sera en sécurité; François Hollande se tient soigneusement à l’écart de ces bisbilles meurtriers entre amis.

Maintenant, un rapport de la Cour des Comptes, présidée par un autre socialiste, Didier Migaud, par la grâce de l’ouverture sarkozyenne, accable un député socialiste du Nord-Pas de Calais, Jean-Pierre Kucheida, prévu pour être reconduit. Arnaud Montebourg, comme il l’avait fait à Marseille, publie un brûlot contre de telles pratiques, qui combinent, si l’on ose dire, et si l’on en croit les accusations, abus de biens sociaux, favoritisme et corruption. Et, pour faire bonne mesure, il met Jack Lang sur la liste des accusés. Lequel se rebiffe et indique qu’il va porter plainte. En toute amitié socialiste, bien sûr.

Que dit François Hollande? Qu’il n’était au courant de rien, que ça fait trois ans et demie qu’il n’est plus à la tête du PS, que ce n’est pas le rôle du candidat de se mêler de ces affaires… en toute amitié pour Jean-Pierre Kucheida, bien, sûr, qui l’a soutenu pour les primaires. Comme sa très puissante fédération a soutenu Martine Aubry contre Ségolène Royal dans sa conquête si contestée de la tête du parti….

Et, plus que jamais désireux de ne pas se laisser entraîner dans les affaires internes du PS, François Hollande change de sujet au plus vite, et déclare que, s’il est élu, il renégociera le traité sur l’euro mis sur pied à Bruxelles le week-end dernier. Pour renégocier seul face aux 25 autres, il va falloir qu’il s’implique autrement plus qu’il ne l’a fait jusqu’ici.

Parce que la renégociation d’un traité, cela suppose que les autres soient d’accord, ce qui, aujourd’hui, est exactement l’inverse de la situation.

Mais peut-être François Hollande, là encore, n’est-il pas au courant?

François Hollande

Finita la Commedia!

novembre 15, 2011 on 11:26 | In Best of, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, Europe, France, International | Commentaires fermés

Il y a quelques chose de séducteur à l’idée de faire d’un grand dirigeant d’entreprise un responsable politique. Ce sont des gens censés maîtriser l’efficacité des organisations, créer des emplois rentables, développer la recherche et l’exportation, bref mettre en place tout le cadre d’un développement économique harmonieux. Pourtant, même en cherchant bien, JusMurmurandi ne trouve pas d’exemple flagrant que cette recette apparemment excellente ait bien fonctionné. Notamment en Thaïlande, avec le milliardaire Thaksin Shinawatra devenu Premier ministre, qui s’est fait promptement battre aux élections avant d’être condamné pour fraude fiscale.

Des problèmes de fraude fiscale qui le rapprochent de Silvio Berlusconi, qui a occupé 17 ans durant le devant de la scène politique en Italie, avant d’être poussé dehors sans gloire hier.
Son bilan n’est pas nul sur un point très important. Dans ce pays, où la stabilité politique est rendue improbable par la Constitution, la Berlusca a, comme disent les Italiens qui ne l’aiment pas, par la seule force de sa truculence, de son audace, de son populisme, de son charme, et de son contrôle des media, dont une bonne part lui appartiennent, évité à son pays des gouvernements plus éphémères que les feuilles d’automne.

Mai là où il était attendu, c’est à dire sur la prospérité et l’efficacité économique, rien ne ressemble plus à l’Italie d’aujourd’hui que celle d’hier. Sauf que, graduellement, ce pays a glissé de grivoiserie en scandale, et que de nombreux Italiens ont maintenant honte d’avoir été représentés par un homme qui n’a pas hésité à traiter Obama de « bronzé », à confesser au téléphone avoir « honoré » en une nuit huit des onze filles mises à sa disposition, ou affirmé que compte tenu de ses activités sexuelles, il n’était chef de gouvernement qu’à temps partiel. Ce qu’il justifiait en allant jusqu’à dire que, de toute façon, l’Italie n’était qu’un « pays de merde »!

Bref, on le voit, les grands comiques italiens, de Toto à Roberto Benigni, ont eu un concurrent sérieux dans le genre outré et graveleux.

Et il ne faut pas oublier qu’une partie de l’activité du Premier Ministre italien a consisté à tout faire pour bétonner sa situation juridique et judiciaire menacée par des dizaines de procédure allant de la fraude fiscale aux relations sexuelles avec prostituées mineures en passant par la subornation de témoin.

Alors, faut-il renoncer à croire que faire marcher un pays, c’est la même chose que faire prospérer une entreprise?

Oui, il y a une différence. C’est le peuple. Quand les collaborateurs d’une entreprise n’adhèrent pas à un projet, on les change, on délocalise, on vend. Bref, on bouge. Mais comment virer le peuple?

Le peuple grec n’a visiblement jamais eu envie d’autre chose que de vivre le mieux possible en en faisant le moins possible. Et aucun dirigeant ne peut rien contre ça. Comme les dirigeants français qui ne pouvaient rien entreprendre contre la montée d’Adolf Hitler, compte tenu du fait que le peuple français ne voulait à aucun prix revivre l’horreur des tranchées de 14-18.

Alors, en 2012, que voudra le peuple français? Ignorer la réalité, qu’il connaît sans vouloir l’admettre, croire qu’on peut revenir en arrière sur les retraites et la diminution des dépenses de l’Etat, et finir comme les Grecs?

Ou se redresser, et se remettre à croire que l’avenir peut être meilleur? Même s’il faut pour cela se remettre à affronter les tranchées de la concurrence mondiale. Ce à quoi sont prêts à nous aider les Allemands, nos ennemis de 14-18, qui, eux, le font avec le succès que l’on sait.

Se faire aider par les Allemands, convaincus d’un avenir meilleur s’il est commun, est-ce le cauchemar absolu de ceux qui croient en la France, ou le rêve merveilleux d’une paix et d’une prospérité durables pour ceux qui criaient « plus jamais ça! »?

Mais, pour avoir ce choix, encore faudrait-il que les Français choisissent de se détourner de ce que ce Grec d’Ulysse connaissait, pour être le seul homme à l’avoir affronté et y avoir survécu: le chant des sirènes…

Après l’aveuglement, l’amnésie, et, toujours, l’irresponsabilité?

octobre 30, 2011 on 8:37 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermés

Il semble que l’affaire des « parties fines » de Lille, avec prostitution, proxénétisme, mélangisme, abus de biens sociaux et autres visites de groupe à Paris et Washington ait fini de dégoûter les derniers soutiens de DSK, si l’on en croit le journal « Le Monde ».

Mais pas un de ces anciens soutiens inconditionnels qui s’interroge sur sa, sur leur responsabilité.

Ils ont bien failli porter à la Présidence de la République un homme dont le moins qu’on puisse dire est qu’il a une faille…

Ils n’ont rien vu, mais ce n’est pas de leur faute…

Quand l’affaire Diallo a éclaté à New-York, ils ont crié au complot ourdi -bon sang, mais c’est bien sûr!- par Sarkozy et Cie. Mais ce n’est pas de leur faute…

Quand Tristane Banon avait révélé ce qu’elle dit lui être arrivé aux mains de DSK, ils ont fait ceux qui n’entendent pas.

Quand Aurélie Filipetti a mis en garde contre un homme qui a des relations avec les femmes comme DSK, ils ont fait ceux qui n’entendent toujours pas. Mais ce n’est encore pas de leur faute…

Si DSK avait été intronisé triomphalement candidat du PS, puis sali par les révélations lilloises, quel désastre….

Ils devraient élever une statue à Nafissatou Diallo qui a sauvé les socialistes d’un naufrage certain.

Quant à imaginer les conséquences d’un Président traîné dans une telle boue, et y traînant le pays à sa suite, JusMurmurandi n’ose même pas y penser….   Vous me direz, ce n’est pas de leur faute.

Que si, justement.

On est toujours responsable de ses fréquentations, surtout quand on prétend à de si hautes responsabilités. Pierre Bérégovoy l’avait assez appris à ses dépens quand les socialistes (les mêmes!) lui avaient vertement reproché d’avoir fréquenté et même décoré de la Légion d’Honneur le très peu honorable Samir Traboulsi, condamné dans l’affaire Péchiney Triangle.

Il faut dire que la gauche n’en est pas à son coup d’essai en matière d’aveuglement utile.

Personne n’avait voulu voir, entendre ou croire que François Mitterrand avait un passé d’extrême droite.

Jusqu’au moment où les preuves ont été plus fortes que les dénégations et mensonges de celui qui, entre temps était devenu Président…

Alors maintenant, quand il est si simple de voir, sous la plume de ses propres (ou pas si propres, comme on voudra), que Hollande est mou, indécis, flasque, et qu’il n’a jamais rien fait de sa vie, on sait d’avance, que, si d’aventure il devenait notre prochain résident, et qu’il se révélait mou, flasque, indécis, c’est-à-dire exactement ce qu’il ne faut pas, tous ses amis diraient qu’ils n’avaient rien vu, et que ce n’est donc pas de leur faute….

Le bilan

octobre 30, 2011 on 11:11 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Incongruités, Insolite, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

En comptabilité, le bilan est une photo de ce qu’une entreprise possède, et doit, à un moment donné.

Cela représente la sommation des dettes et des créances.

JusMurmurandi trouve délicieux d’entendre François Hollande parler du quinquennat raté de Nicolas Sarkozy, dans cette acception.
L’objet de cet article n’est pas de faire le bilan des 226 lois passées pendant les quatre ans et demi du mandat du président de la République, mais plutôt de voir ce qu’offre la partie adverse.

Depuis que le parlement a été élu en mai 2007, aucune loi proposée par la majorité parlementaire n’a été votée par l’opposition. Que ce soit des lois emblématiques comme l’autonomie des universités ou encore celle passée devant le congrès modifiant la constitution en ce qui concerne le mandat présidentiel…

Au cours de ces quatre années et demi, on n’a entendu que « non » et rien d’autre de la part du PS, JusMurmurandi l’a dit et répété.
Aucune force de contre proposition, juste de la critique.
Maigre bilan.

Lorsque l’on demande à François Hollande quel est son programme, bref quel est sa vision du futur, là, c’est le flou qui prévaut.

Michel Sapin conseiller budgétaire du candidat s’est par exemple livré à un rétropédalage croustillant sur les 60.000 fonctionnaires supplémentaires de l’éducation nationale du candidat du PS. Ils ne seront pas en plus, ils seront à côté.
Une espèce d’engagement « hors bilan » en fait.

Pour ceux qui suivent le monde des affaires, il y eut un exemple magnifique de là où mènent les engagements hors bilan lorsqu’ils sont mal gérés aux États Unis. Cela s’appelait Enron et se termina en une faillite vertigineuse, dont les premières victimes furent les salariés les plus modestes de l’entreprise….

Rassurons nous, le programme du candidat sera prêt en janvier. Il ne s’agit que de baisser la prévision de croissance de l’économie de 2,5% à 1% pour adapter les objectifs aux moyens disponibles réduits. Une paille….

Enfin pour ce qui est du présent, on n’assiste, à l’aune de ce « quinquennat raté de Nicolas Sarkozy », qu’à un tombereau d’invectives qui tente de masquer l’absence de programme et la friabilité du projet futur. Rien non plus sur les mesures à prendre aujourdhui qui soit du concret.

Étonnons nous après que durant la longue carrière de François Hollande au PS, il n’accumula qu’une expérience de deuxième zone. Aucun ministère, aucun secrétariat d’Etat ne lui fut confié par ses pairs.

Comme si ceux qui le portent aux nues aujourd’hui, dans l’espoir d’un maroquin ministériel demain s’il venait à être élu, avaient vu une vacuité que Ségolène Royal décrivit on ne peut mieux en septembre dernier.

« Le problème de François Hollande, c’est l’inaction. Est ce que les Francais peuvent citer une chose, une seule chose, qu’il aurait accomplie en trente ans de vie politique ? »
Fermez le ban.

Une campagne exécrable ?

octobre 26, 2011 on 8:32 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

JusMurmurandi est resté sans voix devant la violence des invectives lancées par Pierre Moscovici à l’encontre du chef de l’Etat.

La semaine dernière, il parlait de présidence française « à la dérive » annonçant que les pays étrangers « savent qu’ils auront beaucoup de sujets à traiter avec le futur gouvernement comme la crise économique, l’OTAN, l’Afghanistan, et peut être même la Syrie ».

Il a beaucoup d’humour, Mosco pour prononcer des non sens pareils.

Nicolas Sarkozy se démène afin de trouver des solutions à la crise de l’Euro, remporte un succès éclatant avec l’OTAN en Libye (qu’il faudra surveiller-le succès …), entame le retrait de nos troupes d’Afghanistan et monte au créneau pour la Syrie.
Alors ces propos font sourire JusMurmurandi.
Surtout lorsque l’on sait qu’ils ont été prononcés lors de la visite de François Hollande en Espagne.
Dirigée par un socialiste qui a vu le chômage atteindre 20%, et qui par conséquent ne se représente pas au prochain suffrage…mais qui a fait voter la règle d’or sur le plafonnement des déficits de l’état dont les socialistes n’ont pas voulu entendre parler pour la France.
On donne dans le comique. Moscovici pense peut être que ce torrent d’invectives peut masquer l’absence de programme du PS, ou encore les bras de fer qui s’annoncent avec des alliés comme les Verts….

Aujourd’hui, il parle d’un président « exécrable ».
Et nous ne sommes qu’au tout début de la campagne….
Alors que le journaux sont remplis des galipettes du meilleur d’entre eux, qui se seraient passées jusque dans la bonne ville de Lille, et des visites guidées de prostituées lilloises déguisées en secrétaires payées par de l’abus de bien social au FMI à Washington.
Que l’on apprend que certains patrons de gauche auraient mis 300.000 Euro au pot pour financer la campagne de l’anti riches que se proclame Hollande….

Pendant ce temps là, on voit la courbe des faillites d’entreprises qui continue de baisser, que la politique du 1 sur 2 en non remplacement de fonctionnaires générera des économie de près de un milliard d’Euro par an à l’Etat. Du jamais vu depuis 1945!!!
Qui plus est, bonne mère, la nation redistribuera 56% de ces économies en 2012 pour améliorer le niveau de rémunération de ceux (les fonctionnaires qui disent se faire égorger par l’affreux Sarko) qui continuent de travailler au service des citoyens.

Mais cette information ne franchit pas le journal télévisé de 20:00 en particulier de France Télévision où il est de bon ton de continuer l’écran de boue comme dans l’émission « complément d’enquête » de la semaine dernière.

N’oublions jamais Chateaubriand qui rappelait, pour des excités comme notre brave Moscovici, qu’il faut être économe de son mépris étant donné le grand nombre de nécessiteux….

L’art d’être impopulaire?

octobre 24, 2011 on 11:27 | In Best of, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Insolite | Commentaires fermés

Nicolas Sarkozy l’a encore fait! S’il faut en croire les média, il a sèchement renvoyé dans ses buts le Premier Ministre britannique David Cameron, un homme important, et avec qui, ordinairement, il s’entend bien. Mais il l’a fait quand même, et le fait que ce soit rendu public n’arrange pas les choses, bien au contraire, pour le chef de gouvernement anglais déjà en difficulté avec certains au sein même de son propre parti.

En, fait, en y regardant bien, Nicolas Sarkozy pratique l’impopularité avec un engagement, une constance, un raffinement qui confinent à l’art. Déjà, sa première fonction élective, celle de maire de Neuilly, a été prise d’assaut sous le nez de Charles Pasqua, pas content du tout à l’époque. puis l’UMP, pris de haute lutte face aux chiraquiens excédés et hostiles, tels Dominique de Villepin ou Michèle Alliot-Marie.

Ce qui lui vaut de concourir pour la Présidentielle de 2007 sans le soutien de toute une partie de son propre parti. Heureusement pour lui, Ségolène Royal, en face, est encore plus impopulaire dans un frange encore plus importante de la gauche. C’est la finale de deux impopulaires l’un contre l’autre. Et Sarko gagne.

5 ans après et plus ça change, plus c’est la même chose. Sarko irrite, froisse, maltraite, méprise comme si son impopularité faisait ses délices ou sa méthode politique. La liste des « déçus du sarkozysme » ferait bien tout un gouvernement: Patrick Devedjian, Yves Jégo, Rachida Dati, Christine Boutin, Xavier Darcos, Rama Yade, Hervé Morin, Pierre Charon, Jean-Pierre Raffarin, etc…

Et parmi les dirigeants étrangers, la difficulté de ses relations, évidente depuis le premier jour, avec Angela Merkel, l’indispensable partenaire allemand, la comparaison trop peu flatteuse à son gré avec le grand et beau Barack Obama, les humiliations imposées à José Manuel Barroso, et ainsi de suite. Et les Africains, morigénés pour « ne pas être entrés dans la modernité. » Et maintenant David Cameron

La société civile n’y échappe pas non plus, entre les mots très durs pour le patronat, ou les syndicats qui font grève « mais plus personne ne s’en rend compte », ou les journalistes, tels Laurent Joffrin, humilié longuement en conférence de presse.

Sans compter les Français en général, peu friands de « casse toi pov’ con! ».

Et les socialistes viennent de choisir de lui opposer un homme dont la rondeur et le goût du consensus tiennent infiniment plus du populaire mais inerte Chirac que de l’acerbe mais hyperactif Sarkozy.

Car sa façon de faire sauvage a obtenu des résultats à l’opposé de sa popularité. Personne ne l’aime, mais il obtient ce qu’il veut. Que ce soit le Traité de Lisbonne, le sauvetage du système financier en 2008, ou la guerre en Libye ou encore la paix en Georgie.

Une mesure suffit à décrire cette attitude. Chirac promet à son « ami » le très volubile et beau parleur André Daguin, restaurateur, la baisse de la T.V.A. pour cafés et restaurants, au nom de la « bonne-bouffe » à la Française contre la « mal-bouffe », et contre des promesses de créations d’emplois mirobolantes. Ensuite, rien. La promesse reste vaine, la faute aux Allemands, qui bloquent, à Bruxelles, qui fait obstruction, au déficit. C’est la médiocrité en marche, sauf que là, elle est plutôt à l’arrêt pendant de longues années, au cimetière des promesses non tenues.

Et Sarko s’en mêle, et, de gré ou de force arrache les accords nécessaires à la mise en ouvre de cette mesure. Laquelle se révèle nettement plus coûteuse que productive. Les conseils pleuvent de l’annuler, ce qui est d’ailleurs intégré au programme socialiste. Tous le souhaitent, à droite comme à gauche. Un bon moyen de se rendre (un peu) populaire?

Tous, non. Car un seul résiste, tel Astérix. Au nom de la parole donnée (même pas la sienne, celle de Chirac, devenue par le miracle de la fonction, celle de l’État et de la France).

Mais ce serait un Astérix sans potion magique, ni ami Obélix, qui s’efforce d’économiser, de réformer et de redresser, non seulement sans l’aide des Français, mais contre eux comme lors de la réforme des retraites. Il n’y a là aucun intérêt personnel, et il est trop fin politique pour ne pas avoir su que cette mesure serait très impopulaire.

Un homme qui veut, seul, suivre la voie ardue de l’impopularité si c’est celle de l’effort, la France en a déjà connu un. C’est à lui que Nicolas Sarkozy a fait référence quand on lui a demandé son avis, très négatif, sur les primaires, déjà si populaires. Un homme qui a froissé tant et tant des plus grands dirigeants mondiaux, de 1940 à 1969. Un homme qui voulait la grandeur de la France, même quand il traitait les Français de « veaux ». Un homme qui a sauvé la France deux fois. Une fois de l’ennemi étranger, et une fois d’elle-même.

François Hollande ferait bien de se méfier. Car, s’il croit bon de se draper dans les attitudes et mimiques de François Mitterrand pour battre un autre Giscard, en fait, c’est un De Gaulle qu’il va affronter…

Nicolas Sarkozy est-il Steve Jobs ?

octobre 7, 2011 on 10:00 | In Best of, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Avec un titre comme cela, il est certain que JusMurmurandi va redorer les galons de son cri de guerre, à savoir « poil à gratter de l’actualité » !

Avant d’entrer dans le vif du sujet, précisons qu’il existe une ressemblance indéniable en ce qu’ils sont nés la même année, 1956, et que la disparition de l’un fera peut-être réfléchir l’autre quant à ses choix futurs.

Dans la vidéo que nous avons mise en ligne, il apparait plusieurs choses venant de Steve Jobs.

Primo, que la vie est faite de choix. Or Nicolas Sarkozy, qui ne s’est pas encore prononcé sur son éventuelle candidature à un deuxième mandat, est par conséquent à la veille d’un choix important, pour lui, pour la majorité présidentielle, pour le pays. Ce d’autant plus qu’il s’apprête à accueillir un nouvel enfant.

Deuxio, Jobs exhorte les jeunes diplômés à vivre une vie de passion, d’enthousiasme, sans compromis.
Aujourd’hui encore et toujours, lorsque l’on consulte l’emploi du temps du chef de l’État, il est incontestable qu’il vit pied au plancher. Deux jours pour visiter les pays du Caucase cette semaine, ou encore le fait qu’il aura visité la quasi totalité de départements français à l’issue de son premier mandat. Du saupoudrage ne manqueront pas de dire ses détracteurs, mais le temps présidentiel est compté.
Comme l’est celui de tous les mortels que nous sommes, et Jobs l’avait particulièrement bien compris lorsque le docteur lui annonça son cancer du pancréas en 2004.

Tertio, Jobs s’est voulu un agent du changement. « voulez vous vendre de la boisson sucrée ou changer le monde? » aurait il demandé à John Sculley pour le convaincre de rejoindre Apple ?
Lorsqu’il attaque la Libye, avec le blanc-seing de l’ONU, se rend en Géorgie pour ramener Saakashvili à la raison face à Poutine et éviter la poursuite de la guerre, ou encore fait passer le traité européen de Lisbonne, Nicolas Sarkozy veut changer le monde.

Pour ce qui est de la réforme des retraites, ou de l’autonomie des universités, il se contente de changer la France :-) .

Enfin, dernier enseignement que JusMurmurandi tire de ce discours de 2005 à Stanford, c’est lorsqu’il parle du fait qu’il a beaucoup appris et bénéficié du fait que le Sculley en question l’ait viré de chez Apple…pour y revenir triomphalement quelques années plus tard et lancer une suite de produits et d’activités devenus des marqueurs durables de notre vie ( iPod, iPhone, iPad sans oublier le studio de cinéma Pixar).

Sarkozy y pensera-t-il avant de décider de se représenter ou non ?

Il y a des noms qui en disent long…

octobre 6, 2011 on 11:38 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Il y a des noms qui sonnent, qui claquent comme des programmes, comme des vocations. Ainsi, comment s’étonner que Éric Aumonier soit aujourd’hui évêque (à Versailles)? Ou que Salvatore Sirigu, avec ce prénom qui signifie « sauveur » ou « sauveteur » soit le gardien de buts du PSG?

Lui, il s’appelait Jobs. Comme des emplois. Et des emplois, il en a non seulement créé chez Apple et Pixar, mais aussi dans toutes les activités que ses innovations géniales ont créées ou stimulées. Des centaines de millions de gens écoutent de la musique, surfent sur Internet ou font tourner des applications qui n’ont rien à voir avec de la téléphonie sur leur iPhone, tout ceci différemment parce que Steve Jobs est passé par là. Sans compter tous ceux qui utilisent des produits concurrents qui ont « repris » sous une forme ou une autre tout ou partie de ces innovations.
Et quand Barack Obama dit que le principal problème des États-Unis est « qu’il n’y pas pas assez de jobs », JusMurmurandi se dit qu’il aurait pu mettre une majuscule à Jobs, qui, s’il y en avait plus d’aussi géniaux que lui, auraient réglé le problème des jobs (emplois).

Hollande. Vous vous souvenez de la publicité qui disait « Hollande, l’autre pays du fromage ». Quiconque a vu François Hollande au débat des primaires socialistes, dans l’un des rares moments où il a avancé une proposition concrète, dire qu’il n’y avait aucun problème de financement pour des dizaines de milliers de professeurs supplémentaires, puis affirmer que ce pourrait être financé avec des économies le coût des redoublements, doit se dire que le fromage, Hollande connaît. De préférence le fromage à destination des électeurs socialistes, bien sûr.

Et si vous pensez que dire le PS est vraiment le parti du fromage, tant il envisage de distribuer comme si le financement de ses promesses était, une fois de plus, laissé à la droite, les emplois aidés par centaines de milliers (Martine Aubry), et les professeurs supplémentaires par dizaines de milliers (Hollande) et la retraite à 60 ans à taux plein (Royal), n’oubliez pas le nom du tout nouveau président socialiste du Sénat. A ce titre, c’est le deuxième personnage de l’Etat.

Il s’appelle Bel. C’est pas un beau nom de fromage, ça? Surtout quand on sait que le fromage le plus connu des fromageries Bel, c’est la Vache qui Rit. Tout un programme…

Le mystère de l’Atlantide, 2000e post de JusMurmurandi

septembre 25, 2011 on 7:13 | In Best of, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, Poil à gratter | 1 Comment

Qui ne connaît l’Atlantide? Ce continent mystérieux, où tout est amour et douceur, savoir et beauté… mais qui finit tragiquement, dans une catastrophe qui en anéantit jusqu’à la trace. Il faut dire que, pour le trouver, il y a en tout et pour tout 3 lignes dans Platon, ce qui, pour tout un continent et une civilisation, ne fait pas beaucoup.

Mais écrivains et cinéastes se sont régalés de ce thème, multipliant les hypothèses et les reconstitutions. Donc certaines farfelues, comme le pasteur allemand Spanuth, qui situa l’Atlantide sur l’ile de Helgoland, en mer du nord, une région totalement ignorée des Grecs du temps de Platon. Sauf que des plongées au pied des falaises (j’allais écrire fadaises!) du caillou allemand révélèrent de très inattendues ruines englouties…

L’hypothèse la plus couramment admise, pour autant que l’on pense que l’Atlantide ait bel et bien existé et pas « seulement » représenté pour Platon une représentation symbolique d’une République idéale, est Santorin, une grande île grecque détruite au XVIe siècle avant JC par l’éruption minoenne, qui ravagea tout l’est de la Méditerranée.

Quel rapport avec JusMurmurandi, me direz-vous? Une catastrophe qui ravage une civilisation, dont on s’aperçoit a posteriori, qu’elle était « idéale »… qui affecte le climat, qui se refroidit et s’obscurcit pendant des années? Qui a lieu en Grèce? Vous ne voyez toujours pas le rapport avec ce que la presse rapporte tous les jours?

Si DSK a fait preuve d’un rare cynisme en affirmant « qu’il fallait prendre sa perte sur la Grèce », alors qu’en tant que directeur général du FMI il avait lutté pour le contraire, il n’avait pas tort. Pas tort personnellement, car tout valait mieux que de devoir parler du sujet pour lequel TF1 l’avait invité, son « affaire ». Pas tort non plus car il semble bien que la faillite de la Grèce soit devenue non seulement inévitable, mais souhaitable.

Souhaitable car les Grecs, fondamentalement, n’ont pas compris où ils en sont, et ce qui les attend. De ce fait, ils ne sont pas prêts à faire les efforts nécessaires pour donner à l’Europe la moindre raison de les aider à se sauver. Ils pensent que de « bonnes vieilles » manifs vont faire plier leur gouvernement comme toujours depuis 60 ans. Sauf que le gouvernement n’y peut plus rien, et qu’à force de ne rien faire, la Grèce est maintenant à moins de 30 jours de ne plus avoir d’argent.

Qu’est-ce que cela veut dire concrètement? En fait, personne ne le sait, car jamais un État souverain n’a fait faillite sans disposer de se propre monnaie, mais JusMurmurandi peut avancer ceci pour vous en donner une idée.

L’État grec n’aura plus l’argent nécessaire au paiement de ce qui est du. Que ce soient les intérêts de sa dette ou les salaires et retraites des fonctionnaires. Le jour où il fait défaut, car il ne peut pas imprimer des billets en euros, ce qu’il aurait pu faire en drachmes, tous les créanciers de la Grèce doivent passer les dettes de la Grèce en pertes. Ce sera douloureux pour les banques occidentales, mais pas plus. En revanche, toutes les banques grecques seront instantanément en faillite, ruinant l’économie grecque et les épargnants. Bien sûr, la Grèce va nationaliser ses banques, comme l’ont fait les États-Unis ou la Grande Bretagne en 2008-2009, mais, vu qu’elle sera en faillite, cela ne va pas rétablir la confiance et redémarrer le crédit interbancaire, indispensable pour qu’une banque existe.

A partir de là on est dans un scénario apocalyptique. Plus de commerce, une économie d’urgence fondée sur le troc, en attendant que « quelque chose » soit mis en place. Et une émigration massive pour trouver à l’étranger un travail qui paye et permette de renvoyer au pays de quoi faire vivre la famille. Et des millions de gens qui dépendront d’une hypothétique soupe populaire pour ne pas mourir de faim en pleine rue et en pleine vue de rares touristes encore venus voir l’Acropole…

Et des lendemains aussi gris et tristes que de devoir continuer ou recommencer à vivre sur une terre ravagée par un cataclysme

Avec un risque de contagion à d’autres pays « mal partis ». Les petits, pas trop dangereux, le Portugal et l’Irlande, et aussi le spectre qui hante les nuits de nos dirigeants, l’Italie, ses 1600 miliards d’euros de dettes et ses folies berlusconiennes…. et les souvenirs du sac de Rome par les Barbares, puis la chute de l’Empire romain… l’Antiquité toujours….

Voici un post peu optimiste. Il se trouve que c’est le 2000e de JusMurmurandi, qui n’imaginait pas au début devoir jouer au prophète de malheur. Merci à vous toutes et tous qui nous lisez, sans qui ce blog serait arrêté depuis longtemps, ce qui nous aurait privé de nombreuses occasions de rire, de nous moquer, d’ironiser, de tourner en ridicule, de pleurer aussi, de prier. Bref, de ce qui s’appelle vivre…

Le donneur de leçon

septembre 18, 2011 on 11:01 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 1 Comment

Les Ministres des finances de la zone euro étaient réunis en Pologne, à Wroclaw, vendredi dernier.

Pour une fois, le secrétaire d’Etat au Trésor américain, Tim Geithner, était invité à cette réunion.

Tout ce petit monde est bien entendu en effervescence étant donnée la situation grecque.

Là où JusMurmurandi est vraiment interloqué, c’est lorsque qu’il entendu les propos de M. Geithner qui encourage les autres membres de la zone euro à dépenser plus pour augmenter la relance. (on serait presque cru sur le plateau de France2 vendredi soir, lors du débat des candidats socialistes :-) ).

Pourquoi cet étonnement face à cette exhortation à la dépense?

Tout d’abord parce que les Américains ont une situation financière telle qu’ils ont perdu leur note AAA pour la qualité de leur dette – bref, parce qu’ils ont déjà trop dépensé. Alors encourager ses partenaires à faire les mêmes erreurs, cela semble un peu hypocrite.

Si les Européens venaient à suivre ses « conseils », peut être les Etats Unis se sentiraient moins seuls dans leur embarras financier, rejoints qu’ils seraient par l’Italie, le Portugal et la France ???

Enfin, dernier point qui devrait encourager M. Geithner à plus de modestie, c’est que tout ces problèmes proviennent des Etats Unis, avec la crise des subprimes de 2008/9.

Et qu’ont fait ces derniers, qu’a fait le chef de M. Geithner, Barack Obama, afin d’éviter que ne se reproduise le même tsunami ?

Peu, très peu, et, à titre d’exemple, les montants astronomiques versés au titre de bonus par les banques ont repris dès 2010.

Ce qui fait sourire, pour ne pas dire satisfait, JusMurmurandi, c’est que le coup de torchon qui se déroule sur les valeurs bancaires ces dernières semaines aura au moins comme effet positif que certains de ces bonus seront, il faut l’espérer, un effet modérateur sur leurs montants en 2011.

En attendant, on peut se demander si M. Geithner sera réinvité par ses collègues européens après son plaidoyer dans le désert…

Das ist gut !

septembre 10, 2011 on 7:48 | In Best of, Economie, Europe, Incongruités, Insolite, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Les résultats économiques allemands sont impressionnants.

Premier pays exportateur dans le monde, devant la Chine s’il vous plait.

Déficit public en voie de disparition à 0,6% en 2011 d’après les statistiques les plus récentes. De plus, l’Allemagne a déjà inscrit la « règle d’or » dans sa constitution.

Et pourtant, JusMurmurandi, comme de nombreux Allemands, ne se dit pas satisfait.

Ces derniers donnent de mauvais résultats à Me. Merkel, que ce soit dans les urnes ou les sondages.

Des anciens dirigeants comme Kohl ou Schröder (qu’elle a battu) élèvent la voix contre son mode de gouvernement.

Mais pourquoi donc ?

Peut-on ainsi oublier que l’Allemagne de Me. Merkel n’était pas aux côtés de ses premiers alliés européens, la France et l’Angleterre, pour défaire Kadhafi ?

Pour que son ministre des Affaires étrangères, Guido Westerwelle déclare ensuite sans sourciller que l’Allemagne serait aux cotés des « insurgés » pour la reconstruction…Peut être en équipant le nouveau gouvernement avec les mêmes équipments Nokia Siemens qui permirent aux Bahreinis d’écouter les conversations téléphoniques pour mieux mater la révolution…

Le clou, c’est probablement la situation de la Grèce et ses derniers développements.

L’Allemagne s’apprêterait à voir la Grèce tomber en faillite comme une vulgaire entreprise (et non pas à quitter l’Euro autre possibilité envisagée que JusMurmurandi avait évoquée il y a peu).

De plus un des membres allemands du comité de direction de la BCE a quitté ses fonctions en claquant la porte.

Conséquence, l’Euro est à son plus bas depuis février.

Comme si tout cela n’était qu’une grande manip’ pour asseoir encore plus le pouvoir économique de Berlin.

Parce qu’à qui profite en premier une devise en baisse sinon à un pays fortement exportateur comme nos voisins ??

Das ist gut ! Mais pour les Allemands seulement. Au vu des derniers résultats électoraux, on peut se demander si ce n’est pas « zu gut » (trop bon) et dangereux pour Me. Merkel.

En tout cas, on en connait (au moins) un qui ne la regretterait pas….

« Page précédentePage suivante »