Ahurissements de campagne (11)

avril 13, 2007 on 5:34 | In France | Commentaires fermés

Jean-Marie le Pen souhaite discuter avec Nicolas Sarkozy. Que le Président du Front National souhaite sortir de l’isolement total où il se trouve n’a rien d’étonnant.

Mais là où JusMurmurandi hoche la tête, perdu entre incrédulité et ahurissement, c’est que préalablement, le même Jean-Marie le Pen a traité le même Nicolas Sarkozy de « candidat de l’immigration », lui conseillant de se présenter aux élections en Hongrie et non en France.

JusMurmurandi voudrait appliquer à l’envers 2 proverbes.

- L’un, c’est Jean-Marie le Pen qui agit comme si « qui châtie bien, en fait, aime bien quand même »…:-)

 - L’autre, pour Nicolas Sarkozy, c’est qu’on ne nourrit pas la main qui vous a mordu…:-)

A voté !

avril 13, 2007 on 12:00 | In Elections présidentielles 2007, France, International | Commentaires fermés

Le célèbre hebdomadaire britannique The Economist a dans son numéro de cette semaine exprimé son choix, pour les élections présidentielles françaises,comme à son habitude.

De centre gauche, dans un pays où l’économie est on ne peut plus libérale depuis Margaret Thatcher, que le premier Ministre soit issu de la même majorité qu’elle ou de l’opposition travailliste, The Economist n’avait pas hésité à prendre des positions tranchées, comme par exemple en 1988, où il avait pris partie pour la réélection de François Mitterrand contre Jacques Chirac.

Et quel est le diagnostic de l’Economist pour la France de 2007 ? Qu’elle doit avoir une croissance plus forte afin de pouvoir faire face à ses problèmes que sont un Etat qui coute chaque année plus de la moitié du Produit National Brut, une dette nationale à la plus forte augmentation en Europe de l’Ouest durant les dix dernières années et enfin un taux de chômage très élevé.

Pour remédier à cela dit The Economist, il faut des remèdes de cheval, en libéralisant les marchés de l’emploi et de la consommation afin de stimuler la concurrence, questions qui n’ont pas été traitées au cours des 26 dernières années.

Eh bien pour qui vote The Economist? Pour Ségolène Royal, première femme à être un candidat potentiel sérieux pour l’emporter, elle qui a déjà su bousculer les éléphants avec vigueur, qui se dit Blairiste et prête à remettre les 35 heures en cause? Hélas, non, elle est taxée de conservatisme économique, avec une imposition élevée, une intervention étatique à tout crin et un marché de l’emploi rigide.

Pour François Bayrou, qui promet de réduire la dette de l’Etat? Non, toujours pas, son projet se voyant mal noté par à nouveau son voeu de voir l’Etat intervenir dans les affaires économiques, et par son souhait de maintenir les subventions agricoles.

Pour The Economist, c’est Nicolas Sarkozy qui représente le meilleur candidat.

The Economist ? A voté !

Ordre juste, ou justice en ordre ?

avril 12, 2007 on 8:15 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

S’il y a un sujet qui illustre les différences entre gauche et droite, quoi qu’en dise François Bayrou, c’est bien celui de la loi et l’ordre.

Dans ce domaine, Ségolène Royal promet d’établir « l’ordre juste », en parlant de sujets de société, où plus de justice devrait selon elle amener plus d’ordre. Ceci dans le droit fil d’une philosophie politique prônant une certaine compréhension des comportements anti-sociaux chez les laissé-pour-compte de la société. Compréhension qui, plus que tout, a valu au PS et à la gauche le retentissant désastre du 21 avril 2002.

Une étude montre qu’avant d’établir « l’ordre juste », il vaudrait mieux mettre de l’ordre dans la Justice. Quand 30% à 50% des affaires poursuivables (c’est-à-dire où il y a un délit et un coupable identifiés) ne sont pas poursuivies faute de moyens (juges, greffiers, encadrements pour des T.I.G., places de prison etc…), peut-on parler de Justice ? Quand la mesure la plus fréquente prononcée par la Justice est un « rappel à la loi », car il ne requiert que très peu de temps et pas de moyens, peut-on s’étonner que Nicolas Sarkozy se scandalise de voir cette mesure si limitée appliquée à des récidivistes?
Où y a-t-il justice quand certains délinquants sont poursuivis, et d’autres voient leur affaire classée? Où y a-t-il justice quand les victimes voient les délinquants laissés en paix? Où y a-t-il ordre quand 40% des peines prononcées ne sont jamais exécutées?

Bref, comment peut-on parler d’ordre juste quand la Justice est un facteur de désordre et d’injustice? Comment parler d’ordre juste quand on ne met pas les budgets de la police et de la justice en priorité dans le Pacte présidentiel? Comment parler d’ordre juste quand on a voté pendant 5 ans contre tous les textes renforçant l’action de la police et de la justice, ou renforçant les sanctions des délits et crimes? Voilà juste une question d’ordre qui pourrait coûter cher à Ségolène Royal un certain 22 avril.

Ahurissements de campagne (10)

avril 12, 2007 on 5:40 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

Un candidat a déclaré, parlant de la très forte indemnité perçue par Noël Forgeard au moment où il quittait sont poste de PDG d’un EADS que les ennuis de l’Airbus A380 avaient grandement fragilisé « il faut qu’il rendre l’argent aux salariés ».

JusMurmurandi fait remarquer que l’argent, à supposer qu’il soit rendu, comme Pierre Bilger l’a fait après avoir quitté Alstom, ne devrait certainement pas aller aux salariés, mais à l’entreprise. Dire que ce qui appartient à l’entreprise est la propriété collective des salariés relèvre d’une thèse politique bien connue, le marxisme-léninisme.

Qui donc est ce candidat marxiste-léniniste? Bensancenot? Buffet? Schivardi? Laguiller?

Perdu! C’est Ségolène Royal! Bien sûr, vous pourrez toujours objecter qu’il s’agit d’un subtil distinguo. Ce n’est pas ce que pense Mark Mardell, le journaliste de la BBC qui suit la campagne électorale française, qui constate que la France est le seul pays d’Europe où la gauche n’a pas encore admis que le capitalisme est le seul système efficace de création de richesse. Et que la querelle droite-gauche porte sur l’emploi de ces richesses, et non sur le mode de leur création.

JusMurmurandi hoche la tête, perdu entre incrédulité et ahurissement, en se demandant comment Ségolène Royal a pu combiner des convictions marxistes-léninistes et l’enseignement de l’ENA. Peut-être est-ce pour cela que sa ligne politique n’apparaît pas toujours continue et cohérente?

Au menu ou à la carte?

avril 12, 2007 on 3:18 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

Ségolène Royal a annulé son rendez vous avec Jean-Pierre Elkabbach hier matin à la station Europe 1.

JusMurmurandi se demande tout d’abord quelle est la raison qui a suscité l’envoi d’un suppléant, Jean-Pierre Chevènement, au pied levé.

Est ce parce que, comme le dit une mauvaise langue, la candidate du PS ne se sentait pas de répondre à des questions sur le contrat de première chance, qui suscite plus d’interrogations et de réprobations que d’acclamations, à droite comme à gauche?

Est parce que l’animateur, J-P Elkabbach, ne l’aurait pas appelée, alors qu’il appellerait les autres candidats, avant son passage?

Est-ce enfin parce que Ségolène Royal aurait fait un amalgame entre le « vrai » Elkabbach et la marionnette des guignols de l’info, à l’invective aussi prompte que méchante?

Quelle que soit la ou les réponses, JusMurmurandi estime que cela est une prise de position inacceptable.

D’abord parce que ce n’est qu’une fois parmi tant d’autres que la candidate socialiste se fait porter pâle, excuser ou tout autre mot du même acabit, phénomène jusqu’alors inconnu dans les annales de campagne de la Vème République
Ensuite parce que, depuis le début de la campagne officielle, le calendrier de parole des uns et des autres est minuté et suivi de près pour chaque intervention par le CSA; ne pas participer à une émission, ce n’est pas seulement créer un désordre inutile alors que 12 candidats doivent passer un même temps à l’antenne, c’est aussi une occasion ratée, alors que nous ne sommes qu’à quelques jours du premier tour.

Mais surtout, quelle illustration désastreuse de la parole donnée, de l’engagement pris alors que Ségolène Royal aspire à la plus haute fonction de l’Etat.

Madame Royal, vouloir accéder à la Présidence de la République, cela signifie que l’on accomplit toutes les missions, parce que cela devient un devoir, et non plus un choix selon ses affinités personnelles.

Diriger la Nation, c’est au menu, pas à la carte.

Une décision juste.

avril 12, 2007 on 2:53 | In France | Commentaires fermés

JusMurmurandi s’était déjà félicité qu’en janvier dernier le Chef de l’Etat honore les Justes des Nations français, citoyens non juifs ayant contribué à sauver des juifs, d’une cérémonie spéciale au Panthéon.

Profitant de la promotion de Pâques, tous les Justes des Nations français encore en vie, dits Justes de France, ont été promus à l’ordre de la Légion d’Honneur.

Ces citoyens hors pair ont contribué à sauvé trois quarts des 330.000 juifs vivant en France pendant la triste période de l’occupation nazie. Ils ne sont plus qu’environ 160 sur un total de 2725 reconnus par l’Etat d’Israël.

La Nation leur rend officiellement hommage.

Mieux vaut tard que jamais.

Patrons voyous, patrons chouchous ?

avril 12, 2007 on 1:35 | In Economie, Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

Des sujets de consensus entre Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal et François Bayrou, JusMurmurandi n’en connait pas beaucoup. Pourtant avec la sortie du « 3e homme » dans le Pas de Calais, il y en a un qui a retenu l’attention de JusMurmurandi

Quel est ce sujet si important que tous et toutes lui consacrent du temps à 10 jours du 1e tour ? Le chômage ? L’emploi ? la Sécu ? La sécurité ? L’immigration ?

Perdu! Le sujet si important, c’est de fustiger les patrons voyous. Personne en peut en donner une définition précise. Personne ne peut en chiffrer le nombre ou l’impact. Personne n’en a vu un, car c’est une espèce qui se cache et se dissimule. Mais chacun sait qu’ils existent. Alors il faut les condamner, les pourchasser, les donner en pature à la vindicte publique.

Peu importe que les patrons soient ceux qui créent des emplois, et qu’à les couvrir d’injures quand ce n’est pas d’immondices, on dégoûte ceux qui sont en poste et décourage les vocations, qui trop souvent vont se déployer à l’étranger.

Peu importe qu’en matière d’illégalité et de violations du droit du travail, les syndicats cumulent trop souvent entrave au droit au travail, occupations illégales, votes non représentatifs, intrusions de gens étrangers aux entreprises, saisie et vente « directe » des stocks, dans l’indifférence et impunité générales.

Peu importe que l’Etat ait totalement capitulé devant ces conflits, laissant les situations de non-droit pourrir et obligeant à les « oublier » pour prix du retour à la paix sociale. Comme si la violence ouvrière et syndicale était plus pardonnable que la violence patronale.
Non, ce qui compte, c’est de trouver un bouc émissaire à la colère des gens privés d’emploi, et de tous ceux qui craignent de le perdre. Alors, tous politiciens confondus, on leur donne Bruxelles, et on s’étonne de récolter le vote négatif au référendum. On leur donne la mondialisation alors que la France ne pourrait vivre sans ses phénoménales exportations. Et on leur donne les patrons voyous sans voir que tous ces beaux donneurs de leçons et de coups de bâtons n’ont pas, à eux tous, créé un seul emploi de leur vie.

En d’autres temps, là où aujourd’hui on lit « patron-voyou », il était fréquent de lire « juif ». Eux aussi collectivectivement responsables de tous les maux, même si, individuellement, il y en avait de très corrects. Car les sondages sont clairs, si les Français haïssent les patrons voyous, ils aiment et respectent très souvent le leur.
Pour réconcilier la France et ses patrons, faut-il commencer par leur faire porter une étoile infâmante ?

Ahurissements de campagne (9)

avril 12, 2007 on 11:26 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

François Bayrou a déclaré: « Partout où ils sont désespérés, il faut leur parler en vérité ». JusMurmurandi hoche la tête, perdu entre incrédulité et ahurissement devant cette phrase et pose 2 questions:

- si on s’en tient à la formule, qui impose de dire la vérité aux désespérés, cela veut dire qu’on dit autre chose à ceux qui ne le sont pas. Par exemple qu’on leur fait des promesses électorales qu’on sait qu’on en tiendra pas ?

- si l’on applique à François Bayrou sa propre formule, compte tenu qu’il y a fort peu d’espoir qu’il soit au 2e tour, n’est-il pas temps de lui « parler en vérité » et de lui dire qu’il a choisi une voie sans issue ?

Ahurissements de campagne (8)

avril 12, 2007 on 11:00 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

Ségolène Royal veut faire reculer « ce système qui dresse les gens les uns contre les autres, les fonctionnaires contre ceux qui ne le sont pas et qui sont désignés du doigt, les grévistes contre ceux qui ne le sont pas et qui sont désignés du doigt, ceux qui auront le droit de faire des heures supplémentaires et ceux qui ne l’auront pas, ceux qui pourront continuer d’accéder à la santé et ceux qui ne le pourront plus, ceux qui vont bénéficier des allégements fiscaux en haut de l’échelle et ceux qui seront obligés de payer de leur précarité les nouveaux cadeaux fiscaux  »

Mais là où JusMurmurandi hoche la tête, perdu entre incrédulité et ahurissement, c’est en se demandant comment Ségolène Royal va éviter de dresser les uns contre les autres ceux qui devront payer les nouveaux impôts et ceux qui bénéficeront des nouveaux avantages qu’elle va distribuer. Ceux qui seront d’accord avec elle et ceux qui lui seront opposés…

A moins qu’elle ne se rallie à François Bayrou pour gouverner avec la droite. Là, il n’y aurait effectivement plus d’opposition. Est-ce ce qu’elle avait en tête, ce jour là à Carmaux ? Il est permis à JusMurmurandi d’en douter…

Les ultra-gaulliens

avril 12, 2007 on 10:36 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

Une analyse des discours des candidats révèle que 2 candidats emploient le mot « je » 6 fois plus souvent que le Général de Gaulle. 6 fois plus!
Or le moins que l’on puisse dire, c’est que ce dernier ne manquait ni de volonté, ni d’énergie, ni d’une vision personnelle de l’exercice du pouvoir. Il avait même été taxé de « dictateur » par François Mitterrand, qui lui reprochait sa dérive « monarchique ». Donc le mot « je » figurait déjà abondamment dans la panoplie du Général. Qui sont donc ces 2 candidats tellement plus « volontaires » et « personnels » que lui ?

Il est facile d’imaginer que l’un des 2 est Nicolas Sarkozy, ce qui correspond bien à son image, et c’est exact. Mais qui est l’autre?

Jean-Marie Le Pen ? Philippe de Villiers ? Perdu! C’est la championne de la démocratie participative et l’élève de François Mitterrand, Ségolène Royal.
La trouver sur le même mode d’expression que Nicolas Sarkozy explique peut-être pourquoi l’un d’entre eux fait le plein de son électorat et l’autre pas….

Le premier Parti de France

avril 11, 2007 on 9:15 | In France | Commentaires fermés

A deux semaines du premier tour des élections présidentielles, les sondages donnent un parti largement en tête, celui des indécis, avec 40% des électeurs. Et tous les candidats à qui les sondages n’attribuent pas un score à la hauteur de leurs espérances revendiquent ces électeurs indécis.

C’est pourquoi JusMurmurandi a exploré la planète indécise pour en connaître la composition sociologique, à défaut de la composition électorale, puisque justement celle-ci est indécise. Et JusMurmurandi vous livre en exclusivité les résultats de cette plongée en Indécision:

- D’abord les paresseux et ceux qui ont autre chose à faire. Ceux qui savent qu’un sondeur vous laissera beaucoup plus vite en paix si vous vous déclarez indécis que si vous confessez un choix spécifique, parce qu’alors il faudra répondre à beaucoup plus de questions

- Ensuite les honteux. Ceux qui ont fait un choix et n’osent pas le défendre, vaguement conscients qu’il n’est pas totalement défendable
- Ensuite les menteurs. Ceux qui veulent dissimuler leur opinion soit aux sondeurs, soit à une autre personne sur place, soit à eux-mêmes
- Les joueurs, qui croient que tout ceci n’est qu’un jeu, et qu’il est donc légitime qu’eux aussi jouent avec les réponses. Après tout, sur les consoles, il n’y a qu’à appuyer sur « reset », et on a une nouvelle vie pour repartir à zéro

- Les conspirationnistes, qui croient que les sondages sont manipulés par les intérêts des grands media, et qu’il est donc civique de ne pas tomber dans ce piège grossier

- Ceux qui sont fatigués d’une campagne qui les assomme depuis des semaines à l’exclusion de toutes autres nouvelles.

- Les dégoûtés, qui ne trouvent aucune combinaison d’un candidat et d’idées qui lui conviennent.

Même en tenant compte qu’une même personne peut appartenir à plusieurs catégories à la fois (on peut être un menteur fatigué, honteux et conspirationniste qui a autre chose à faire), JusMurmurandi affirme que le score du premier Parti de France est largement sous-évalué et va continuer à croître…

Bayrou professeur d’histoire(s)

avril 10, 2007 on 6:53 | In France | Commentaires fermés

François Bayrou n’est pas seulement agrégé de lettres, il est aussi agrégé d’histoire. D’où sa crédibilité supposée quand il dit « je suis le seul à pouvoir réaliser une majorité stable ».

JusMurmurandi, qui n’est pas agrégé d’histoire, a fait un rapide retour en arrière. De 2002 à 2007, la majorité a été stable, et a toujours soutenu les deux Premiers Ministres successifs, Jean-Pierre Raffarin et Dominique de Villepin. De 1997 à 2002, une majorité stable, mais de l’autre bord, a soutenu Lionel Jospin. En fait, ni les années 70, ni les années 80, ni les années 90, ni les années 2000 n’ont connu aucun Gouvernement renversé.

Si 37 ans de stabilité, y compris à travers de multiples alternances, ne suffisent pas à François Bayrou, que lui faut-il ? La dernière période d’instabilité remonte à avant 1958, soit à 50 ans en arrière et plus. Elle était causée par un mode de suffrage à la proportionnelle, que justement François Bayrou veut remettre en vigueur.
JusMurmurandi ne peut imaginer qu’un agrégé d’histoire comme François Bayrou commette une telle erreur. Mais en revanche, il ne serait pas le premier homme politique à raconter des histoires. Il serait alors agrégé d’histoires…

Syndicats contre les droit acquis des salariés

avril 10, 2007 on 4:47 | In Economie, Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

Ce dimanche, la plus grande zone commerciale d’Europe, à Plan-de-Campagne, à côté de Marseille, reste ouverte en dépit d’une décision de justice. Ceci grâce à des dérogations accordées par les maires des communes concernées, qui peuvent en accorder un total de 5 par an, ce qui garantit l’ouverture jusqu’au 06 mai.

Oui, mais après ?

Ce sont les syndicats CGT et CFDT qui sont les plaignants qui exigent la fermeture le dimanche.

Peu leur importe que cela coûtera plus de 1000 emplois.

Peu leur importe que de nombreux salariés aient besoin de l’ouverture le dimanche pour boucler leur budget. Peu leur importe que cette zone soit ouverte depuis 40 ans, ce qui, pour les salariés, représente un droit manifestement acquis.

Peu leur importe que la majorité des clients viennent de loin, ce qui ne se conçoit que le week-end.

Ils n’en veulent pas, et la justice leur a donné raison contre les employés, les employeurs et les consommateurs. Mais les Français ne s’y trompent pas, dont seuls 8% sont syndiqués.

Car ils sentent bien, eux, qu’une situation sabotée contre l’union des entreprises, des salariés et des consommateurs, est l’oeuvre d’un syndicalisme d’un autre âge.

Un syndicalisme tellement incapable de survivre par lui-même que c’est l’Etat qui doit en faire les fins de mois.

JusMurmurandi interroge Ségolène Royal qui compte instaurer l’obligation de se syndiquer pour tous, pour savoir si elle aussi, compte être élue contre les entreprises, les salariés et les consommateurs.

Après tout, ce n’est peut-être pas un hasard si cette zone porte le nom de Plan-de-Campagne (électorale)…

Les Noirs ont du CRAN!

avril 10, 2007 on 3:36 | In France | Commentaires fermés

Le Conseil représentatif des Associations Noires (CRAN) refuse de donner une consigne de vote pour les élections Présidentielles, car, selon son président, Patrick Lozès, « le vote noir n’appartient à personne ».

Et il ajoute : Nous ne sommes pas des immigrés, nous sommes Français et noirs comme on est Français et juifs ou Français et femmes, ou Français et homosexuels »

Voilà une parfaite illustration que l’intégration n’est pas incompatible avec diversité et identité. Et que le communautarisme n’est pas inéluctable. Car, au risque de faire grincer des dents, être Noir est quand même plus marquant qu’être Chasseur ou Pêcheur, eux qui alignent M. Nihous pour les représenter.
JusMumurmurandi vous dit: « Chapeau, M. Lozès! « . Et salue votre position qui dépasse et de loin les préoccupations politiciennes et électoralistes des uns et des autres, en écrivant, pour cet article, Noir avec une majuscule!

Le discours de la méthode.

avril 9, 2007 on 5:25 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

JusMurmurandi s’est déjà longuement penché sur les détails du « contrat de première chance » de Ségolène Royal.

Plus important encore semble t il c’est sa conception, sa préparation pour aboutir à une confusion qui ne cesse d’impressionner JusMurmurandi.

Car ce projet illustre la méthode de campagne, et possiblement de gouvernement si elle devait être élue, de la candidate socialiste.

Certains qui la connaissent de près la décrivent comme autoritaire, autocrate, décidant seule, alors qu’elle même parle fièrement de sa « méthode participative », où tout un chacun peut être associé.

Ce que l’on voit rapporté çà et là, c’est qu’en fait, elle et elle seule est aux commandes par choix et non pas, comme JusMurmurandi l’avait imaginé, abandonnée en rase campagne par les éléphants et leurs équipes de spécialistes.

Elle décide, le plus souvent sans préparation, lorsqu’elle sent souffler le vent de l’opportunité porté par les sondages.

Et à ses équipes de ramasser la ou les patates chaudes….

Le CPC est il un contrat à durée déterminée ou indéterminée, son coût est il de un ou deux milliards d’Euro, sera t il imposé ou négocié avec les syndicats et autres organisations patronales, quelles seront ses méthodes de financement, local ou national?

Veuillez patienter, un correspondant va vous parler…Ségolène Royal n’est pas Ministre du Travail….

Les réponses attendront…les électeurs, c’est moins sûr.

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