L’ Etat, c’est qui?

avril 7, 2010 on 10:20 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Insolite | Commentaires fermés

Pour Louis XIV, la question ne se posait, l’État, c’était lui, et le Roi Soleil est entré dans l’Histoire avec cette image de monarque absolu. Même pas un siècle plus tard, attisée par les idées de Rousseau et Voltaire, la Révolution décapitait cette idée de la monarchie. Et les différentes restaurations, mises en oeuvre ou avortées, n’ont jamais réussi à recoller les morceaux d’un système irrémédiablement guillotiné.

Irrémédiablement? Quand JusMurmurandi regarde à quel point tous ceux qui ont matière, réelle ou inventée, à se plaindre en France se tournent d’un air geignard vers l’État, la conclusion inévitable est que la France d’aujourd’hui est davantage fille de Louis XIV que des deux philosophes du XVIII siècle.

Les agriculteurs, bien sûr, comme toujours, ne peuvent vivre sans le soutien de l’État, qu’il soit français ou européen. L’idée même que les prix de marché que sont prêts à payer les consommateurs et à facturer les concurrents puissent devenir leur gagne-pain sans complément payé par les Français et autres européens, leur est plus qu’étrangère. Elle est carrément hérétique.

Tous ceux dont l’entreprise ferme, notamment en raison du déclin de l’industrie en France, considèrent qu’il est du devoir de l’État d’assurer la pérennité de leurs emplois.

Les assurés sociaux ne voient pas pourquoi la dégradation des comptes de la Sécu, avec ses déficits béants, devraient se transformer en cotisations supplémentaires ou en remboursements moindres. L’État n’a qu’à…

Les retraités et futurs retraités pensent de même. L’allongement de la durée de vie ne leur fait aucun effet: ils ne veulent ni augmentation des cotisations ni allongement de la durée de cotisation. L’État, vous-dis-je…

Bien sûr, on pourrait penser que c’est aux actifs de payer pour tout cela, et que, fort heureusement, il existe encore des pans entiers de l’économie qui vivent autrement qu’aux basques de l’État. Et notamment, cette nouvelle économie issue du Grenelle, et promise à un bel avenir, des énergies renouvelables. Car, après tout, quoi de plus rentable qu’une énergie gratuite, comme le soleil ou le vent?

Rentable, oui, mais pour qui? Car les filières solaires et éoliennes ont maintenant rejoint les rangs des quémandeurs. Elles veulent, au nom de l’écologie, non seulement que EDF leur achète le courant qu’elles produisent beaucoup plus cher que cela ne lui coûte de le produire elle-même, mais pouvoir produire n’importe où, n’importe quand, n’importe comment, et en quantité illimitée. Illimitée, comme la charge pour l’État qui devra indemniser EDF à hauteur de plusieurs milliards d’euros par an, et ce en garantissant pour des décennies des profits très juteux aux acteurs de la filière.

Le coût ? Oh, pas grand chose. Bien sûr, produire n’importe où, cela multiplie les paysages piquetés d’éoliennes, et les lignes EDF pour raccorder les « granges » construites exclusivement pour porter des panneaux solaires Et, en termes financiers, cela ne dépasse pas 10 fois le bouclier fiscal. Pas grand chose, je vous dis…

Plus intéressant encore, le parlement français vient de voter la mise en conformité de la loi française avec la directive européenne sur les jeux de hasard, ce qui ouvre la voie aux jeux en ligne légaux (jusqu’ici ils opèrent en toute illégalité), une activité promise à un bel avenir, et donc rentable pour l’Etat et la France. Ceci va rapporter à l’État, qui taxe cette activité. Et JusMurmurandi de se réjouir de l’augmentation des recettes, cette fois-ci librement consentie par les joueurs. Une goutte d’eau par rapport aux exigences de dépenses mentionnées plus haut, mais enfin, un pas dans le bon sens.

Mais pas pour tout le monde, car Martine Aubry, eh oui, est contre. On lui souhaite presque d’être élue en 2012, tant la tâche de remettre en ordre les finances françaises sera ingrate et impopulaire. Et là, les absurdités qu’aura débitées l’opposition pendant 10 ans (2002-2012), les promesses qui riment avec largesses, les faux espoirs, tout cela leur reviendrait en pleine figure comme un boomerang.

Non, je pense que la gauche, bien consciente de ces difficultés et fort peu désireuse de s’y coller (on les comprend), va perdre encore une élection imperdable, comme en 2002 et 2007.

Les cloches de Pâques

avril 6, 2010 on 4:15 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Poil à gratter | Commentaires fermés

Habituellement, on souffre plutôt du foie après le week end pascal; pour JusMurmurandi ce sont des acouphènes dont il souffre.

Ainsi l’ancien ministre Alain Lambert déclare, à la suite des résultats des élections régionales, que la majorité n’est pas en situation de gagner les élections présidentielles de 2012 avec Nicolas Sarkozy et invite derechef François Fillon, Dominique de Villepin, Alain Juppé et Jean –Pierre Raffarin à se réunir pour « étudier toutes les éventualités, dans l’intérêt supérieur du pays ».

Ce que M. Lambert vient de perdre, contre l’intérêt supérieur du pays justement, c’est une occasion de se taire.

Sans parler des candidats qu’il propose, ni même de rejuger les résultats des régionales que JusMurmurandi ne trouve pas si mauvais que cela (pas de grand changement en nombre de régions détenues par la majorité présidentielle par rapport à la débandade raffarinienne et mise en selle d’Aubry contre Royal), quelle mouche le pique de vouloir partir perdu deux ans avant l’échéance?

Jean-François Copé déclare lui que le P.S. est en position de l’emporter et que « le fait d’en appeler au rassemblement n’exclut pas une totale liberté de débat et d’expression ».

Bref, officiellement, on est tous ensemble, mais on peut toujours raconter ce que l’on veut y compris contre les membres de son camp.

Comprenne qui pourra, surtout les électeurs de l’UMP et de M. Copé en particulier.

La droite la plus bête du monde siffle encore dans les oreilles de JusMurmurandi.

Martine Aubry  vient elle aussi de tenir des propos magnifiques.

Ministre de Jospin pour lequel elle mit en place les 35 heures, la voici qui critique la durée du mandat présidentiel…

« Il faut l faut donner le temps pour que la réforme soit comprise et que les gens se l’approprient ». Splendide non?? Imaginez que ce soit Sarko qui l’ait dit. On n’en parlerait encore et toujours.

On parlera probablement aussi de Vincent Peillon qui propose la suppression de l’ISF.

Il recommande aussi plus de justice fiscale. Pour JusMurmurandi cela signifie qu’il faut commencer par rappeler qu’un foyer français sur deux, environ, ne paye pas un centime d’impôt sur le revenu. Pour M. Peillon, cela veut clairement dire qu’il faut ponctionner encore plus sévèrement la moitié qui en paie. Belle justice !

Acouphènes, quand vous nous tenez.

Mais le clou, c’est DDV, le père du CPE, le conseiller de la dissolution de 1997.

Après s’être déclaré gaulliste, le grand Charles doit se retourner dans sa tombe (!), il martèle qu’il refuse des primaires pour que l’UMP choisisse son candidat pour 2012.

Bref, il veut aller affronter les électeurs coute que coute, y compris au risque de faire perdre ce qu’il a encore la prétention d’appeler « sa » majorité.

Pas pour gagner, car il est clair qu’il n’a aucune chance.

Mais pour faire perdre Nicolas Sarkozy.

En somme le digne valet de son père spirituel Jacques Chirac avec Valéry Giscard d’Estaing.

Que sonnent les cloches !

Une croissance lente?

avril 5, 2010 on 6:55 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, Insolite, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

Le FMI va réviser à la hausse sa prévision de croissance mondiale pour 2010, à 4%. Un chiffre phénoménal, totalement inimaginable quand le monde était au bord du gouffre il y a tout juste un an.

Il en faut pas croire que ceci sera exclusivement le fait des pays du BRIC (Brésil, Inde, Russie, Chine), car si la croissance européenne ne sera que de 0,8%, la croissance américaine sera de 3%.

Comment se fait-il que le pays dont tout est parti (le sur-endettement grotesque des ménages modestes, le levier monstrueux des banques, les techniques de sécurisation en cascade) se retrouve aussi vite à croitre prestement alors que la zone euro, beaucoup moins aventureuse, en soit réduite à un pas d’escargot?

D’abord, en regardant la chose d’un point de vue franco-français, on pourrait penser que c’est parce que notre continent a beaucoup moins souffert, la récession française en 2009 ayant été beaucoup moins violente: la baisse du pib français a été un tiers de la baisse aux États-Unis. Si on purge moins, il y a moins de récupération après.

Mais ceci n’est pas vrai du tout ailleurs. D’abord l’Espagne, qui, a connu une bulle immobilière pharamineuse, devra faire face et à une véritable dépression (chômage à 20%) et à une sortie ultra-lente, et tardive.

Ensuite parce que de nombreux pays européens sont entrés en crise avec déjà des déficits publics beaucoup trop élevés, ayant gaiement dépensé pendant la phase de croissance, et donc n’ayant pas du tout préparé les années de vaches maigres. Si la Grèce est l’exemple le plus connu, l’Italie et la France sont clairement dans ce cas.

Mais l’Allemagne est sur un modèle tout à fait différent. Sa récession a été forte, quasiment le triple de la France, du fait de la chute de ses exportations. Quand on en vit, ce qui est leur cas, la baisse des marchés mondiaux se répercute nécessairement chez soi. Mais on en profite aussi à la reprise. Et la chancelière Angela Merkel a fait voter une hausse brutale des impôts pour ne pas laisser le pays s’enfoncer dans le déficit public.

Tout le contraire de la France, qui exporte de moins en moins à mesure que son industrie décline. De ce fait, l’économie n’a pas importé beaucoup de baisse du reste du monde, et n’importera pas non plus de retour à la croissance.

Et comme le gouvernement ne veut rien faire de brutal, ni hausse d’impôts ni coupes sombres dans les dépenses publiques, les déficits s’envolent.

Un jour, il faudra bien que les conséquences de cette divergence fondamentale trouvent leur solution, comme la montée en pression du magma finit par une éruption volcanique.

Les députés allemands, très réticents à payer pour les cigales grecques, ont suggéré que la ventes de quelques îles serait une bonne solution. De là à ce qu’ils nous demandent de leur vendre la Corse, il n’y a qu’un pas, qui, au rythme actuel, sera vite franchi.

Le problème, c’est qu’une majorité de Français pourrait bien accepter. Non, je plaisantais. Non, vraiment, c’était pour rire…

Pâques et la Résurrection

avril 4, 2010 on 7:35 | In Coup de gueule, Incongruités, Insolite, International | Commentaires fermés

Pâques est le jour où 2 milliards de chrétiens fêtent la résurrection du Christ, promesse de leur résurrection future.

Mais aujourd’hui, les titres de la presse internationale sont consacrés à un autre sujet, qui hante l’Église catholique depuis des mois, celui des atteintes pédophiles par des prêtres. Et les accusations portent non seulement sur les actes criminels de ceux-ci, mais aussi sur les efforts constants de la hiérarchie de l’Église pour les dissimuler et murer victimes et bourreaux dans le silence.

Pendant ce temps-là, les révélations se multiplient, comme en Allemagne où le numéro pour les victimes est saturé d’appels, les Églises souffrent de désaffection, comme en Irlande, et doivent payer des indemnités qui les ruinent, comme aux États-Unis.

La presse, dans un phénomène comparable à la frénésie alimentaire des requins, cherche par tous les moyens si Benoit XVI lui-même n’aurait pas couvert, activement ou passivement, des tels actes dont il aurait du, ou aurait du avoir connaissance.

Pour autant, les déclarations du pape portent une condamnation sans appel des coupables. Il faut d’ailleurs porter à son crédit que, sitôt porté à cette fonction, il a éliminé sans faiblesse des responsables « douteux » sur lesquels s’était beaucoup appuyé son prédécesseur, le bien aimé Jean-Paul II, comme Marcial Maciel, prêtre mexicain fondateur de la congrégation des Légionnaires du Christ, pourtant pourvu de maîtresse et d’enfants dont il aurait abusé.

Alors où est le problème, si le pape condamne et purge? C’est que, comme souvent, il y a deux crimes distincts. L’original, et le suivant, qui consiste à le couvrir. Comme Nixon, qui a du démissionner, déshonoré, de la Présidence américaine, non pour le cambriolage au petit pied du Watergate, mais pour l’avoir couvert par des mensonges et des manœuvres. Laquelle couverture porte un nom en droit pénal, celui de complicité.

L’Eglise défend son droit, acquis de haute lutte il y a de nombreux siècles, de juger les siens en interne et en droit canon, ce qui équivaut à ne pas mettre le monde extérieur au courant. Donc pas de complices, et pas de démissions de ceux qui portaient la responsabilité du silence. Voir de bien pire, car dans certains cas, des prêtres « simplement » admonestés et déplacés ont pu continuer leurs agissements criminels.

C’est ce qui différencie Jean-Paul II de son successeur. Le premier, quoique théologiquement très conservateur, ainsi qu’il sied à un Polonais, était ouvert sur le monde, et n’oubliait jamais qu’il portait avant tout une responsabilité universelle. Le second, pourtant plus exigeant, se conçoit avant tout comme le pape de L’ Église, construction avant tout théologique. Et sa posture de théologien lui vaut d’être incompris de beaucoup.

Le sommet a été atteint vendredi quand le prédicateur de la maison pontificale, le franciscain Ranieri Cantalamessa (un nom prédestiné: « chantelamesse ») a comparé au cours de l’office et en sa présence les attaques contre le pape aux « aspects les plus honteux de celles contre les Juifs ». Une comparaison qui a, pour des raisons évidentes, rendu furieux Juifs et victimes des prêtres.

Mais c’est le dimanche de Pâques, pas le jour des turpitudes, mais celui de la Résurrection, qui clôt le cycle: confession des péchés,repentance, pardon.

Souhaitons donc la résurrection de l’Eglise catholique, après le même cycle.

Joyeuses Pâques!

Benoit XVI

Et maintenant, on fait quoi?

avril 3, 2010 on 12:52 | In France | Commentaires fermés

Les élections régionales sont passées. Bien passées, ou mal passées, mais passées. Maintenant, pas d’échéance politique avant mai 2012 et la combinaison des présidentielles et des législatives.

Question: d’ici là, on fait quoi?

Pour la majorité, il s’agit de choisir entre gouverner et assurer sa réélection. Sauf si l’on considère que c’est la même chose. Mais il est clair que des décisions douloureuses se profilent à l’horizon, notamment la réforme des retraites. Avec leur inconséquence habituelle, la majorité des Français ne souhaitent ni réduction des prestations, ni augmentation des cotisations ni allongement du temps de travail Et pour payer, on fait comment? A titre d’exemple, le déficit des régimes sociaux cette année, c’est quasiment 60 fois le bouclier fiscal. Donc annuler celui-ci ne changerait vraiment rien…

Pour l’opposition socialiste, la donne est on ne peut plus différente. Leur défaite de 2007, après une longue période où les sondages les donnaient aussi favoris qu’imbattables, les socialistes est due notamment à une insigne faiblesse du programme de leur candidate, Ségolène Royal.

Martine Aubry donne donc dès aujourd’hui l’ébauche d’un programme socialiste. Ce qui est fascinant, puisqu’ils n’ont ni consulté leur base, ni leurs indispensables alliés, tant à leur gauche que les écologistes, ni choisi un candidat.

Ce qui veut dire qu’il faudra au candidat, quel qu’il ou elle soit, endosser un programme qu’il n’aura pas choisi, que les militants n’auront pas contribué à échafauder, et que les alliés n’auront pas enrichi. bref, tout à l’envers de ce qu’il faudrait faire. Comme si d’avoir échoué avec cette même méthode en 2007 ne leur avait rien appris.

Pendant ce temps là, et deux ans et quelque, en politique, c’est très long, il va leur falloir continuer à s’opposer à Sarkozy. Ce qui veut dire qu’ils se condamnent aussi à ce que leur programme ne converge sur rien, mais rien du tout, avec celui de la droite, sauf à ce que leur opposition et leur programme de demain en se contredisent. Raisonnement qui les a conduit à s’opposer au RSA, à la suppression de la publicité sur le service public, au Grenelle de l’environnement, à torpiller la taxe carbone, à refuser le plan de sauvetage des banques, et j’en passe, et qui les conduira, dans la même veine, à refuser quoique le Gouvernement propose sur les retraites.

Alors, vous me direz, il est clair que les socialistes vont devoir raconter n’importe quoi pour atteindre tous ces objectifs contradictoires: l’opposition aujourd’hui et le pouvoir demain, le programme aujourd’hui et le candidat demain, la popularité aujourd’hui et l’élection demain.

Mais que donc devraient-ils faire?

C’est simple: se taire. Et laisser faire le temps. Une leçon de François Mitterrand, mais qu’il n’ont pas su retenir. Il faut dire que celui-ci n’a jamais été vraiment reconnu comme socialiste pur jus.

Peut-être est-ce là ce qui a fait la différence…

Mensonge ou manipulation?

avril 2, 2010 on 9:56 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

La presse française se fait l’écho scandalisé de l’accroissement de l’écart de richesse entre les pauvres et les plus riches. En clair, cela signifie que le revenu des riches et très riches a augmenté plus vite que celui des pauvres. Elle ne trouve pas de mots assez durs pour stigmatiser une situation aussi injuste qu’insupportable.

Il y a simplement deux « petits » problèmes avec cette étude.

Le premier est qu’elle concerne les revenus avant impôts, et non pas après. Comme l’impôt sur le revenu est progressif en France, cela veut dire que la progression après impôts de ces hauts revenus est nettement moins rapide qu’avant impôts. Et pas forcément plus rapide que celle des revenus modestes, qui eux, ne paient pas d’impôt sur le revenu du tout (50% des foyers français ne paient pas un centime au titre de cet impôt).

Donc cette mesure, statistiquement correcte, est en fait vide de sens faute de mesurer ce qui est économiquement et socialement pertinent. Sauf si la pertinence, justement est d’arriver par tous moyens à démontrer l’accroissement des inégalités en France.

Le deuxième problème est que cette étude, publiée en 2010 après 18 mois de crise aiguë, porte en fait que la période 2004-2007, soit 4 ans de croissance forte. Laquelle période est évidemment propice pour ceux qui ont de revenus peu ou prou reliés à l’évolution boursière. Sauf que ces revenus se sont bel et bien amoindris depuis 2007, à la différence des revenus salariaux, en particulier ceux des fonctionnaires. Donc il n’est pas besoin d’attendre 3 ans pour dire que la tendance 2007-2010 est à l’amoindrissement des inégalités.

Sauf que les articles disent le contraire en gros titres, alors même que l’information est dépassée et que la tendance s’est inversée, comme à chaque fois que l’économie entre en phase de contraction. Mais la presse suggère aux lecteurs qu’en période de crise, les riches deviennent plus riches…

Alors, mensonge, manipulation, ou simples paresse et incompétence?

Banlieue, vous avez dit banlieue?

avril 1, 2010 on 9:33 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

Banlieue N°1: Tremblay en France.
- Le reportage de TF1 est édifiant: des dealers de drogue qui sont en terrain conquis: deals tranquilles, populations terrorisées. On ne peut que se demander: mais où donc sont les Kärcher?
- En fait, le matin même de la diffusion du reportage, un descente musclée des forces de l’ordre à permis de saisir un million d’euros en liquide, et des kilos de drogues. JusMurmurandi se dit: force reste à la loi! Mais aussi que, la prochaine fois qu’ils voudront faire un reportage « discret », les gens de TF1 vont prendre des risques….
- Le lendemain, début d’émeute. Bus incendiés, voitures caillassées. Visiblement les dealers n’ont pas aimé se retrouver sans argent de poche pour le long week-end de Pâques. Ils veulent montrer que la paix civile dépend de leur bon vouloir, c’est-à-dire de la liberté qu’on leur laisse de faire comme bon leur semble.

Banlieue N°2: le Grand Paris
- Jean-Paul Huchon ne décolère pas: le Sénat va discuter à partir du 6 avril le projet du Gouvernement appelé Grand Paris, et notamment de sa composante phare, un métro automatique ultra-moderne de 130km pour relier les pôles de développement de la région capitale. Lequel projet coupe l’herbe sous le pied de celui du Président de la région Ile de France, moins ambitieux mais tout aussi ultra-moderne, qui consistait en un anneau périphérique à courte distance autour de Paris. Comme le gouvernement et la région ont l’air aussi prêts à coopérer que deux mâles en rut désirant la même femelle, la seule chose qui est sûre est que ni l’un ni l’autre projets ne sont près d’avancer, sans même parler d’aboutir.

L’autre chose qui est sûre, c’est que ni l’un ni l’autre projet ne proposent de gare à Tremblay en France. Oh, pour de simples raisons de topographie, bien sûr…

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