Depuis le 11 septembre…

septembre 12, 2011 on 5:51 | In Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Les cérémonies de commémoration du 10e anniversaire du 11 septembre 2001 ont permis de voir côte à côte les Présidents américains Barack Obama et son prédécesseur George W. Bush.

A priori, tout sépare le Texan blanc, né dans une famille riche et puissante, et le métis né d’une mère et d’un père qui n’avaient aucune chance de croiser les Bush sur leur chemin. George Bush appartenait à l’aile la plus conservatrice du parti républicain, appelée « néo-conservatrice », alors qu’Obama est franchement démocrate. Bush a été « élu » avec moins de voix que son adversaire, Al Gore, alors qu’Obama a été porté au pouvoir par une formidable vague de voix, d’attentes et d’espérance.

Inutile de dire qu’avec tout ce qui les sépare tant personnellement que politiquement, Obama avait tout le choix du monde pour se démarquer de son prédécesseur. Il avait d’ailleurs promis, et c’était tout un symbole, la fermeture de Guantánamo, la prison où les États-Unis enferment les prisonniers qualifiés de « combattants ennemis », auxquels ils dénient de nombreux droits dont bénéficient tous les accusés « ordinaires ».

Et voilà que, 10 ans après le 11 septembre et le cortège de changements profonds que ce tragique évènement a induit sur l’ Amérique, vient la période de campagne électorale pour la Présidentielle de 2012 à laquelle Barack Obama a bien l’intention de se représenter.

Que voit JusMurmurandi? Que le « Patriot Act » de Bush, cet ensemble de législations qui prive les Américains de droits civiques et de libertés importants au nom de la lutte contre le terrorisme, est maintenu toujours en place, par des votes qu’Obama pouvait inverser. Que les baisses d’impôts en faveur des plus riches, accordées par Bush bien sûr, ont été prolongées par Obama, alors même que le budget fédéral est dans l’état que l’on sait, ce qui a conduit à la perte historique de la notation « AAA ». Et que Guantanamo est toujours en activité, sans date annoncée de fermeture, ni même de procès de Khalid Sheikh Mohammed, pourtant « cerveau » présumé des attentats du 11 septembre.

Bref, plus ça change, et plus c’est la même chose. Ce qui rend la réélection d’Obama de plus en plus incertaine au yeux mêmes de ses amis démocrates.

Rien à voir bien sûr avec la situation française, où le Président est issu de la même formation politique que son prédécesseur, dont il a été le ministre pendant 5 ans. Et pourtant, à bien y regarder, JusMurmurandi constate qu’alors que tout eût du rapprocher leurs actions politiques, tout les sépare. Le Président a d’ailleurs fait campagne avec pour thème « la rupture », et le moins qu’on puisse dire est que les deux quinquennats n’auront rien eu de commun. A part le fait d’avoir duré 5 ans, bien sûr.

Puisque le fait de ne se différencier en rien de son prédécesseur rend Obama très impopulaire, il eût été logique de conclure que le fait de ne lui ressembler en rien propulse la popularité de Sarkozy vers les sommets…

Mais il semble bien que le désir de se représenter en 2012 et leur profonde impopularité soient les seuls points communs entre Barack Obama et Nicolas Sarkozy. Et aussi le fait d’avoir été Présidents pendant la crise…

Barack Obama
Nicolas Sarkozy

L’enfer, c’est maintenant

septembre 10, 2011 on 8:04 | In Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermés

Au sortir de son tunnel juridique aux États Unis, à la veille de son retour dans l’hexagone, Dominique Strauss Kahn déclara qu’il était soulagé que l’enfer qu’il avait vécu soit terminé.

JusMurmurandi est d’un avis tout autre.

Si les déboires juridiques pénaux sont mis entre parenthèse par le non jugement du dossier, l’affaire civile américaine bat son plein.

Deuxio, en France au moins une affaire monte en puissance, celle de Tristane Banon, sans parler de celle qui serait sous le boisseau à Sarcelles.

Mais surtout, quels journalistes sinon les Français seront attachés à ses basques de jour comme de nuit pour connaitre et faire savoir ses faits et gestes ? Éplucher sa vie quotidienne par le menu comme furent jetés en pâture le prix de location de sa maison new-yorkaise, son premier dîner d’homme libre ou encore le tarif de ses avocats pour bien faire connaitre celui qui fut le meilleur d’entre les candidats socialistes et étaler son train de vie au grand jour.

Celui là même qui a rejeté la police américaine pour ce « perp walk » qui l’a vu défiler devant les flashs des caméras les mains entravées dans le dos et le visage mal rasé fait appel à la police française pour le protéger contre des photographes trop pressants dans la si jolie cour de son appartement place des Vosges.

Comment va t il pouvoir affronter ses anciens collègues du PS, en particulier ceux qui sont en campagne, et qui l’estiment tellement qu’ils feront tout pour le tenir à distance même s’ils disent tous qu’il a un rôle à jouer ?

Sans compter les hôtels et restaurants qui pourraient bien trouver encombrante, et donc mal venue, la réservation d’un client qui pourrait tout aussi bien , si l’on en croit les accusations qui pèsent contre lui, avoir des vues sur la première cliente venue que se faire agresser comme le « people » qu’il est devenu.

Pire que tout, puisqu’on sait maintenant la « dose » considérable (le mot est faible) que DSK faisait de « relations féminines », comment va-t-il pouvoir approcher le moindre jupon sans être immédiatement repéré, photographié, filmé, publié? Bref, le sevrage brutal…

Dans la Divine Comédie, Dante met le mot suivant à l’entrée de l’Enfer:  » Voi ch’entrate, lasciate ogni speranza » (Vous qui entrez, abandonnez tout espoir).

Faudrait il, pour DSK, ne changer que le entrez en rentrez pour décrire ce qui l’attend dans les prochains mois ?

L’horreur des primaires

septembre 8, 2011 on 5:39 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités | Commentaires fermés

JusMurmurandi se met à la place de Ségolène Royal et comprend sa détresse. Après une défaite en 2007 alors qu’elle eût du gagner, défaite largement due à son impréparation et à son style peu rassembleur, elle a passé 4 ans à peaufiner ses réseaux et sa connaissance des dossiers. Ceci de façon d’autant plus méritoire que Martine Aubry lui a selon toutes apparences volé le contrôle du PS dans une élection truquée, notamment par le même Jean-Noël Guérini qui est aujourd’hui mis en examen.

Et voilà qu’aujourd’hui celle qui, hier non préparée, survolait les sondages, se sent flouée quand elle arrive plus expérimentée, et plus forte, mais que les mêmes sondages ne lui accordent qu’une distante troisième place. Pire encore, alors qu’elle réclame à cor et à cris des débats avec ses rivaux sur les dossiers, eux l’évitent comme ils évitent de parler du fond. Pourquoi le feraient-ils, d’ailleurs puisque cela leur réussit?

Bref, c’est 2007 à l’envers. Et, après avoir mangé le pain blanc de sa première campagne, voici le pain noir. D’où les attaques contre Hollande, l »homme de « l’inaction », (« François Hollande avait promis un livre sur son projet; il publie une compilation de discours « ) et contre Aubry (« Sa seule expérience électorale, c’est une législative perdue en 2002: 48,9% des voix. Passer de rien à une campagne présidentielle, ce n’est pas facile « ), qui n’a été en tout et pour tout élue qu’une seule fois députée.

Lesquelles attaques, pour compréhensibles qu’elles soient, ne font clairement pas les affaires du PS, ni pour se mobiliser dans la lutte qui l’attend, ni face à l’opinion.

En outre, cette bagarre laisse de côté l’épineux problème du programme, écrit il y a trop longtemps pour être d’actualité, et celui des alliances, qui ne vont pas être simples ni avec Eva Joly ni avec Jean-Luc Mélenchon, mais qui sont indispensables si la gauche veut espérer gagner présidentielles et législatives.

Alors, dans ces conditions, alors que Sarkozy, contrairement à l’habitude, est à l’abri derrière sa fonction et un silence nouvellement acquis, c’est le PS, jusqu’ici protégé par une attitude minimaliste d’opposition sans proposition, qui se trouve exposé.

Le temps va lui sembler long jusqu’à mai 2012…

Le silence est d’or

septembre 8, 2011 on 5:22 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2007, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Poil à gratter | Commentaires fermés

Alors que l’économie mondiale hoquette, que certains pays connaissent des moments difficiles à cause de leur endettement, trois gouvernements ont pris la décision d’inscrire dans leur constitution, donc dans leur « ADN », qu’il fallait un plafond à la dette étatique.
Deux des trois gouvernants peuvent s’appuyer sur le soutien de l’essentiel des parlementaires de leur pays.
Deux et pas trois?
Alors que les bourses occidentales, Japon y compris, jouent aux montagnes russes, que les Etats Unis ont perdu leur notation AAA, que les scénarios les plus fous circulent sur la zone Euro, en passant par la sortie de la Grèce…ou de l’Allemagne???
Berlusconi a réussi a convaincre son opposition, le très socialiste Zapatero fait de même en Espagne. Pas en France !

Eh oui, comme pour la dernière modification constitutionnelle, la rue de Solférino préfère dire zut à Nicolas Sarkozy plutôt que de faire passer l’intérêt national avant ses caprices.

Le fait que les socialistes français soient essentiellement archaïques ne devrait en fait surprendre personne. Même l’hebdomadaire anglais « The Économist » le dit, soutenant la campagne de Manuel Valls parmi les candidats PS.

Rappelons que le même journal appelait à voter Mitterrand contre Chirac en 88, et se fendait d’une couverture particulièrement cruelle avec un mini Sarkozy enterré sous un bicorne aux cotés d’une immense Carla, ceci pour les esprits chagrins qui penseraient que JusMurmurandi a des sources uniquement conservatrices.

Bref, entre le ton qui monte entre les candidats du parti socialiste (savourons à titre d’exemple, les propos de Ségolène Royal sur son ex, Francois Hollande « dont le point faible est l’inaction »…) et l’hostilité à tout crin anti Sarkozy, on se demande comment l’électorat sera tenté de réagir. Même si quelques voix lucides se font entendre, comme Laurence Vichnievsky, qui a qualifiée de lubie la promesse du retour à 60 ans de l’âge de la retraite…et sa mise à pied immédiate du porte parolat d’EELV….

Un seul homme semble avoir, pour l’instant compris que face à la règle d’or proposée par Sarkozy, il valait mieux se taire.
Réputé grand économiste, Dominique Strauss Kahn se tient coi.

Il a raison selon nous.

Parce que la situation dans laquelle il s’est trouvé de 7 à 9 minutes dans la suite 2806, qu’elle ait été un « exercice » imposé à Me. Diallo ou non, il n’en reste pas moins qu’il a eu lieu comme le prouve la « carte de France » retrouvée par les inspecteurs de police (cf le film « Que la fête commence » et le rapport de 25 pages du procureur Vance).

La réaction des français recueillie dans les sondages est désormais connue.
La majorité d’entre eux ne veulent plus de lui dans un premier rôle politique.

Il ne resterait donc qu’un Hollande qui n’a jamais eu de fonction ministérielle et qui a laissé le PS en piteux état dixit Martine, qui est la dame des 35 heures, et Ségolène la battue de 2007.

Il est bien regrettable, au moins pour le PS, qu’aucun des trois ne sache,une seule fois au moins en 4 ans, reconnaitre la gravité de la situation et ne mette un mouchoir sur leur antisarkozysme primaire…

Tous impunis? Non, tous lâches!

septembre 2, 2011 on 8:40 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

Une lettre anonyme dénonce les agissements présumés d’un responsable syndical au sein de la RATP. Il aurait contraint des employées à des faveurs sexuelles en contrepartie d’avancements. Plusieurs femmes ont témoigné de pressions, de harcèlement de sa part, ainsi que de son entourage, au sein duquel il était surnommé « le Roi ».

Une juge indique dans un livre que l’infirmière de Mme Bettencourt aurait confié à sa greffière avoir vu Nicolas Sarkozy recevoir de l’argent liquide des mains de la milliardaire. Laquelle infirmière n’a pas témoigné de ces faits, et les démentit vigoureusement. Sans doute aussi vigoureusement que le responsable syndical de la RATP. Sauf que, là, il semblerait que les témoins confirment l’accusation au lieu de la démentir.

Un journaliste du Monde a reçu des informations confidentielles sur l’instruction des différentes affaires judiciaires impliquant justement Mme Bettencourt. La DCRI se fait remettre les relevés téléphoniques dudit journaliste, et remonte jusqu’à un responsable du cabinet du Garde des Sceaux de l’époque, qui est immédiatement limogé. Le monde des médias et la gauche dénoncent une méthode qui viole la loi sur le secret des sources journalistiques, et ne disent rien sur le fait que le journaliste a sollicité et publié ces informations en violation de la loi sur le secret de l’instruction.

Un responsable syndical qui abuserait des femmes qui lui sont soumises pour leur déroulement de carrière. Une juge qui dévoile le contraire de ce que ses propres procès-verbaux « confidentiels » racontent. Un journaliste qui exige que la loi protège son activité illégale. Quel point commun entre ces trois affaires, finalement toutes trois assez sordides?

Un point très clair pour JusMurmurandi. Comment un responsable syndical est-il en situation de donner -ou non- de l’avancement, si ce n’est parce que le management de la RATP a abdiqué ce droit en le concédant aux syndicats? Comment une juge peut-elle manquer à ce point au devoir de réserve, si ce n’est parce que le mot « devoir » est passé de mode, phagocyté par celui, très actif au contraire, de « droit »? Comment un journaliste peut-il exiger la rigueur de la loi en appui de son activité illégale, si ce n’est parce que l’État a abdiqué devant le pouvoir de la Presse?

3 affaires causées par trois capitulations. Soyez lâches, achetez votre paix aujourd’hui, il sera toujours temps de vous occuper de demain. On croirait entendre les pacifistes de Munich, ce qui n’est -heureusement- pas d’actualité, mais aussi les politiciens qui, au nom de la jouissance aujourd’hui, ont laissé en trente ans s’accumuler une montagne de dettes qu’il faudra bien payer demain. Et ça, c’est furieusement d’actualité…

L’Union dans l’urgence?

août 28, 2011 on 4:53 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, Poil à gratter | 2 Comments

Qui s’en souvient? Alors que l’armée de la France était perforée d’outre en outre par les coups de boutoir des forces hitlériennes, et que la capitulation apparaissait comme la seule issue, la Grande-Bretagne de Winston Churchill fit parvenir une proposition stupéfiante au gouvernement de Paul Reynaud: une Union franco-britannique totale et à effet immédiat. Les deux États n’en feraient plus qu’un. Le but, bien sûr, était que la capitulation, devenue inévitable, de l’armée française métropolitaine ne soit pas celle de la Nation, permettant aux « autres » forces françaises, que ce soit en Afrique du Nord, en Afrique noire ou en Asie de continuer le combat aux côtés de nos nouveaux compatriotes britanniques.

Cette proposition ne fut bien sûr pas développée dans tous ses détails, le temps manquant, mais Paul Reynaud tergiversa tant et si bien que le cours des choses le prit de vitesse, et que le Parlement « se donna » à Pétain, avec la suite que l’on sait.

Dans l’urgence de la débâcle des marchés financiers du mois d’août, comment ne pas entendre d’écho de cette proposition fulgurante dans l’annonce que la France et l’Allemagne allaient désormais avoir un impôt sur les sociétés identique? Car, si les deux pays alignent leurs recettes fiscales, ils ne pourront qu’aligner aussi aussi le montant de leurs dépenses. C’est bel et bien un processus d’alignement qui est entamé, et la différence sémantique entre l’alignement et la fusion est de l’épaisseur d’un feuille de papier à cigarette.

Le fait que ceci soit passé quasiment inaperçu reflète à quel point les médias suivent ce qu’ils pensent (Sarkozy et Merkel se détestent, voire se haïssent) et non pas les faits.

Autre exemple, l’économie grecque est en lambeaux. L’année prochaine, elle est « promise » à une récession massive, de l’ordre de -5% de son p.i.b. Et nos socialistes nationaux d’appeler à un « plan Marshall pour la Grèce » pour la sortir de ce profond marasme. C’est, là encore, ne pas voir que les deux plans d’aide consécutifs à la Grèce sont beaucoup plus que ce qu’à été le plan Marshall, et que, là encore, l’Europe n’a jamais mieux porté son nom d’Union Européenne que cette année, quand ses membres se sont soutenus dans l’adversité avec un degré de solidarité sans précédent.

A tous ceux qui font de l’Europe la source de tous nos maux, et cela va de Marine Le Pen à Arnaud Montebourg et autres Jean-Luc Mélenchon, sans parler d’Olivier Besancenot, JusMurmurandi rappelle qu’on n’apprécie jamais autant ce qu’est le bonheur que quand on l’a perdu…

DSK ne sera pas JFK…

août 24, 2011 on 7:13 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, International | 2 Comments

Le procureur de New-York, Cyrus Vance Jr, vient de jeter l’éponge, il demande l’abandon des charges pénales contre DSK. En théorie, tout est fini, hormis l’affaire au civil et la plainte -différente- en France.

Néanmoins, JusMurmurandi ne peut que s’interroger sur les vraies suites de cette affaire.

D’une part, comment ne pas voir que la vie de Dominique Strauss-Kahn est bel et bien fracassée? Il n’est plus le très respecté directeur général du FMI. Il n’est plus le chéri des sondages pour la présidentielle française de 2012. Il n’est « plus » que le sulfureux héros d’un feuilleton de l’été. Comme imaginer que le torrent de boue ne va pas lui coûter aussi les multiples et très rémunérateurs postes d’administrateur de société que sa stature eût pu -eût du- lui valoir, de même que les invitations à de très rémunératrices conférences internationales? Bref, il est terriblement puni sans avoir été condamné.

D’autre part, Nafissatou Diallo y aura laissé -très probablement- son emploi au Sofitel, puisqu’elle a menti sur sa demande d’immigration, et son appartement à loyer modéré, lui aussi obtenu avec des mensonges, peut-être même sa résidence américaine. Si elle est déportée, ce qui serait logique, en Guinée, on mesure ce que lui aura coûté sa plainte contre DSK, c’est-à-dire tout.

Enfin, comment ne pas voir que l’échec fracassant de cette plainte ne peut que renforcer la crainte de toute femme violée au moment de porter plainte? A l’idée de se voir passée au crible, puis trainée dans la boue par les avocats de la défense, toute femme peut se demander si c’est vraiment supportable, sans même parler de nécessaire ou « d’utile ».

Les responsables socialistes ne tarissent pas d’expressions de soulagement et de louange de la justice américaine « qui a fait son travail ». En l’occurrence, elle ne l’a pas fait, parce que personne ne sait ce qui s’est passé dans la suite 2086. On sait simplement que le procureur estime ne pas pouvoir gagner. Ce n’est pas la même chose. D’autant que JusMurmurandi observe que, quand l’accusé est riche, les meilleurs avocats qu’il embauche rendent la tâche de l’accusation plus difficile encore. Ce qui constitue bel et bien une justice de classe.

Mais ces responsables « oublient » qu’ils n’avaient pas de mots assez durs pour la même justice américaine qui avait osé s’attaquer à l’un des leurs. Un contraste maximum avec la grande discrétion de Sarkozy et de l’UMP, qui ont gardé une prudente réserve.

Tout le monde est d’ailleurs bien embêté, car DSK n’a pas été acquitté, innocenté ou jugé. Et que tous se demandent ce qui aurait pu se passer avec un Président, à supposer qu’il eût été élu, incapable de ne pas ouvrir sa braguette pour une femme de ménage dont le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle n’est pas Marilyn Monroe, qui, elle, avait de quoi « mériter » les faveurs de JFK…

Si les Français, particulièrement indulgents, peuvent comprendre, voire admettre, les relations extra-conjugales, encore faut-il que les maitresses « en valent le coup ». La royauté s’est décrédibilisée et a couru à sa perte quand le bon plaisir royal s’est porté non plus sur les éblouissantes Agnès Sorel, Diane de Poitiers, Gabrielle d’Estrées, ou Françoise de Montespan, mais s’est porté vers le commun et le vulgaire avec la Du Barry.

L’accusation dont aucun avocat, si bien payé soit-il, ne pourra faire acquitter DSK, est une terrible, épouvantable, insurmontable faute de goût…

Kadhafi, c’est fini !

août 22, 2011 on 7:23 | In Elections présidentielles 2012, France, International, Poil à gratter | 2 Comments

42 ans de dictature sont en train de se terminer.
Enfin !
Soutien des mouvements terroristes européens dans les années 70 tout en étant le grand argentier d’une bonne partie de l’économie italienne, Kadhafi fait partie du petit cercle des dirigeants d’état les plus dangereux et nuisibles à la fois.

Si quelques poches de résistance existent encore dans Tripoli, la fin est proche. Son fils le plus belliqueux Seif al Islam aurait déjà été capturé.

JusMurmurandi se réjouit de cette fin, en attendant que l’on mette la main au collet du dictateur et qu’il réponde de ses actes devant un tribunal.

JusMurmurandi se réjouit par avance des commentaires de l’opposition en se demandant comment elle va tenter de diminuer ce qui est un incontestable succès majeur de Nicolas Sarkozy, elle qui n’avait pas hésité à tirer à boulet rouge lors du faux pas tunisien.

JusMurmurandi se réjouit que ce succès majeur du quinquennat intervienne précisément au moment où l’on annonce la possible remise en liberté de DSK, coïncidence purement fortuite, c’est entendu…

Calife à la place du calife

août 20, 2011 on 4:36 | In Elections présidentielles 2012, France, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermés

Ils en rêvent tous, quelle que soit l’élection…
Locale ou nationale,devenir calife à la place du Calife c’est gagner le vote des électeurs, c’est surtout déloger son concurrent, plaisir suprême, comme Iznogoud rêve de le faire avec Haroun El Poussah, le Commandeur des Croyants qu’il faut réveiller lorsque c’est l’heure de la sieste :-) .
Ça ne fait il d’ailleurs pas penser aux rois fainéants de Sarkozy :-) ?

« Je veux être calife à la place du Calife » est son leitmotiv permanent.
A ses côtés, Dilat Laraht, son fidèle homme de main, prêt à toutes les basses besognes.

Si tous les hommes (et femmes…) politiques, ou presque, ont quelque chose d’Iznogoud en eux, ils sont probablement tristes aujourd’hui.

Parce que le créateur de l’inénarrable silhouette d’Iznogoud, Tabary, nous a quittés à l’âge respectable de 81 ans.

JusMurmurandi lui rend hommage, pour avoir tant souri en lisant ses magnifiques et ô combien justes bandes dessinées.

Mais certainement pas autant que tous les Iznogoud, conscients ou inconscients, qui veulent tous être calife à la place du calife.
JusMurmurandi pense, par exemple, à….mais vous les connaissez mieux que nous, cher lecteur!

Iznogoud!

Le piège!

août 17, 2011 on 2:32 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Nicolas Sarkozy aurait voulu piéger la gauche qu’il n’aurait pu rêver de circonstance plus parfaite. Quelle est la plus grande faiblesse du bilan de Nicolas Sarkozy? Sans aucun doute l’économie. Plus précisément, le sentiment de nombreux français qu’il a passé son temps à aider les riches et les banques, alors qu’il ne faisait rien pour eux, les Français « normaux » (copyright François Hollande, qui se veut le premier d’entre eux).

Comment faire campagne face à cette faiblesse du Président sortant? En promettant d’y remédier. D’où le programme de Martine Aubry, centré sur la croissance et l’emploi, et, par nécessité, sur la réduction de la dette. Des emplois et du pouvoir d’achat, c’est-à-dire ce que Sarkozy n’a pas réussi à leur donner, en contradiction avec sa célèbre formule: « travailler plus pour gagner plus ».

Le problème, c’est la troisième priorité: la réduction de la dette. Inutile de dire que Martine Aubry et les socialistes n’en veulent pas, car chaque euro qui lui est consacré est un euro de moins pour créer leurs emplois aidés, un euro de moins pour se faire aimer de leur clientèle électorale. Mais ils savent que, s’ils ne font rien, la France sera bientôt aussi mal vue que la Grèce, et que ce qu’elle n’aura pas fait de son plein gré lui sera imposé par les marchés, l’Union Européenne et le FMI, en bien plus sévère encore.

Mais il y a là un piège qui va se refermer sur le PS. La fameuse règle d’or, qui interdit à un pays, s’ils l’inscrit dans sa constitution, de dépenser un argent qu’il n’a pas. Nicolas Sarkozy veut que la France la vote, et cela empêcherait les socialistes de recourir à leur seule vraie arme politique: la dépense. Et cela justifierait a posteriori les économies impopulaires que Sarkozy a imposées, et notamment la baisse du nombre de fonctionnaires.

Donc aucun membre du PS ne veut voter la règle d’or. Oui, mais voilà, Sarkozy et Merkel ensemble vont tenter de convaincre tous les pays de la zone euro de le faire. L’Allemagne l’a déjà fait, et l’Italie est en train de le faire. JusMurmurandi se dit qu’une « proposition » économique soutenue par les 3 plus grandes économies de la zone euro a de fortes chances d’être adoptée. D’autant plus que l’Allemagne a les moyens de menacer tout pays rebelle, vu que c’est le crédit allemand qui sous-tend tout l’ensemble.

Et Nicolas Sarkozy l’a dit hier: soit les socialistes votent la règle d’or, soit ils refusent, et, pour la campagne de 2012, ils seront les vilains petits canards, responsables de la crise financière qui ne manquera pas de survenir, et responsables du blocage européen au lieu d’une phase d’intégration supplémentaire. On voit mal Martine Aubry aller contre tout ce que son père, Jaques Delors a toujours soutenu.

Alors, si s’opposer à la règle d’or est se mettre dans une situation impossible, pourquoi ne pas la voter? D’abord parce que c’est faire le contraire de tout ce que les socialistes ont fait depuis 4 ans, à savoir s’opposer systématiquement à toutes les mesures prises par l’équipe présidentielle. Ensuite et surtout, parce que la voter, c’est s’obliger à la respecter. Donc non seulement à ne pas faire de dépenses nouvelles, mais même à devoir faire des économies. Bref, à faire du Sarkozy sans Sarkozy. L’horreur absolue.

A tout prendre, il doit y avoir des socialistes qui se disent que perdre 2012 ne serait pas forcément un mauvais résultat, si cela conduit à ce que ce soit la droite qui fasse tout le sale boulot. Et restaure les finances pour que les socialistes puissent s’en servir le jour, qui finira bien par arriver, de leur retour au pouvoir…

L’effondrement moral: qui est coupable?

août 16, 2011 on 11:51 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

David Cameron, le Premier Ministre britannique, a dû rentrer d’urgence de vacances pour faire face à une vague d’émeutes violentes qui a secoué les centres urbains de Grande-Bretagne.

Les Français connaissent ce scénario, à base de pillage, de cagoules et de masques, et de police dépassée par des manifestants à la capacité de rassemblement et de mobilité démultipliée par des téléphone mobiles. Il ressemble à s’y méprendre à ce qui s’est passé en France en 2005, et qui a donné au monde entier l’impression que notre pays était plongé dans la guerre civile.

David Cameron a fait les gros titres de la presse mondiale en déclarant que les émeutes étaient dues à un « effondrement moral » en Grande-Bretagne. Et, non content de cette formule choc, il en rajoute des couches: irresponsabilité, égoïsme, agir sans considération des conséquences, des enfants sans pères, des écoles sans discipline, des crimes sans châtiment.

En lisant cela, JusMurmurandi se demande ce que Cameron a dit qui ne s’applique pas à l’identique à la société française. Qu’il y ait une forme d’effondrement moral est un constat sur lequel gauche et droite semblent relativement convergents.

La différence fondamentale est que la droite, française comme britannique, pense que, quand un crime est commis, il y a un, une ou des criminels. La gauche semble penser que, quand un crime est commis, il y a des circonstances qui y ont poussé le, la ou les criminels, qui n’auraient été, sans ces circonstances, dont ils ne sont évidemment ni responsables ni coupables, pas plus criminels que vous ou moi.

Ça n’est pas exactement la même chose. Et si la gauche française reste sur cette position qui est historiquement la sienne, cela pourrait bien lui coûter l’élection présidentielle de 2012, comme cela a été le cas en 2007.

Au secours, la gauche revient!

août 14, 2011 on 2:15 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Martine Aubry s’inquiète de la dette et du déficit français. Elle en mesure toute la gravité qu’elle fait porter sur Nicolas Sarkozy, oubliant au passage que ce sont, de manière générale, les socialistes qui ont augmenté les dépenses de l’État et les dépenses sociales (nombre de fonctionnaires, CMU, RMI, réduction du temps de travail de 40 heures à 35 heures, 5e semaine de congés payés, retraite à 60 ans). Et elle a une recette à proposer pour s’en sortir. Ou plutôt deux.

D’abord, une taxe européenne sur les transactions financières. Un taux bas: 0.05%, et un rendement élevé : 200.000.000.000€. Oui, deux cent milliards d’euros de revenus presque « indolores », puisque prélevés sur des transactions par lesquelles personne ne se sent concerné. Juste un petit détail. Pour qu’une telle somme soit récupérée, outre les difficultés de mise en œuvre, puisqu’il faut que l’UE entière l’adopte, et qu’on sait la Grande-Bretagne opposée à tout ce qui pourrait remettre en cause son statut de grande place financière mondiale, et la facilité qu’auront les opérateurs à déplacer leurs opérations vers des places non taxées, comme Singapour ou Hong-Kong, c’est la simple arithmétique. Pour que 0.05% génère deux cent milliards, il faut que l’assiette de la taxe soit de quatre cent mille milliards d’euros. Une somme qui n’existe pas. Sauf dans l’imagination de Martine Aubry

Ensuite, une suppression de niches fiscales de 50 milliards d’euros. C’est-à-dire, concrètement, une hausse d’impôts de 50 milliards. Dont elle s’empresse de consigner la moitié pour réduire le déficit, et la moitié pour de nouvelles dépenses. Ce qui veut dire clairement que Martine Aubry, premier secrétaire du PS, trouve la France délabrée par des déficits et une dette excessifs, et que la première chose qu’elle fait est d’augmenter les dépenses de 25 milliards par an…

Décidément, le PS ne se refait pas. On ne sait pas s’ils savent faire autre chose que de taxer et de dépenser.

Après ce plat de résistance, deux desserts. Martine Aubry a systématiquement reproché à Nicolas Sarkozy l’effet ralentisseur sur l’économie des réductions de dépenses de l’État. Mais elle, visiblement, peut lever 50 milliards d’impôts nouveaux, et ceci n’aurait, selon elle, aucune effet ralentisseur sur l’économie. On est vraiment dans « l’autre logique » de François Mitterrand en 1981, et on sait qu’elle nous a emmenés dans le mur.
L’autre « omission » significative est la moindre mesure d’économie. Pas un euro d’économie prévue. Toutes les dépenses sont donc optimales. Même celles qu’elle reproche à Sarkozy. Ce faisant, même si elle n’en a pas conscience, Martine Aubry décerne à la droite un certificat de bonne gestion, puisque toutes les dépenses sont optimales. Et elle prend les Français, qui en doutent fort, pour des ânes.

Martine Aubry

Le Mur, quel Mur?

août 13, 2011 on 11:31 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

Il a 50 ans que les Allemands de l’Est édifièrent un mur pour les séparer des Allemands de l’Ouest. Le Mur de Berlin était né, sous-ensemble de ce que la formule géniale de Churchill appelait de Rideau de Fer.

En 1989, ce mur est tombé, détruit parce qu’il ne servait plus à rien. Les Allemands de l’Est avaient trouvé un chemin vers l’Ouest, dès lors que la Hongrie, membre du bloc de l’Est avait ouvert sa frontière vers l’Autriche, membre du bloc de l’Ouest.

Aujourd’hui, 22 ans plus tard, il ne reste rien de l’économie « à la soviétique ». Même Cuba a décidé de tenter les recettes « à la chinoise », c’est-à-dire d’ouverture de l’économie tout en maintenant la main de fer du Parti Communiste, pour tenter de sortir son économie de son état lamentable. Ne restent que la Corée du Nord, sous perfusion chinoise, et le Belarus (ex-Biélorussie), lui aussi en faillite, qui sollicite une aide de plusieurs milliards de dollars tant du FMI que de la Russie. JusMurmurandi comprendrait mal que le FMI fasse le moindre geste à l’égard de cette féroce dictature, tandis que Vladimir Putin milite pour la ré-annexion du Belarus par la Russie.

Ce qui interpelle aujourd’hui, c’est qu’un mur succède à un autre. Ce qui fait l’actualité, c’est le Mur de la Dette, c’est-à-dire la masse de dettes accumulées qui rend le financement d’États difficile et/ou plus coûteux, que ce soit la Grèce ou le Japon, les États-Unis ou l’Irlande. Et ce qui exacerbe ces difficultés, c’est la mondialisation de la finance. C’est-à-dire la possibilité des capitaux de se placer là où ils veulent, sans être contraints par quelque frontière que ce soit. L’exact contraire du Mur de Berlin.

Mais certains, aujourd’hui, trouvent que ce Mur de la Dette est insupportable, qu’il est inacceptable de voir « la finance internationale » prendre le pas sur « le politique », et qu’il faut donc rétablie la suprématie su politique. C’est ce que disent, pèle-mêle, Jean-Luc Mélenchon, Arnaud Montebourg ou Marine Le Pen. le fait que cette « évolution » conduirait la France à violer ses traités et donc sa parole n’a pas l’air de les gêner.

Donc que veulent-ils, ces nouveaux croisés, qui nous expliquent que tous nos malheurs viennent de « l’étranger », de l4europe et de ses eurocrates de Bruxelles, de la mondialisation, des financiers internationaux, des spéculateurs, des hedge funds ?

Tout simplement qu’on reconstruise un Mur pour nous « protéger » des dégâts de la finance internationale, un Mur contre les délocalisations, un Mur contre les importations chinoises, un Mur contre le dumping social, un Mur contre la spéculation, un Mur qui nous protégerait…comme le Mur de Berlin protégeait les Allemands de l’Est…

Le gadget présidentiel

août 12, 2011 on 4:37 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

De tous temps, les présidents de la République française ont eu des « gadgets ».
Qu’il s’agisse de ministres gadgets par exemple.
Ainsi en arrivant à l’Elysée, Valery Giscard d’Estaing nomma Jean-Jacques Servan Schreiber ministre des réformes, pour quelques semaines seulement. Comme Francois Mitterrand avec Alain Bombard ou le professeur Schwartzenberg qui ne restèrent que peu de temps en fonction ou encore David Martinon avec Nicolas Sarkozy, prestement envoyé comme consul aux Etats Unis.
C’est dans ce même pays que gronde une tempête sans précédent.

Englué dans une spirale d’endettement comparable à une vis sans fin, le pays vient de subir une terrible claque en perdant sa notation triple A.

Après les crises grecque, irlandaise, islandaise ou encore portugaise, c’est une fois de plus le son du boulet qui vient siffler aux oreilles de ces pays dont les finances sont déséquilibrées même s’ils n’ont pas vu (encore) leur note dégradée.

Parce qu’en dehors de l’augmentation du cout de leur dette, c’est une humiliation terrible.

Entendre Obama, peu avant cet événement, comparer les États-Unis à la Grèce ou au Portugal, lorsqu’il négociait âprement le relèvement du plafond de la dette avec les Républicains, quelle honte pour ce pays qui se veut, ou se voudrait, la première puissance mondiale.

Bref, la maitrise de la dette est un impératif politique, a fortiori pour ces dirigeants comme Obama ou Sarkozy dont le mandat arrive à échéance dans les prochains mois.

C’est pour cette raison que des signes importants doivent être donnés pour montrer que la question est prise très au sérieux.

Un premier geste été fait par le président français en faisant voter la réforme des retraites au printemps.

D’une part, cela envoyé un signal à tous ceux qui disaient que la France n’est pas réformable, et en même temps que la maitrise des dépenses était à l’ordre du jour des priorités.

Cette réforme ne fut ni soutenue ni votée par les socialistes.

Aujourd’hui ou le danger se fait encore plus présent, Sarkozy souhaite faire inscrire dans la Constitution le fait que le déficit doit être plafonné, un article plus important que le principe de précaution par exemple :-)

Cette réforme est qualifiée de gadget par Ségolène Royal, elle qui propose de ne pas augmenter les impôts tout en embauchant des fonctionnaires à tour de bras.

JusMurmurandi se demande si elle lit les mêmes informations, si elle vit dans le même monde pour prononcer de telles affirmations.

Mais en regardant la situation de plus près, on la comprend mieux. Avec 12% d’intentions de vote et loin derrière son ex compagnon et Martine Aubry (qui veut elle massivement augmenter le budget de la culture par exemple, décision cruciale pour faire baisser la dette française…) peut être est-ce cette même Ségolène qui est finalement devenue….le gadget du PS ???

Perette et le casse-dette!

août 10, 2011 on 11:21 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Oui, je sais, le jeu de mot est facile. Pourtant, le fait est là: le problème de la dette française (et européenne et mondiale) est devenu brûlant à une vitesse inimaginable. La cause de cette flambée de panique est simple. Les chiffres de la croissance mondiale sont mauvais. Or la croissance est la seule solution simple, vertueuse et indolore au problème de la montagne de dettes que les États ont accumulé par des années de lâcheté politique. Lâcheté plébiscitée par des électeurs trop souvent enclins à voter pour le candidat le plus généreux en promesses.

Ceci, conjugué au déclassement de la dette américaine, qui perd son emblématique AAA parce que ses politiciens ont préféré leurs positions et leurs combats idéologiques à l’intérêt du pays, et au flou qui perdure sur le plan européen d’aide à la Grèce, a suffi pour embraser les marchés comme un incendie d’été ravage une garrigue trop sèche.

La conséquence de cette panique boursière (à un moment, aujourd’hui, l’action société Générale perdait 22% de sa valeur!) est que les politiques français vont faire assaut de propositions pour réduire dette et déficit. Quand on sait à quel point le programme socialiste était fondé sur la bonne vieille recette mitterrandienne des promesses, ce programme est déjà totalement dépassé. Plus question de 300.000 nouveaux emplois aidés, bien au contraire, l’actualité est à la réduction des niches fiscales et autres avantages. Il va donc être assez cocasse de voir MM Hollande, Aubry et autres Royal affirmer qu’ils sont mieux armés que qui que ce soit pour réduire le déficit alors qu’ils ont systématiquement critiqué vigoureusement et voté contre toutes les mesures d’économie accumulées par Sarkozy pendant plus de 4 ans…

Sarkozy de son côté n’a pas non plus été un ange de vertu budgétaire; son bilan sur ce plan-là est contrasté. Certes il a réduit pour la première fois le nombre de fonctionnaires avec la règle du non-remplacement d’un fonctionnaire pour deux départs à la retraite, certes il a redessiné les cartes militaire, judiciaire et sanitaire, regroupé police et gendarmerie, renseignements généraux et DST, mis fin à la retraite à 60 ans, mais il a aussi accru le déficit avec des mesures comme la défiscalisation des heures supplémentaires, le renforcement du bouclier fiscal ou la baisse de la TVA sur la restauration.

Évidemment, la tentation sera forte de dire que « tout est de la faute des banquiers ». Sauf que ce ne sont pas les banquiers qui ont accumulé dettes et déficits. On pourra aussi dire que « c’est la faute de Bruxelles et de l’Union Européenne », comme le feront Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon. Sauf que c’est le traité de création de l’Euro qui a tenté de mettre un plafond au déficit public, le fameux 3% du p.i.b., malheureusement pas respecté, sinon le désordre actuel ne serait jamais arrivé.

Enfin, comme un malheur ne vient jamais seul, la forte baisse des marchés se traduit par des pertes pour les épargnants, les banques et les assureurs, c’est-à-dire tous ceux qui détiennent des actions. Ces pertes vont limiter le crédit que banquiers et assureurs vont pouvoir accorder, tandis qu’elles vont pousser les particuliers à épargner plus et à dépenser moins. Ce qui va faire plonger la croissance, l’emploi, et les recettes fiscales…

Ce qui est sûr, c’est qu’il n’est plus temps de jouer les Perette et de dépenser dès maintenant le produit des bonnes nouvelles futures, ou de jouer les cigales et de danser au lieu de travailler telle la fourmi. JusMurmurandi connaît des acteurs de la scène politique qui viennent de perdre là leur plus bau rôle, celui qui leur a valu leurs plus beaux succès…. Il reste à espérer pour eux qu’ils sachent jouer plus que ce seul texte…

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