Barack Obama est il François Mitterrand ?

novembre 5, 2008 on 8:35 | In Best of, Economie, Europe, France, International | 4 Comments

Il est vrai qu’à prime abord, la comparaison n’est pas…Obamanifeste

Car dans un cas nous avons un homme politique nouveau, qui semble Obamagnétiser les foules, et dans un autre un Obamadré qui brigue le poste suprême depuis des décennies.

Si l’un est élu par des grands électeurs, l’autre l’est par scrutin Obamajoritaire.

Mais à regarder de plus près, tous les deux ont suscité un élan Obamagnifique.

L’Amérique veut rompre avec les méthodes Obamachiavéliques de l’équipe Bush et ses échecs politiques, économique et diplomatique et arrêter d’Obamaculer les électeurs….

La France voulait mettre fin à 23 années d’Obamajorité gaulliste, et surtout à l’Obamaladresse politique de Giscard d’Estaing, avec l’aide des Obamanigances de Chirac, allié objectif du PS en 1981.

Et cela c’est un point de ressemblance Obamassif,  tout autant que l’attente de ceux qui ont élu les deux candidats.

Le moment auquel ils arrivent aux affaires est certes très différent: sur le plan Obamacroéconomique, les caisses sont pleines en France en 1981 et vides aux Etats Unis aujourd’hui.

Et c’est pour cela qu’il faut à tout prix qu’Obama prenne soin de ne pas commettre les mêmes erreurs que Tonton;  en dépit de toutes ses Obamagouilles, il dut se résoudre à revenir à une politique de rigueur après trois dévaluations successives du franc par rapport au DeutschMark.

Bref, il faudra au nouveau Président des Etats Unis éviter tout Obamalentendu dès le départ, et il est réconfortant de savoir qu’il envisage de participer au sommet du 15 novembre prochain à Washington pour la refondation du capitalisme, sommet réuni à l’initiative de l’Obamalin Nicolas Sarkozy.

Il sera important qu’il ramène l’économie vers des sentiers plus paisibles, et mette fin à ce climat Obamalsain des affaires où des milliards de bonus sont versés à des Obamalotrus sans création de richesse.

II lui devra également éviter un mandat qui s’achève de façon Obamacabre, comme le deuxième de Mitterrand, très Obamalade, ou encore pour raison de mort violente.

Bref, c’est une tâche Obamagistrale qui l’attend, comme l’espoir qui l’a porté, tout comme Mitterrand, à l’Obamagistrature suprême, même si son Obamarge de manœuvre est étroite.

Car s’il échoue, si cela n’Obamarche pas, c’est toute la planète qui n’en sera que plus Obamalheureuse.

Et là, il ne ferait que finir dans cet immense cimetière des hommes politiques qui n’étaient en fait que des Obamarionnettes des conglomérats industriels et financiers, des Obamarioles.

L’Amérique mérite mieux. La planète mérite mieux.

C’est un Obamagicien qu’il nous faut.

Il a cassé la Barack!

novembre 5, 2008 on 6:27 | In International | Commentaires fermés

Il l’a fait! Malgré sa couleur de peau, malgré son peu d’expérience, malgré la lutte féroce contre des adversaires de son propre parti lors d’interminables primaires, malgré sa tante immigrée en situation irrégulière, il l’a fait!

Cette victoire est indiscutablement celle du Sénateur Obama, mais c’est aussi celle des Etats-Unis. Un pays où tout, vraiment tout est possible, y compris les paradoxes les plus improbables.

Il peut être tentant de rapprocher cette victoire de celle de Nicolas Sarkozy il y a un an.

Certes ni l’un ni l’autre ne sortent du terroir. Certes l’un comme l’autre ont été élus, entre autre, sur la magie de leur verbe. Certes l’un comme l’autre avaient fait du changement l’axe central de leur promesse. Certes ni l’un ni l’autre n’acceptent l’idée d’un déclin industriel inévitable, ou de l’enrichissement faramineux de dirigeants en échec.

Mais Nicolas Sarkozy était un candidat de droite appuyée, et Barack Obama un candidat de gauche appuyée. Mais Nicolas Sarkozy émanait du parti au pouvoir, et Barack Obama, le Démocrate, succède à un Républicain. Mais la campagne de Sarkozy était définie par un programme détaillé, précis de ce qu’il allait faire comme Président, contrairement à celle d’Obama. Mais Sarkozy a fondé sa promesse sur le quantitatif (par ex. travailler plus pour gagner plus) et Obama sur le qualitatif ( nous allons unir le pays).

Face aux incertitudes majeures auxquelles devra maintenant se confronter la brillante rhétorique obamienne, une chose paraît sûre à JusMurmurandi: Sarah Palin candidate malheureuse à la vice-présidence, ne fera pas, dans un an, une fête pour célébrer sa défaite, au cours de laquelle elle fera chanter « fra-ter-ni-ty! »

JusMurmurandi salue la victoire du Sénateur Obama et souhaite bonne chance aux Etats-Unis
Barack Obama

Taser l’a tuer. Quand les morts pèsent plus lourds que les vivants…

novembre 4, 2008 on 8:27 | In Coup de gueule, France, Incongruités, Insolite, International | Commentaires fermés

Selon la presse, un homme est mort dimanche à Calgary (Canada) « à la suite d’un tir de Taser, ce pistolet à décharge électrique réputé non mortel, et objet de controverse avec Oliver Besancenot notamment, qui conteste sa non mortalité.

Disons le tout de suite, JusMurmurandi n’a pas d’informations rigoureuses sur cette question, et se garde donc bien d’avoir une opinion. En revanche, ce qui est révélateur, est le traitement de l’affaire du Taser dans la classe politique et les média, et ce sur plusieurs points.

Il est possible que le tir Taser soit, en fait, un choc si violent que certains n’y résistent pas. Ce qui en ferait une arme moins létale que le pistolet, mais pas « 0 morts », comme on dit de la guerre « moderne » telle que la souhaitent ceux qui la font.

Cette comparaison avec la guerre n’est pas innocente. Car la situation de la police urbaine appelée à utiliser ses armes, qu’elles soient conventionnelles ou électriques, ressemble à une guerre. Une guerre civile, urbaine, limitée, mais une guerre. Où il arrive en plus que les forces de l’ordre soient armées de pistolets quand leurs adversaires, c’est-à-dire les forces du désordre, ont des Kalachnikov ou des Uzi, quand ce ne sont pas des lance-roquettes.

Il faut donc se demander non seulement si le Taser tue, mais aussi combien tuerait et combien blesserait gravement une arme conventionnelle utilisée si les forces de l’ordre n’étaient pas équipées de Taser, et faire le bilan. Comparaison militaire toujours: il arrive qu’une bombe à guidage laser soit larguée à tort en Afghanistan et massacre une innocente noce. Drame lamentable. Mais combien de noces ont été rasées aveuglément par les tapis de bombes « stupides » (c’est-à-dire avant qu’elles ne soient guidées) au Vietnam par exemple?

Sauf qu’aujourd’hui, nous voulons du « zéro mort ». Et que donc le Taser est en accusation. Comme aussi certains médicaments nouveaux qui se révèlent avoir, dans certains cas, des effets secondaires graves. Un exemple: l’Accomplia, médicament contre l’obésité. Il s’avère, si l’on en croit la presse, qu’il puisse conduire certains patients qui en prennent à une grave dépression. Ce qui contraint son fabricant, peu soucieux d’assumer de telles conséquences, à le retirer de certains marchés. Et personne ne se soucie de savoir combien de personnes auraient pu éviter un accident vasculaire mortel en perdant du poids grâce à cette nouvelle molécule pour faire non un compte des morts, mais un bilan des morts et des vivants. Infarctez en paix, ô obèses du monde entier, mais ne déprimez pas!

Ce qui revient à dire qu’un mort par Taser (toujours à supposer que cela soit le cas) « pèse » plus lourd qu’un vivant « sauvé » parce qu’il a reçu une décharge électrique et non un bon vieux pruneau de flingue en plein coeur. Et ce d’autant plus que, dans notre société où l’image est partout, un mort par Taser est bien visible, alors qu’un membre d’un quelconque gang descendu dans une fusillade, c’est à peine 3 lignes en page 9.

Peut-être faudrait-il fournir aux voyous, faute de les laisser faire absolument ce qu’ils veulent sans aucune opposition, ce qui serait le meilleur moyen de ne déplorer jamais aucun mort, de leur fournir gratuitement des Taser en remplacement de leurs armes. On peut imaginer que les forces de l’ordre soient tout de suite d’accord et ne protesteraient pas que le Taser n’est, peut-être, pas à 100% non létal…
Taser

La faute aux autres…

novembre 3, 2008 on 10:10 | In Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Insolite, International | Commentaires fermés

La crise financière révèle une étrange caste, dont les membres transcendent les nationalités, enjambent les frontières entre le public et le privé, entre l’individuel et le collectif, entre clients et fournisseurs, entre dirigeants et censément dirigés. Ce sont les nouveaux irresponsables.

Irresponsable, ce patron de banque (ils sont nombreux) qui reconnaît qu’il avait fini par ne plus comprendre les produits financiers si sophistiqués mis au point par ses cadres si intelligents et si extraordinairement bien payés et si bien vendus par sa banque, au point d’avoir rapporté de si gros profits générateurs de si confortables bonus.

Irresponsable, cet acheteur (ils sont des millions) qui signe un contrat d’emprunt immobilier à taux variable alors qu’il n’a aucune possibilité d’assumer une hausse de remboursements et que les taux d’intérêts sont très bas, donc beaucoup plus susceptibles de monter qu’autre chose. Ils sont nombreux, les emprunteurs insolvables à considérer que c’est la faute des banques.

Irresponsable, ce dirigeant de grande banque faillie qui considère que ce sont les circonstances exceptionnelles qui ont mises à mort sa banque, et non ses décisions de gestion. Ils sont nombreux, les dirigeants en échec qui considèrent qu’ils n’ont pas échoué.

Irresponsable, ce gestionnaire municipal britannique qui à confié ses capitaux à une banque islandaise qui lui verse une plus forte rémunération qu’une banque anglaise, avant que tout ne s’effondre. Il y en a pour 5 milliards de livres, ce qui fait de nombreux irresponsables, qui ne voient pas que leur forte rémunération était lié à un fort risque.

Irresponsable, ce gestionnaire municipal français qui a contracté des emprunts aujourd’hui qualifiés de « toxiques », soit parce qu’ils sont tout simplement à taux variable, auquel cas leur toxicité est très limitée et l’appellation avant tout démagogique, soit parce qu’ils contiennent des « produits structurés » (essentiellement des dérivés, options et autres), et, là, potentiellement très, très coûteux. Sauf que ces produits structurés ont, là aussi, été acquis pour permettre aux municipalités de payer moins cher leur crédit. Un crédit moins cher que le marché, cela veut dire que le risque n’est pas égal. Et un risque, cela peut se révéler toxique. Et maintenant, toutes ces municipalités oublient les avantages qu’elles ambitionnaient pour ne voir que les coûts, et blâment les banques, Dexia en tête.

Pour dire les choses simplement, la capitalisation boursière mondiale a baissé de quelques 30.000 milliards de dollars depuis mai 2008. Ces pertes, il faut bien que quelqu’un les ait subies. Ce sont les fonds de pension, les plans de retraité individuels, les 401K américains ou les PEA français, les portefeuilles des actionnaires de par le monde. Ce à quoi il faut ajouter les pertes opérationnelles des entreprises, banques et compagnies d’assurance en tête, mais pas seulement. Il semble par exemple que 10% des 7000 hedge funds mondiaux ne survivront pas, et que quasiment tous afficheront des pertes substantielles dues à la crise. Comme leur attractivité était fondée sur un rendement important, il faut bien qu’il y ait eu un risque important dans le montage, et ce risque, maintenant, se rappelle au bon souvenir de tous. Il faut enfin ajouter les pertes de tous les propriétaires immobiliers au monde, et, d’abord, ceux qui auront perdu leur maison dans la tourmente, ceux qui sont coincés par des crédits relais ruineux faute de pouvoir vendre leur bien pour refinancer une autre acquisition et tous les autres.

Bref, ces pertes sont proprement immenses. Et personne n’est responsable. Personne sauf « les autres ». Pour une fois, la langue française offre une possibilité unique pour décrire cette situation. Cinquante mille milliards de dollars, perdus à l’insu de leur plein gré…

Fabu – Loeb !!

novembre 2, 2008 on 4:27 | In France, Insolite, International | 2 Comments

Légendaire, historique, extraordinaire, un Français de plus entre dans l’Histoire.

Sébastien Loeb, en occupant la troisième place à la quatorzième manche du championnat du monde des rallyes, le Rallye du Japon, devient, pour la cinquième fois consécutive, Champion du Monde des Rallyes.

Un succès sans précédent, une réussite unique, un parcours exceptionnel, arrivant même à battre les champions finlandais sur le propre terrain, le Rallye de Finlande.

Alors que nous avons, pour une bon nombre, les « patates au fond du sac » avec les nuages économiques qui s’amoncellent, Merci à Sébastien Loeb pour cette performance qui fait honneur au Tricolore.

Sébastien Loeb, JusMurmurandi vous adresse ses plus vives félicitations !!

Sébastien Loeb en pleine action

Sébastien Loeb en pleine action

Paris est-elle Varsovie, Santiago, Caracas ou La Havane ??

novembre 1, 2008 on 7:16 | In Best of, C'est ça, Paris?, Coup de gueule, Economie, France, International | Commentaires fermés

« Grève irresponsable ! »

« Bataille purement corporatiste pour empêcher la réduction des effectifs du syndicat, qui a été désavoué par sa fédération ».

« Grève minoritaire hors de toute norme syndicale ou du droit syndical »

« Les grévistes utilisent la force et la violence, n’hésitant pas à menacer physiquement et à casser. »

Les camions sont attaqués, les personnes qui distribuent sont en danger ».

Voici un florilège de citations qui relatent un évènement « historique ».

Et où se passe tout ceci ?

Au Vénézuéla d’Hugo Chavez, à Cuba sous Castro, au Chili sous Allende, en Pologne sous Jaruzelski ?

Non, tout simplement en France, en 2008 s’il vous plaît.

Cette semaine pour être précis.

Aux Messageries parisiennes (« NMPP »), bastion CGT puisque, fait unique en France, il faut être syndiqué à la CGT, dans sa branche livres pour pouvoir y travailler, comme depuis des décennies, au mépris de la liberté individuelle.

Les NMPP ont décidé de faire un plan pour améliorer la productivité et donc de réduire les effectifs.

Mais sur une base du volontariat, et en accordant une Indemnité de départ à ceux qui sont volontaires allant de 200.000 à 300.000 Euro par salarié (on se croirait dans la finance américaine – voir notre article intitulé « Le sida bancaire »).

Mais comme le syndicat monopoliste ne supporte pas de voir le nombre de ses adhérents baisser, il est prêt à tout. Même à la violence.

Dans l’indifférence totale, si ce n’est la présence de la police lorsqu’un des « adhérents » à commencé à s’attaquer à l’immeuble des NMPP à la masse pour briser les vitres….

Mais que font la police et la justice ?????

George Bush est-il le roi Dagobert?

novembre 1, 2008 on 6:23 | In Best of, Coup de gueule, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

Le roi Dagobert est connu de tous les enfants pour avoir mis sa culotte à l’envers. Et, se faisant, il passe pour ce qu’il faut bien appeler un débile.

A l’heure où s’achève le mandat de George Bush, car, même s’il continuera d’exercer sa fonction pendant encore de longues semaines, la tradition veut qu’il ne prenne pas de décisions majeures pendant cette période de transition, JusMurmurandi se dit que George Bush va s’insérer dans l’histoire à côté de son illustre prédécesseur, dont les lumières ne lui permettaient même pas le bon usage de ses sous-vêtements. Voici pourquoi:

George Bush a été élu comme président sur un programme républicain très conservateur: moins d’État, moins de régulation, moins d’impôts. Des finances laissées, pour l’essentiel, aux citoyens et non à des mécanismes collectifs. Un État fort sur les plans militaire et diplomatique.

Qu’en est-il, 8 ans après?

George Bush a hérité de son prédécesseur, Bill Clinton, un budget en large excédent, au point qu’il était devenu possible d’espérer que la dette américaine, longtemps une ombre menaçant la stabilité du système financier international, soit remboursée. Soit dit en passant, la simple mention de la dette américaine comme menace fait sourire avec amertume tant nous n’en sommes plus là… Par rapport à cela, George Bush laisse un déficit abyssal, et ce, avant même que la crise économique et le plan Paulson de renflouement des banques ne le creusent encore massivement. Ce qui, inévitablement, promet aujourd’hui les hausses d’impôts de demain, à l’envers de son credo politique.

George Bush a hérité de son prédécesseur une Amérique appréciée sur le plan international, qui a contribué à la paix en Irlande du Nord, à la paix dans les Balkans (quoique…) et failli réussir un improbable accord de paix entre Palestiniens et Israéliens. Aujourd’hui, l’Amérique est tout simplement le pays le plus détesté du monde pour la guerre d’Irak. Même ses alliés historiques, tels la France ou le Canada se sont abstenus de la suivre dans cette aventure. La coalition rassemblée avec brio par George Bush père pour la première guerre d’Irak n’a pas pu être reformée, et, si la guerre proprement dite a été gagnée, la paix ne semble pas envoie de l’être. Ceci au prix de centaines de milliers de morts irakiens, de milliers de morts américains, de 1500 milliards de dollars. Et cette Amérique, embourbée en Irak comme dans un nouveau Vietnam, a perdu respect et crédibilité

George Bush a hérité de son prédécesseur d’une économie en bon état, prospère et en croissance. Il laisse une crise dont les seules questions qu’on se pose à son endroit sont: quel est l’aspect le plus grave, le financier ou l’économique, et va-t-elle détrôner la crise de 1929 comme la plus grave de l’Histoire? Le plus invraisemblable de cette récession dont on voit seulement poindre le début est que c’est l’État américain qui aura du sauver la mise des banques et du système financier, au prix d’une intervention sans précédent, New Deal rooseveltien y compris. George Bush le libéral aura présidé au plus grand retour de l’État de l’Histoire américaine….

George Bush a hérité de son prédécesseur une Amérique dont les institutions et les libertés civiles faisaient l’admiration du monde libre et servaient souvent d’exemple. Pour cause de guerre au terrorisme, son administration les a démantelés, y compris des piliers comme l’habeas corpus. Et alors que les conservateurs texans religieux, dont le Président fait partie, ont une vision quasi satanique de l’Etat, celui-ci est maintenant libre de rentrer au plus profond de l’intimité des citoyens sans même de décision de justice. Sans parler de Guantanamo, zone de non-droit exemplaire de tout ce qu’il ne faut pas faire, de la pratique de la torture légitimée par cette administration, du vice-Président Cheney, âme damnée de son patron, qui défie le Congrès en prétendant qu’il n’appartient pas à l’Exécutif et autres énormités.

Le lecteur aura remarqué que JusMurmurandi ne porte pas au débit de ce triste Président ni le 11 septembre ni la guerre en Afghanistan. Car, s’il y a tous ces héritages positifs de Clinton, il en a aussi hérité Osama bin Laden, ce qui n’est pas vraiment de sa faute. Ne pas avoir réussi à lui régler son compte n’est pas, en revanche, un grand succès…

Bref, sur ces 4 points fondamentaux que sont la place de l’Amérique dans le monde, l’état de ses finances et les impôts, son économie et le rôle que l’Etat y joue, la vie citoyenne et les institutions, la présidence de George W. Bush aura combiné des résultats exécrables et le recours à l’exact inverse de ce qu’il prêchait pour se faire élire. Vous me direz, quel rapport avec le roi Dagobert et son usage en matière de sous-vêtements?

C’est que, non content de tout faire à l’envers, George W. Bush est arrivé au pouvoir fort de certitudes simples et dénuées de toute modération. C’est ce qu’on appelle être culotté. La série de défaites qu’aura subies son pays sous sa présidence sont ce qu’il faut bien appeler, même si l’on aime, et peut-être surtout si l’on aime les Etats-Unis, dont l’Histoire ne saurait se résumer à un seul Président, une forte déculottée. Et les renoncements idéologiques auxquels il aura été contraint de vive force, sont autant de cas où il aura baissé culotte.

Ce qui conduit la première puissance du monde à une situation quasi-crépusculaire. Sans argent, sans beaucoup d’amis, sans fondements solides au moment d’affronter les défis qui l’assaillent. Cela s’appelle être en petite culotte.
George Bush

Courage, ou camisole de force?

octobre 30, 2008 on 6:40 | In Best of, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

L’Islande est en faillite. Malgré des plans de soutien d’envergure internationale, les banques de cette île avaient vraiment poussé le bouchon trop loin. JusMurmurandi vous a déjà narré comment le morceau de glaçon est devenu le Titanic du 21e siècle. Résultat: les taux d’intérêt sont de 18% pour soutenir une monnaie qui a déjà perdu 50% de sa valeur. Ce qui est un cercle vicieux, parce que toute baisse de la monnaie fait gonfler la valeur locale d’un endettement en devises, dont l’augmentation fait baisser la monnaie. Conséquence: le gouvernement prévoit une baisse de PNB de l’ordre de 10%. On imagine la brutalité d’un tel « ajustement », ou effondrement, comme on voudra.

Mais l’Islande n’est pas seule. La Hongrie ne va guère mieux, quoique pour des raisons différentes. Son problème n’est pas que ses banques, par ailleurs essentiellement entre des mains étrangères, aient perdu toute mesure, mais que son déficit budgétaire considérable l’oblige à emprunter beaucoup. Comme les marchés de crédit ne disposent plus d’assez de capitaux, les prêteurs font les difficiles et recherchent avant tout des emprunteurs de qualité, plutôt que des républiques de l’Est européen surendettées et en déficit. Résultat: le gouvernement hongrois, pour obtenir un total de 25 milliards de dollars de prêts, s’est engagé à un plan de « stabilisation », ou d’amaigrissement qui ramènera le déficit budgétaire de 9,2% du PIB aujourd’hui à 5,6% l’année prochaine, puis 2,8% en 2010. On imagine la brutalité d’un tel « ajustement », ou effondrement, comme on voudra.

Vous me direz, l’Islande, la Hongrie, ce sont des Etats mineurs et notoirement risqués. Rien à voir avec le coeur de l’économie mondiale, et les grandes puissances, dont la France sarkozyenne. Vraiment? Car la France aborde cette période de crise avec un déficit public déjà proche de 3%, et des perspectives carrément sombres si l’on tient compte que la démographie plombe chaque années le système de retraites et que nul ne s’est avisé de mesures qui interrompraient la croissance vertigineuse des dépenses de santé.

S’ajoute à cela que la crise va gravement amputer les recettes fiscales prévues, aussi bien que celles des régimes sociaux. Moins de cotisants au travail, et plus de chômeurs à indemniser… Plus encore, s’y ajoutent les fonds qu’il va falloir injecter dans le système financier. Mais cette situation exige davantage, notamment pour le soutien à l’économie, ce qui excite la fibre interventionniste très gaullienne de Nicolas Sarkozy. Maintenant qu’il est débarrassé du corset du plafond de déficit public fixé à 3% du PIB par le traité de Maastricht, il promet plans de relance, plans d’aide et fonds souverains, qui, tous, vont faire gonfler un déficit déjà abyssal.

Il est véritablement à craindre qu’un tel dérapage ne transforme la France en Hongrie-bis, et n’oblige à recourir bientôt à un prêt du Fonds Monétaire International pour remplacer des prêteurs effrayés par notre incurie financière. Mais on verrait alors la camisole de force du FMI remplacer, en beaucoup plus sévère, le corset de Maastricht. Même si Nicolas Sarkozy peut compter sur son directeur actuel, Dominique Strauss-Kahn, qui lui doit beaucoup, pour ne pas trop serrer les sangles du dispositif.

Non, la question que se pose JusMurmurandi est celle-ci. Cela fait, disons, 15 ans que la France court après des déficits considérables et une dette qui enfle. Aucun gouvernement n’a pris le taureau par les cornes, chacun espérant qu’une vague de croissance prochaine vienne restaurer un équilibre durable. Et chacun s’empressant de dépenser à l’avance les recettes futures (35 heures, CMU, RMI, RSA ont été autant de chèques en blanc tirés sur l’avenir).

Mais, si la Hongrie, bien obligée, peut en 2 ans réduire son déficit de 9,2% à 2,8% du PIB, et ce en période de crise économique, la France, plus riche et moins profondément déficitaire ne peut-elle pas en faire autant? Car, avec 6,4 points de PIB de déficit en moins, il y a de quoi revenir à l’équilibre tout en finançant force « plans ». Evidemment, un tel « ajustement » se situe quelque part entre le profondément douloureux et le cruel. Mais il règle d’un coup le problème. L’alternative est une asthénie prolongée de dizaines d’années, comme l’a montré le Japon, qui n’a pas voulu de remède de cheval pour sortir de la crise des années 80.

Et, curieusement, il y a maintenant une vraie opportunité historique d’appliquer ce traitement de choc. La crise est réelle, profonde, internationale, sans précédent, et les Français savent déjà, car ils sont plus intelligents que les politiques ne le pensent, qu’ils vont devoir se serrer la ceinture. Alors qu’en temps plus cléments, un plan « dur » serait perçu comme peut-être évitable. Accessoirement, l’UMP et le Président ont cet avantage que l’opposition socialiste est en pleine déconfiture, allant à son congrès de Reims voter sur des textes, programmes, et promesses écrits avant la crise financière et donc déjà totalement dépassés.

L’élection de Nicolas Sarkozy, né de père hongrois, a eu une résonance particulière dans ce pays. Il y a même eu des journalistes hongrois facétieux pour proposer en 2007 aux Français de troquer leur Président nouvellement élu et alors populaire contre leur très impopulaire Premier Ministre, Ferenc Gyurcsany. Peut-être, vu le courage de ce dernier, faudrait-il leur dire aujourd’hui « chiche »?
Nicolas Sarkozy

Le SIDA bancaire

octobre 28, 2008 on 7:56 | In Best of, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

Et si on comparait justement le Syndrome Immuno Dépresseur Acquis à la crise bancaire ?

Vous y allez fort répondrez vous certainement.

Si fort que cela ?

Le SIDA, maladie du siècle dernier, qui fait des ravages, tant parmi les « innocents » transfusés que ceux et celles qui ont des rapports non protégés avec des inconnu(e)s.

Nous l’abordions brièvement dans notre dernier article, les « découvertes » récentes sur la cupidité et l’hypocrisie des banques atteint des niveaux sans précédent tandis que deux chercheurs français reçoivent le prix Nobel de médecine, la première fois depuis 28 ans, pour leurs travaux sur le SIDA, .

Citons quelques exemples pour illustrer à quel point nous, qui peinons chaque jour à garder notre emploi et maintenir ceux d’autres qui éventuellement nous font confiance, sommes ivres de rage.

Goldman Sachs et Morgan Stanley, banques d’affaires américaines, et bénéficiaires du plan Paulson à hauteur de 10 milliards de dollars chacune au titre de l’aide aux « banques en péril », ont provisionné la somme de 13 milliards de dollars pour versement de bonus de fin d’année.

Pour Goldman, cela revient en moyenne à 210.000 dollars par employé.

Pour Merril Lynch, le montant est plus faible, seulement 110.000 dollars par personne.

Mais il est en hausse par rapport à l’année précédente où il ne totalisait que 108.000 dollars.

Parce que 3.000 postes ont été supprimés.

La somme globale des bonus versés par Goldman Sachs, Merril Lynch, Bear Stearns, Morgan Stanley, et Lehman Brothers avait atteint la somme record de….39 milliards de dollars en 2007 !

Chez Lehman Brothers Europe, maintenant reprise par la banque japonaise Nomura après une faillite retentissante, le nouveau propriétaire a promis aux salariés repris le même bonus que l’année passée.

Tout ceci pour des employés qui touchent des rémunérations fixes qui varient entre 80.000 et 600.000 dollars.

Vous imaginez l’état de fureur incandescente dans laquelle se trouve JusMurmurandi en lisant ces informations.

Et pendant ce temps là, Nicolas Mérindol qui, fraîchement débarqué de la Caisse d’épargne après les 650 millions d’Euro évaporés la semaine dernière, était sur le point de prendre la direction du Crédit Foncier de France…

Car le problème, c’est que comme le SIDA, l’économie mondiale est touchée progressivement à tous les niveaux, avec des fermetures d’entreprises, des chômages techniques….

Et en même temps, en toute inconscience, hypocrisie et cupidité, certains banquiers continuent à distribuer l’argent de leurs clients et des contribuables comme si de rien n’était, et fusionnent entre eux comme d’autres s’accouplent sans se soucier de protéger son ou sa partenaire. Seuls les banquiers semblent immunisés, le restant de la population ayant besoin d’anti..dépresseurs.

Cela évoque une phrase célèbre d’un socialiste, candidat infortuné à la Mairie de Paris aux élections municipales.

Qui se souvient encore de Paul Quilès, si ce n’est par cette déclaration outrancière, qui, quelque part, rejoint d’une certaine façon l’opinion de JusMurmurandi ce soir: « il ne faut pas dire les têtes vont tomber, mais lesquelles et tout de suite !! »

Déshabillez-moi !

octobre 26, 2008 on 7:25 | In Coup de gueule, Europe, France, Incongruités, International | Commentaires fermés

La chanson de Juliette Gréco a laissé des traces.

Des traces tellement importantes, qu’elles semblent avoir convaincu la Commission européenne.

A moins que ce ne soit le Zizi de Pierre Perret (http://fr.youtube.com/watch?v=IIvLqgvO5Tg)?

Bref, on ne sait pas ce qui a pris les membres de la Commission, car leur intimité, bref, les membres de ces derniers, risquent d’être dévoilés très prochainement, et le tout à l’insu de leur plein gré.

Chaque fois qu’ils prendront l’avion.

Si les eurodéputés votent la proposition qui leur sera faite jeudi prochain, on va installer des scanners corporels dans tous les aéroports européens.

Et les hommes, par exemple, seront donc obligés de montrer s’ils en ont un gros touffu ou un petit joufflu, ou encore un modèle du troisième type.

Bref, l’individu en charge de nous contrôler aura 10 secondes pour nous observer sous toutes les coutures.

Dans notre intérêt, pour notre sécurité, bref pour notre bien, c’est entendu.

Vous n’êtes pas rassuré ? Nous non plus.

Car si l’on regarde l’évolution sur les dernières années des mesures mises en place pour prétendument assurer notre sécurité, l’arsenal est impressionnant.

Passons sur le Patriot Act américain qui permet sans recours judiciaire de regarder l’ensemble de l’historique médical, bancaire, téléphonique des Américains etc pour ne se concentrer que ce que les nouvelles technologies nous réservent de mieux.

Avec les passeports biométriques, qui soit dit en passant augmentent en France dans les jours prochains (mais ce n’est pas un nouvel impôt, rassurez vous, même si les enfants qui ne payaient pas devront désormais acquitter 20 Euro pour en avoir un), on peut vous suivre beaucoup mieux.

Avec un téléphone portable, on peut voir vos déplacements en temps réel.

Avec les caméras vidéo (Bertrand Delanoë le libéral venant d’en autoriser 1000 à Paris), on vous observe.

La nouvelle technologie dite RFID permettra de glisser des mouchards jusque dans des gouttes d’eau.

Avec Google Chrome, vos visites sur Internet sont enregistrées.

Bref, nous n’aurons plus aucun espace de liberté.

Avec cette disposition qui permettra d’étaler vos corps sur la place publique et de dévoiler vos membres, les membres de la Commission, sont en train de…démembrer le dernier espace de liberté qui nous reste encore.

Mais on vous l’a déjà dit, c’est pour notre bien.

Si JusMurmurandi avait le choix, il préfèrerait quand même éfeuiller Mylène Farmer…

http://fr.youtube.com/watch?v=6dHD-4oG78E

Histoire de Paulson

octobre 26, 2008 on 7:43 | In Coup de gueule, Economie, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

Les latins disaient « nomen est omen », le nom est en quelque sorte un augure de ce que sera la vie de celui qui le porte. Prenons un nom américain, Paulson par exemple, et deux personnes connues qui le portent, Henry « Hank » Paulson et John Paulson.

Le premier est le Secrétaire au Trésor américain, ancien patron de la première banque d’affaires du monde, Goldman Sachs, et l’auteur du plan de 700 milliards de dollars de refinancement des banques américaines. Son salaire est de 200.000 dollars par an, soit 5% de ce qu’il était chez Goldman Sachs.

Pendant ce temps-là, John Paulson, surnommé le « Sultan des subprimes » a gagné à titre personnel 3 milliards de dollars en 2007 en pariant massivement (le mot est faible) contre l’immobilier américain et ses conséquences financières. Et ne va semble-t-il pas connaître une mauvaise année 2008 car son fonds, Paulson & Co. a été repéré avec une position à découvert d’un milliard de dollars contre 4 grandes banques anglaises au pire moment de leur effondrement boursier, effondrement qu’il aurait donc largement contribué à accentuer.

Donc Hank Paulson le fonctionnaire gagne 5% de ce que gagnait le même Hank Paulson banquier, qui lui-même ne gagnait qu’à peine plus de 1% de ce que gagne John Paulson, premier spéculateur du monde.

On peut toujours se dire que John Pauson va connaître un jour de mauvaises années, alors que le job de patron de Goldman Sachs, et plus encore celui de Secrétaire au Trésor seront toujours là avec leur salaire garanti, ce qui compense le fait que la carrière de Hank Paulson n’est pas aussi risquée que celle de John Paulson, qui peut tout perdre, revenus, clients et entreprise s’il « lit » les marchés à contre temps ou à contre sens.

Sauf que l’élection présidentielle américaine est dans 12 jours, et la nouvelle équipe prendra ses fonctions en janvier. Et il est donc sûr et sans risques d’anticiper que Hank Paulson ne conservera pas son poste en février. Alors que John Paulson, si…

Décidément, le risque n’est plus ce qu’il était…

Hank Paulson

John Paulson

Paradoxes à droite et à gauche

octobre 24, 2008 on 11:32 | In Economie, Europe, France, Incongruités, International | Commentaires fermés

L’Etat est de retour, tel Mac Arthur au Philippines, ou Schwarznegger le Terminator. Débâcle chez les libéraux ruinés et disgraciés, recours à l’Etat salué par tous, même chez les anglo-saxons, par les analystes financiers, les banquiers ou les professeurs d’économie, qui furent longtemps ses pires détracteurs avant d’en être réduits à mendier auprès de lui leur survie tel est le nouveau panorama économique mondial.
Voilà qui, avec les codes traditionnels de la politique divisée en « droite » et en « gauche », est manifestement de gauche.

Donc joie à gauche et pleurs à droite? Pas du tout. Parce que, quand c’est la droite bushiste, berlusconienne ou sarkozienne qui exécute ce retour de l’Etat, quel argument reste-t-il à gauche? Quand le plan français, donc de droite, est le même que les plans anglais ou espagnol, donc de gauche, ou allemand, donc coalisé droite et gauche, que peut dire la gauche qu’elle eût fait d’autre que ce que fait la droite?

D’autant que les sommes gigantesques que les Etats vont consacrer au sauvetage du système financier de leurs pays vont être autant de montants qui ne seront pas disponibles pour la distribution sociale qui fait les délices socialistes. Etre au pouvoir avec un Etat fort, mais surtout fort de ses dettes et de ses obligations et non pas de son rôle de providence, est-ce vraiment socialiste?

Mais la droite ne peut non plus se réjouir, car ce sont bel et bien les excès de ses mécanismes libéraux qui nous ont conduit au bord de l’abîme, et, un jour, il faudra bien en tenir compte et en payer le prix idéologique.

S’ajoute à ce paradoxe une autre situation toute aussi curieuse. Quand l’économie va bien, il est habituel de voir un gouvernement bénéficier d’une forte popularité. Quand elle va médiocrement, comme depuis un an, la cote de Sarkozy s’effrite logiquement, sanctionnant l’écart entre ses promesses et la réalité, et son impuissance. D’où une joie des socialistes français comme des conservateurs britanniques de ne pas avoir à gérer cette période, et une anticipation que la déprime économique allait leur servir toute prête la victoire aux prochaines élections.

Oui, mais voilà, de médiocre, la situation devient catastrophique, et Sarkozy en France, ou Brown en Grande-Bretagne sont ardents à la manœuvre, ce dont leur opinion publique les crédite immédiatement. Donc les mauvaises nouvelles profitent à l’opposition, mais les très mauvaises à la majorité. On en est presque à ce que les socialistes français doivent expliquer que la situation n’est pas si catastrophique que cela, pour tenter de convaincre qu’une autre politique française eût permis d’échapper à une crise mondiale. Difficile dialectique, autrement plus ardue que l’autisme russe ou chinois quand leurs dirigeants affirment que leurs pays ne seront pas touchés.

Voilà donc les oppositions contraintes de ne pas noircir le tableau tandis que les majorités le qualifient d’apocalyptique… Après que ces mêmes oppositions aient du cesser de s’opposer en voyant les majorités appliquer des idées qui, croyaient-elles, leur appartenaient. Voilà des Etats d’autant plus faible qu’ils ont épuisé leurs ressources à démontrer leurs force. Que de retournements imprévus.

Le plus curieux dans tout cela est le paradoxe suivant. Quand la France, à l’instar des autres pays, Etats-Unis compris, « garantit » le crédit interbancaire, ou les dépôts des épargnants, l’Etat n’a pas l’argent pour le faire. C’est un simple engagement, assis sur sa « réputation » dont tous souhaitent avec ferveur qu’il ne soit pas appelé à se concrétiser. Car il n’y a pas assez d’argent pour honorer ces engagements. C’est exactement ce qu’ont fait les AIG et autres Freddie Mac et Fanny Mae, et on sait où cela nous a mené. Etranges temps en vérité…

Google phone, j’écoute !

octobre 23, 2008 on 9:45 | In Economie, France, Incongruités, Insolite, International | Commentaires fermés

Le monde de la téléphonie mobile est en train de changer.

Après l’arrivée des intelliphones qui permettent de répondre à son courrier en temps quasi réel, type Blackberry, on a vu arriver Apple avec l’Iphone en deux versions successives.

La Pomme qui était absente de ce marché jusqu’à il y a encore 15 mois a écoulé environ 10 millions de combinés.

Aujourd’hui, c’est un tout nouvel appareil qui arrive sur le marché, car c’est un système opérateur écrit par Google qui le fait fonctionner (par opposition au système propriétaire de l’Iphone, des appareils qui utilisent Windows Mobile – Microsoft- ou encore du Blackberry de la firme canadienne RIM).

C’est donc un terrain de plus que Google va tenter d’occuper, affrontant donc son archi concurrent de Redmond, Microsoft.

On raconte que la firme de Sergei Brin et Larry Page auraient plus d’un million de serveurs pour répondre aux questions que les internautes posent chanque jour au moteur de recherche.

Et chaque question posée est soigneusement enregistrée et gravée dans les disques de Google.

Avec le Google phone, est ce que l’on va consigner les conversations passées sur le téléphone, comme le navigateur de Google, Chrome, enregistre les pages visitées sur internet ?

Grâce au appareils photos des téléphones portables, on connait déjà les remarques qui « échappent » à Nicolas Sarkozy (NDLR « Casse toi, pauvre con » et autre apostrophes aux pêcheurs du Guilvinec), on connait aussi les détails de son compte bancaire qui a été « mis à contribution », avec Google Chrome et Phone, pourra-t-on savoir quels sites internet il visite et ce qu’il raconte au téléphone ?

A quand le Google Pillow, l’oreiller Google :-) ?
Google phone

Dis moi qui te finance, je te dirai quel Président tu seras

octobre 22, 2008 on 7:17 | In Insolite, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

Dis moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es.

Voici le proverbe dont s’est inspiré JusMurmurandi pour le titre de cet article, afin d’aborder le financement des candidats à l’élection présidentielle américaine.

Deux choix se présentent à ceux qui veulent être le locataire de la Maison Blanche pour les quatre prochaines années.

Soit un financement public, donc financé par le contribuable, mais plafonné, soit un financement privé, illimité.

Le montant du financement public est plafonné.

Bien entendu, il pose la question de savoir s’il est « normal » de faire appel aux contribuables pour faire campagne.

Mais il a pour contrainte le fait qu’il est limité.

Le financement privé est plus « propre », en ce qu’il ne fait appel qu’à des donateurs privés, qui contrairement aux contribuables, ne financent donc pas les candidats « à l’insu de leur plein gré ».

Pas question pour JusMurmurandi de porter un jugement sur le choix de l’un et l’autre candidat, ou encore de se poser en juge sur les réponses proposées par l’un et l’autre quant aux défis de l’Amérique (voir http://iftheworldcouldvote.com/).

Lorsque l’on regarde la campagne qui se déroule en ce moment et qui va bientôt s’achever, les sommes atteintes sont impressionnantes.

Non, rassurez vous, nous n’en sommes bien sûr pas aux montants abyssaux atteints par les capitalisations boursières parties en fumée en quelques jours ces dernières semaines, ni même les provisions pour créances irrecouvrables que les banques américaines puis européennes ont du passer à leurs bilans.

Venons en donc aux chiffres.

John Mac Cain a donc décidé de faire appel au financement public et dispose d’un trésor de guerre maximum de 84 millions de Dollars.

Barack Obama a préféré faire appel au soutien privé et a recueilli pas moins de 604 millions de dollars aux dernières estimations.

Soit plus de 7 fois le montant à la disposition de Mac Cain.

Il est important de savoir qu’il ne s’agit pas uniquement de versements de personnes américaines mais aussi d’étrangers.

Et il n’existe pas d’obligation de donner de détail pour les versements inférieurs à 200 dollars, qui peuvent aussi venir par internet.

C’est là que les choses se compliquent. Car qui peut imaginer que les uns et les autres versent sans arrière pensée.

On se remet à penser, par exemple, au célèbre discours d’Eisenhower qui met en garde le pays contre le complexe militaro industriel.(http://www.youtube.com/watch?v=8y06NSBBRtY)

Bref, vous nous aurez compris, il n’y aura pas un Président des Etats Unis à la Maison Blanche…mais plusieurs dizaines, centaines, milliers (??!!) qui, forts de leur soutien, viendront frapper à la porte de « leur candidat » pour se rappeler à son bon souvenir, et demander des faveurs en l’échange des fonds mis à sa disposition.

Et moi, et moi, et moi…..

Les RATS!

octobre 22, 2008 on 6:21 | In Coup de gueule, Economie, France, International, La Cour des Mécomptes | 2 Comments

Qu’est-ce qu’un RAT? C’est un rongeur peu sympathique. C’est aussi un raccourci pour un « radin », ou RATdin, c’est à dire un RATpiat, un grigou, un avare.

Qui sont les RATS dénoncés par JusMurmurandi?

M. Pauget, directeur général du Crédit Agricole, et Président de la Fédération Bancaire Française (FBF), a dit que les banques françaises affecteraient les 10,5 milliards d’euros reçus de l’Etat à offrir des facilités d’affacturage. Ou d’affactuRATge.

Car l’affacturage est un système peu répandu en France, par lequel une banque rachète les créances de ses clients. Ce système est peu populaire pour plusieurs raisons.

D’abord parce que l’entreprise perd, en vendant ses factures, tout contrôle sur son compte client.
Notamment, si un de ses clients a besoin d’un délai de paiement, ce qui, par les temps qui courent peut se comprendre, il n’y a plus moyen de le lui accorder, car c’est la banque qui décide.

Ensuite, parce que l’affacturage est toujours vendu avec toute une série d’autres services, dont l’assurance-crédit, ce qui le rend très cher.

Enfin parce que la banque peut toujours refuser de racheter toute facture qui ne répond pas à ses critères, quels qu’ils soient, notamment au motif que l’assurance crédit la refuse.

Sans compter que la vente du compte clients fait peur aux autres créanciers (banquiers qui font du vrai crédit, fournisseurs), qui n’auront que leurs yeux pour pleurer en cas de dépôt de bilan.

En revanche, c’est un très bon système pour la banque, qui vend de multiples services, et qui bénéficie avec la facture d’une excellente garantie aux fonds qu’elle fournit à l’entreprise.

En d’autres termes, si l’on en croit les propos de M. Pauget, les banques françaises, qui ont un besoin vital de se recapitaliser pour survivre et recommencer à inspirer confiance, qui ont réussi à obtenir de l’Etat non pas des actions, qui eussent donné à l’Etat un droit de vote et dilué leurs actionnaires, mais des prêts qui ne donnent aucun droit, ne veulent pas jouer le jeu.

Pas question de réouvrir le robinet du crédit. Car l’affacturage, ce n’est pas du crédit, quoi qu’en disent les banquiers. Il suffit de regarder un bilan de société affacturée: pas de dettes, et pas de compte clients non plus. Donc pas de crédit pour l’entreprise, et pas de risque pour la banque non plus, mais de grasses commissions.

M. Pauget ne s’en cache pas, d’ailleurs, indiquant qu’il trouve légitime que les banques ne prennent pas de risques, de peur qu’on ne le leur reproche plus tard, après ceux qu’ils ont déjà pris, avec les résultats qu’on connaît.

Son arithmétique est d’ailleurs surprenante, puisqu’il parle à la fois de 400 millions d’euros de revenu annuel pour l’Etat en rémunération de ces prêts, qui porteront intérêt au taux de 8%. Alors, est-ce 4% et 400 millions, ou 8% et 800 millions? Ou M. Pauget annonce-t-il 8% alors que c’est 4%, de façon à justifier le taux élevé des crédits que consentirait le Crédit Agricole?

Car M. Pauget dit aussi que les 3 milliards d’argent public que va recevoir sa banque vont lui permettre de faire « grosso modo une dizaine de fois plus de crédits ». Ce qui sous-entend que le Crédit Agricole n’affectait plus que 300 millions à faire du crédit à sa clientèle?  Ce qui voudrait dire qu’il s’agirait d’un banque financée à 90% par de capitaux publics?

Bref, on le voit bien, M. Pauget raconte n’importe quoi pour masquer la réalité. La réalité, c’est que les banques ont, au plan mondial, engendré une crise sans précédent dont seul un effort tout aussi sans précédent des contribuables leur évitera une ignominieuse faillite en série.

Et, en contrepartie de ces milliards, que vont faire les banques françaises pour relancer l’économie? Rien, sauf acheter des factures sans risques tout en prenant de grasses commissions.

Comment appelle-t-on des gens qui ont un comportement aussi cynique et contraire à l’intérêt général?

Dans le dictionnaire, JusMumurandi a trouvé le mot « scéléRATS ». Comme dans « c’est les RATS »?

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