Kadhafi, c’est fini !
août 22, 2011 on 7:23 | In Elections présidentielles 2012, France, International, Poil à gratter | 2 Comments42 ans de dictature sont en train de se terminer.
Enfin !
Soutien des mouvements terroristes européens dans les années 70 tout en étant le grand argentier d’une bonne partie de l’économie italienne, Kadhafi fait partie du petit cercle des dirigeants d’état les plus dangereux et nuisibles à la fois.
Si quelques poches de résistance existent encore dans Tripoli, la fin est proche. Son fils le plus belliqueux Seif al Islam aurait déjà été capturé.
JusMurmurandi se réjouit de cette fin, en attendant que l’on mette la main au collet du dictateur et qu’il réponde de ses actes devant un tribunal.
JusMurmurandi se réjouit par avance des commentaires de l’opposition en se demandant comment elle va tenter de diminuer ce qui est un incontestable succès majeur de Nicolas Sarkozy, elle qui n’avait pas hésité à tirer à boulet rouge lors du faux pas tunisien.
JusMurmurandi se réjouit que ce succès majeur du quinquennat intervienne précisément au moment où l’on annonce la possible remise en liberté de DSK, coïncidence purement fortuite, c’est entendu…
Massacre à la française!
août 22, 2011 on 2:40 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésLes marchés financiers sont agités de spasmes depuis quelques semaines. Non seulement -et légitimement- inquiets devant l’impuissance des politiques européens et américains à faire quelque chose de concret pour remédier au problème de la dette, mais aussi devant l’atonie de l’économie des pays occidentaux, dont la croissance au deuxième trimestre aura été quasi-nulle.
Ce qui, évidemment, rend le remboursement de la dette d’autant plus difficile, une croissance vigoureuse étant le seul moyen de la résorber de façon indolore et vertueuse.
Mais, au delà de ces inquiétudes légitimes, JusMurmurandi voit fleurir les phénomènes les plus curieux. Des rumeurs parties d’on ne sait où qui font état de la faillite imminente de la Société Générale ont fait plonger son cours jusqu’à une vingtaine d’euros, alors qu’il en valait une centaine il y quelques années, et encore 37,5€ quand le personnel a souscrit il y a quelques semaines à une augmentation de capital réservée, à taux préférentiel. Un tel massacre, sans rien de concret sauf des rumeurs sans responsable ni coupable, voilà qui ressemble plus à Iznogoud qu’à de la finance « sérieuse ». Pour vous donner une idée plus réaliste de la solidité de la Société Générale, elle est classée par le très sérieux magazine Global Finance 35e banque mondiale la plus solide, ce qui n’est pas rien, compte tenu que la haut du classement est occupé par des banques nationalisées. Cela classe, par exemple, la banque française, prétendument « moribonde », à égalité avec la banque américaine JP Morgan Chase, depuis longtemps considérée comme le géant américain le plus solide et le mieux géré.
Parlant de finance « sérieuse », il n’y a pas que la Société Générale qui soit touchée de manière excessive. C’est tout ce qui est français, que ce soient les banques ou la dette souveraine. Ainsi, le coût d’assurance contre une faillite de la France (en termes techniques, cela s’appelle un CDS) est-il aujourd’hui plus élevé que celui des États-Unis, alors que la France est notée AAA et que l’Oncle Sam ne l’est plus. Compte tenu de la valeur refuge du dollar, et de la taille de l’économie américaine, cela peut se comprendre. Mais que le coût d’assurance de la solvabilité de la France soit plus élevé que celui de la Colombie ou du Mexique, économies sans commune mesure avec la nôtre, soit dit sans leur manquer de respect, c’est exactement le contraire de ce qu’affirment les agences de notation, censément toutes-puissantes…
Une potion magique !
août 21, 2011 on 12:45 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Incongruités, International, Poil à gratter | 1 CommentHier, nous parlions bandes dessinées avec la disparition de Tabary.
Aujourd’hui nous en reprenons l’inspiration avec la célèbre potion magique qui permit au seul village gaulois de résister à César, grâce au druide Panoramix.
Deux ans après sa libération, on peut penser que c’est à peu près le même breuvage qu’Abdelbasset el-Megrahi a du prendre pour survivre aussi longtemps.
Seule personne condamnée dans l’odieux attentat qui fit périr plus de deux cents personnes lors de l’accident du Boeing 747 de la compagnie aérienne PanAm au dessus de l’Ecosse à Lockerbie, il fut libéré pour « raisons humanitaires » il y a deux ans.
Les médecins écossais recommandèrent cette libération à la justice du même pays au motif qu’il souffrait d’un cancer de la prostate avec une espérance de vie d’environ trois mois….
Il est toujours vivant, deux ans après, aux côtés de son chef, Kadhafi.
Alors qu’un tollé planétaire, avait accompagné sa libération, la justice écossaise prétend aujourd’hui avoir fait une enquête précise justifiant de sa libération.
« Deux ans d’enquête intense, sous trois juridictions, ont justifié la position du ministre de la justice de libérer al-Megrahi pour des raisons humanitaires exclusivement, sur la base de la loi écossaise (…) et des rapports du gouverneur de la prison et du directeur du service de santé des prisons le Dr Andrew Fraser – qui ont tous été publiés », a précisé un porte parole du premier Ministre écossais.
« Quelles que soient les opinions des gens, ils peuvent être assurés que la décision a été prise sur la base des lois écossaises, sans prendre en considération aucun facteur politique, économique ou diplomatique sur lequel le gouvernement britannique de l’époque avait fondé sa position », a souligné le porte-parole.
JusMurmurandi rassuré, ou presque.
Mais se demande toutefois quel remède miracle a pris ce terroriste pour survivre à un cancer « terminal » ne donnant une survie que de quelques semaines, il y a donc deux ans.
Et JusMurmurandi, en bon poil à gratter de se demander ce que fait Hugo Chavez, le Président discuté et discutable du Vénézuéla, à aller faire soigner son cancer à Cuba au lieu d’aller…Chez Kadhafi qui semble disposer des meilleurs oncologues….
Parce qu’en Ecosse….
Calife à la place du calife
août 20, 2011 on 4:36 | In Elections présidentielles 2012, France, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermésIls en rêvent tous, quelle que soit l’élection…
Locale ou nationale,devenir calife à la place du Calife c’est gagner le vote des électeurs, c’est surtout déloger son concurrent, plaisir suprême, comme Iznogoud rêve de le faire avec Haroun El Poussah, le Commandeur des Croyants qu’il faut réveiller lorsque c’est l’heure de la sieste .
Ça ne fait il d’ailleurs pas penser aux rois fainéants de Sarkozy ?
« Je veux être calife à la place du Calife » est son leitmotiv permanent.
A ses côtés, Dilat Laraht, son fidèle homme de main, prêt à toutes les basses besognes.
Si tous les hommes (et femmes…) politiques, ou presque, ont quelque chose d’Iznogoud en eux, ils sont probablement tristes aujourd’hui.
Parce que le créateur de l’inénarrable silhouette d’Iznogoud, Tabary, nous a quittés à l’âge respectable de 81 ans.
JusMurmurandi lui rend hommage, pour avoir tant souri en lisant ses magnifiques et ô combien justes bandes dessinées.
Mais certainement pas autant que tous les Iznogoud, conscients ou inconscients, qui veulent tous être calife à la place du calife.
JusMurmurandi pense, par exemple, à….mais vous les connaissez mieux que nous, cher lecteur!
Le piège!
août 17, 2011 on 2:32 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésNicolas Sarkozy aurait voulu piéger la gauche qu’il n’aurait pu rêver de circonstance plus parfaite. Quelle est la plus grande faiblesse du bilan de Nicolas Sarkozy? Sans aucun doute l’économie. Plus précisément, le sentiment de nombreux français qu’il a passé son temps à aider les riches et les banques, alors qu’il ne faisait rien pour eux, les Français « normaux » (copyright François Hollande, qui se veut le premier d’entre eux).
Comment faire campagne face à cette faiblesse du Président sortant? En promettant d’y remédier. D’où le programme de Martine Aubry, centré sur la croissance et l’emploi, et, par nécessité, sur la réduction de la dette. Des emplois et du pouvoir d’achat, c’est-à-dire ce que Sarkozy n’a pas réussi à leur donner, en contradiction avec sa célèbre formule: « travailler plus pour gagner plus ».
Le problème, c’est la troisième priorité: la réduction de la dette. Inutile de dire que Martine Aubry et les socialistes n’en veulent pas, car chaque euro qui lui est consacré est un euro de moins pour créer leurs emplois aidés, un euro de moins pour se faire aimer de leur clientèle électorale. Mais ils savent que, s’ils ne font rien, la France sera bientôt aussi mal vue que la Grèce, et que ce qu’elle n’aura pas fait de son plein gré lui sera imposé par les marchés, l’Union Européenne et le FMI, en bien plus sévère encore.
Mais il y a là un piège qui va se refermer sur le PS. La fameuse règle d’or, qui interdit à un pays, s’ils l’inscrit dans sa constitution, de dépenser un argent qu’il n’a pas. Nicolas Sarkozy veut que la France la vote, et cela empêcherait les socialistes de recourir à leur seule vraie arme politique: la dépense. Et cela justifierait a posteriori les économies impopulaires que Sarkozy a imposées, et notamment la baisse du nombre de fonctionnaires.
Donc aucun membre du PS ne veut voter la règle d’or. Oui, mais voilà, Sarkozy et Merkel ensemble vont tenter de convaincre tous les pays de la zone euro de le faire. L’Allemagne l’a déjà fait, et l’Italie est en train de le faire. JusMurmurandi se dit qu’une « proposition » économique soutenue par les 3 plus grandes économies de la zone euro a de fortes chances d’être adoptée. D’autant plus que l’Allemagne a les moyens de menacer tout pays rebelle, vu que c’est le crédit allemand qui sous-tend tout l’ensemble.
Et Nicolas Sarkozy l’a dit hier: soit les socialistes votent la règle d’or, soit ils refusent, et, pour la campagne de 2012, ils seront les vilains petits canards, responsables de la crise financière qui ne manquera pas de survenir, et responsables du blocage européen au lieu d’une phase d’intégration supplémentaire. On voit mal Martine Aubry aller contre tout ce que son père, Jaques Delors a toujours soutenu.
Alors, si s’opposer à la règle d’or est se mettre dans une situation impossible, pourquoi ne pas la voter? D’abord parce que c’est faire le contraire de tout ce que les socialistes ont fait depuis 4 ans, à savoir s’opposer systématiquement à toutes les mesures prises par l’équipe présidentielle. Ensuite et surtout, parce que la voter, c’est s’obliger à la respecter. Donc non seulement à ne pas faire de dépenses nouvelles, mais même à devoir faire des économies. Bref, à faire du Sarkozy sans Sarkozy. L’horreur absolue.
A tout prendre, il doit y avoir des socialistes qui se disent que perdre 2012 ne serait pas forcément un mauvais résultat, si cela conduit à ce que ce soit la droite qui fasse tout le sale boulot. Et restaure les finances pour que les socialistes puissent s’en servir le jour, qui finira bien par arriver, de leur retour au pouvoir…
L’effondrement moral: qui est coupable?
août 16, 2011 on 11:51 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermésDavid Cameron, le Premier Ministre britannique, a dû rentrer d’urgence de vacances pour faire face à une vague d’émeutes violentes qui a secoué les centres urbains de Grande-Bretagne.
Les Français connaissent ce scénario, à base de pillage, de cagoules et de masques, et de police dépassée par des manifestants à la capacité de rassemblement et de mobilité démultipliée par des téléphone mobiles. Il ressemble à s’y méprendre à ce qui s’est passé en France en 2005, et qui a donné au monde entier l’impression que notre pays était plongé dans la guerre civile.
David Cameron a fait les gros titres de la presse mondiale en déclarant que les émeutes étaient dues à un « effondrement moral » en Grande-Bretagne. Et, non content de cette formule choc, il en rajoute des couches: irresponsabilité, égoïsme, agir sans considération des conséquences, des enfants sans pères, des écoles sans discipline, des crimes sans châtiment.
En lisant cela, JusMurmurandi se demande ce que Cameron a dit qui ne s’applique pas à l’identique à la société française. Qu’il y ait une forme d’effondrement moral est un constat sur lequel gauche et droite semblent relativement convergents.
La différence fondamentale est que la droite, française comme britannique, pense que, quand un crime est commis, il y a un, une ou des criminels. La gauche semble penser que, quand un crime est commis, il y a des circonstances qui y ont poussé le, la ou les criminels, qui n’auraient été, sans ces circonstances, dont ils ne sont évidemment ni responsables ni coupables, pas plus criminels que vous ou moi.
Ça n’est pas exactement la même chose. Et si la gauche française reste sur cette position qui est historiquement la sienne, cela pourrait bien lui coûter l’élection présidentielle de 2012, comme cela a été le cas en 2007.
Au secours, la gauche revient!
août 14, 2011 on 2:15 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésMartine Aubry s’inquiète de la dette et du déficit français. Elle en mesure toute la gravité qu’elle fait porter sur Nicolas Sarkozy, oubliant au passage que ce sont, de manière générale, les socialistes qui ont augmenté les dépenses de l’État et les dépenses sociales (nombre de fonctionnaires, CMU, RMI, réduction du temps de travail de 40 heures à 35 heures, 5e semaine de congés payés, retraite à 60 ans). Et elle a une recette à proposer pour s’en sortir. Ou plutôt deux.
D’abord, une taxe européenne sur les transactions financières. Un taux bas: 0.05%, et un rendement élevé : 200.000.000.000€. Oui, deux cent milliards d’euros de revenus presque « indolores », puisque prélevés sur des transactions par lesquelles personne ne se sent concerné. Juste un petit détail. Pour qu’une telle somme soit récupérée, outre les difficultés de mise en œuvre, puisqu’il faut que l’UE entière l’adopte, et qu’on sait la Grande-Bretagne opposée à tout ce qui pourrait remettre en cause son statut de grande place financière mondiale, et la facilité qu’auront les opérateurs à déplacer leurs opérations vers des places non taxées, comme Singapour ou Hong-Kong, c’est la simple arithmétique. Pour que 0.05% génère deux cent milliards, il faut que l’assiette de la taxe soit de quatre cent mille milliards d’euros. Une somme qui n’existe pas. Sauf dans l’imagination de Martine Aubry
Ensuite, une suppression de niches fiscales de 50 milliards d’euros. C’est-à-dire, concrètement, une hausse d’impôts de 50 milliards. Dont elle s’empresse de consigner la moitié pour réduire le déficit, et la moitié pour de nouvelles dépenses. Ce qui veut dire clairement que Martine Aubry, premier secrétaire du PS, trouve la France délabrée par des déficits et une dette excessifs, et que la première chose qu’elle fait est d’augmenter les dépenses de 25 milliards par an…
Décidément, le PS ne se refait pas. On ne sait pas s’ils savent faire autre chose que de taxer et de dépenser.
Après ce plat de résistance, deux desserts. Martine Aubry a systématiquement reproché à Nicolas Sarkozy l’effet ralentisseur sur l’économie des réductions de dépenses de l’État. Mais elle, visiblement, peut lever 50 milliards d’impôts nouveaux, et ceci n’aurait, selon elle, aucune effet ralentisseur sur l’économie. On est vraiment dans « l’autre logique » de François Mitterrand en 1981, et on sait qu’elle nous a emmenés dans le mur.
L’autre « omission » significative est la moindre mesure d’économie. Pas un euro d’économie prévue. Toutes les dépenses sont donc optimales. Même celles qu’elle reproche à Sarkozy. Ce faisant, même si elle n’en a pas conscience, Martine Aubry décerne à la droite un certificat de bonne gestion, puisque toutes les dépenses sont optimales. Et elle prend les Français, qui en doutent fort, pour des ânes.
Le Mur, quel Mur?
août 13, 2011 on 11:31 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermésIl a 50 ans que les Allemands de l’Est édifièrent un mur pour les séparer des Allemands de l’Ouest. Le Mur de Berlin était né, sous-ensemble de ce que la formule géniale de Churchill appelait de Rideau de Fer.
En 1989, ce mur est tombé, détruit parce qu’il ne servait plus à rien. Les Allemands de l’Est avaient trouvé un chemin vers l’Ouest, dès lors que la Hongrie, membre du bloc de l’Est avait ouvert sa frontière vers l’Autriche, membre du bloc de l’Ouest.
Aujourd’hui, 22 ans plus tard, il ne reste rien de l’économie « à la soviétique ». Même Cuba a décidé de tenter les recettes « à la chinoise », c’est-à-dire d’ouverture de l’économie tout en maintenant la main de fer du Parti Communiste, pour tenter de sortir son économie de son état lamentable. Ne restent que la Corée du Nord, sous perfusion chinoise, et le Belarus (ex-Biélorussie), lui aussi en faillite, qui sollicite une aide de plusieurs milliards de dollars tant du FMI que de la Russie. JusMurmurandi comprendrait mal que le FMI fasse le moindre geste à l’égard de cette féroce dictature, tandis que Vladimir Putin milite pour la ré-annexion du Belarus par la Russie.
Ce qui interpelle aujourd’hui, c’est qu’un mur succède à un autre. Ce qui fait l’actualité, c’est le Mur de la Dette, c’est-à-dire la masse de dettes accumulées qui rend le financement d’États difficile et/ou plus coûteux, que ce soit la Grèce ou le Japon, les États-Unis ou l’Irlande. Et ce qui exacerbe ces difficultés, c’est la mondialisation de la finance. C’est-à-dire la possibilité des capitaux de se placer là où ils veulent, sans être contraints par quelque frontière que ce soit. L’exact contraire du Mur de Berlin.
Mais certains, aujourd’hui, trouvent que ce Mur de la Dette est insupportable, qu’il est inacceptable de voir « la finance internationale » prendre le pas sur « le politique », et qu’il faut donc rétablie la suprématie su politique. C’est ce que disent, pèle-mêle, Jean-Luc Mélenchon, Arnaud Montebourg ou Marine Le Pen. le fait que cette « évolution » conduirait la France à violer ses traités et donc sa parole n’a pas l’air de les gêner.
Donc que veulent-ils, ces nouveaux croisés, qui nous expliquent que tous nos malheurs viennent de « l’étranger », de l4europe et de ses eurocrates de Bruxelles, de la mondialisation, des financiers internationaux, des spéculateurs, des hedge funds ?
Tout simplement qu’on reconstruise un Mur pour nous « protéger » des dégâts de la finance internationale, un Mur contre les délocalisations, un Mur contre les importations chinoises, un Mur contre le dumping social, un Mur contre la spéculation, un Mur qui nous protégerait…comme le Mur de Berlin protégeait les Allemands de l’Est…
Le gadget présidentiel
août 12, 2011 on 4:37 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésDe tous temps, les présidents de la République française ont eu des « gadgets ».
Qu’il s’agisse de ministres gadgets par exemple.
Ainsi en arrivant à l’Elysée, Valery Giscard d’Estaing nomma Jean-Jacques Servan Schreiber ministre des réformes, pour quelques semaines seulement. Comme Francois Mitterrand avec Alain Bombard ou le professeur Schwartzenberg qui ne restèrent que peu de temps en fonction ou encore David Martinon avec Nicolas Sarkozy, prestement envoyé comme consul aux Etats Unis.
C’est dans ce même pays que gronde une tempête sans précédent.
Englué dans une spirale d’endettement comparable à une vis sans fin, le pays vient de subir une terrible claque en perdant sa notation triple A.
Après les crises grecque, irlandaise, islandaise ou encore portugaise, c’est une fois de plus le son du boulet qui vient siffler aux oreilles de ces pays dont les finances sont déséquilibrées même s’ils n’ont pas vu (encore) leur note dégradée.
Parce qu’en dehors de l’augmentation du cout de leur dette, c’est une humiliation terrible.
Entendre Obama, peu avant cet événement, comparer les États-Unis à la Grèce ou au Portugal, lorsqu’il négociait âprement le relèvement du plafond de la dette avec les Républicains, quelle honte pour ce pays qui se veut, ou se voudrait, la première puissance mondiale.
Bref, la maitrise de la dette est un impératif politique, a fortiori pour ces dirigeants comme Obama ou Sarkozy dont le mandat arrive à échéance dans les prochains mois.
C’est pour cette raison que des signes importants doivent être donnés pour montrer que la question est prise très au sérieux.
Un premier geste été fait par le président français en faisant voter la réforme des retraites au printemps.
D’une part, cela envoyé un signal à tous ceux qui disaient que la France n’est pas réformable, et en même temps que la maitrise des dépenses était à l’ordre du jour des priorités.
Cette réforme ne fut ni soutenue ni votée par les socialistes.
Aujourd’hui ou le danger se fait encore plus présent, Sarkozy souhaite faire inscrire dans la Constitution le fait que le déficit doit être plafonné, un article plus important que le principe de précaution par exemple
Cette réforme est qualifiée de gadget par Ségolène Royal, elle qui propose de ne pas augmenter les impôts tout en embauchant des fonctionnaires à tour de bras.
JusMurmurandi se demande si elle lit les mêmes informations, si elle vit dans le même monde pour prononcer de telles affirmations.
Mais en regardant la situation de plus près, on la comprend mieux. Avec 12% d’intentions de vote et loin derrière son ex compagnon et Martine Aubry (qui veut elle massivement augmenter le budget de la culture par exemple, décision cruciale pour faire baisser la dette française…) peut être est-ce cette même Ségolène qui est finalement devenue….le gadget du PS ???
Perette et le casse-dette!
août 10, 2011 on 11:21 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésOui, je sais, le jeu de mot est facile. Pourtant, le fait est là: le problème de la dette française (et européenne et mondiale) est devenu brûlant à une vitesse inimaginable. La cause de cette flambée de panique est simple. Les chiffres de la croissance mondiale sont mauvais. Or la croissance est la seule solution simple, vertueuse et indolore au problème de la montagne de dettes que les États ont accumulé par des années de lâcheté politique. Lâcheté plébiscitée par des électeurs trop souvent enclins à voter pour le candidat le plus généreux en promesses.
Ceci, conjugué au déclassement de la dette américaine, qui perd son emblématique AAA parce que ses politiciens ont préféré leurs positions et leurs combats idéologiques à l’intérêt du pays, et au flou qui perdure sur le plan européen d’aide à la Grèce, a suffi pour embraser les marchés comme un incendie d’été ravage une garrigue trop sèche.
La conséquence de cette panique boursière (à un moment, aujourd’hui, l’action société Générale perdait 22% de sa valeur!) est que les politiques français vont faire assaut de propositions pour réduire dette et déficit. Quand on sait à quel point le programme socialiste était fondé sur la bonne vieille recette mitterrandienne des promesses, ce programme est déjà totalement dépassé. Plus question de 300.000 nouveaux emplois aidés, bien au contraire, l’actualité est à la réduction des niches fiscales et autres avantages. Il va donc être assez cocasse de voir MM Hollande, Aubry et autres Royal affirmer qu’ils sont mieux armés que qui que ce soit pour réduire le déficit alors qu’ils ont systématiquement critiqué vigoureusement et voté contre toutes les mesures d’économie accumulées par Sarkozy pendant plus de 4 ans…
Sarkozy de son côté n’a pas non plus été un ange de vertu budgétaire; son bilan sur ce plan-là est contrasté. Certes il a réduit pour la première fois le nombre de fonctionnaires avec la règle du non-remplacement d’un fonctionnaire pour deux départs à la retraite, certes il a redessiné les cartes militaire, judiciaire et sanitaire, regroupé police et gendarmerie, renseignements généraux et DST, mis fin à la retraite à 60 ans, mais il a aussi accru le déficit avec des mesures comme la défiscalisation des heures supplémentaires, le renforcement du bouclier fiscal ou la baisse de la TVA sur la restauration.
Évidemment, la tentation sera forte de dire que « tout est de la faute des banquiers ». Sauf que ce ne sont pas les banquiers qui ont accumulé dettes et déficits. On pourra aussi dire que « c’est la faute de Bruxelles et de l’Union Européenne », comme le feront Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon. Sauf que c’est le traité de création de l’Euro qui a tenté de mettre un plafond au déficit public, le fameux 3% du p.i.b., malheureusement pas respecté, sinon le désordre actuel ne serait jamais arrivé.
Enfin, comme un malheur ne vient jamais seul, la forte baisse des marchés se traduit par des pertes pour les épargnants, les banques et les assureurs, c’est-à-dire tous ceux qui détiennent des actions. Ces pertes vont limiter le crédit que banquiers et assureurs vont pouvoir accorder, tandis qu’elles vont pousser les particuliers à épargner plus et à dépenser moins. Ce qui va faire plonger la croissance, l’emploi, et les recettes fiscales…
Ce qui est sûr, c’est qu’il n’est plus temps de jouer les Perette et de dépenser dès maintenant le produit des bonnes nouvelles futures, ou de jouer les cigales et de danser au lieu de travailler telle la fourmi. JusMurmurandi connaît des acteurs de la scène politique qui viennent de perdre là leur plus bau rôle, celui qui leur a valu leurs plus beaux succès…. Il reste à espérer pour eux qu’ils sachent jouer plus que ce seul texte…
Ahurissements…
août 9, 2011 on 6:53 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésDans un monde secoué par un nouvel épisode de la crise financière, un tabou est tombé: les États-Unis ont perdu leur notation AAA, soit la meilleure du monde. Un élément important ayant conduit à cette dégradation est l’incapacité des élus républicains et démocrates à s’entendre sur un programme de réelle réduction du déficit budgétaire américain. On aurait pu penser que cette sanction par l’agence de notation Standard & Poors allait produite un électrochoc et pousser les politiques à dépasser les divisions partisanes pour sortir le pays de l’ornière. Pas du tout, le Président Obama, bien loin des attentes historiques soulevées par son élection, a déclaré aux Américains que « les États-Unis seraient toujours un pays AAA »… Sans doute AAA comme Aveuglement Authentique et Approfondi.
En pleine pré-campagne électorale pour la Présidentielle française, des dizaines de sangliers sont retrouvé morts dans une baie de Bretagne où « fleurissent » de trop nombreuses algues vertes. Celles-ci sont censément générées par les engrais dont l’agriculture fait un usage intensif en Bretagne, et elles dégagent un gaz nocif, qui aurait asphyxié les sangliers. Voilà apparemment une cause toute trouvée pour les écologistes, qui choisissent toujours la préservation de la faune et de la flore au développement économique. Mais, à la grande surprise de JusMurmurandi, Eva Joly, candidate à la Présidentielle pour la plus grande formation écologiste, déclare « ce n’est pas la faute des paysans ». Comme s’ils étaient forcés d’utiliser les fameux engrais en trop grand quantité « à l’insu de leur plein gré ». Il est vrai que ces pollueurs vont voter, et qu’après tout, c’est bien connu, un vote n’a pas d’odeur, donc surtout pas celle du gaz dégagé par les algues vertes…
Les ventes de logements neufs ont baissé de 19% par rapport à l’an dernier. Les acteurs économiques de cette filière dénoncent comme cause principale de cette forte baisse, si contraire aux promesses électorales de Nicolas Sarkozy, et à la fois cause et conséquence d’une forte hausse des prix de l’immobilier, le « coup de rabot » donné au dispositif Scellier, c’est-à-dire à l’avantage fiscal consenti par l’État aux acheteurs de biens immobiliers destinés à la location. Ainsi ce sont ceux qui ont assez d’argent pour faire construire qui sont les principaux bénéficiaires de ce dispositif, puisqu’ils ont représenté l’an dernier plus de 60% des ventes de logements neufs. En d’autres termes, plus d’un logement neuf sur deux a été subventionné l’an dernier par le dispositif Scellier. Si l’on ajoute à cela les HLM, eux aussi aidés, et les diverses aides de type APL et autres, y a-t-il encore un seul Français assez « bête » pour se loger sans subvention? Et on s’étonne de l’ampleur du déficit des finances publiques?
Ségolène Royal n’y va pas de main-morte. En retard dans les sondages sur les rivaux Hollande et Aubry pour la primaire PS, il lui faut séduire à tout prix. Et c’est là qu’elle fait son annonce fracassante, en pleine crise de la dette: « je n’augmenterai pas les impôts ». Comme il faut dans le même temps réduire dramatiquement le déficit, sauf à finir comme les Grecs, et que le programme socialiste prévoit, entre autres dépenses nouvelles non financées, 300.000 emplois aidés, Ségolène va avoir besoin de comptables publics singulièrement créatifs…
Des acrobates de haut vol
août 5, 2011 on 8:31 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermésCela fait quelque temps que le rapport du Bureau Enquête et Analyses a sorti son rapport sur l’accident du vol AF 447 et on commence enfin à comprendre ce qui s’est passé.
Tout d’abord, sachons que le rapport qui a été publié il y a quelques jours n’est pas le rapport définitif, même s’il apport un éclairage déterminant sur ce qui s’est passé pendant les dernières heures du vol (et non pas uniquement les quatre dernières minutes….
Premier point, la trajectoire choisie par l’équipage aux commandes.
Le rapport de la fin juillet ne revient pas dessus parce que cela a déjà été évoqué précédemment, mais c’est un élément très important pour comprendre ce qui s’est passé.
Parmi 6 vols présentés sur une courte animation (et pas moins de quatre vols AF sur ces six) seul le vol 447 prend la direction d’ »affronter » directement les cumulo nimbus, normalement redoutés par les pilotes.
En voici l’illustration :
http://www.bea.aero/fr/enquetes/vol.af.447/trajectoires/trajectoires010609.html
Par conséquent, le choix du pilote en fonction de traverser la formation nuageuse et non de la contourner comme tous ses confrères est très significative.
Un quotidien affirme même aujourd’hui que l’intégralité des enregistrements du cockpit, non dévoilée par le BEA et réclamée sans succès par les familles des victimes au juge chargé de l’enquête, révèle le peu d’importance qu’attache l’équipage à ce choix.
Deuxième point, lorsque l’on lit le rapport en détail, les causes de l’accident deviennent assez claires.
Reprenons les faits issus de l’étude des enregistrements.
La sonde de vitesse du pilote en fonction et celle de secours givrent et n’affichent donc plus une vitesse fiable.
Conséquence du « système » Airbus, le pilote automatique et le « régulateur de vitesse » de l’avion se désengagent.
A partir de là, l’équipage va s’enfermer dans un cercle vicieux qui va les emmener directement à la catastrophe.
En effet, pour des raisons diverses et variées qui incluent la formation qu’ils ont reçue et certains choix techniques du constructeur, il vont croire l’avion en sur-vitesse et non en sous vitesse, amenant l’avion à tomber comme une pierre à la vitesse de 180km/h.
C’est par conséquent pour cette raison, alors que l’incident des sondes de Pitot n’aura duré en tout et pour tour qu’une cinquantaine de secondes, que le plus jeune des pilotes va donner principalement « l’ordre à cabrer » pour ralentir l’avion pendant l’essentiel des quatre minutes qu’il aura fallu pour que l’avion s’abime dans l’océan.
Comme il le dit lui même, suivant la partie de l’enregistrement sonore publié, il ne comprend rien à ce qui se passe. Et ni le deuxième copilote ni le commandant, arrivé une minute et vingt six secondes après le début du problème, ne contrediront la thèse émise par le pilote en fonction.
Certes, JusMurmurandi ne peut juger la manière dont il a été été formé par son employeur, Air France, mais que cette formation n’ait pas permis de faire voler l’avion dans un mode dégradé, certes le fait que l’alarme décrochage ne sonne plus lorsque l’avion se déplace à une vitesse au sol inférieure à 60 miles nautiques (environ 100km/h) parce que le constructeur, Airbus estimant qu’à ces vitesses l’avion est au sol, certes que l’avion vole et de nuit et dans des turbulences constituent des éléments modérateurs de l’incapacité à piloter l’avion dans des circonstances « anormales ».
On assiste à des violations de procédures (les deux pilotes donnant des ordres à l’avion en même temps par exemple) similaires à celles rencontrées lors de l’accident du Concorde où le commandant et le copilote ne sont pas d’accord pour retourner à CDG ou pour se poser au Bourget.
La conclusion que tire JusMurmurandi dans cet accident tragique, c’est que cet équipage dès qu’il a été confronté à la nécessité de faire voler l’avion en mode moins que tout automatique, s’est trouvé complètement désarmé et désarçonné.
Là où cela donne des boutons à JusMurmurandi, c’est lorsque l’on entend la compagnie défendre son équipage mordicus, que l’on voit le principal syndicat le SNPL se retirer de l’enquête au motif que le BEA a retiré une recommandation destinée au constructeur et qui, à ses yeux aurait participé à l’exercice d’exonération de ses ouailles. Un exercice de haut vol, certes.
Comme Air France qui avait « oublié » de remettre les enregistreurs d’un vol de novembre 2009 venant aussi du Brésil dans un A330 et ayant subi des turbulences similaires. JusMurmurandi l’avait déjà dit à l’époque, Air France faisait redécoller l’avion illico presto sur l’Inde effaçant ainsi des informations aussi potentiellement utiles que néfastes.
Enfin pour clore cet article, rappelons que la question des sondes Pitot, qu’Air France a mis plus de temps que certaines de ses consœurs à renouveler de Thalès modèle A en B voire en Goodrich n’explique pas l’accident.
Air Caraïbes, compagnie ô combien plus modeste qu’Air France possède elle aussi des A330.
Qui ont eux aussi subi des avaries de sondes.
Mais sans incident les pilotes étant mieux formés, et en les changeant autrement plus vite lorsque le modèle initialement installé s’est retrouvé mis en question.
Mais bon, tout va bien dans le petit monde d’Air France.
Ne vient on pas de renouveler son dirigeant à la publication de ce rapport et pendant une énième grève des navigants savamment étouffée médiatiquement au pire moment de l’année pour ses clients, tandis que le comité d’entreprise continue de sombrer financièrement dans l’indifférence la plus totale ?
Où va le fric (et nous avec)?
août 5, 2011 on 11:43 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésLa crise de la dette s’étend dans le monde entier, parce que les États du monde entier sont surendettés. États-Unis, Japon, Grande-Bretagne, France, Italie, Espagne, notamment. Quasiment tous les grands pays à l’exception de la Chine et de l’Allemagne.
Il y a 3 moyens de « régler » cette dette.
D’abord, la méthode traditionnelle, comme celle que les banques attendent de leurs emprunteurs, à savoir qu’ils mettent de côté une partie de leurs revenus pour payer les intérêts et rembourser le capital. Pour donner une idée d’à quel point cette méthode est irréaliste, le déficit de l’État français (et il n’est pas le pire) atteint de l’ordre de 50% du budget. Il faudrait donc doubler tous les impôts , oui, j’ai bien écrit doubler tous les impôts pour ne serait-ce qu’équilibrer les comptes, sans parler de rembourser, pour un jour être débarrassés de ce poison. Sauf que même cela ne « marcherait pas » parce que, par exemple, une TVA à 39,2% ferait s’effondrer la consommation, et donc les rentrées fiscales. C’est un peu le cercle vicieux dans lequel sont enfermés (mais en moins « hard ») les Grecs.
Ensuite, on peut faire défaut, et ne pas rembourser, ou pas tout. Presque tous les pays d’Amérique centrale et latine l’ont fait, la Russie aussi. Alors, pourquoi pas nous? Le problème c’est que cela ruinerait les prêteurs, c’est-à-dire des centaines de millions d’épargnants qui comptent sur cet argent pour leur retraite. Mais cela ruinerait aussi les banques et la compagnies d’assurance dont les bilans sont pleins de ces dettes dites « souveraines », parce que théoriquement moins risquées que de la dette privée. Et si on ruine les banques et les compagnies d’assurance, l’économie mondiale s’effondre, comme elle a bien failli le faire en 2008, n’en déplaise à ceux qui pensent que les plans qui ont été mis en œuvre étaient (je schématise) des cadeaux à ces *!x***!!! de banquiers. Deuxième impasse.
Enfin, il y a une méthode qui a très bien marché dans le passé, c’est l’inflation. Une bonne poussée d’inflation, disons 7% annuels, pendant une dizaine d’années, et votre dette, en termes réels, est réduite de moitié. C’est ce qui « devrait » se passer, puisque c’est la seule solution possible. Elle est encore facilitée par la masse de liquidités créée par les banques centrales, et notamment la Federal Reserve, et à laquelle il faut attribuer la forte hausse des matières premières alors même que l’économie mondiale est au ralenti dans les deux continents les plus importants (Amérique du Nord et Europe).
Car les États, en enchaînant les déficits comme M. Strauss-Kahn les conquêtes féminines, ont purement et simplement distribué de l’argent créé à partir de rien, sans contre partie, ce qui est la base même de l’inflation. Celle-ci ne s’est pas manifestée parce que, pur hasard, les gigantesques montants des profits accumulés par les entreprises et de l’épargne privée de pays de « fourmis », tels la Chine, le Japon ou la France, ont absorbé ces liquidités orphelines et apatrides sous forme justement de cette dette d’État empoisonnée. Sans ces vases communicants, c’est la culbute!
Or la crise de confiance actuelle a fait chuter les marchés d’actions de 15% en un mois. Ceci grève les bilans des banques et donc l’activité économique au plus mauvais moment. Mais cela fait aussi qu’il va se poser une question aux épargnants: que faire de leur argent? Les actions, en chute? Les obligations de pays « douteux »? Le marché monétaire qui en dollars yen ou euros rapporte moins de 2% par an? Les matières premières qui sont déjà très, et peut-être trop chères?
Là aussi, c’est l’impasse. On voit bien que toutes les principales classes d’actifs où caser son épargne ne sont pas attrayantes. Mais il va pourtant falloir faire quelque chose de ces immenses masses d’argent.
Et de ce que vont en faire les épargnants, à travers les organismes financiers qui les gèrent pour eux, dépend rien moins que notre avenir financier à court et moyen terme.
La Punition!
août 1, 2011 on 11:37 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermésJean-Marie Le Pen, sans doute frustré de voir sa fille occuper seule le devant de la scène FN en faisant si peu de cas de son propre père (propre, enfin façon de parler), se rappelle au bon souvenir de tous (bon, enfin façon de parler) en disant que la Norvège était responsable du massacre perpétré par l’autre connard. En d’autres termes, ce qui est arrivé aux Norvégiens est juste une punition, une juste punition….
Nicolas Hulot, sur qui Eva Hulot a tapé à bras raccourcis pendant la primaire écologiste tant au-dessus qu’en-dessous de la ceinture, dit sa douleur, sa déception et sa rancœur. Il semble tout à fait improbable qu’il s’associe à leurs efforts futurs, mais possible qu’il aille même jusqu’à rejoindre camp de Jean-Louis Borloo. Que croyaient les Verts? Que Hulot allait servir la soupe à celles et ceux qui lui avaient servi la cigüe? Eh non, ils constatent que, quand on a été méchant avec un petit camarade, on récolte… une punition!
La France, sur le plan football, n’est plus tête de série. De ce fait, au tirage au sort pour les éliminatoires de la Coupe du Monde 2014 au Brésil, elle a hérité de l’adversaire que tous souhaitaient éviter, le champion du monde et d’Europe en titre, l’Espagne, ce qui rend leur qualification directe sinon hors de portée, au moins très hypothétique. C’est que, quand on maintient en place un entraîneur comme Raymond Domenech, et quand on se conduit comme les joueurs grévistes à Knysna, tout ce que les joueurs et les pontes de la Fédération méritent, c’est une bonne punition.
Maintenant, question punition, il y a deux questions qui dominent les autres. A court terme, d’abord, celle qui attend -ou pas- Dominique Strauss-Kahn. Nul, hormis lui et Nafissatou Diallo, ne saura jamais ce qui s’est vraiment passé dans la fameuse suite du Sofitel. Il est même possible que, venant de deux mondes où les relations hommes-femmes sont si fondamentalement différentes, chacun des deux croie en toute bonne fois à sa version des faits, même s’il n’y en a qu’une que la loi puisse valider. Il n’empêche que, si DSK voit une condamnation judiciaire s’ajouter à celle qu’il a déjà irrémédiablement subi sur le triple plan professionnel, politique et social, il ne pourra pas dire qu’il n’aura pas été puni par où il a péché…
La dernière question est celle de l’élection présidentielle de 2012. Manifestement, il n’y a pas un candidat qui soulève quelque enthousiasme que ce soit. Ce ne sera pas la lutte de deux champions pour désigner celui ou celle qui va gagner, mais un combat pour savoir qui les Français rejettent le moins. En d’autres termes, si les Socialistes, qui n’ont que deux arguments à leur programme, à savoir défaire tout ce qu’a fait Sarkozy et contre lequel ils ont voté avec un systématisme parfois aveugle, et dépenser sans frein ni peur de devenir Grecs, doivent être punis pour cette insigne faiblesse.
Ou si Sarkozy doit être puni pour les fautes de caractère et de style qui ont marqué si négativement le début de son quinquennat, avant que les crises successives ne viennent rebattre les cartes. Sera-t-il récompensé là où il a tant et tant travaillé, ou puni d’avoir eu le mauvais goût d’être un vilain petit canard? Là réside la clef de l’élection.
En tout cas, les Français, qui ont, et pas forcément à raison, le sentiment que la vie les punit injustement avec la mondialisation, le chômage, la crise, etc…, ce qui fait d’eux les recordmen du moral dans les chaussettes, sont bien aise de passer, au moment des élections, du rôle de victime à celui de celui qui donne la punition…
Le bal des faux-culs (3)
juillet 27, 2011 on 12:57 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésLa dette est devenue, des deux côtés de l’Atlantique, le sujet majeur qui occupe hommes politiques et acteurs des marchés financiers. Aujourd’hui, Nicolas Sarkozy veut inscrire la maîtrise de celle-ci dans la Constitution. Il a besoin pour cela de quelques dizaines de voix de députés et/ou de sénateurs de l’opposition. Laquelle opposition lui répond par un « pas question » clair et ferme.
Les arguments des uns et des autres sont intéressants. Martine Aubry recommande le « non » au motif que, selon elle, Sarkozy serait totalement disqualifié pour la maitrise de la dette, parce qu’elle a fortement augmenté sous sa présidence, et donc qu’il est mal placé pour jouer aujourd’hui les vertueux. L’argument est fallacieux, parce que Martine Aubry et le PS se sont opposés à TOUTES les mesures de Sarkozy, absolument toutes. Que ce soit le plan de soutien aux banques pour leur éviter de couler en 2008, le plan de relance en 2009, les réformes des retraites ou de la carte judiciaire, la suppression de la publicité sur la télévision de service public, la défiscalisation des heures supplémentaires, il y a toujours « quelque chose qui ne va pas » qui fait que les socialistes votent contre, toujours quelque chose qui disqualifie Sarkozy. Sans doute est-ce sa victoire de 2007…
François Hollande, lui dit que voter « pour » en 2011 n’aurait aucun sens, qu’il faudra s’attaquer à la dette après 2012, et que toute mesure annoncée d’ici là serait « uniquement de l’affichage ». Intéressant. Cela veut dire que tout ce qui est annoncé à partir de maintenant n’a de valeur qu’à des fins purement électorales, et que les choses « sérieuses », ou « réelles » ne commenceront qu’après la victoire. Comment mieux avouer que les promesses n’engageront,selon la formule de Charles Pasqua, « que les cons qui y croiront »?
Quand à Nicolas Sarkozy, il est de fait qu’il a présidé à une période de déficits sans précédent. Évidemment, la crise de 2008 était aussi sans précédent, et il était facile pour l’opposition de critiquer sans avoir à assumer. Mais lui non plus n’avait pas montré, avant, plus que l’empressement minimum pour réduire dette et déficits. Bien au contraire, fidèle en cela à la tradition française de Mitterrand à Chirac, les dépenses catégorielles l’ont toujours attiré, et aussi les baisses d’impôts alors même que les comptes de l’État étaient déjà fortement déficitaires. Par exemple, c’est lui qui a finalement obtenu ce que Chirac avait promis, à savoir la baisse de la T.V.A. sur la restauration, alors même qu’il était clair que le coût en termes de déficit, plus de deux milliards par an, n’était pas justifié, sauf par les promesses des restaurateurs. Promesses, qui, selon la formule de Charles Pasqua….
C’est pourquoi, en l’occurrence, JusMurmurandi décerne à tous, gauche et droite ensemble, un Prix Exceptionnel du Jury, pour prestations de faux-culs extraordinaires. Sarkozy n’a aucune envie de se voir contraint à la rigueur économique, et la gauche n’a qu’une seule recette dont elle pense qu’elle la mènera au pouvoir, celle de François Mitterrand en 1981, des promesses de dépenses presque sans limites. Donc Sarkozy veut priver préventivement la gauche de cette possibilité, en les traitant de financièrement irresponsables (et il aurait raison), et Martine Aubry le devance avec le même argument (et elle a raison aussi).
Une chose est sûre. Les Français vont un jour devoir payer, comme les Grecs. Et les dépenses passées qui ont mené à accumuler cette montagne de dette leur paraîtront alors bien frivoles. Que disait La Fontaine? La cigale, ayant chanté tout l’été… Justement, c’est l’été, alors chantons. Car, à l’automne, nous déchanterons…