Pour en terminer avec le terrible bilan du TER
novembre 26, 2009 on 5:41 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésLa Cour des Comptes a sorti un rapport sur la gestion des TER (trains express régionaux) par les régions françaises qui résume, à lui seul, le malaise de la chose publique en France.
Pour commencer, le coût du km passager en France ressort à 17 centimes d’euro contre 11 en Allemagne. Excusez du peu! L’Allemagne n’étant quand même pas une mauvaise comparaison, n’étant pas un pays qui traite « mal » les questions sociales…
Ensuite, son bilan carbone est moins bon que si les TER étaient remplacés par des autocars!
Si le TER ne bénéficie ni d’un avantage coût ni d’un avantage écologique sur l’autocar, au nom de quoi faut-il le maintenir?
En fait, si ce bilan est si médiocre (le mot est faible), c’est parce que la réalité des TER est très hétérogène, entre des lignes bondées en zones urbaines et des lignes si peu fréquentées que le transport d’une personne y est aussi coûteux qu’en voiture individuelle…
Alors pourquoi maintenir tout cela, et même, y investir des deniers manifestement promis à n’être jamais rentables?
Parce que les TER sont un symbole visible de l’activité et du dynamisme d’une région, et, donc, de son Conseil Régional. Qui refuse absolument, étant de gauche dans 20 cas sur 22, de prendre la décision impopulaire de remplacer le train par l’autocar.
Car, dans la symbolique française, cela s’appelle la « casse du service public », le train étant jusqu’ici forcément public, et le car très souvent privé. Et que ferait la SNCF de ses cheminots déjà pas surmenés en attendant leur retraite à 50 ans, si les régions commençaient à réduire la voilure sur les 7800 kilomètres de voies qui ne voient, si on peut dire, pas passer 10 trains par jour?
Donc, au nom de l’effet de vitrine de dynamisme régional, de la facilité populiste qui pousse à ne pas prendre de décision impopulaire, et de dogmes français comme les supériorités du service public sur le privé, du monopole sur la concurrence, du conservatisme sur la réforme, nous allons tous continuer à voir des films promotionnels avec de magnifiques TER, canadiens pour la plupart (ils sont achetés à Bombardier plutôt qu’à Alstom).
Et, dans les coulisses, nous allons tous continuer à faire face à un coût financier et à une empreinte carbone ridiculement élevés.
Oui, mais en France, la déclaration compte plus que les faits, et la posture rapporte plus que l’action. Comment s’étonner que, dans ces conditions, le projet de réforme des collectivités locales soulève une telle levée de boucliers des élus?
ça va chauffer !
novembre 24, 2009 on 8:26 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | 1 CommentJusMurmurandi fait partie de ces sceptiques qui ont du mal à accepter que l’on puisse prédire que le niveau des océans va monter dans les prochaines décennies, tandis que l’on est toujours incapable de prédire la météo du lendemain.
Claude Allègre a, par exemple, écrit plusieurs ouvrages sur le sujet, afin tout au moins de semer le doute.
Mais visiblement, on n’est pas au bout de nos découvertes.
C’est ainsi qu’un ou plusieurs pirates informatiques se sont « introduits » sur un réseau de chercheurs climatologues et ont mis en ligne des milliers de courriels et de documents qui mettent en évidence le manque de preuve, ou le doute, quant à l’influence (positive ou négative) de l’Homme sur le réchauffement climatique.
Et dans le plus pur style de l’omerta, ces échanges montrent comment le couvercle a été mis sur les documents qui tendraient à aller dans la direction inverse de celle que le troupeau de Panurge nous invite à prendre.
C’est ainsi que l’on « découvre » bon nombre de scientifiques qui ont choisi de contester la parole universelle de la catastrophe générée par la main de l’Homme, et qui n’avaient ainsi pas voix au chapitre, écrasés qu’ils étaient par la majorité et son tintamarre culpabilisant.
Le terme de mafia est même utilisé pour le illustrer le fait que certains papiers ont été neutralisés pour empêcher leur publication et ne pas faire la moindre ombre (!) aux théoriciens de l’apocalypse. Les Nations Unies et son GIEC sont « mouillées ».
Bref, on imagine que les chefs d’Etats et de gouvernements qui doivent se rendre au Danemark prochainement doivent se demander quelle position prendre aux vu de ces nouvelles informations.
Bizarrement, ce n’est que la presse anglo saxonne qui aborde ce sujet aujourd’hui…pas la presse française, qui dans sa grande majorité a pris fait et cause pour Copenhague, son sommet et ses théories (fumeuses)…
Et si cela, aussi, c’était l’identité française ???
P.S. Si vous avez envie d’aller voir vous même allez voir ici : http://www.filedropper.com/foi2009
Le Bergé, les moutons et la vache sacrée
novembre 24, 2009 on 9:38 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermésPierre Bergé a fait scandale, en déclarant que l’Association Française contre les Myopathies collecte trop d’argent par son fameux Téléthon. Trop d’argent, cela se démontre par ses réserves financières qui se montaient, début 2008, à 100 millions d’euros, soit un Téléthon entier. Il n’est pas choquant de dire qu’une association censée lutter contre des situations insupportables pourrait se contenter de moins d’un an de trésorerie d’avance, qui dort dans ses coffres. Cela montre à tout le moins que la notion de besoin urgent est très relative à l’AFM.
On connait d’autres associations, servant des causes tout aussi bonnes que la lutte contre les myopathies, qui trouveraient à mettre ces vastes sommes immédiatement au service de leur cause et non à dormir.
Évidemment, le commentaire de Pierre Bergé n’est pas neutre, lui qui est le pivot d’une autre manifestation cathodico-charitable, le Sidaction, qui rapporte 5 fois moins que le Téléthon.
Un article de Jean-François Couvrat sur son blog du Monde indique que la collecte de cette manne par l’AFM coûte au moins 20 fois plus que la collecte de l’impôt. Il y a là deux choses qui choquent JusMurmurandi. L’une est évidemment l’inefficacité économique fort justement dénoncée par le blogueur économiste. L’autre est l’espèce de confusion que sa comparaison illustre entre ce qui ressort des obligations de la puissance publique et ce que fait une association. Car il est clair que c’est à l’État qu’il revient de financer la recherche médicale et les soins. Et que donc, en l’espèce, l’AFM se substitue, avec notre argent, aux tâches que l’État fait insuffisamment.
Il en va de même avec l’Impôt de Solidarité sur la Fortune, si improprement nommé, de façon à lui donner une connotation morale. Quelle « solidarité » y a-t-il là? Le contribuable est-il solidaire de toute la France quand son impôt est versé au budget général du pays? Est-il solidaire de chaque fonctionnaire payé avec cet argent? Solidaire avec les emprunts dont il finance les intérêts? Peut-on être solidaire quand on n’est pas volontaire, mais bel et bien contraint? Au moins dans le cas du Sidaction ou du Téléthon, on peut se dire solidaires avec les malades. Encore que, vu l’état des finances publiques, le Budget semble largement aussi malade…
Toujours est-il que Pierre Bergé a fait scandale. Il a osé parler de ce qui doit faire silence. Tout ce qui est charité est, semble-t-il sacré. Un sacré où il n’y a nulle place pour la critique, pour l’amélioration, pour l’efficacité. Un sacré où la valeur morale du but affiché sanctifie tout et tous ceux qui y participent.
De la sorte, l’AFM se vit et veut être traitée comme une véritable vache sacrée, vache pour le lait qu’elle donne généreusement, mais ce parce qu’elle est nourrie et entretenue par tout le peuple. Un peuple qui donne sans poser ni se poser de questions. Un peuple de moutons qui se laisse tondre généreusement, par l’autorité de l’État comme par la pitié larmoyante suscitée par le spectacle des enfants myopathes.
Un peuple de moutons. Comment s’étonner que Bergé veuille les guider?
Scène de la vie ordinaire
novembre 17, 2009 on 8:31 | In Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésAprès les bonus des banquiers que nous avons renfloués il y a encore si peu de temps, les parachutes dorés et autre campagnes de publicité nauséabonde, tout ne serait il qu’argent?
L’émeute provoquée samedi dernier lors de la tentative de campagne publicitaire en faveur d’un site internet tend à le prouver.
Car de quoi s’est il agi?
D’un site internet souhaitant faire un coup de pub, un peu comme la première scène du film « Association de malfaiteurs » où François Cluzet fait un excès de vitesse spectaculaire au volant d’une belle italienne rouge, histoire que l’on parle de lui et de son entreprise.
Et ce coup de pub signifie de distribuer 40.000 Euro en enveloppes contenant entre 10 et 500 Euro en billets de banque.
Mais la préfecture de police de Paris intervient car la distribution d’argent est interdite sur la voie publique.
Las, le site internet a prévu le coup et provisionné l’amende dans ses comptes.
Ce ne sont pas moins de 7.000 personnes qui se regroupent sur la pelouse de Invalides pour tenter de ramasser un gain facile.
Devant l’afflux, l’opération est annulée, ce qui suscite la colère des personnes présentes, y compris des sauvageons chers à Jean-Pierre Chevènement
Et l’on assiste, comme d’habitude dirait on, à des scènes d’émeute, voitures renversées etc.
En fait, il y aurait eu un moyen de calmer ces hordes en furie, et cela aurait qui plus est pu avoir un sous produit positif.
Si Ségolène Royal était venue distribuer ses chèques contraception, cela aurait peut être pu calmer la partie féminine des manifestants, et qui plus est enlever à ce cher Vincent Peillon l’occasion de l’invectiver sur la place publique et d’affaiblir une fois de plus, et si tant est que cela soit possible, ce qui reste de l’image du PS….
L’Etat, c’est qui?
novembre 17, 2009 on 9:34 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésNicolas Sarkozy veut supprimer la taxe professionnelle. Comme il s’agit d’une des ressources importantes des communes, les maires sont vent debout cotre cette mesure. Pour les rassurer, on les assure que l’État compensera à l’euro près dès 2010. Et ça ne les rassure pas du tout, bien au contraire.
Parce qu’ils disent que, l’État étant ruiné, ça ne va pas le faire, et qu’ils se retrouveront perdants. Quand on connaît les innombrables exemples où l’État ne tient pas ses promesses, on les comprend. Par exemple, il est notoire que l’État est tout simplement le plus mauvais payeur de France, avec des règlements pour se simples factures qui prennent de longs mois.
Dans le même temps, JusMurmurandi observe que, quand les banques étaient en perdition, avec un problème de confiance de taille abyssale, seul l’État a inspiré confiance en garantissant leurs engagements et permis aux banques de survivre.
Comment se fait-il que l’État inspire confiance pour des centaines de milliards d’euros pour sauver les banques, mais pas pour des milliards pour les communes ou des millions pour payer décemment ses factures pour les communes?
Autre comparaison intéressante, la suppression de la publicité à la télévision publique. En raison de la crise économique, les recettes de toutes les télévisions privées ont beaucoup souffert, et ce malgré la récupération des budgets auparavant orientés vers le public. La télévision publique, elle, n’a pas subi cette chute puisqu’elle émarge maintenant au budget de l’Etat. Elle est donc, en l’occurrence, privilégiée.
Combien d’entre vous veulent parier que, si les communes étaient dans la même situation, aucune ne se plaindrait d’avoir ses recettes garanties par l’État plutôt que dépendantes d’entreprises exsangues?
La meilleure preuve en est que, quand une commune perd une recette parce qu’une entreprise importante ferme ou part, elle demande toujours à l’État de compenser sa perte.
Ce qui montre bien, que, en fait, il n’y a pas contradiction. C’est toujours l’État qui paie pour tout, jamais assez et qui est toujours responsable et coupable de tout…
Et l’État, c’est depuis Louis XIV, moi. Sauf que, avec le progrès, l’État c’est devenu moi, toi, soi, nous, vous ils…
La Bataille de N’Diaye
novembre 13, 2009 on 10:27 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | 1 CommentAout 2009, Marie N’Diaye déclare qu’elle, son compagnon et ses trois enfants vivent désormais à Berlin depuis depuis deux ans en grande partie à cause de Nicolas Sarkozy. On connait désormais ses commentaires: «Je trouve détestable cette atmosphère de flicage, de vulgarité… Besson, Hortefeux, tous ces gens-là, je les trouve monstrueux. Je trouve cette France-là monstrueuse».
A noter en passant que, si elle vit depuis deux ans à Berlin, elle a dû partir entre mai 2007 (élection de Sarkozy) et novembre 2007 (il y a deux ans maintenant), ce qui lui a donné fort peu de temps pour faire l’expérience de la mutation « monstrueuse » dans lequel Sarko a entraîné notre beau pays. C’est dire si elle ne perd pas de temps.
Travelling avant. Marie N’Diaye reçoit le prix Goucourt. Subitement, ses écrits précédents remontent à la surface (comme avec Frédéric Mitterrand ou David Douillet) et font polémique.
Après quoi elle déclare sur Europe 1 que ses déclarations étaient « très excessives », et qu’elle habite à Berlin parce que c’est « la ville où tout se passe », et qu’il y a une effervescence artistique, alors qu’en France l’ambiance est « morose » . Vraiment rien à voir avec le contenu de l’interview aux Inrocks.
Alors, que faut-il penser? Que Marie N’Diaye, écrivain parmi d’autres, se trouve bien de faire scandale, mais que Marie N’Diaye qui espère vendre beaucoup de livres à des Français qui vivent dans ce pays « monstrueux », préfère ne plus les choquer? Que son éditeur lui a recommandé de ne pas se donner une image d’incendiaire, qui n’est pas « bonne pour le business »? Qu’il est doux de se donner une image de victime du Sarkomonstre, notamment auprès de ses pairs, et de passer ainsi pour un un « bel esprit » généreux comme tout Saint Germain des Près des années d’après-guerre. Ce qui ne privait pas ces élégants Germanopratins d’approuver l’Union Soviétique du Goulag. « Monstrueuse, forcément monstrueuse », eût dit Marguerite Duras…
Dans ces années-là, les intellectuels critiquaient la France du dedans. Maintenant, avec Marie N’Diaye, comme d’ailleurs avec Yannick Noah, qui, lui, a au moins l’excuse de ne pas vraiment être un intellectuel, on la critique de l’extérieur. Mais, et cela montre à quel point ces gens là restent Français, leur exil, qui n’a en fait rien à voir avec la politique, ne les empêche pas de jouer leur rôle dans notre théâtre national, celui où il faut se faire passer pour une victime.
Ce qui n’empêcherait pas Marie N’Diaye de (re)trouver des charmes à Paris si d’aventure, par exemple, l’Académie Goncourt lui proposait de troquer son statut de lauréate pour celui, plus durable, de membre de son académie.
Mais si JusMurmurandi a titré sur « la Bataille de N’Diaye », c’est en référence à la « Bataille d’Hernani », où Victor Hugo confronta ses contradicteurs. Ce qu’elle ne fait pas ici, puisqu’elle bat en retraite en rase campagne au micro de Jean-Pierre Elkabbach. Mais il faut dire que Hugo était fait d’un autre bois, puisque lui dut affronter un régime autrement plus autoritaire (le second empire) que la SarkoFrance « monstrueuse ». Et qu’il partit, lui, en exil pour 15 ans à Guernesey.
Vous aurez compris que les imprécations N’diayesques n’ont pas précisément séduit JusMurmurandi. Qu’elle vive où elle veut et dise ce qu’elle veut, sans devoir de réserve (E. Raoult a perdu une occasion de se taire, la formule n’a pas de sens). Mais qu’elle ne nous demande pas d’attacher de l’importance à ce qui n’est manifestement qu’une outrance d’écrivain en mal de promotion, suivant l’adage que « toute publicité est une bonne publicité ».
Tout le reste est littérature….
Mangerbouger.fr
novembre 13, 2009 on 8:09 | In Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermésLa croisière s’amuse
novembre 11, 2009 on 5:00 | In Economie, Incongruités, International, Poil à gratter | 2 CommentsLa Royal Caribbean, société qui organise des croisières sur ses bateaux, vient de lancer sa dernière coquille de noix, dont le nom est « Oasis of the Seas ».
Pesant 220.000 tonnes (deux cent vingt mille tonnes), mesurant 360 mètres de long, il peut accueillir jusqu’à 6300 passagers et plus de 2000 membres d’équipage.
C’est le plus grand paquebot jamais construit, plus grand encore que le Queen Mary 2.
Une petite ville.
Avec un navire de cette taille, l’intimité est garantie…
Ich bin (k)ein Berliner !
novembre 11, 2009 on 9:07 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Europe, International, Poil à gratter | 4 Comments26 juin 1963, Berlin.
John Kennedy s’y trouve à l’occasion du quinzième anniversaire du blocus de Berlin.
Car la ville est coupée en deux, entre l’Est sous la coupe soviétique et l’Ouest péniblement alimenté par l’Amérique avec son pont aérien pour l’approvisionner et maintenir le bastion occidental en plein monde communiste.
Le Président américain est donc là pour affirmer le soutien des Etats Unis, phare du monde libre, aux Allemands de l’Ouest et, afin de bien souligner son appui total, déclare la phrase célèbre, « je suis Berlinois ».
9 Novembre 2009, Berlin.
On célèbre la liberté qui s’est étendue, vingt ans auparavant, à tous les pays sous la domination de l’Union Soviétique, qui a sombré avec le même tsunami.
On fête la chute du mur de Berlin, qui symbolisait la séparation entre deux mondes, et marque la menace permanente de la guerre latente qui sépare deux mondes.
Tout le monde est là pour célébrer cette grande étape de la liberté conquise par un peuple exaspéré de cette privation de libertés, de produits de base, disponibles en face, cet « en face » si difficile à rejoindre au péril même de sa vie.
Gorbachev, Walesa, Kohl, tous ceux qui ont marqué cette époque sont là aux côtés des dirigeants du monde libre actuels.
Tous ? Presque.
Car Barack H. Obama n’a pas voulu venir.
Est ce parce que l’Europe ne l’intéresse pas comme il l’a sous entendu en ne voyant ni Sarkozy ni Brown lors de son shopping européen du mois de juin autour de la commémoration du débarquement ?
Est ce parce que Merkel ne l’a pas autorisé à faire un discours à la porte de Brandebourg alors qu’il n’était que candidat et pas encore élu ?
On ne saura jamais. Mais finalement ce n’est pas si important que cela (que l’on ne sache pas) ?
Il est vrai qu’il y a tellement de commémorations plus importantes qu’une étape majeure de l’établissement de la paix dans le monde pour quelqu’un qui a justement reçu le prix Nobel de cette même paix…
Identité nationale, mon cul, oui!
novembre 8, 2009 on 7:27 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, France, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermésEric Besson, plus sarkozien que nature, lance un débat sur l’identité nationale. Un site Internet gouvernemental permet de déposer des « contributions » à cet effet.
On voit que les thèmes ont à voir avec les valeurs (Liberté, Égalité, Fraternité), les symboles (la Marseillaise), et les pratiques (port de signes religieux), le degré et les processus d’intégration, l’accueil des étrangers.
JusMurmurandi pense que tout ceci n’a qu’une importance très relative. Pas qu’il soit agréable d’entendre des jeunes siffler la Marseillaise à un match de football, ou acceptable de voir des femmes contraintes de porter voile ou burqa (si elles le font librement, le débat est autre).
Mais il semble qu’un tel débat, pour représentatif qu’il soit de la composante gauloise de notre tempérament, qui pousse à la discussion surtout si elle est politique, revendicative et d’opposition, est totalement décalé, ou pour le moins très incomplet.
Car les choix fiscaux qu’ont fait les gouvernements successifs, et qui exonèrent plus de la moitié des Français de tout impôt sur le revenu, est-ce que n’est pas une composante de l’identité nationale en créant, pour faire simple, une fracture entre ceux qui paient l’impôt et ceux qui perçoivent les fruits de la redistribution caractéristique de notre système? Et les choix sociaux qui ont toujours privilégié ceux qui avaient un emploi au détriment de ceux qui n’en avaient pas, comme avec les 35 heures, nous conduisant à un chômage élevé et des charges importantes sur le travail? Et le système de santé? Et les degrés de liberté civiles (interdiction de fumer, cameras de surveillance)? Et la pratique judiciaire (possibilité ou non de télécharger illégalement de la musique et des films)?
Il est bel en bon de dauber élégamment sur les mérites d’un modèle plus intégrationniste ou au contraire plus respectueux des libertés culturelles de chacun au risque de laisser se développer les communautarismes. C’est un débat dans lequel tous se plongent avec délice. Mais pendant que se déroule et se défoule toute cette logomachie toujours passionnée et parfois passionnante, la politique « ordinaire » se charge de choix autrement plus fondateurs que de savoir si quelques centaines de femmes se verront interdire le port de la burqa, ou quelques centaines d’Afghans se verront « reconduire » dans leur beau pays.
Rien qu’en ce moment, le Parlement doit débattre de la double réforme des collectivités locales et de leur financement par les entreprises sous forme de taxe professionnelle. Si la double réforme passe, le pouvoir local, notamment celui de frapper monnaie pour étendre toujours plus le champ de leurs dépenses sera réduit. Voilà qui va affecter l’identité nationale. De même que les projets de fermeture de centaines de services hospitaliers trop petits pour être efficaces et sûrs. Ou le projet de Grand Paris, avec villes nouvelles, pôles de recherche, axes de transport. Ou les conséquences du Grenelle de l’Environnement, avec son cortège de mesures « vertes » dont la taxe carbone, et ses nouveaux produits et nouvelles contraintes.
Même le débat en cours au niveau planétaire du G20 sur les bonus de la finance est au cœur de l’identité nationale. Car si la France est l’un des seuls pays à appliquer strictement un encadrement là où d’autres laissent la situation revenir au laxisme précédent la crise, ce seront des fonctions puissantes qui quitteront la France. Comme le village d’Astérix, potion magique en moins.
C’est peut-être là la cause de la véritable haine que suscite Nicolas Sarkozy, et de la violence verbale souvent grotesque de ses adversaires, devenus ses ennemis. C’est que ce Président, contrairement à ses deux prédécesseurs largement inertes, fait, au quotidien, et au pas de charge, des réformes qui forgent l’identité nationale. Ainsi quand il met en œuvre et défend contre vents et marées le bouclier fiscal, le combat n’est pas fiscal, car les sommes en jeu sont dérisoires au regard du gigantesque déficit de l’Etat (50% du budget!), il est identitaire. La France doit-elle compter parmi ses rangs des riches, ou doit-elle les laisser partir à Bruxelles ou Genève? De même, la France doit-elle compter parmi ses rangs des réfugiés Afghans ou doit-elle les reconduite à Kaboul? Et, s’il faut les accueillir, et, partant, s’occuper d’eux, comment faire si les riches ne sont plus là pour payer?
Les riches? les Afghans? Ni les uns ni les autres? Les uns et les autres? Et si c’était là (et dans d’innombrables questions de cet ordre) que se forgeait l’identité nationale?
Identité nationale, chaque pas doit être un but
novembre 7, 2009 on 5:43 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, France, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermésUn nouveau débat s’ouvre, à l’initiative du gouvernement.
Il s’agit de déterminer ce qui compose l’identité nationale.
Car c’est vrai, on ne s’y retrouve plus vraiment.
L’hymne national est sifflé lors de certaines manifestations sportives, l’affichage de certaines marques d’identités religieuses limité, ou encore le port de certains types de vêtements (le mot vêtement parait d’ailleurs inapproprié, mais c’est à défaut d’autre chose) choque et la tentation de légiférer, encore et toujours, se réveille.
Un des problèmes de cette non identification nationale vient naturellement du fait de la volonté ou non de certains groupes de s’intégrer ou non au sein de la population nationale.
Qui peut dire aujourd’hui que les Polonais ou autres Italiens qui sont venus au début du siècle dernier pour travailler dans les mines du Nord de la France ne se sont pas intégrés ?
Mais une autre raison est que le pays d’accueil, la France, a de l’avis de JusMurmurandi supprimé une étape importante de l’éducation collective où toutes les couches de la population étaient représentées, regroupées autour d’un seul et même dessein, le service de la Nation.
Cela s’appelait le service militaire.
Bien entendu, il y avait des passe droits, évidemment il y avait des pistons. Mais globalement, on donnait un brin d’éducation civique, on dispensait le minimum de connaissances vital pour ceux qui étaient passés au travers du système éducatif sans même apprendre à lire ou écrire. Et tous ceux qui passaient sous la coupe bien rigide de nos braves sergents chefs apprenaient à saluer le drapeau, obéir aux ordres, faute de quoi on se retrouvait au mitard.
Peu ou prou, cela finit nécessairement par fonctionner, le creuset des valeurs communes est crée.
Le 22 février 1996, moins d’un an après son élection, Jacques Chirac annonce la suspension du service national….Monumentale erreur.
Ce dernier vient de sortir un livre, pour raconter sa carrière politique.
Comme vous avez pu le constater, JusMurmurandi s’est immédiatement précipité pour en faire l’éloge…..
En fait non, nous avons voulu attendre que l’occasion se présente.
Et l’identité nationale dont on parle maintenant nous semble un moment bien choisi.
Car avec pareil titre, « Chaque pas doit être un but », on comprend mieux à la fois le vibrant éloge que lui a rendu Nicolas Sarkozy cette semaine, comme pour le remercier d’avoir mis un terme à sa carrière politique, et le fait que, pendant les 12 années de sa présidence, la France ait, au mieux, été en état d’immobilisme larvé….

Jacques Chirac
Pour Obama, le Mur de la première année
novembre 3, 2009 on 10:21 | In Coup de gueule, France, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermésIl y a un an, Barack Obama était élu Président des Etats-Unis d’Amérique, un événement historiquement marquant. Un an après, qu’en est-il?
Il a fait ce qu’il a pu pour tenter de limiter la crise économique, comme tous les chefs d’État de la planète.
Il a tenté de remettre de l’ordre dans la finance mondiale, mais semble oublier ses bonnes résolutions pour laisser le statu quo reprendre ses droits face à la puissance retrouvée des banques américaines.
Il tente de mettre en œuvre sa réforme de la santé aux USA, mais en en réduisant le champ et la portée face aux résistances que ce projet rencontre, comme ceux de tous ses prédécesseurs démocrates.
Sur le plan extérieur, il a annoncé la fermeture de Guantanamo, mais sans la mener à bien. Il a pris une position ferme face à la poursuite de la politique israélienne de construction de nouvelles colonies, mais a du capituler en rase campagne. Il a dénoncé les fraudes électorales de Karzaï en Afghanistan, mais l’a félicité sur son élection faute de concurrent au second tour.
Bref, il a beaucoup parlé et promis, peu fait et donné le sentiment que sa différence est en papier mâché.
En revanche, il a bel et bien reçu le prix Nobel, qui récompense ce qui s’est passé il y a un an, l’élection pacifique d’un noir par un électorat blanc.
Et le jury Nobel a « négligé » de récompenser un Hongrois, aujourd’hui oublié, pour ce qu’il a fait il y a 20 ans. Il a seulement, à lui seul, et en prenant des risques considérables, démantelé non seulement le Mur de Berlin, mais tout le Rideau de Fer, libérant la moitié de l’Europe.
Miklos Nemeth, Premier Ministre hongrois, en ouvrant la frontière entre son pays et l’Autriche, rendait l’émigration des Allemands de l’Est possible et facile. Tout le reste n’est plus que la chute d’une série de dominos.
Aujourd’hui l’Europe est réunifiée, et l’Union Soviétique n’est plus qu’un chapitre des livres d’histoire.
Un exemple à méditer pour Barack Obama… et une honte pour le jury des Nobel
M. Nemeth, JusMurmurandi vous salue très bas.
L’Airbus A380 chez Air France, tout un symbole….
novembre 1, 2009 on 8:00 | In Best of, Economie, France, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermésVoici déjà presque 5 ans que le plus gros avion du monde, conçu et construit en Europe, a effectué son premier vol, technique (en avril 2005), et deux ans qu’il est en service dans une flotte commerciale.
Et ce n’est que maintenant qu’il arrive dans une flotte occidentale, européenne, avec le premier vol Air France sensé décoller à la fin du mois, à 13:15 pour rejoindre le nouveau monde.
Tout un symbole, parce qu’il illustre parfaitement que le pouvoir économique s’est déplacé aux cours des années passées.
Vol inaugural effectué par Singapore Airlines fin 2007, il a déjà transporté plus de deux millions et demi passagers sous la cocarde de cette dernière, d’Emirates ou encore de l’australienne Qantas. Alors que les compagnies inaugurales des A300, 310, 320 et autres 330/340 étaient toutes européennes….
Bref, l’Asie est passée largement devant le monde occidental, à tel point que les compagnies américaines n’ont pas osé investir dans cet avion réputé ultra confortable, et significativement moins polluant que son plus proche concurrent.
Peur des représailles de Boeing, ou encore témoignage d’un segment de l’économie exsangue comme l’est l’aérien américain.
S’il a défrayé la chronique à son arrivée tant chez Singapore ou Emirates, c’est, aussi, grâce au luxe déployé dans l’aménagement cabine.
Première avec une double suite chez Singapore ou douche chez Emirates, rien de tout cela chez Air France où le nombre de passagers transportés est de ce fait 10% supérieur aux deux compagnies sus nommées. On note quelques améliorations apportées aux sièges sur le site web Air France, mais on est plus dans le cosmétique que dans la refonte…
Bref, à l’Ouest, rien de nouveau, si ce n’est qu’après avoir hurlé au scandale à cause des retards de livraison, quasiment toutes les compagnies clientes demandent désormais des reports d’échéance….
Et puis une preuve s’il en était besoin, que les cicatrices de l’accident industriel de la gestation du géant des airs ne sont pas terminées, Air France, qui a annoncé et une nouvelle typographie et une nouvelle classe intermédiaire entre la classe affaires et la classe économique, n’aura finalement obtenu d’Airbus que la peinture aux nouvelles couleurs.
Ce sont les « anciens » Boeing 777 qui recevront en premier le nouvel aménagement intérieur.
Bref, cet hippopotame des airs sous la bannière tricolore inspire bien de la nostalgie….
Le terrible M. Pasqua
novembre 1, 2009 on 7:55 | In Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermésLa République française a ses croyances, parmi lesquelles il est bien difficile de démêler le vrai de ce qui relève du fantasme. Parmi ces croyances, le pouvoir des francs-maçons, ou les secrets de celui que François Mitterrand appelait « le terrible M.Pasqua »
Celui-ci est désormais acculé. Ayant été condamné à un an de prison ferme, et devant comparaître à nouveau pour plusieurs autre affaires, il est menacé d’être logé et nourri aux frais de la République, mais même le quartier VIP de la prison de la Santé ne vaut pas l’ordinaire du Sénat, où il siège aujourd’hui.
Pour éviter ce sort, Charles Pasqua a commencé à balancer, contrairement à la pratique corse, île dont il est issu. Et on entend bien qu’il n’a pas l’intention, s’il doit plonger de plonger tout seul. Pour commencer, il nommé Jacques Chirac, Edouard Balladur et Alain Juppé comme étant au courant du trafic d’armes avec l’Angloa qui lui a valu sa condamnation. Et il poursuit en affirmant que, sur ordre du même Jacques Chirac, Dominique de Villepin lui a remis 900.000 francs pour obtenir la libération de deux pilotes français capturés par les Serbes lors de la guerre en ex-Yougoslavie.
Bref, il implique pas moins qu’un ex-Président et trois anciens Premiers Ministres. Bigre, le terrible M. Pasqua ne chasse pas le petit gibier!
N’en reste pas moins que mettre en cause Jacques Chirac et ses amis n’a que peu de chances de lui valoir quelque avantage, ce dernier ayant lui-même été renvoyé en correctionnelle pour l’affaire des emplois fictifs de la Mairie de Paris.
Comme la Justice est indépendante en France, ce que prouve à suffisance le fait qu’un certain nombre de décisions judiciaires aient été prises contre les réquisitions du Parquet qui, lui, est soumis à l’autorité hiérarchique du Garde des Sceaux, il n’y a qu’un recours, c’est la grâce présidentielle.
Nicolas Sarkozy, que la gauche ne se prive pas de traiter de monarque, s’y est toujours déclaré opposé, ou pour le moins, très réticent devant cet exercice éminemment régalien.
Mais là, le choix sera cornélien. Car Pasqua, même s’il lui a chipé la mairie de Neuilly, a toujours été de son côté, notamment en 1995 quand ils étaient la garde rapprochée d’Edouard Balladur dans sa candidature infructueuse contre Jacques Chirac. Et que, outre que lui-même a peut-être à redouter telle ou telle révélation du terrible M. Charles, le laisser tomber et, par ricochet, Edouard, Balladur, ne doit pas le réjouir.
Sans compter que le déballage ne fera pas de bien à l’image de la droite française, ni à celle de la France à l’étranger. Mais, à l’inverse, une grâce si manifestement exorbitante du droit commun aurait exactement le même effet.
Heureusement, une solution semble se profiler à l’horizon: Ségolène Royal ne vient-elle pas de déclarer qu’il fallait accorder la tranquillité à Jacques Chirac?
La Rupture est dans le Fromage
octobre 31, 2009 on 10:11 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésPeut-être n’a-t-il pas commencé par le bon bout. Nicolas Sarkozy a été élu avec un programme au centre duquel figurait la notion de rupture, et c’est maintenant seulement, après mille projets, deux ans semés de polémiques et une crise économie et financière, qu’elle se dessine.
Car la rupture, en France, n’est pas entre la droite et la gauche, comme l’a montré l’alternance entre eux depuis 1974. Il est même des cas où la droite se croit obligée de prendre des mesures de gauche, et vice versa. Ce qui n’empêche pas l’opposition du moment de voter contre, voire même d’annuler la mesure une fois revenue au pouvoir.
Non, la rupture en France n’est pas non plus entre les riches et les pauvres, car de Gaulle par exemple, a toujours eu plus de votes ouvriers que le Parti Communiste, ou parce que Paris qui a élu deux fois un socialiste à la Mairie est devenue une ville presque exclusivement bourgeoise.
En fait, pour qu’il y ait rupture, il faut identifier une tendance constante depuis 1974 et voir si Sarkozy s’y attaque, et force est de constater que oui.
Car la constante, c’est la manie de créer toujours plus de Fromages de la République (ce qui donne FR, l’envers de RF, le sigle de la République Française). Giscard a créé les régions, mais on n’a vu se réduire, sans même parler de disparaître, aucune autre administration au même moment, qu’elle soit nationale, départementale, cantonale ou municipale. Mitterrand a décentralisé, mais sans que l’administration centrale se réduise en quoi que ce soit. Et ainsi de suite.
Tout récemment, JusMurmurandi a constaté que la Ville de Paris a créé plus de nouveaux emplois de fonctionnaires pendant le premier mandat de Bertrand Delanoë que la totalité des fonctionnaires de Lyon, deuxième ville de France. Ou encore que les communes ont créé en 2008, année de crise, 36.000 emplois supplémentaires, c’est à dire plus que l’État n’est parvenu à en supprimer péniblement au niveau national, tout en se faisant houspiller pour « démantèlement de service public ».
C’est si vrai que les collectivités territoriales ont été contraintes de relever massivement les impôts locaux en 2009 (merci M. Delanoë, avec un retentissant 47%!) parce que leur recettes ne bénéficiaient plus de la hausse due à la prospérité. Ce qui veut dire qu’elles avaient toutes dépensé allègrement le supplément de recettes, et sans même se plaindre….
Alors, où est la rupture? C’est qu’avec la réforme des collectivités territoriales, et celle de la taxe professionnelle, Nicolas Sarkozy va atteindre, si elles entrent en vigueur, deux objectifs parallèles. L’un est de réduire le nombre de conseillers généraux et généraux de moitié (de 6000 à 3000), soit une diminution de moitié des Fromages. L’autre est de supprimer pour les collectivités le droit de lever l’impôt comme elles veulent sur les entreprises qui ne votent pas. Car les maires devront alors, s’ils veulent dépenser comme des satrapes l’argent des autres, l’expliquer à leurs électeurs furieux. Ce qui conduit à une certaine modération. Et moitié moins de conseillers territoriaux, c’est moité moins de temps disponible pour des dépenses.
Il est révélateur que les opposants les plus farouches à ces deux réformes soient du camp du Président. Car, en fait, ils sont menacés par cette double rupture. Moins de postes, moins d’argent à distribuer, moins de possibilités de taxer sans contrôle ni limite, c’est moins de Fromage.
Et chacun sait que la France, toute la France, est le pays du Fromage.
PS pour eux qui pensent qu’en France, la rupture ce serait de traiter les Puissants comme le reste de la Nation: avec la condamnation à de la prison ferme de Charles Pasqua, la comparution de Dominique de Villepin et le renvoi de Jacques Chirac en correctionnelle, on est dans le jamais vu…