La fausse bonne idée des primaires

août 25, 2009 on 3:52 | In Elections présidentielles 2007, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | 2 Comments

Le Parti Socialiste français a choisi entre la poule et l’œuf. A savoir s’il leur faut choisir un leader qui soit populaire pour en faire un candidat de qualité à la Présidentielle de 2012, où s’il faut choisir un candidat de qualité et le rendre populaire. La tendance est maintenant claire: le parti va sur la voie des primaires, c’est-à-dire vers le choix d’une personnalité qui saura plaire à l’opinion, ou au moins à une certaine partie de l’opinion, au bon moment.

JusMurmurandi ne peut que saluer ce courage et leur souhaiter bonne chance, dans la crainte, pour le parti, qu’ils n’en aient drôlement besoin.

Comment ceux qui soutiennent cette méthode ne se souviennent-ils pas que, pour toutes les élections présidentielles françaises récentes, celui ou celle que les sondages plaçaient en tête quelques mois avant les élections a fini par perdre?

En 2006, Ségolène Royal apparaissait largement favorite devant Nicolas Sarkozy. C’est d’ailleurs cette popularité qui a largement forcé la main à de nombreux socialistes et les a fait nommer Ségolène plutôt que Laurent Fabius ou Dominique Strauss-Kahn. On sait ce que qu’il en a été de la suite, et comment la candidate de « la France Présidente » a perdu une élection imperdable.

Car, à l’humble avis de JusMurmurandi, la question n’est pas tant de savoir qui sera le ou la candidat(e), mais (1) sur quel programme, (2) avec quels alliés, et (3) avec quel soutien du PS.

Et il faut reconnaître que, sur ces 3 points, le PS est non seulement en vacances, mais carrément aux abonnés absents.

Tel que c’est parti, après avoir perdu les européennes, le PS se dirige vers une véritable fessée aux régionales de 2010, où il se présente en parti sortant pour 20 des 22 régions françaises. Laquelle claque ne va faire qu’exacerber les querelles de personnes.

Ce, alors que la donne de 2012 s’annonce d’ores et déjà plus difficile pour le PS que 2007. Car, en 2007, Sarkozy, outre son équation personnelle peu favorable (petite taille, look moyen, nom à consonance étrangère, réputation d’agité et d’autoritaire), se présentait comme successeur d’un président largement discrédité et combattu à l’intérieur même de son propre parti. Lesquels facteurs négatifs ne se reproduiront sans doute pas en 2012, où il bénéficiera en plus de l’avantage du sortant.

Se souvenant que le mot « primaire », notamment associé à celui d’intelligence, se réfère à des actions instinctives, émotives, voire brutales, JusMurmurandi conseille au Parti Socialiste de procéder avec davantage de réflexion, et donc d’organiser, plutôt des « secondaires ».

Une transaction franco-américaine?

août 22, 2009 on 6:56 | In Best of, Economie, France, Insolite, International, Poil à gratter | 1 Comment

Les Etats-unis sont-ils menacés de soviétisme? A priori voilà une question grotesque. Eh bien non, car de nombreux Américains interprètent le plan de donner accès à la santé à tous les Américains, et donc aussi aux 40 millions de personnes qui n’ont aucune couverture santé, comme l’arrivée d’un système hyper-étatique coûteux, inefficace et la géré, spoliant les « bons Américains », c’est-à-dire ceux qui sont solvables, au profit de ceux qui ne le sont pas. Il faut dire que tenter de mettre en place un tel plan, forcément d’un coût colossal, surtout au pays qui connaît déjà le coût de la santé le plus élevé au monde, et de loin, au milieu de la crise économique la plus sévère des 80 dernières années a quelque chose de si provoquant qu’on peut parler de calendrier quasi-suicidaire.
Et lors des réunions de préparation de plan, on découvre que les passions américaines pour les questions sociales et sociétales, et notamment le rôle de l’Etat et les impôts, est plus grande que celle des Brésiliens pour le football. Une passion d’autant plus forte que de nombreux citoyens de bonne foi croient réellement que cette réforme met la patrie en danger. Une passion si forte qu’elle en deviendra presque inévitablement violente dans un pays qui compte plus d’armes à feu que de citoyens, comme on le voit déjà avec les querelles religieuses comme celle sur l’avortement, où tuer un médecin qui en pratique n’est pas si rare.

Alors qu’en France, les réformes de Nicolas Sarkozy n’entraînent « que » des grèves et manifestations somme toute très pacifiques, et la couverture santé universelle fait partie de nos acquis depuis longtemps..

Autre phénomène américain: la banque suisse UBS a proposé à des milliers de clients de faire échapper leur argent au fisc américain. Ce faisant la banque a commis un délit sur le sol US, ce pour quoi elle est susceptible de se voir interdire tout acte de banque aux États-Unis, ce qui interdit toute transaction en dollars, en actions ou en obligations américaines. Bref, ce qui ruine la première banque de gestion de fortune au monde. Ou plutôt achève de la ruiner après ses déboires très supérieurs à la moyenne lors de la crise bancaire. L’État suisse et la banque sont donc condamnés à trouver une transaction avec l’État américain pour éviter cette lourde condamnation, ce qui s’est fait cette semaine. Et le prix à payer est que UBS devra dénoncer au fisc américain des milliers de clients qui devront faire face à de lourdes condamnations. Car aux États-Unis la fraude fiscale n’est pas une affaire de seuls gros sous. L’Oncle Sam condamne souvent pour ces motifs à des peines de prison ferme, ce qui est indiscutablement une forme de violence sociale..

Alors qu’en France les fraudeurs du fisc, sauf rarissimes exceptions, non seulement ne risquent pas la prison, mais peuvent négocier et marchander avec Bercy, surtout si la dette est importante et le fraudeur éminent.

Nul doute que la France aimerait pouvoir forcer les banque suisses à dénoncer des milliers de fraudeurs du fisc. Nul doute que les Américains aimeraient avoir une couverture santé universelle à la Française.

Alors, à quand un échange de bons procédés? On leur envoie Sarko en stage, et on prend Obama pour quelques mois?

Une importance toute relative

août 14, 2009 on 2:16 | In Coup de gueule, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermés

Attention, mois d’août! C’est ce que devraient porter en exergue les nouvelles que nous sert la presse, tant certaines sont montées en mayonnaise aujourd’hui qui ne vaudraient pas un article en fond de page 7 en temps moins estival.

- les iPhone sont-ils dangereux? Parce qu’un écran d’un iPhone (oui, un parmi des millions) a éclaté dans des conditions inconnues (est-il tombé avant par exemple?), toute la presse bruit des « explosions d’iPhone ». Et parce qu’Apple a proposé de remplacer l’appareil, ce qui a priori serait plutôt bien, les titres rugissent « Apple essaie d’acheter le silence des victimes! » JusMurmurandi espère que les journalistes qui se lancent dans ce genre d’article n’espèrent pas trop en retirer un prix Pulitzer. On n’est pas exactement en train de voir l’Histoire se faire sous nos yeux.

- le burkini menace-t-il la laïcité? Parce qu’une femme (oui, une parmi des millions) a voulu se baigner avec ses enfants revêtue d’une tenue d’inspiration musulmane qui la couvre intégralement, la presse se fait écho de « la République en Danger ». Peut-être faut-il décréter le couvre-feu et la mobilisation générale, tant qu’à faire?

- un préfet aurait-il fondu les plombs? Un préfet, qui plus est chargé d’une mission impliquant la Réunion, aurait tenu des propos génériquement racistes à l’aéroport d’Orly. Il a été immédiatement suspendu, à la différence de notre respiration, qui n’en a pas été affectée, n’en déplaise à la largeur des manchettes que la presse consacre à cette « affaire ».

Pendant ce temps-là, un typhon fait des centaines de mort à Taïwan. Des affrontements divers font des centaines de morts dans la région explosive du Caucase ex-soviétique. En France, les noyades s’accumulent par centaines (déjà 217 morts depuis le seul début de l’été, soit 3 par jour), donnant à penser que des articles de presse pourraient, en attirant l’attention des lecteurs, en réduire si peu que ce soit le nombre.

Mais ces morts par centaines ne sont pas très importants. C’est le mois d’août, et il ne faut surtout pas perturber les vacanciers avec des sujets trop sérieux.

JusMurmurandi vous présente ses excuses pour l’avoir fait.

Fin de crise ou fin de récession?

août 13, 2009 on 8:49 | In Economie, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermés

Ça y est. A peine deux jours après que JusMurmurandi l’ait annoncé, des chiffres positifs montrent que France et Allemagne sont sorties de la récession, avec un p.i.b. en croissance de 0,3% au deuxième trimestre. Un chiffre si positif qu’il a pris par surprise même des Ministres des Finances habitués de par leur fonction à jouer les « Docteur Tant Mieux ».

Comme la définition d’une récession est une période d’au moins deux trimestres consécutifs de décroissance du p.i.b., nous ne serons pas de récession avant 2010 au plus tôt.

Cela veut-il dire que tout est redevenu comme avant? Il faudrait une sérieuse dose d’optimisme pour y croire. Les millions de chômeurs en plus dans les pays de l’OCDE ne seraient certainement pas d’accord. Le gigantesque déficit des finances publiques françaises (impôt sur les sociétés en baisse de 80%…) non plus.

D’autant qu’il n’est pas du tout garanti que ce bon chiffre soit suivi d’autres bonnes nouvelles aux troisième et quatrième trimestre, notamment s’il est causé par des reconstitutions de stocks tombés trop bas au début 2009, ce qui ne se répétera pas.

Pour autant, à cheval donné on ne regarde pas les dents, et faire la fine bouche serait déplacé.

Mais, pour savoir si la fin de la récession entraînera la fin de la crise, JusMurmurandi pense qu’il vaut mieux interroger des psychologues et des sociologues que des économistes, tant la crise est au moins autant dans les têtes que dans les portefeuilles. La peur de perdre son emploi, la crainte d’un avenir dont on ne sait pas de quoi il sera fait sont autant de raisons de gonfler son épargne en réduisant et repoussant ses dépenses.

On se souvient du rôle déterminant de l’optimisme communicatif de Ronald Reagan pour mettre fin à la crise économique, mais aussi éminemment psychologique et morale de la fin des années Carter.

Ainsi, pour mettre un terme à notre crise à nous, peut-être faudrait-il demander au Président de faire la promotion du bling-bling… pour voir la sortie de crise au travers de ses belles lunettes?

Nicolas Sarkozy

Vous avez dit précaution?

août 10, 2009 on 3:42 | In Coup de gueule, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

La grippe porcine est une pandémie comme le monde n’en a jamais connue. Elle se répand à une vitesse sans précédent, et les prévisions affirment qu’il se pourrait bien que la moitié de l’humanité ait été contaminée d’ici à son extinction. Jusqu’ici, elle n’est que peu dangereuse, et pour l’essentiel, que pour des personnes déjà fragilisées. Mais la possibilité que le virus mute vers une forme plus « agressive » fait revenir à la conscience du monde la peur des grandes pestes, qui tuaient des dizaines de pour cent d’une population.

C’est pourquoi les gouvernements occidentaux se sont rués pour acheter des dizaines de millions de doses de médicaments et de vaccins, dès avant leur commercialisation.

Mais cela ne va pas de soi. Des experts, comme le professeur Bernard Debré, ou Marc Gentilini, ancien président de la Croix Rouge, ou Michel Kazatchkine, président du fonds mondial de lutte contre le SIDA, contestent ces mesures de précaution. Notamment parce que les fonds mobilisés (un milliard d’euros pour la seule France pour 94 millions de doses de vaccin, dès qu’il sera prêt) pourraient, d’après eux, sauver beaucoup plus de vies en étant appliqués à d’autres pathologies.

Ceci révèle la singulière nocivité de ce que les politiques français, suivant le Président Jacques Chirac, ont incorporé à la Constitution: le principe de précaution.

Quand menace la pandémie, il faut se préparer, c’est la précaution. C’est aujourd’hui un impératif légal, faute duquel les politiques au pouvoir s’exposent aux mêmes poursuites que ceux qui ont eu à gérer l’affaire du sang contaminé. Dès lors qu’ il y a menace connue, il faut prendre toutes les précautions. Y compris acheter des vaccins dont on ne sait encore rien, y compris quels effets secondaires ils pourraient avoir, ni quelle sera leur efficacité, puisque, par définition, ce n’est qu’en cas de mutation que le virus sera véritablement dangereux, et que, dès lors qu’il mute, il y a des chances qu’il échappe au vaccins préparés pour affronter l’ancienne variante.

Mais, et c’est là que JusMurmurandi hoche la tête, perdu entre incompréhension et ahurissement, rien de tel n’est indispensable pour la lutte contre des maladies connues. Le cancer existe, le SIDA aussi, et toutes les autres. Il y a lieu de les combattre, bien sûr, avec les moyens disponibles. Mais ce combat qui sauve des vies au quotidien et qui pourrait en sauver beaucoup plus avec plus d’argent ne dispense pas d’allouer des ressources de précaution à d’éventuels combats futurs.

Ainsi un « décideur », médical ou politique peut-il être poursuivi s’il ne prend pas de précautions contre la grippe porcine, mais pas s’il n’alloue pas assez d’argent à la lutte contre la tuberculose…

Il est donc plus prioritaire de se prémunir contre les éventuels risques futurs que d’intervenir contre les sinistres en cours. Voilà bien une logique digne de Jacques Chirac et de nos politiques!

Jacques Chirac

Delanoë à qui gagne perd…

août 9, 2009 on 6:46 | In Best of, C'est ça, Paris?, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermés

Bertrand Delanoë n’en finit pas de se réjouir. Le Conseil Constitutionnel lui a donné raison, Paris n’a pas un statut particulier qui vaille au maire de ne pas pouvoir décider de l’ouverture des magasins le dimanche.

Mais il y a des victoires qui se transforment en défaite. Pour honorer ses promesses, l’équipe municipale a juré que « tout Paris ne serait pas classée en zone touristique », et commence par décider « de ne pas revenir sur les 7 zones déjà autorisées ». Et d’indiquer que leur première action se ra « d’attendre les décrets d’application ». Bref, de ne rien faire.

Cela étant, il faudra bien, après ces rodomontades, passer aux actes. Car l’ouverture le dimanche est, n’en déplaise aux socialistes, populaire. Notamment pour que ce ux qui travaillent en semaine aient plus d’options pour faire leurs achats.

Et là où ça va faire mal, c’est quand l’équipe municipale va devoir trancher: une rue sera déclarée zone touristique, et sa voisine ne le sera pas. Cela créera des distorsions manifestes de concurrence sur des zones « limitrophes ». JusMurmurandi voit d’ici les commerçants des zones « non touristiques hurler contre un classement qui, vu de leur lorgnette sera aussi injuste qu’imbécile.

Et on connaît l’impact prescripteur de ces commerçants pour une future campagne électorale, où il suffira au candidat UMP de se déclarer prêt à classer tout Paris en zone touristique, ce que Bertrand Delanoë ne pourra pas promettre sans se déjuger gravement.

Dire que le projet de Nicolas Sarkozy évitait à l’édile socialiste de devoir se fourrer dans ce qui ne pouvait être qu’un piège. Sauf que la volonté de pouvoir du Maire de Paris lui a dicté de vouloir maîtriser celui-là aussi.

Sarkozy aurait voulu piéger Bertrand Delanoë qu’il ne s’y serait pas pris autrement.

Pendant ses vacances, JusMurmurandi conseille à Bertrand Delanoë de relire une certaine histoire où un cheval donné s’est révélé un piège…

Cheval de Troie

Le bal des hypocrites , ou « Sauvons les bonus! »

août 8, 2009 on 6:17 | In Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Le scandale est de retour. Et pour cause, les bonus des banquiers, cause supposée de tous nos maux, sont de retour, eux aussi. Et là encore, s’ils le sont, c’est parce que les profits des banques, en tout cas des meilleures d’entre elles, de Goldman Sachs à BNP Paribas, sont de nouveau fort plantureux. Et ce alors même qu’elles n’ont pas pu ne pas faire appel à des aides d’État il y a quelques mois à peine.

Après le scandale causé par Goldman Sachs aux États-Unis, c’est le milliard d’euros déjà provisionné par la BNP au titre des bonus futurs de ses traders qui soulève la tempête.

Outre la répugnance constante de JusMurmurandi de hurler avec les loups et de chasser le bouc émissaire, y-a-t-il scandale à ce milliard? A noter que la BNP n’est peut-être pas le plus mauvais élève de la classe bancaire sur ce plan. Elle a été l’une des rares banques à adhérer aux recommandations du G20, et elle dévoile ce chiffre (ou plutôt elle le confirme après qu’il ait été « fuité » par Libération).

Tandis que, fidèle aux habitudes de l’ère Bouton, la Société Générale de Frédéric Oudéa se mure dans le silence, espérant sans doute que le problème finira par s’en aller de lui-même.

Au premier semestre, les banques sont connu une conjoncture exceptionnellement favorable à leur activité: elles ont pu emprunter à des taux plus bas que jamais avant, tout en prêtant à des taux « normaux ». Résultat, une marge gonflée qui se traduit en profits immédiats. Comme, dans le même temps, ces mêmes banques se montrent prudentes et frileuses dans la qualité des emprunteurs qu’elles acceptent, on voit bien d’où vient leur profit: non d’une prise de risque ou d’un talent particulier, mais bien du fait qu’elles profitent des taux bas consentis pour les aider par les banques centrales pour se refaire une santé, et ceci sans risque. Et non, au passage, pour soutenir ou relancer l’activité économique.

C’est exactement le comportement des cafetiers qui se mettent la baisse de la T.V.A. dans la poche au lieu de la répercuter aux clients comme promis.

A partir du moment où une activité se révèle particulièrement rentable, il est inévitable que ceux qui la mettent en œuvre souhaitent être associés à ce succès, c’est ce qu’on appelle une rémunération variable, ou bonus.

Pour tout ceux qui trouvent ces bonus obscènes, rappelons qu’ils sont nés du dégoût général pour de fortes rémunérations accordées à des cadres et dirigeants même quand leur entreprise se portait mal. La dissonance entre performance d’entreprise et rémunération individuelle est ce qui leur a donné naissance, de façon à ne rémunérer grassement que ceux dont les résultats le méritaient.

Et c’est donc par souci de moralisation, en l’occurrence pour s’assurer que les rémunérations soient en ligne avec les résultats que les bonus sont devenus une règle de bonne gestion. Comme on est loin de la polémique actuelle!

Car, en fait, c’est ce même principe qui a une fois de plus failli. Les banques ont perdu des montants pharaoniques tandis que certains bonus ont continué à être versés (33 milliards de dollars à Wall Street l’année dernière!!!). Et cette culture du bonus a entraîné des prises de risques inconsidérés avec les conséquences que l’on sait.

Au lieu de crier haro sur le baudet des bonus, mieux vaudrait réparer les deux digues qui ont sauté. D’une part revenir à cette nécessité qu’il n’y ait de bonus que quand les performances de l’entreprise sont bonnes, et ensuite que la maîtrise et la limitations des risques soient des contrepoids efficaces aux traders agressifs et carnassiers par tempérament. Ce n’est pas leur faute si leur management a totalement abdiqué…

Car un bonus virtuellement garanti, ce qui est le cas aujourd’hui, où les banques voudraient payer « pour ne pas désespérer leurs meilleurs éléments » et « les laisser partir ailleurs » (où donc y-a-t-il un foyer d’accueil ultra-luxueux pour traders talentueux mais en échec?) cumule les inconvénients d’être déconnecté des résultats de l’entreprise et en même temps de pousser au risque. La suggestion de Christine Lagarde de lier les rémunérations aux résultats sur plusieurs années est l’exemple de ce qui remettrait naturellement les choses dans une meilleure direction.

Et, pour revenir au début de l’article et au milliard d’euros provisionnés par la BNP, il concerne 17.000 personnes soit une moyenne de 60.000 euros par personne. On est loin de Wall Street et de ses traders multi-super-millionnaires à 30 ans. Et les résultats de la division de BNP Paribas ont été atteints pour ce premier semestre, avec un niveau de risque bas. Donc tout le monde est gagnant (État, qui est remboursé, actionnaires sont le cours de l’action monte, banque, dont les profits et les fonds propres se reconstituent, pays, qui touchera sa part sous forme d’impôts sur les bénéfices). Pourquoi les traders seraient-ils les seuls exclus quand, la plupart du temps ce ne sont pas eux qui ont failli?

Ces faits sont si élémentaires que tous ceux qui hurlent au retour des mauvaises pratiques savent parfaitement que ce qu’ils disent est aussi populiste et démagogique qu’irréaliste. Honte aux hypocrites! A soulever ainsi sur des bases fausses la colère du peuple, nous allons tous récolter la tempête! JusMurmurandi ne résiste pas à nommer parmi eux le talentueux Jacques Attali, sans doute trop plongé dans ses activités de micro-crédit et mobilisé par les souhaits de prix Nobel pour avoir bien considéré les conséquences de ses déclarations!

Nicolas Sarkozy élève de François Mitterrand?

août 5, 2009 on 6:59 | In Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | 1 Comment

Avec tout Président en début de mandat, il est tentant de jouer à trouver auquel de ses prédécesseurs il ressemble. Ainsi de comparer les styles et stratégies de Nicolas Sarkozy et de Jacques Chirac, dont il est clair que le successeurs a repris les pratiques de générosité et d’attention ciblées (on peut aussi dire de clientélisme) du prédécesseur.

Il est plus amusant de voir le petit Sarkozy mettre ses pas dans les traces, autrement plus espacées, du grand Général. Notamment par un volontarisme pour dominer les circonstances qui n’a pas, c’est peu de le dire, été la marque de Chirac.

Il est plus curieux encore de voir un Sarkozy que la gauche présentait comme limite fascisant et liberticide (Sarkoléon) se couler dans l’habit de François Mitterrand. Mais cela devient carrément croustillant de voir qu’il le fait justement au détriment du PS que François Mitterrand avait bâti.

Car c’est Mitterrand qui avait inauguré, avec son deuxième mandat, la politique d’ouverture qui a été la première mine que Sarkozy a fait exploser sous les pas des socialistes. Avec notamment un Premier Ministre, Michel Rocard, plus au centre que la moyenne du PS, et dont la droite ne pouvait combattre la modération sans se cantonner dans un coûteux extrémisme.

C’est exactement ce qui est en train de se passer aujourd’hui. Le PS a déjà refusé de voter le RSA, mesure pourtant typiquement de gauche, la suppression de la publicité à la télévision publique, le plan de soutien aux banques, la loi Hadopi qui soutient la création contre le piratage, et j’en passe. Les arguments socialistes visant à dire que leur désaccord sur les modalités justifient leur vote négatif ne sont pas acceptés par les Français.

Mais la manœuvre peut-être la plus dangereuse, et ô combien Mitterrandienne est en train de se dérouler maintenant avec la taxe carbone.

Cette taxe est saluée par les écologistes comme un progrès fondamental pour changer le comportement des consommateurs vers une plus grande éco-responsabilité. Ce sera même, si elle est adoptée comme prévu, une première mondiale, saluée comme telle par, notamment, le plus populaire des écologistes français, Daniel Cohn-Bendit, tout frétillant de sa récente victoire aux élections européennes.

Oui, mais voilà. Tout englué dans sa stratégie d’opposition systématique à tout ce qui « sent le Sarko », qu’ils font rimer avec « sent le fagot », le PS s’apprête à voter contre. Ce d’autant plus facilement que la taxe carbone, comme tout nouvel impôt, est certaine d’être impopulaire. Ce qui veut dire que le PS va voter contre une mesure emblématique pour les Verts, et ce alors qu’ils devraient trouver d’urgence une alliance pour les prochaines élections régionales (ou territoriales, car il semble que Sarkozy veuille en profiter pour faire passer une réforme des contours du scrutin).

Comment alors s’allier avec un parti dont on vient de refuser une mesure emblématique? Comment prétendre gagner quelque élection que ce soit si les socialistes ne fédèrent et mobilisent pas l’intégralité de la gauche, hormis peut-être le NPA?

Or le PS se présente aux élections régionales en ayant 20 régions à défendre. Dans leur état de guerre interne ouverte (oui, je sais, une fracture est soit ouverte soit interne, mais là, il faut bien reconnaître qu’elle est les deux. On ne peut même pas dire que le PS soit en état de guerre civile car il n’y a plus grand chose de civil entre eux…), JusMurmurandi voit mal comment il peuvent s’offrir le luxe d’une guerre, en plus, avec les Verts, dont beaucoup sont plus attirés par une consolidation de leur position européenne que par le fait de jouer les supplétifs des socialistes en régions.

Le fait que Michel Rocard, autrefois fer de lance de l’ouverture mietterrandienne, ait été mis par Sarkozy à la tête de la taxe carbone est un clin d’oeil ou une embûche supplémentaires.

Et les socialistes feraient bien de se souvenir que deux textes emblématiques des avancées de la société française ont été votés par l’union de la droite et de la gauche au Parlement: l’autorisation de l’avortement et la suppression de la peine de mort.

Pour les socialistes, s’opposer à la taxe carbone, sans même réussir à la faire avorter, ou pire encore si d’aventure ils y réussissaient, ce serait se condamner à mort…

Malaise vagal

août 4, 2009 on 1:34 | In France, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermés

Nous n’avons, par devoir de réserve, pas souhaité communiquer sur le malaise de Nicolas Sarkozy.

L’évènement étant maintenant devenu banal, il nous est apparu normal d’apporter notre commentaire à cet incident.

Mieux qu’un long discours, une courte vidéo.


La crise du logement de fonction

août 3, 2009 on 12:59 | In Best of, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2007, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Certains emplois de fonctionnaires s’accompagnent d’une servitude qui s’appelle la « nécessité absolue de service ». Celle-ci s’assortit d’un logement de fonction, comme pour les concierges ou les préfets.

Un premier problème est que l’État est incapable de savoir de combien de ces logements on parle. Y en-a-t-il 94.000 ou 137.000? Seul l’Etat est capable (ou incapable) d’une telle imprécision. D’autant plus facilement que ce n’est pas « son » argent, mais celui des contribuables.

Un second problème, comme si le premier ne suffisait pas, est celui du loyer. Oh, le lecteur se doute bien que l’État est bonne fille pour ses loyaux employés, et que, comme la Ville de Paris notamment, il arrive que des loyers soit nettement plus bas que le prix du marché.

Oui, mais quand on lit que la somme des loyers collectés s’élève à 30 millions d’euros annuels alors que la valeur de marché est de 1,4 milliards, il y a de quoi hésiter entre le fou-rire et la crise de larmes. Et encore, ces valeurs ont-elles été calculées sur une base 2003, avant la forte hausse des valeurs locatives…

Un État qui ne sait même pas combien d’employés doivent satisfaire à une  » nécessité absolue de service », même pas à plus ou moins 50%, même pas à plus ou moins 40.000 fonctionnaires, cet État-là peut-il être respecté? N’est-ce pas le contraire même de la nécessité de service que de ne même pas savoir la comptabiliser?

Un État qui distribue une manne de 1.400.000.000 euros annuels (soit une moyenne de 14.000 euros par an et par bénéficiaire, ce qui n’est pas rien) sans transparence, sans équité, sans contrôle, sans fiscalité tout en ayant des des finances exsangues, cet État-là peut-il être efficace?

Bref, un petit exemple mais si révélateur des tares de l’Etat Français. Et révélateur aussi que la seule équipe qui ait la volonté d’y apporter un remède soit celle de Nicolas Sarkozy, après des décennies de confortable et démagogique incurie de droite et gauche réunies.

JusMurmurandi lui souhaite bien du courage

Brèves

août 1, 2009 on 4:39 | In Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

AF447
L’agence européenne de sécurité aérienne a désormais donné l’ordre aux compagnies aériennes de remplacer tous les tubes de Pitot de marque Thalès par des tubes de marque Goodrich sur les Airbus de la famille A 330/340.

En ce qui concerne Air France, la compagnie nationale avait déjà décidé, à la suite de l’accident de l’AF 447, de remplacer les Thalès de modèle AA par des modèles BA plus récents, ce qu’elle fit dans les jours suivant l’accident.

Air France va donc devoir repasser à la caisse.

Cette décision de l’agence européenne laisse JusMurmurandi assez perplexe.

La famille d’avions concernée a effectué 13 millions d’heures de vol sans incident aucun et Airbus a célébré à juste titre la livraison du millième appareil de ces deux modèles ces jours derniers.

Alors pourquoi avoir pris cette décision alors que le BEA qui enquête sur l’accident brésilien affirme ne pas connaître les raisons mais tout au plus dire que si les Pitot ont pu jouer un rôle, ils ne peuvent être à l’origine de la chute de l’appareil qui serait elle due soit à une panne grave, soit à une erreur de pilotage ou à un cocktail de facteurs humain et technique.

Airbus a, par la voix de Tom Enders, déclaré haut et fort cette semaine vouloir trouver les raisons de l’accident qui a coûté la vie à plus de deux cents personnes et dépenser monnaie sonnante et trébuchante pour poursuivre les recherches dans l’Atlantique.

Si le BEA venait à conclure qu’il s’agit d’une erreur de pilotage, recommandera t il le remplacement de tous les pilotes A330-A340 chez Air France ???

New Fabris, tout ça pour ça ?

On connait l’affaire des salariés de cette entreprise qui est sous traitante dans l’industrie automobile qui dépose son bilan Ils réclament, en plus des sommes qui leur sont dues par la loi, 30.000 Euro de prime « extra légale ». Et menacent de faire exploser l’usine.

Les média nous abreuvent de détails, c’est Gavroche au 21ème siècle.

Finalement, l’affaire se « négocie » à 12.000 Euro, soit seulement presque un tiers de la demande initiale.

Tout ça pour ça, alors que les salariés auront entaché durablement leur curriculum s’ils veulent essayer de trouver un nouvel emploi ?

Pfizer, Nigeria, tout ça pour ça ?

En 2007, l’état du Nigeria attaque la société Pfizer pour avoir fait des recherches avec des ressortissants nigérians qui auraient abouti à des malformations sur 189 enfants et la mort de 11 d’entre eux, et réclame des dommages à hauteur de 7 milliards de dollars.

Cet épisode rappelle furieusement le terrible « Constant Gardener » de John le Carré dans lequel le préambule de l’auteur précise que ce qui est décrit dans le livre est en fait bien en dessous de la réalité.

Pfizer règle la note ces jours derniers et transige…à 75 millions de Dollars

Pour ce qui est du Nigéria, JusMurmurandi se demande comment on fait pour passer en deux ans de 7 milliards à 75 millions….

Pour ce qui nous concerne, JusMurmurandi observe avec suspicion le battage médiatique frénétique autour de la grippe mexicano/porcino/aviaro H1N1.

A aujourd’hui, environ 700 mors à l’échelle de la planète, deux mois sur les routes de France…

Et vous, êtes vous vraiment pressé de vous faire vacciner lorsque l’on ne connait pas les effets secondaires de ce que l’on vous injecte ?

Un bon élève…

août 1, 2009 on 9:44 | In Best of, France, Insolite, Poil à gratter | 1 Comment

L’institutrice présente à la classe un nouvel élève : ‘ Suzuki ‘.
Le cours commence.
L’institutrice : – Bon, voyons qui maîtrise l’histoire de la
culture franco-américaine.
Qui a dit : DONNEZ MOI LA LIBERTE OU LA MORT ?
Pas un murmure dans la salle.
Suzuki lève la main : – Patrick Henry, 1775, à Philadelphie.

L’institutrice : – Très bien Suzuki!
Et qui a dit : L’ ETAT EST LE PEUPLE, LE PEUPLE NE PEUT PAS SOMBRER ?
Suzuki lève la main : – Abraham Lincoln, 1863 à Washington.
L’institutrice : – Excellent, Suzuki! Maintenant, qui à dit : Je
vous ai compris ?
Suzuki lève la main et dit : – Charles DE GAULLE !

L’institutrice regarde les élèves et dit : – Honte à vous ! Suzuki
est Japonais et il connaît l’histoire française et américaine mieux
que  vous !

On entend alors une petite voix au fond de la classe : Allez tous
vous faire f…, connards de Japonais !
- Qui a dit ça ? S’insurge l’institutrice.
Suzuki lève la main et sans attendre, dit : – Général Mc Arthur,
1942, au Canal de Panama et à Lee lacocca, en 1982, lors de
l’assemblée générale de Général Motors.

Dans la classe plongée dans le silence, on entend un discret : -
Y’m'fait vomir…
L’institutrice hurle : – Qui a dit ça ?
Et Suzuki répond : – Georges Bush Senior au premier Ministre Tanaka
pendant un dîner officiel à Tokyo en 1991.

Un des élèves se lève alors et crie : – Pomp’moi l’gland !!!
Et Suzuki, sans sourciller : – Bill Clinton à Monica Lewinsky,
1997, dans le bureau ovale de la Maison Blanche, à Washington.

Un autre élève lui hurle alors : – Suzuki, espèce de merde !
Et Suzuki : Valentino Rossi, lors du Grand Prix de Moto en Afrique
du Sud en 2002…

La salle tombe littéralement dans l’hystérie, l’institutrice perd
connaissance, la porte s’ouvre et le directeur de l’école apparaît :
- MERDE, je n’ai encore jamais vu un bordel pareil !

Et Suzuki : – Louis Gallois en arrivant à la tête de la SNCF.

Solférino, Stuttgart ou Téhéran ?

juillet 25, 2009 on 10:36 | In Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Voici une comparaison audacieuse comme JusMurmurandi les aime et les savoure.

Solférino ou comment le Parti socialiste s’entredéchire avec chacun des membres principaux (et Dieu sait s’il y en a, on en découvre de nouveaux régulièrement que l’on avait oubliés et qui s’imaginent l’un après l’autre l’ultime recours en cette période de crise) qui se voit déjà au firmament, enterrant Martine Aubry sans autre forme de procès.

Et Mitterrand, en figure de Commandeur, qui doit se retourner dans sa tombe.

Stuttgart ou comment un excellent dirigeant a transformé une entreprise au bord de la faillite, l’a quasiment remise dans l’état dans lequel il l’a trouvée, cédant aux querelles familiales, et aux sirènes de l’argent. Revenu en 1993, Wendelin Wiedeking a fait de Porsche l’une des entreprises automobiles les plus rentables. A tel point qu’il s’est imaginé engloutir Volkswagen, tel David dominant Goliath. Et créant la sécession entre les familles Porsche et Piech. Mais la crise est arrivée et l’endettement de 9 milliards d’Euro pour cette acquisition démesurée s’est révélé ingérable.

Ferdinant Piëch, en Commandeur bien vivant, veilla au grain et le renvoya comme un valet cette semaine (mais un valet grassement remercié qui part avec un chèque de 50 millions d’Euro, accompagné de son acolyte le Directeur Financier).

Téhéran, secouée par les soubresauts d’une élection bidon aux résultats truqués qui fait descendre le peuple dans la rue.

Où l’on assiste à la guerre des mots entre les mollahs Khamenei et Rafsanjani (qui est aussi un ancien président de la République islamique) entre rénovateurs et conservateurs qui ne veulent surtout rien changer.

Et Khomeini, en figure de Commandeur, qui doit se retourner dans sa tombe.

Conclusion de ce petit tour d’un tout petit monde en crise.

D’une part les points communs nous apparaissent plus clairement maintenant que nous avons posé les données des différentes équations.

Batailles d’Hernani toutes les trois, ou encore lutte entre traditionalistes et conservateurs, les jeux ne semblent pas faits. Le PS qui ne sait pas choisir sa ligne entre une social-démocratie à la Blair ou Zapatero et un parti de gauche comme le NPA, introuvable sur la carte européenne, les gros qui mangent les petits et pas l’inverse, entre Porsche et Volkswagen, ou les modernistes à la Moussavi contre ceux qui ne veulent pas que cela change comme Khamenei.

Bien entendu il faut aussi rappeler le rôle du monde extérieur qui n’est pas négligeable : le monde occidental qui doit tout faire pour ajouter aux secousses politiques en Iran avec la menace nucléaire prochaine qu’il représente, le ralentissement économique qui a rendu l’absorption de VW par Porsche impossible ou encore les frasques de Julien qui permet de moins parler du PS tandis que les média font leur miel du train de vie de celui qui va probablement devoir tirer un Dray sur sa carrière politique.

Ce dernier, qui lança une philippique en bonne et due forme la semaine dernière contre Martine Aubry, dirige une association qui s’appelle « la tête à gauche ».

On comprend mieux le choix de son nom.

Avec des dépenses annuelles qui, aux dires de la presse, se comptent par centaines de milliers d’Euro, le portefeuille de ce brave Trotskyste doit être lui fermement ancré à droite…

Etes vous au courant ?

juillet 22, 2009 on 4:43 | In Best of, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 1 Comment

Le gouvernement a pris des engagements de toutes nature quant à être plus amical envers l’environnement.

Le titre ronflant autour des multiples projets s’appelle le Grenelle de l’environnement et aborde toutes sortes de thèmes et questions.

Il peut s’agir du tri sélectif, des types d’ampoules que nous choisissons pour nos éclairages ou encore la taxe ou le bonus pour l’achat d’un véhicule automobile.

Si l’on regarde le choix des ampoules électriques, il s’agit de remplacer le fil à incandescence par des technologies plus récentes, moins consommatrices en électricité, bien rare en période de pointe, même si c’est justement là que se situe la France avec 75% de son bilan électrique provenant de source nucléaire, et à ce titre leader mondial.

Bref, il s’agit de faire plus avec moins.

Et c’est justement ce que propose une petite entreprise, Voltalis, en posant des équipements permettant de mieux contrôler la consommation des logements en période de pic de consommation.

Le compteur Voltalis permet en particulier pour les habitations étant en « tout électrique » de couper le courant de manière insensible pour l’utilisateur, mais aboutissant à 5 voire 10% d’économie sur la facture et surtout à soulager le réseau national au moment où il est le plus sollicité.

N’est ce pas là l’exemple parfait de faire plus en dépensant moins ?

Sauf que ce procédé met le doigt (pas dans la prise, rassurez vous :-) )sur une absurdité.

Ainsi la Commission de régulation de l’énergie, dans une délibération du 9 juillet rappelle l’obligation de rémunérer le fournisseur d’électricité dont une entreprise baisserait la consommation !!

Bref, à compenser EDF parce qu’elle vend moins d’électricité, à taxer Voltalis en faisant faire des économies au consommateur et soulageant le réseau en période de pointe, pour « dédommager » EDF !!!

Non, on n’est pas le premier avril.

Et pourtant, car cette décision est tellement grotesque et absurde que JusMurmurandi a préféré lui donner la priorité par rapport à d’autres sujets d’actualité moins « électriques »‘ alors que le Président d’EDF annonçait encore il y a quelques jours la nécessité d’augmenter les tarifs de 20%….

Mais où est passée la fée électricité ???

1984

juillet 21, 2009 on 9:31 | In Best of, Coup de gueule, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

En 1948, George Orwell écrit 1984, qui n’est qu’un anagramme de l’année de rédaction, roman dans lequel il prédit un avenir sombre, contrôlé, où chaque habitant est suivi à la trace par les « autorités ».

Les appartements sont par exemple équipés de téléviseurs qui suivent les faits et gestes des occupants.

Le monde en 2009 est il si différent ?

JusMurmurandi a de nombreuses fois évoqué les caméras de surveillance qui nous filment à longueur de journée sur la route, dans les rues, devant les banques équipées de distributeurs de billets ou encore dans les centres commerciaux.

Car avec le passage au numérique, cela est devenu simple de nous suivre, que ce soit avec nos téléphones portables, les antennes RFID de nos passeports ou autre gadget du même genre.

Là où cela prend une tournure plus piquante, c’est lorsque le contenu de nos appareils numériques est contrôlé à distance.

Amazon, célèbre point de vente en ligne, a ainsi mis en vente sur le marché américain un livre électronique baptisé Kindle sur lequel les clients peuvent télécharger un nombre conséquent de romans.

Cette semaine, Amazon a supprimé, à distance, deux ouvrages sur les Kindle de ses clients, car, selon Amazon, les droits de vente n’avaient pas été acquittés et la diffusion de ces oeuvres n’était pas autorisée. Tout ceci à l’insu du plein gré des clients, qui ont vu le contenu de leurs « livres » électroniques modifiés par leur fournisseur.

Pétrifiant n’est ce pas ? Car on imagine encore, comme c’est le cas en Chine ou en Iran, qu’une « autorité » centrale aurait donc la possibilité de contrôler même les lectures des citoyens en autorisant tel ou tel contenu sur un livre numérique.

Si la raison invoquée par Amazon semble légitime, l’action fait froid dans le dos.

Surtout lorsque l’on sait que l’une des œuvres « retirée de la vente » était précisément…..1984.

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