Brèves
mai 24, 2009 on 5:32 | In Best of, Economie, Europe, France, International, Poil à gratter | Commentaires fermésCourage politique
La décision du gouvernement allemand tend à donner la faveur au canadien Magna pour la reprise d’Opel qui appartient toujours à General Motors, même s’il est essentiellement européen et surtout germanique).
Pourquoi ? Tout simplement parce que l’alliance avec Fiat serait probablement plus destructrice en emplois outre Rhin.
Bref, une fois de plus, un pays européen réagirait en ne pensant qu’à ses intérêts propres, un peu comme les industriels asiatiques faisaient leur « shopping » de subventions dans chaque pays d’Europe et démontaient leurs usines une fois épuisées les aides dans un pays pour les remonter et en récupérer d’autres chez un voisin.
Car le vrai problème de l’industrie automobile, en Europe comme ailleurs, c’est une surcapacité massive.
En choisissant Magna, on va probablement à court terme sauver des emplois, mais on laissera à demain la nécessaire et incontournable diminution de capacité de production.
Allez, Angela, un peu de courage !
Courage politique -2
Les entreprises, sauf à quelques exceptions près, sont durement touchées par le ralentissement économique, et la France n’est pas épargnée.
JusMurmurandi ne reviendra pas sur ce succulent néologisme qui parle de « croissance négative » lorsque le pays est en récession, mai préfère plutôt souligner que certaines entreprises s’attaquent, dans les limites du code du travail, de manière courageuse à leurs problèmes de coût.
Or l’un des principaux coûts justement, en particulier au pays créateur des 35 heures, ce sont les salaires. On peut les réduire de plusieurs façons, soit en supprimant des postes, ou encore en proposant des baisses de salaires aux collaborateurs de l’entreprise; le tout doit se faire de façon individuelle, et confidentielle.
Le premier employeur de France est en déficit, massif, et depuis de longues années. Et 2009 promet d’être un grand cru dans ce domaine avec simultanément la baisse des rentrées d’impôts ou encore les dépenses exceptionnelles pour soutenir l’économie.
Question : L’Etat français (car c’est de lui qu’il s’agit…) va t il proposer à ses ouailles de baisser les salaires, en moyenne plus élevés que dans le privé malgré la garantie de l’emploi, revalorisée avec la hausse du chômage ?
Avez vous entendu parler d’homme ou de femme politique soit au niveau local ou au niveau national qui ait fait de telles propositions ne serait ce qu’à titre personnel ?
Ce serait de plus un sujet de choix pour la presse hexagonale…Le Daily Telegraph n’a-t-il pas gagné 50.000 lecteurs en dévoilant toutes les déviances des parlementaires britanniques et leurs notes de frais éhontées, en les faisant paraître petit à petit, un jour après l’autre…
JusMurmurandi, pour sa part, n’a rien entendu. N’est ce pas le moment pour nous électeurs de faire entendre notre voix ?
Car on a finalement que la classe politique et la presse que l’on mérite…
Une belle envolée
Le SNPL, syndicat national des pilotes de ligne, nous promet encore de belles journées d’été.
Rappelez vous, il soutenait le vol à 3 dans les cockpits d’Airbus A320 chez Air Inter. 5.000 appareils ont été livrés dans le monde entier et personne d’autre ne l’a réclamé.
En 1998, à la veille de la Coupe du Monde, ils remettent le couvert en menaçant la manifestation sportive d’un conflit majeur, alors qu’Air France est lentement en train de se remettre d’années de mauvaise gestion.
Aujourd’hui, Air France pique dans le rouge, et selon certaines sources les pertes s’envolent pour atteindre 7 millions d’Euro par jour, et le SNPL a déposé un préavis de grève en plein pendant le pic de l’été.
Pourquoi ? Parce qu’il conteste la loi qui prévoit que les syndicats qui ne représentent pas 10% des votes doivent s’allier à d’autres syndicats s’ils ne veulent pas disparaître.
Car, même si les pilotes ne représentent pas 10% des effectifs d’Air France, ils sont, d’après nos informations, cantonnés dans un établissement spécifique et le SNPL n’est par conséquent pas visé par la loi.
De la même manière que l’on a vu ces derniers jours des salariés de l’EdF se livrer à des actes quasi terroristes en coupant le courant à des dizaines de milliers de Français, le ciel français va t il une fois de plus devenir le terrain de chantages qui ont coûté si cher à Air France par le passé ?
Darcos fouille à tout-va
mai 23, 2009 on 7:57 | In Best of, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermésXavier Darcos a récemment proposé lors d’un congrès de parents d’élèves que des méthodes de police soient appliquées dans les écoles, notamment des fouilles de cartables et d’élèves. Là où il innove, c’est que toutes interventions des forces de police étant réprouvées à l’unanimité par parents et enseignants, il imagine de donner à des employés de l’Education Nationale (directeurs d’établissement, professeurs, personnels spécialisés) des statuts et pouvoirs judiciaires ou policiers.
Ce sujet n’est pas simple. Il est de fait que la violence « ordinaire » augmente à l’école, en ligne avec sa progression dans la société. Et que les professeurs se trouvent parfois démunis quand ils sont violemment confrontés par des individus qui n’ont d’enfants ou d’élèves que le nom et l’âge légal, tant leurs méthodes sont celles de voyous aguerris.
D’un autre côté, nul n’a envie de voir se transformer des salles de classe en cellules de garde à vue, ni des portiques de détection fleurir aux portes des écoles comme dans des aéroports.
Ce que JusMurmurandi trouve très intéressant, c’est la réaction des syndicats d’enseignants. Eux, qui sont si prompts à dénoncer la violence sous toutes ses formes, à prendre chaque incident comme exemple de la dangerosité croissante du métier de leurs membres, et à réclamer toutes sortes d’avantages, droits et effectifs en conséquence, se sont trouvés désarmés par le projet Darcos.
Et JusMurmurandi a eu la stupéfaction d’entendre une responsable du SNES-FSU indiquer que les actes de violence physique n’étaient pas nombreux du tout à l’école, et que, par conséquent, le ministre proposait une solution à un problème qui n’existerait pas vraiment.
Mais le pompon revient à Alix Nicolet, présidente du syndicat de lycéens FIDL, quand elle déclare: « cette mesure qui prétend résoudre les phénomènes de violences scolaires sonn(ait) comme populiste en pleine période de recrudescence des actes de violences à l’intérieur des établissements scolaires. »
Ainsi, la recrudescence de la violence n’appellerait donc pas de mesures pour y faire face? Se plaindre serait-il plus « rentable » que de progresser?
Xavier Darcos aurait voulu que les syndicats auxquels il doit faire face ne puissent plus utiliser l’arme de la violence à l’école pour réclamer des effectifs plus nombreux, qu’il ne s’y serait pas pris autrement. Car il faut bien dire que les arguments traditionnels des syndicats selon lesquels le nombre d’élèves par classe détermine la qualité de l’enseignement qu’ils reçoivent a fait long feu. La France a fait un effort sans précédent pour diminuer ce nombre, et l’Education Nationale, dans le même temps, n’a jamais produit autant d’analphabètes. Ce qui constitue une bombe à retardement pour le pays, avec un nombre important de jeunes quasi inemployables, et qui auront l’amertume de se sentir, et quelque peu à bon droit, trahis et désespérés.
Alors, le ministre a-t-il parlé au premier degré, et envisage-t-il sérieusement ce qu’il propose, ou a-t-il manœuvré avec finesse pour coincer ses adversaires? A moins qu’il n’ait tout simplement cherché à caresser ses électeurs (et peut-être son Président aussi) dans le sens du poil?
Voilà bien des questions concernant l’école. Peut-être le ministre Darcos, au milieu de tous ces éducateurs policiers qui vont fouiller les cartables et les élèves, devrait-il penser à créer un corps d’enquêteurs pour fouiller les mobiles (au sens de la police) des acteurs de l’Education?
Quand tout se résume à l’argent…
mai 15, 2009 on 6:48 | In Best of, Coup de gueule, Economie, Incongruités | Commentaires fermésL’économie française est en crise, des centaines de milliers de salariés connaissent le chômage, des millions le redoutent, des dizaines de milliers de chefs d’entreprise se battent désespérément avec une demande aux abonnés absents qui risque de les ruiner totalement
Certains segments de l’économie, et c’est fort heureux, ne sont pas touchés du tout. Ainsi toute la fonction publique, ou la santé
Cette crise est perçue, et, au plan mondial c’est largement vrai, comme ayant été d’origine bancaire, les banques ayant pris des risques fous avec l’argent des autres, leurs actionnaires, et aujourd’hui les contribuables. Aux banques s’ajoutent tout le reste du secteur financier, assureurs, capital risqueurs et hedge funds
Le moteur de cette crise, et notamment ce qui a poussé les acteurs financiers à ces prises de risque aujourd’hui si lourdement perdantes est la rapacité des individus à la recherche frénétique de rémunérations toujours plus importantes. Patrons, gestionnaires des fonds, traders n’avaient plus ni limites, ni modération.
Conséquence, les pertes abyssales s’accumulent, l’économie mondiale cale, l’angoisse monte, l’emploi plonge
Vous vous demandez: mais pourquoi JusMurmurandi nous débite-t-il ces évidences?
Travelling avant, en ce beau mois de mai.
Les banques mondiales, sauf exceptions, et assez rares encore, annoncent pour le premier trimestre 2009 de plantureux bénéfices. Milliards par ci et milliards par là. Symbole évident de leur rétablissement, non?
Pendant ce temps, les entreprises industrielles subissent des pertes massives, causées non par une mauvaise gestion, mais par des baisses de chiffre d’affaires qui flirtent souvent avec la barre des -25%, ce qui représente un vrai cataclysme.
Ce qui pousse JusMurmurandi à poser deux ou trois questions de simple bon sens
Pourquoi, si la crise mondiale a été causée par les banques, elles-même en crise, leur rétablissement ne rétablit-il pas celui de toute l’économie?
Pourquoi, si les marchés des entreprises non financières s’effondrent, avec les pertes résultantes, les marchés des banques ne s’effondrent-ils pas, leur permettant de sortir des profits importants en pleine tourmente économique?
Pourquoi les acteurs économiques relativement protégés demandent-ils à bénéficier d’avantages supplémentaires au moment où leur protection est déjà un avantage formidable?
Pourquoi, alors que souffle la tempête de la crise, tout le monde ne parle-t-il que d’argent, et personne de solidarité, d’éthique, de morale ou d’intérêt général?
Pourquoi, alors que la situation du plus grand nombre est atteinte ou menacée, n’entend-on qu’une seule clameur: « et moi? et moi? et moi? » et qu’un anathème sur les avantages des autres?
Les réponses à ces questions simples sont tellement violentes, jettent une lumière si crue sur notre société, et notamment que ceux qui ont représenté des « valeurs » sur l’échiquier politique ont remplacé l’épithète « morales » qui les qualifiait par « financières », que JusMurmurandi ne se sent pas le courage de les publier.
Plus désespérant encore, tous n’attendent qu’une chose: que la fin de la crise permette à la situation de redevenir « comme avant », avec, de préférence de solides et définitifs avantages arrachés au passage…
Oui, c’est la crise. Mais ses aspects financiers ne sont-ils pas que l’aspect le plus visible et le plus facile à réparer?
Les enfoirés ou comment le citoyen lambda subit le terrorisme syndical
mai 13, 2009 on 6:33 | In Best of, Coup de gueule, Economie, France, Poil à gratter | 2 CommentsLes Enfoirés c’était pour la bonne cause, avec Coluche et ses restos du coeur.
Ici, c’est dans le glauque, avec un e minuscule, des employés d’une entreprise publique qui coupent le courant de manière arbitraire, que ce soit pour des foyers individuels ou des entreprises.
Hier, 15.000 personnes se sont brutalement trouvées sans courant dans l’ouest parisien.
Peu importe les personnes bloquées dans les ascenseurs, les entreprises privées de moyens de communication, tout est bon pour (se) manifester.
Et réclamer quoi ?
Des augmentations de salaire, des bonus.
On se croirait dans les milieux de la finance, on est à l’EDF.
Il est vrai que la conjoncture est tellement bonne que les entreprises peuvent se payer le luxe de s’arrêter une heure et demi en pleine matinée au bon vouloir des excités….
Alcatel, sous la férule du sinistre Serge Tchuruk qui l’envoya sur le sable, avait promis une entreprise sans usine.
A envoyer de tels messages aux entreprises privées, et à laisser un terrorisme syndical sévir impuni tandis que le Président de la République recevait aujourd’hui des auto-entrepreneurs (!), on prend la voie d’une France sans entreprise.
Cheese
mai 12, 2009 on 7:32 | In Best of, C'est ça, Paris?, Coup de gueule, France, Insolite, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésCheese est ce que l’on dit aux enfants anglo saxons pour qu’ils sourient lorsque l’on souhaite les prendre en photo.
C’est aussi le mot qui signifie fromage en Anglais.
Et lorsque l’on voit le déballage qui a lieu outre Manche, on a bien l’impression que la deuxième signification gagne à être connue.
Car un journal, le Daily Telegraph, est allé jusqu’au fin fond des allées du pouvoir pour sortir les notes de frais des parlementaires britanniques en mettant la main sur un disque contenant l’ensemble des déclarations fiscales des Membres du Parlement de Sa Gracieuse Majesté depuis 2004.
On lit une liste qui faire monter la colère dans les chaumières au moment où la crise bat son plein, amplifiée par la baisse massive de la livre sterling vis à vis des autres devises majeures que sont l’Euro et le Dollar. Et par conséquent appauvrit les citoyens britanniques qui achètent des produits étrangers ou veulent se rendre en voyage en dehors de Grande Bretagne.
2.300£ pour faire remplacer un tuyau sur un court de tennis privé, intervention d’un électricien à domicile pour un remplacement d’une ampoule à 90£ ou encore 30.000£ pour assurer la protection de l’épouse de l’écrivain Ken Follett qui avait été agressée près de son domicile, tout est bon pour être mis sur la note de frais.
On comprend que ce fromage ne fasse rire ou sourire personne au pays du flegme…
En parallèle, il faut savoir que le montant de l’indemnité parlementaire, et d’environ 70.000£, ne représente que la moitié des frais que chacun se fait rembourser tous les ans.
Pour ceux d’entre vous qui auraient eu la « joie » d’avoir un contrôle fiscal, il ou elle sait que le fait d’avoir des frais deux fois plus élevés que le revenu équivaut à un redressement immédiat pour dissimulation de revenu. Mais bon quand on est parlementaire….
Un des abus les plus excessifs c’est le fait de changer la nature de domicile principal ou secondaire entre plusieurs maisons ou appartements qu’ils possèdent afin de pouvoir diminuer ses impôts car une partie des frais de rénovation peut justifier d’une baisse de la charge fiscale à hauteur de 35.000£ en Grande Bretagne.
Un peu comme d’autres, en France, dans le Béarn, appellent ferme ce qui devrait s’intituler haras et se permettent ainsi d’échapper à l’ISF…
Mais il est vrai que notre presse hexagonale, pour l’essentiel anti sarkozyste, est tellement occupée à lancer l’hallali en permanence contre tout ce que fait, dit ou ne fait pas ou ne dit pas Nicolas Sarkozy qu’elle en oublie de « soigner » le pouvoir législatif.
Le plus délicieux, dans ce brouhaha anti sarkozyste « quasi obsessionnel » comme le qualifie le socialiste Manuel Valls, n’est il pas alors d’entendre ce malheureux Julien Dray parler de « lynchage médiatique » pour la publication de ses dépenses avec sa carte de crédit qui se montent à de centaines de milliers d’Euro ??
Gordon Brown, lui, a préféré présenter ses excuses au nom de la classe politique. Et les parlementaires britanniques commencent à rembourser leurs frais abusivement perçus. C’est déjà ça.
N’est pas Joffrin qui veut, même pour (la) Libération
avril 27, 2009 on 7:14 | In Best of, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, Poil à gratter | 2 CommentsJules Joffrin, homme politique du 19ème siècle qui a sa station de métro à Paris dans le 18ème arrondissement, a courageusement combattu pour la France lors de la guerre de 1870 contre la Prusse.
Il est élu en 1889 comme parlementaire socialiste.
Est ce le point qui le fait ressembler à Laurent Joffrin, Rédacteur en Chef du journal Libération ? Sont ils parents ? JusMurmurandi ne sait répondre à cette question.
Par contre tous les deux sont des combattants.
Laurent utilise sa plume acerbe pour combattre l’ennemi du moment, Nicolas Sarkozy.
Ainsi il l’attaque bille en tête en janvier 2008 lors de la cérémonie des vœux à la presse du Président de la République.
Et cela se passe mal, car la question, audacieuse, impertinente, exagérée, outrancière même suscite une réponse cinglante du Président de la République.
Ecoutez plutôt.
Nicolas Sarkozy Liberation Reglement de Comptes
On comprend dans ces conditions que Laurent Joffrin ait voulu se venger de cette humiliation publique, devant 600 confrères du monde entier.
Il est patient, Laurent Joffrin, attendant jusqu’en avril de cette année, pour « se faire » le Président.
Et il tient son scoop.
En off, Nicolas Sarkozy, d’après les témoins présents (JusMurmurandi n’y était pas…), répondant à Henri Emmanuelli qui disait que José Luis Zapatero n’était pas très intelligent, lui aurait dit que si c’était le cas, au moins il avait le mérite d’avoir été élu deux fois, alors que l’on connaissait des personnes elles réputées comme très intelligentes qui n’étaient pas arrivées au deuxième tour de l’élection présidentielle.
Et Joffrin de mettre en première page de sa feuille de chou et sans avoir été présent lui même que Sarkozy jugeait Zapatero comme pas très intelligent.
Et la presse espagnole de reprendre la chose à la veille d’une visite dite d’Etat (donc de la plus haute importance) du Président à Madrid.
Zapatero est un homme subtil. C’est ainsi qu’il fait remettre à Sarkozy la plus haute décoration de l’Espagne à son « ami ».
Probablement aussi pour remercier la France dans son aide efficace à combattre l’ETA, ou encore pour avoir soutenu la participation de l’Espagne au G20.
Toujours est il que cette marque d’amitié arrive à point nommé pour faire dégonfler la baudruche Joffrinienne reprise par la presse espagnole.
Car pour ce pauvre Monsieur Joffrin, JusMurmurandi ne peut qu’éprouver sympathie et compassion.
Etre de gauche et travailler pour un Rotschild, déjà cela doit être difficile.
Mais rien à côté du fait que Libération, et malgré tout le « talent » de Laurent Joffrin, reste chroniquement déficitaire.
En 2009, après un exercice 2008 à nouveau en perte, le journal en est donc réduit à faire appel au fond de soutien (de 600 millions d’Euro) à la presse quotidienne mis en place…par Nicolas Sarkozy.
Pauvre Laurent Joffrin, comme cela doit être dur, pénible, humiliant de devoir mendier de l’argent à celui que l’on semble haïr avec passion !

Laurent Joffrin
Histoire de famille et reprise économique
avril 24, 2009 on 5:14 | In Best of, Economie, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermésTout ne va pas pour le mieux dans le monde de l’automobile, tous les lecteurs de JusMurmurandi le savent. La faillite, possible à tout moment, tant de Chrysler que de General Motors, qui fut si longtemps la première entre prise mondiale, montre à quel point, dans ce métier, et sous le coup de la crise, il faut maintenant penser l’impensable et supporter l’insupportable.
Mais il arrive que, alors que la situation s’apparente à une tragédie grecque, elle débouche en fait sur une comédie de boulevard. C’et le cas pour le roman-feuilleton entre Porsche et Volkswagen (VW).
Toutes deux sont issues du travail du légendaire ingénieur Ferdinand Porsche. Volkswagen, qui signifie « voiture du peuple » fut créé par Adolf Hitler pour permettre à chaque allemand d’acheter sa voiture. Ce fut la légendaire « coccinelle » d’après-guerre, issue du projet nazi. Tandis que l’homme, après quelques soucis de dénazification, remonta une entreprise qui porte son nom pour vendre, au départ, des coccinelles modifiées pour aller plus vite. La Porsche 911, voiture symbole de la marque, est encore aujourd’hui l’héritière directe, quoique lointaine, de la coccinelle.
Volkswagen et Porsche ont eu au fil du temps, et quoiqu’étant indépendantes l’une de l’autre, de multiples projets de co-opération, comme les modèles 914 ou 924. Aujourd’hui encore, le gros 4×4 Porsche Cayenne est le cousin germain du VW Touareg.
Jusqu’ici on est dans l’industrie. Mais les choses basculent dans la finance quand Porsche, beaucoup plus petit mais très rentable fabricant de voitures de sport, monte au capital du géant Volkswagen, qui a failli devenir début 2009, à la faveur des déboires de GM et Toyota, N°1 mondial. Rien que ça! Et en 2008, après des péripéties boursières qui ont conduit à des mouvement invraisemblables sur les cours de bourse des deux entreprises, Porsche prit le contrôle de VW. Lilliput avait bel et bien terrassé Gulliver. Et la famille Porsche, qui contrôle le capital de la société éponyme, mit la main sur la création du grand-père.
Le problème, c’est que c’était en 2008. La crise est maintenant passée par là. Porsche s’est endettée massivement pour acheter VW, et ce n’est pas heureux par les temps qui courent. Surtout quand votre produit est une voiture de sport voyante, très appréciée des Golden boys de la finance mondiale, pas exactement sur le segment de clientèle qui ait le vent en poupe….
Des rumeurs ont commencé à circuler sur les difficultés supposées de Porsche pour rembourser les emprunts contractés pour racheter VW. D’autant que la possession de la majorité du capital ne leur donne pas tous les pouvoirs, VW étant régi par une loi qui porte son nom et date des années 60 pour en garantir le contrôle à l’Etat de Basse-Saxe, quoiqu’il ne détienne que 20% du capital. Cette loi a pourtant été déclarée illégale au regard de la législation européenne, mais est toujours en vigueur.
Aujourd’hui les marchés font état d’une rumeur de rachat de Porsche par… Volkswagen. L’arroseur arrosé en quelque sorte. Ceci en ferait pas grande différence sur le plan industriel, puisque, de cette façon comme de l’autre, les deux bébés de Ferdinand Porsche, celui de l’Allemagne nazie et celui du plan Marshall, seraient bien réunis.
Là où se ferait la différence, c’est que le Président du conseil de Surveillance de Volkswagen est Ferdinand Piëch, petit-fils de…Ferdinand Porsche, et chef de file du groupe d’actionnaires familiaux de Porsche! On nage en pleine consanguinité…
Si, donc, le rachat de Porsche par Volksagen satisferait le goût de la démesure industrielle à connotation luxueuse de Ferdinand Piëch, qui a réuni autour de Voslkswagen les marques Bentley, Lamborghini et Bugatti en plus d’Audi, de Skoda et de Seat, cela ne ferait pas les affaires de la famille Porsche, qui passerait du rôle d’actionnaire de contrôle du très rentable Porsche (crise mise à part) à celui d’actionnaire anonyme du géant VW géré par le cousin.
Et les rumeurs de bagarre familiale entre cousins ont fleuri sur ce terreau digne de Sophocle.
De cette affaire, JusMurmurandi tire une conclusion.
Dans les affaires de fusions, ce n’est pas la logique industrielle qui est le critère déterminant de la réussite tant que le bon timing. Ainsi, tous ceux qui ont procédé à de grosses acquisitions en 2008 on vu leur valeur s’effondrer. Royal Bank of Scotland et ING ont mordu la poussière pour avoir acheté ABN-AMRO au mauvais moment et au mauvais prix. Les oligarques russes Potanine et Deripaska ont vu leur fortune s’envoler pour avoir racheté les actions de leur collègue Prokhorov au prix fort juste avant l’effondrement des cours des matières premières. Wendel, la holding familiale, est estropiée par sa participation massive dans Saint Gobain. Le fonds américain Cerberus va devoir déposer le bilan de Chrysler, qu’il a racheté à Daimler pour le redresser…
En revanche, ceux qui, ayant attendu que la crise fasse s’effondrer les cours, pourront procéder à des acquisitions à bas prix pourront faire des affaires formidables. Ainsi Microsoft pourrait racheter Yahoo! pour le quart du prix de Yahoo! a orgueilleusement refusé il y a moins de deux ans…
A ceux parmi les lecteurs de JusMurmurandi qui se demandent quand se terminera la crise, la réponse est justement de regarder quand ces acquisitions se multiplieront. Car elles indiqueront à la fois la confiance revenue des dirigeants et la capacité des marchés à les financer.
Confiance des acteurs et santé des marchés sont les deux mamelles de la reprise eût dit ce bon Sully…
Faut il jeter les terroristes dans l’eau du bain ?
avril 23, 2009 on 7:21 | In Best of, Europe, France, International, Poil à gratter | Commentaires fermésLes découvertes sur les pratiques de la CIA au cours des années Bush n’en finit pas de faire couler de l’encre.
Et les questions que se posent les journalistes américains au fur et à mesure que de nouvelles informations tombent suscitent la préoccupation de JusMurmurandi.
Ainsi on apprend ce soir que Condoleeza Rice a autorisé l’utilisation du « waterboarding » ["baignoire" NDLR] dès 2002.
La loi du Talion soutient le fait que l’on puisse rendre oeil pour oeil, dent pour dent en cas d’agression.
Un des pays fameux pour l’application de cette loi est Israël qui se défend contre ses attaquants de cette façon.
Alors que signifie aujourd’hui cette prise de position au moment où le Président Obama lui même décide de rendre publics des documents classés « confidentiels défense » .
En somme, on assiste à une grande lessive.
Pour ceux qui penseraient que c’est une nouveauté aux Etats Unis, c’est plutôt une sinusoïde, un poumon qui inspire et qui expire, si l’on peut dire.
Dans un passé récent, après les « vigoureuses » années Nixon/Kissinger, Carter mit la CIA sous contrôle au nom des abus commis sous la législature précédente.
Tellement sous coupe réglée, que l’on raconte que lorsque le Shah de Perse fut abandonné en rase campagne et l’Iran à l’ayatollah Khomeini, il n’y avait plus personne qui parlait iranien à la CIA… On connait la suite, Ahmadinejad et son récent discours à la pantalonnade onusienne de Genève n’en étant qu’un (triste) épisode de plus dans un trop longue série.
Arrive Reagan qui lance la guerre des étoiles et utilise lui aussi la manière forte. En allant par exemple chatouiller Khadafi lorsque ce dernier déclare augmenter ses frontières maritimes de 18 à 200 miles nautiques. Et l’ancien acteur de Hollywood de faire abattre deux Sukhoi par des F18 de la Navy dans l’espace aérien contesté.
Nouveau départ avec Clinton qui est lui aussi plus libéral, et remet à nouveau en cause les méthodes de son prédécesseur. L’histoire veut que la CIA ait eu Ben Laden (ancien allié des Américains au départ, rappelons le) dans sa mire et qu’il n’ait pas voulu donner l’ordre de le mettre hors d’état de nuire.
Bush est élu et on assiste donc en ce moment au grand déballage des méthodes guantanamiennes etc.
C’est donc la parfaite illustration, une fois de plus, de l’axiome de Tocqueville qui dit que l’Histoire est une galerie de tableaux où il y a beaucoup de copies et peu d’originaux.
Bref, quelle position prendre ?
Faut il être « dur », comme a pu l’être Margaret Thatcher proche de Reagan dans ses méthodes, et laissa tranquillement un terroriste de l’IRA aller jusqu’au bout de sa grève de la faim, jusqu’à ce que mort s’en suive ? Ou encore comme les Français dont on dit que les terroristes islamistes ayant mis les bombes dans le métro parisien en 1995 ont malencontreusement raté plusieurs marches dans l’escalier, avec comme conséquence une issue fatale ?
Ou doit on être les adeptes de la tolérance a priori, avec le risque d’avoir un ennemi radical en face qui prend cette « ouverture d’esprit » pour de la faiblesse et en profite jusqu’à mener le fer au sein même de nos frontières, comme le 11 septembre 2001 l’illustre ?
Vaste débat, auquel JusMurmurandi répondra de manière tangente.
Car il faut tout d’abord rappeler qu’avec certains de ces terroristes, il s’agit d’une véritable guerre; et qu’à la guerre, comme à la guerre, comme aurait dit le Général de la Palice. Bref, pour JusMurmurandi, il ne s’agit pas d’être mou du genou.
Mais quitte à ce que des méthodes « vigoureuses » soient utilisées, comme encore récemment au large de la Somalie, y compris par Obama qui a autorisé les Navy Seals à abattre ceux qui avaient pris le commandant du navire Maersk en otage, est il vraiment utile, nécessaire que nous le sachions ?
En dehors de vendre des journaux et de faire les choux gras de CNN, qu’est ce que cela apporte au commun des mortels de rendre ces états de service « publics »?
Le plus habile n’est il pas de pratiquer le silence, qui est d’or, et permettre aux services dits secrets de le rester, en espérant qu’ils assurent convenablement, honorablement notre protection ?
L’ONU ne produit-il que des pourriels?
avril 19, 2009 on 6:54 | In Best of, Coup de gueule, France, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermésLe 20 avril commencera à Genève un cycle, dit « Durban II » de conférences de l’ONU sur le racisme. On se demande d’ailleurs à quoi cela va servir, car le texte de la résolution finale a déjà été largement agréé par tous les participants.
Enfin, cela permettra toujours à tous les délégués de passer un bon moment ensemble à Genève aux frais de leurs contribuables respectifs et de se prendre pour des gens importants.
Plus intéressant, les États-Unis viennent d’indiquer qu’ils ne participeront pas à la conférence, faute d’être d’accord avec le texte de cette résolution. En cause, des passages sur le traitement des Palestiniens par Israël, et la façon dont est traité l’antisémitisme.
Ceci serait d’une grande banalité vu l’habitude des Etats-Unis de ne pas se solidariser avec les grands textes à vocation planétaire (protocole de Kyoto, Tribunal Pénal International notamment), s’il n’y avait eu un changement récent. L’élection de Barack Obama.
Il est en effet difficile de dire que les États-Unis sont un pays raciste quand ils viennent de porter au pouvoir un métis né d’un père étranger. Ce qui vaut tant pour le Président que pour ses électeurs.
Il est également difficile de garder son sérieux quand cette conférence accueille le Président iranien Ahmadinejad, dont le pays n’est pas véritablement en état de donner des leçons à qui que ce soit en cette matière. Surtout après avoir condamné à 8 ans de prison pour « espionnage » la journaliste irano-américaine Roxana Saberi, après un procès dont le caractère inique a été souligné par tous les observateurs non iraniens. Ce procès a été plié en une seule journée, et l’accusée n’a même pas pu bénéficier de la présence de son avocat. Cette économie de temps, qui rappelle par son côté expéditif celui de la justice chinoise, si appréciée par Ségolène Royal, permet de faire des économies qui servent sans doute à financer le voyage à Genève du Président et des délégués iraniens.
Il est tout à fait possible que l’Iran ne soit pas un pays raciste, JusMurmurandi n’a pas, là-dessus, d’avis autorisé. Mais si Roxana Saberi n’avait pas eu la quadruple « qualité » de femme, d’américaine (elle a la double nationalité), de journaliste et d’indépendante, nul doute qu’elle ne pourrirait pas dans la sinistre prison d’Evin.
Ce qui montre un Iran américanophobe, totalitaire, où les droit sont pour les hommes et les devoirs pour les femmes.
Ce qui ne l’empêche pas d’être signataire du rapport de la Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée, dite « Durban I », de 2001, prédécesseur de « Durban II ».
Ce qui montre à quel point les résolutions de l’ONU sont vides de tout pouvoir. Et à quel point elle fera une belle jambe à Roxana Saberi au fond de sa prison
Une étude récente montre que les pourriels (spams) « coûtent » autant de C0² que plusieurs millions de voitures selon l’éditeur Mac Afee.
JusMurmurandi se demande: quelle est la différence entre une résolution de l’ONU et un pourriel?
Droit, Travail, Justice, ou média ?
avril 18, 2009 on 4:49 | In Best of, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2007, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermésJustice ou média, Christine Albanel est elle Evo Morales ?
Christine Albanel, Ministre de la Culture, a déclaré que son texte emblématique, la loi Hadopi pour la protection de la création artistique et Internet, sera voté, faute de quoi elle démissionnera.
Evo Morales, Président de la République bolivarienne a récemment fait une grève de la faim au motif que le Parlement refusait de voter une loi électorale qui doit réglementer le vote des Boliviens à l’étranger, ou encore le nombre dévolu aux minorités indigènes (dont est issu Morales NDLR).
Christine Albanel fera t elle une grève de la faim si la loi HADOPI n’est pas votée ? Ce serait autrement plus spectaculaire que de rendre son tablier, et plus embarrassant pour les Karoutchi et autres Copé, qui visiblement jouit de pouvoir jouer les trublions face à Nicolas Sarkozy.
Mais revenons-en au fond de l’affaire, le découpage électoral (oui, vous avez compris, le fond de l’affaire bolivienne, pas la loi française sur laquelle JusMurmurandi s’est déjà prononcé.)
Car en France aussi la question du découpage électoral est à l’ordre du jour. Pour fusionner quelques régions entre elles (33 circonscriptions disparaîtraient dans l’état actuel du projet), afin de réduire les coûts de fonctionnement. Car qui dit région dit coûts fixes à chaque fois. Donc moins de régions égal moins de frais (de gâchis ???), donc (peut être ???) moins d’impôts…
Alain Marleix, Secrétaire d’Etat à l’Intérieur, est en charge du dossier.
Si le PS n’est pas d’accord, Martine Aubry est elle prête à faire la grève de la faim ?
Pour JusMurmurandi, elle est prête !
Droit, Travail, Justice, ou média ?
Les Français assistent à chaque journal télévisé à une noria de salariés en colère qui prennent de ci de là des dirigeants de sites ou d’entreprises en otages.
Ceci est contraire au mot Liberté qui s’affiche au fronton des bâtiments publics, au sens de la liberté d’aller et venir.
Hier, fait exceptionnel, on a vu la Justice condamner les salariés qui ont établi un piquet de grève à l’entrée de l’usine Caterpillar, car ils empêchent ceux qui veulent aller travailler de se rendre à leur poste.
Et les chaînes télévisées, y compris les chaînes publiques prétendument sous contrôle présidentiel, de diffuser des images des salariés, condamnés de ne pas avoir respecté le Droit, hurlant à la mort: non défense des petits face aux puissants, que cela ne s’arrêterait pas là etc. etc.
Typique. Typique de ces média qui ne diffusent plus de l’information mais leur version de l’information.
Car en France, comme dans tous les Etats dits de droit, il n’y en a qu’un seul. Or lorsque l’on empêche quelqu’un d’aller et venir, c’est être hors la loi.
Qui, ayant ne serait ce qu’une vague connaissance de 2.600 pages du code du travail, ne sait pas même vaguement ce qu’est le délit d’entrave, lorsqu’un responsable entrave, par exemple le droit syndical. C’est puni, et pénalement encore. Mais là, c’est normal car on punit le patron, l’employeur, le nanti, le puissant.
Quant au fait que cela ne serait pas fini comme le clament ces syndicalistes jusqu’auboutistes, ils ont tort, ce sera bel et bien fini de cette France industrielle où viennent investir les entreprises étrangères.
Car comment ne pas voir que celles qui partent sont justement les entreprises étrangères, Continental, Sony et autres Caterpillar qui en ont ras le bol de cet état de non droit qui émeut, bien tardivement notre Premier Ministre, ancien…Ministre du Travail dans le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin.
Mais le clou, ce sont encore et toujours les média, qui ont toujours cette vue partielle et partiale de la justice rendue.
Elles ne parlent par exemple pas des entreprises où la gestion du ralentissement se passe pour l’instant du moins de manière pacifique, comme Bénéteau qui annonce plusieurs centaines de suppressions de postes, face à un carnet de commandes en baisse de 49%. Mais les trains qui arrivent à l’heure n’intéressent jamais personne, et le social sans conflit n’est qu’une anormalité qu’il serait criminel de rapporter.
Car en France social doit être nécessairement synonyme de conflit. Sinon, on sort de la dialectique marxiste, et tout ce petit monde serait bien perdu sans papa Karl…
Il est un employeur en conflit avec plusieurs salariés depuis plus de dix ans, et dont tout le monde parle, sauf quand il s’agit de ce conflit justement. Vous allez voir, c’est aussi bizarre qu’étrange.
Car cet employeur vient de perdre en cassation, soit l’ultime recours offert par le système judiciaire français.
Bref, il a perdu devant les prud’hommes pour non respect du Droit du Travail, devant la Cour d’Appel, et la Cour de Cassation vient de confirmer le jugement de cette dernière.
Cet employeur n’avait certes à son service que deux salariées.
Mais en même temps, il n’hésite pas à se montrer devant toutes les caméras pour faire croire qu’il défend(rait) les droits des salariés (quand ce ne sont pas les siens).
Il s’agit, Mesdames et Messieurs, Chère Lectrice, Cher Lecteur, de la Présidente de la région Poitou Charente, anciennement candidate à la Présidence de la République, rien de moins !!
10 ans après les faits, Ségolène Royal présentera t elle ses excuses aux deux personnes dont elle s’est séparée sans respecter leurs droits, au nom de la France, au nom de la région Poitou Charente, ou en son nom propre ?????

Ségolène Royal et la Fraternité
La belle campagne…
avril 13, 2009 on 9:30 | In Best of, Coup de gueule, Economie, France, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésAprès avoir utilisé un doigt (il parait que c’était le pouce, rétrospectivement n’était ce pas le médius ?…) pour symboliser le « coup de pouce » que pouvait donner la Société Générale à ses clients, cette dernière vient de lancer une nouvelle campagne publicitaire, que vous aurez peut être vue dans la presse quotidienne nationale.
Sinon, la voici:
Plusieurs prénoms sont cités pour demander au lecteur qui les aide, Ouali, Jehanne, Hugues, ou encore Rose, tous clients ou enfants de clients de la Société Générale.
JusMurmurandi aurait pu proposer un autre prénom, Daniel, avec comme slogan « Mais qui aide Daniel ? Mais vous, bien sûr. Les Français ont tous mis la main à la poche pour l’aider »…mais là, la campagne aurait légèrement changé de cible…..

Daniel Bouton, on a tous dû être là pour l'aider....
Bien sous tout rapport ?
avril 13, 2009 on 7:32 | In Best of, Coup de gueule, Economie, Europe, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésUn rapport sur les inégalités publié par l’OCDE a attiré l’attention de JusMurmurandi.
Chacun sait que s’il est un des trois mots au fronton de tous les bâtiments publics français qui suscite attention jusqu’à la jalousie entre Liberté, Egalité et Fraternité, c’est bien celui du milieu.
Or que dit ce rapport ?
Sur un plan général, que les inégalités ont augmenté au sein des pays de l’OCDE au cours des vingt dernières années.
Dans tous les pays ? Non, uniquement dans la plupart.
En particulier, pas en France, qui est l’un des cinq pays recensés où « l’inégalité des revenus et la pauvreté ont baissé ».
Les 10% de Français les plus riches ont des revenus dans la moyenne de ceux de l’OCDE, le taux d’emploi des moins instruits a augmenté (également une caractéristique unique de la France d’après le rapport), le taux de personnes vivant en « pauvreté monétaire » pendant une longue période est deux fois moins élevé que la moyenne, bref toute une série de faits dont personne ne parle.
Alors, en poil à gratter qu’il est, JusMurmurandi s’est demandé pourquoi.
Si Nicolas Sarkozy en avait fait la promotion, sachant que la période s’étend pour l’essentiel pendant les mandat de son prédécesseur Jacques Chirac, comment pourrait il le critiquer ?
De plus, la rupture par rapport à une France « sociale » serait elle possible, « vendable » alors même que les Français sont enamourés de l’ »Égalité »?
Bref, avec un tel rapport, il est difficile de défendre « travailler plus pour gagner plus » tandis que l’ascenseur social marche tellement bien que l’écart entre pauvres et riches se resserre pendant une période où l’on est supposé avoir eu un gouvernement dit de droite sur l’essentiel de la période.
Sans parler de la nouvelle « règle » dite des trois tiers quant au partage des profits des entreprise entre salariés, actionnaires et dirigeants qui tomberait d’un seul coup d’un seul.
A la gauche quant à elle, que lui resterait-il de fond de commerce si l’on apprenait qu’avec un gouvernement dit de droite justement les inégalités baissaient en France, et ce de manière exceptionnelle par rapport aux autres pays de l’OCDE ?
Rien, nada, nichts, nothing, nichevo etc.
Bref, le rapport de l’OCDE dérange tout le monde. Car il dit qu’une France censée avoir un gouvernement libéral se retrouve avoir des résultats dignes d’un gouvernement socialiste efficace (ce qui n’est pas facile à trouver en France). Le monde à l’envers.
Conclusion, tout le monde l’enterre.
Ou plus exactement, personne n’en parle, presque personne….
Le caniche?
avril 13, 2009 on 12:53 | In Best of, Coup de gueule, France, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermésVous vous en souvenez peut-être, Tony Blair, le charismatique Premier Ministre britannique était accusé de n’être « que » le caniche de George Bush, compte tenu qu’il suivait toutes les initiatives du Président américain, jusques et y compris l’attaque de l’Irak sur des bases totalement fallacieuses (les fameuses armes de destruction massive que Saddam Hussein était accusé de posséder).
Voilà maintenant que Nicolas Sarkozy est accusé d’être le larbin des Américains parce qu’il a réintégré la France au commandement intégré de l’OTAN. Ce ne serait qu’un épisode banal de l’opposition systématique d’un PS qui est prêt à tout lors qu’une opportunité se présente de critiquer le Président, si ne se joignaient à ces protestations celles d’une partie de la majorité.
Notamment ceux qui se considèrent comme des Gaullistes historiques rappellent à l’envi que l’action présidentielle inverse la décision du Général de sortir de cette instance de l’OTAN. Dominique de Villepin, notamment, ne rate pas, lui non plus, cette occasion de tenter de tailler des croupières au Chef de l’Etat.
Au PS, JusMurmurandi remet en mémoire le rôle central et déterminant du soutien du Président Mitterrand au déploiement de missiles américains Cruise en Europe pour faire pièce aux SS20 soviétiques. Sans notamment un discours historique au Bundestag, il n’est pas sûr que l’aval allemand eût été obtenu et le déploiement effectué. La chute de l’Union Soviétique et la fin de la Guerre Froide eussent peut-être pris un autre tournant. Faut-il pour autant dire que Mitterrand a été le caniche des Américains, présidés à l’époque par un Ronald Reagan avec qui le Président français ne partageait pas grand chose?
Aux opposants systématiques de son propre parti, JusMurmurandi rappelle que la question du commandement intégré de l’OTAN à l’époque du Général de Gaulle tournait autour de l’indépendance nucléaire française. Sans en sortir, la France eût été dépourvue de toute force nucléaire indépendante, comme la Grande-Bretagne l’est. Incapable de déclencher le feu nucléaire sans l’aval des Américains, mais engagée dès lors que les Américains l’auraient décidé. Telle n’est plus la situation aujourd’hui, où, grâce au Général de Gaulle justement, la France est indépendante sur ce plan là et le restera. Quand à l’argument prédisant que la France sera obligée de participer à toutes les initiatives américaines quelles qu’elles soient, et donc eût été contrainte de guerroyer en Irak, c’est purement et simplement un mensonge. L’Allemagne est membre de toutes les instances de l’OTAN et n’a pas participé à la seconde guerre d’Irak, ni à l’occupation.
Plus intéressant encore, une tribune du Monde qui fait le lien avec l’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne, adhésion souhaitée publiquement par Barack Obama et refusée par Nicolas Sarkozy. Là encore, les anti-sarkozystes primaires, ce qui fait autant de monde que la ligne A du RER aux heures de pointe, s’engouffrent dans ce qu’ils croient être une nouvelle brèche pour traiter le Président de caniche des Américains. Comme il leur aura cédé sur l’OTAN (c’est leur version des faits), il ne pourra longtemps leur résister dans l’affaire turque. Sauf que, manque de chance pour eux, et notamment pour Dominique de Villepin, qui, lui, est bel et bien le caniche de Chirac, son maître est partisan de l’adhésion turque pour ancrer ce pays à l’Occident. Le problème insoluble qui leur est posé est de faire passer cette attitude pro-turque pour du gaullisme historique. Alors que De Gaulle a, à lui seul, torpillé l’entrée de la Grande-Bretagne pour ne pas réduire la vitesse de progression de l’Europe en la diluant avec un pays pas assez européen.
Parce que, dans cette affaire, c’est bel et bien Nicolas Sarkozy qui est gaulliste. Imagine-t-on le Général accepter la Turquie en Europe? Pas une seconde!
Il est d’ailleurs légitime de se demander si le Président a été si non-gaulliste que cela en rentrant dans le commandement intégré de l’OTAN. Car le fait est que les forces militaires françaises sont sans le sou. Écartelées entre des systèmes d’armes de prestige imposés pour des raisons tenant plus à l’industrie française et à un modèle de conflit de la guerre froide qu’aux réalités modernes, une professionnalisation dont les moyens financiers ne lui ont pas été donnés et un budget en berne depuis des années. Le char Leclerc, le Rafale, les beaux restes du porte avions Charles de Gaulle (!), autant de systèmes d’armes hors de prix qui montrent par leur singulier échec à l’exportation à quel point l’armée française n’en a pas eu pour son argent, pourtant déjà chichement compté.
Donc, quand on n’a pas les moyens de sa politique, il vaut mieux avoir la politique de ses moyens. Une maxime auquel un pragmatique comme le Général de Gaulle aurait pu souscrire. Et, parce ce que c’était lui, personne n’aurait osé suggéré que, ce faisant, il capitulait. Ni qu’il était le caniche de qui que ce soit…
Brèves
avril 12, 2009 on 7:00 | In Best of, C'est ça, Paris?, Coup de gueule, Economie, France, Insolite, International, Poil à gratter | 1 CommentQuick, Quick !
C’est la vitesse à laquelle a démissionné un haut responsable de l’activité anti terroriste britannique.
Sortant de sa voiture avec des dossiers confidentiels pour un entretien avec le Premier Ministre Gordon Brown, il a été photographié tenant à la main les détails parfaitement visibles d’un projet d’opération anti terroriste affichant le nom des personnes à arrêter.
L’opération étant éventée, il a fallu avancer son déroulement. Devant le scandale, Bob Quick le maladroit a démissionné sur le champ.
La police anglaise voit une fois de plus sa réputation ternie.
On se souvient de la bavure qui avait valu la remise en cause de Sir Ian Blair avec un jeune brésilien, Charles De Menezes. Lors du G20 des policiers avaient sous les objectifs des caméras bousculé violemment un homme, Ian Tomlinson, qui meurt d’une crise cardiaque peu après.
Pas nous, pas nous !
Blague belge relative à une partie de chasse, c’est hélas ce qui semble être arrivé au large de la Somalie.
La Marine nationale a eu beau prévenir des plaisanciers français d’annuler une étape kenyane, ces derniers ont transgressé les conseils, et ont été pris en otages par les pirates somalis.
Qui sont de plus en plus armés et de mieux formés au fur et à mesure des prises d’otages suivies de paiement de rançons.
Malheureusement dans le cas présent, cela s’est mal passé.
Les Commandos de Marine, hommes surentrainés à l’abri des feux de la rampe, n’ont pu éviter l’accident; si 4 des cinq otages ont été libérés, le possesseur du bateau est mort lors de l’assaut.
Faut il être triste pour la famille, ou exaspéré par celui qui a mis les passagers du bateau (sa famille et des amis) en danger en dépit des conseils, et obligeant la Marine à intervenir, avec tous les dangers collectifs et coûts que cela implique ?
Le Ministre de l’économie
René Monory, homme politique français, nous a quittés hier.
Ayant commencé comme garagiste, c’était un homme qui avait fait sa carrière à la force du poignet, loin des énarchies omnipotentes des années 70.
Un point le rend particulièrement sympathique à JusMurmurandi, son bon sens.
Ministre de l’Economie de 1978 à 1981, il déclara en particulier « il y a 40 ministres de la dépense, et je suis le seul ministre de l’économie ».
Plus de 21.000 Euro de dettes par Français aujourd’hui. Une phrase qui devrait faire réfléchir…

René Monory
Démagogie, démagogie…
avril 10, 2009 on 4:05 | In Best of, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités | 4 CommentsJusMurmurandi a eu trop souvent l’occasion ces temps-ci de dénoncer la démagogie à tout-va de l’opposition pour ne pas saluer la salve dont nous gratifie cette fois-ci la majorité.
Premier tir de cette salve: Heuliez, dont JusMurmurandi vous a déjà entretenu. Le Gouvernement avait subordonné l’entrée au capital d’Heuliez du Fonds d’Investissement Stratégique à la réalisation de 3 conditions. Le bouclage d’un tour de table de 45 millions, l’existence d’un plan stratégique crédible, et l’engagement de la famille actionnaire. 2 de ces 3 conditions ne sont pas remplies: le tour de table n’est pas bouclé, loin s’en faut, et la famille ne veut pas s’engager. Soit dit en passant, comment croire qu’Heuliez mérite de nouveaux investissements et de l’argent public quand l’actionnaire majoritaire s’en défie? Donc avec deux conditions sur trois défaillantes, il allait de soi que l’Etat ne pourrait mettre seul au pot. Eh bien non. Luc Chatel annonce, toute honte bue, que le FSI mettra en tout état de cause au moins dix millions d’euros. Tout et n’importe quoi pour éviter d’être accusé d’avoir laisser couler Heuliez, alors même que 10 millions ne règlent rien et que chacun le sait. Il ne s’agit ni de couler Heuliez ni de le sauver, mais de se repasser le mistigri entre le Gouvernement et la présidente de la région Poitou-Charentes, Ségolène Royal. Le degré zéro du courage.
Deuxième étage de la fusée, le rejet de la loi Hadopi par le Parlement. Il y a des années que les internautes par millions pillent l’industrie du film et de la musique avec des téléchargements illégaux. Ce pillage n’est pas sans conséquence. L’industrie de la musique décline. Faute de moyens, les maisons de disques rééditent des artistes et des titres connus, et la création périclite.
Le Gouvernement a préparé un texte pour y remédier. Pas par des millions de procès, ce qui serait impossible à mener à bien, mais par un système graduel qui, après avertissements multiples, peut amener, faute de « remise en ordre », à interrompre l’accès Internet du »pirate ». Ce qui, vous l’admettrez, n’est pas une sanction bien terrible pour ce qui est qu’on le veuille ou non, un vol. Et montre que les pirates ne sévissent pas qu’au large de la Somalie.
Eh bien le parlement vient de rejeter cette loi. Les parlementaires, dont la majorité est UMP, ont préféré lâchement sacrifier l’industrie et la loi pour ne pas mécontenter le peuple.
En ce temps de Pâques, il y a un précédent où, là aussi, le pouvoir politique, par lâcheté, a cédé pour ne pas mécontenter le peuple. Il vaudrait mieux que, pour la deuxième lecture qui aura lieu bientôt, les députés de la majorité se ressaisissent s’ils ne veulent pas avoir, pour l’avenir, le (mauvais) rôle de Ponce Pilate