Paris est-elle Varsovie, Santiago, Caracas ou La Havane ??
novembre 1, 2008 on 7:16 | In Best of, C'est ça, Paris?, Coup de gueule, Economie, France, International | Commentaires fermés« Grève irresponsable ! »
« Bataille purement corporatiste pour empêcher la réduction des effectifs du syndicat, qui a été désavoué par sa fédération ».
« Grève minoritaire hors de toute norme syndicale ou du droit syndical »
« Les grévistes utilisent la force et la violence, n’hésitant pas à menacer physiquement et à casser. »
Les camions sont attaqués, les personnes qui distribuent sont en danger ».
Voici un florilège de citations qui relatent un évènement « historique ».
Et où se passe tout ceci ?
Au Vénézuéla d’Hugo Chavez, à Cuba sous Castro, au Chili sous Allende, en Pologne sous Jaruzelski ?
Non, tout simplement en France, en 2008 s’il vous plaît.
Cette semaine pour être précis.
Aux Messageries parisiennes (« NMPP »), bastion CGT puisque, fait unique en France, il faut être syndiqué à la CGT, dans sa branche livres pour pouvoir y travailler, comme depuis des décennies, au mépris de la liberté individuelle.
Les NMPP ont décidé de faire un plan pour améliorer la productivité et donc de réduire les effectifs.
Mais sur une base du volontariat, et en accordant une Indemnité de départ à ceux qui sont volontaires allant de 200.000 à 300.000 Euro par salarié (on se croirait dans la finance américaine – voir notre article intitulé « Le sida bancaire »).
Mais comme le syndicat monopoliste ne supporte pas de voir le nombre de ses adhérents baisser, il est prêt à tout. Même à la violence.
Dans l’indifférence totale, si ce n’est la présence de la police lorsqu’un des « adhérents » à commencé à s’attaquer à l’immeuble des NMPP à la masse pour briser les vitres….
Mais que font la police et la justice ?????
George Bush est-il le roi Dagobert?
novembre 1, 2008 on 6:23 | In Best of, Coup de gueule, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermésLe roi Dagobert est connu de tous les enfants pour avoir mis sa culotte à l’envers. Et, se faisant, il passe pour ce qu’il faut bien appeler un débile.
A l’heure où s’achève le mandat de George Bush, car, même s’il continuera d’exercer sa fonction pendant encore de longues semaines, la tradition veut qu’il ne prenne pas de décisions majeures pendant cette période de transition, JusMurmurandi se dit que George Bush va s’insérer dans l’histoire à côté de son illustre prédécesseur, dont les lumières ne lui permettaient même pas le bon usage de ses sous-vêtements. Voici pourquoi:
George Bush a été élu comme président sur un programme républicain très conservateur: moins d’État, moins de régulation, moins d’impôts. Des finances laissées, pour l’essentiel, aux citoyens et non à des mécanismes collectifs. Un État fort sur les plans militaire et diplomatique.
Qu’en est-il, 8 ans après?
George Bush a hérité de son prédécesseur, Bill Clinton, un budget en large excédent, au point qu’il était devenu possible d’espérer que la dette américaine, longtemps une ombre menaçant la stabilité du système financier international, soit remboursée. Soit dit en passant, la simple mention de la dette américaine comme menace fait sourire avec amertume tant nous n’en sommes plus là… Par rapport à cela, George Bush laisse un déficit abyssal, et ce, avant même que la crise économique et le plan Paulson de renflouement des banques ne le creusent encore massivement. Ce qui, inévitablement, promet aujourd’hui les hausses d’impôts de demain, à l’envers de son credo politique.
George Bush a hérité de son prédécesseur une Amérique appréciée sur le plan international, qui a contribué à la paix en Irlande du Nord, à la paix dans les Balkans (quoique…) et failli réussir un improbable accord de paix entre Palestiniens et Israéliens. Aujourd’hui, l’Amérique est tout simplement le pays le plus détesté du monde pour la guerre d’Irak. Même ses alliés historiques, tels la France ou le Canada se sont abstenus de la suivre dans cette aventure. La coalition rassemblée avec brio par George Bush père pour la première guerre d’Irak n’a pas pu être reformée, et, si la guerre proprement dite a été gagnée, la paix ne semble pas envoie de l’être. Ceci au prix de centaines de milliers de morts irakiens, de milliers de morts américains, de 1500 milliards de dollars. Et cette Amérique, embourbée en Irak comme dans un nouveau Vietnam, a perdu respect et crédibilité
George Bush a hérité de son prédécesseur d’une économie en bon état, prospère et en croissance. Il laisse une crise dont les seules questions qu’on se pose à son endroit sont: quel est l’aspect le plus grave, le financier ou l’économique, et va-t-elle détrôner la crise de 1929 comme la plus grave de l’Histoire? Le plus invraisemblable de cette récession dont on voit seulement poindre le début est que c’est l’État américain qui aura du sauver la mise des banques et du système financier, au prix d’une intervention sans précédent, New Deal rooseveltien y compris. George Bush le libéral aura présidé au plus grand retour de l’État de l’Histoire américaine….
George Bush a hérité de son prédécesseur une Amérique dont les institutions et les libertés civiles faisaient l’admiration du monde libre et servaient souvent d’exemple. Pour cause de guerre au terrorisme, son administration les a démantelés, y compris des piliers comme l’habeas corpus. Et alors que les conservateurs texans religieux, dont le Président fait partie, ont une vision quasi satanique de l’Etat, celui-ci est maintenant libre de rentrer au plus profond de l’intimité des citoyens sans même de décision de justice. Sans parler de Guantanamo, zone de non-droit exemplaire de tout ce qu’il ne faut pas faire, de la pratique de la torture légitimée par cette administration, du vice-Président Cheney, âme damnée de son patron, qui défie le Congrès en prétendant qu’il n’appartient pas à l’Exécutif et autres énormités.
Le lecteur aura remarqué que JusMurmurandi ne porte pas au débit de ce triste Président ni le 11 septembre ni la guerre en Afghanistan. Car, s’il y a tous ces héritages positifs de Clinton, il en a aussi hérité Osama bin Laden, ce qui n’est pas vraiment de sa faute. Ne pas avoir réussi à lui régler son compte n’est pas, en revanche, un grand succès…
Bref, sur ces 4 points fondamentaux que sont la place de l’Amérique dans le monde, l’état de ses finances et les impôts, son économie et le rôle que l’Etat y joue, la vie citoyenne et les institutions, la présidence de George W. Bush aura combiné des résultats exécrables et le recours à l’exact inverse de ce qu’il prêchait pour se faire élire. Vous me direz, quel rapport avec le roi Dagobert et son usage en matière de sous-vêtements?
C’est que, non content de tout faire à l’envers, George W. Bush est arrivé au pouvoir fort de certitudes simples et dénuées de toute modération. C’est ce qu’on appelle être culotté. La série de défaites qu’aura subies son pays sous sa présidence sont ce qu’il faut bien appeler, même si l’on aime, et peut-être surtout si l’on aime les Etats-Unis, dont l’Histoire ne saurait se résumer à un seul Président, une forte déculottée. Et les renoncements idéologiques auxquels il aura été contraint de vive force, sont autant de cas où il aura baissé culotte.
Ce qui conduit la première puissance du monde à une situation quasi-crépusculaire. Sans argent, sans beaucoup d’amis, sans fondements solides au moment d’affronter les défis qui l’assaillent. Cela s’appelle être en petite culotte.

Courage, ou camisole de force?
octobre 30, 2008 on 6:40 | In Best of, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermésL’Islande est en faillite. Malgré des plans de soutien d’envergure internationale, les banques de cette île avaient vraiment poussé le bouchon trop loin. JusMurmurandi vous a déjà narré comment le morceau de glaçon est devenu le Titanic du 21e siècle. Résultat: les taux d’intérêt sont de 18% pour soutenir une monnaie qui a déjà perdu 50% de sa valeur. Ce qui est un cercle vicieux, parce que toute baisse de la monnaie fait gonfler la valeur locale d’un endettement en devises, dont l’augmentation fait baisser la monnaie. Conséquence: le gouvernement prévoit une baisse de PNB de l’ordre de 10%. On imagine la brutalité d’un tel « ajustement », ou effondrement, comme on voudra.
Mais l’Islande n’est pas seule. La Hongrie ne va guère mieux, quoique pour des raisons différentes. Son problème n’est pas que ses banques, par ailleurs essentiellement entre des mains étrangères, aient perdu toute mesure, mais que son déficit budgétaire considérable l’oblige à emprunter beaucoup. Comme les marchés de crédit ne disposent plus d’assez de capitaux, les prêteurs font les difficiles et recherchent avant tout des emprunteurs de qualité, plutôt que des républiques de l’Est européen surendettées et en déficit. Résultat: le gouvernement hongrois, pour obtenir un total de 25 milliards de dollars de prêts, s’est engagé à un plan de « stabilisation », ou d’amaigrissement qui ramènera le déficit budgétaire de 9,2% du PIB aujourd’hui à 5,6% l’année prochaine, puis 2,8% en 2010. On imagine la brutalité d’un tel « ajustement », ou effondrement, comme on voudra.
Vous me direz, l’Islande, la Hongrie, ce sont des Etats mineurs et notoirement risqués. Rien à voir avec le coeur de l’économie mondiale, et les grandes puissances, dont la France sarkozyenne. Vraiment? Car la France aborde cette période de crise avec un déficit public déjà proche de 3%, et des perspectives carrément sombres si l’on tient compte que la démographie plombe chaque années le système de retraites et que nul ne s’est avisé de mesures qui interrompraient la croissance vertigineuse des dépenses de santé.
S’ajoute à cela que la crise va gravement amputer les recettes fiscales prévues, aussi bien que celles des régimes sociaux. Moins de cotisants au travail, et plus de chômeurs à indemniser… Plus encore, s’y ajoutent les fonds qu’il va falloir injecter dans le système financier. Mais cette situation exige davantage, notamment pour le soutien à l’économie, ce qui excite la fibre interventionniste très gaullienne de Nicolas Sarkozy. Maintenant qu’il est débarrassé du corset du plafond de déficit public fixé à 3% du PIB par le traité de Maastricht, il promet plans de relance, plans d’aide et fonds souverains, qui, tous, vont faire gonfler un déficit déjà abyssal.
Il est véritablement à craindre qu’un tel dérapage ne transforme la France en Hongrie-bis, et n’oblige à recourir bientôt à un prêt du Fonds Monétaire International pour remplacer des prêteurs effrayés par notre incurie financière. Mais on verrait alors la camisole de force du FMI remplacer, en beaucoup plus sévère, le corset de Maastricht. Même si Nicolas Sarkozy peut compter sur son directeur actuel, Dominique Strauss-Kahn, qui lui doit beaucoup, pour ne pas trop serrer les sangles du dispositif.
Non, la question que se pose JusMurmurandi est celle-ci. Cela fait, disons, 15 ans que la France court après des déficits considérables et une dette qui enfle. Aucun gouvernement n’a pris le taureau par les cornes, chacun espérant qu’une vague de croissance prochaine vienne restaurer un équilibre durable. Et chacun s’empressant de dépenser à l’avance les recettes futures (35 heures, CMU, RMI, RSA ont été autant de chèques en blanc tirés sur l’avenir).
Mais, si la Hongrie, bien obligée, peut en 2 ans réduire son déficit de 9,2% à 2,8% du PIB, et ce en période de crise économique, la France, plus riche et moins profondément déficitaire ne peut-elle pas en faire autant? Car, avec 6,4 points de PIB de déficit en moins, il y a de quoi revenir à l’équilibre tout en finançant force « plans ». Evidemment, un tel « ajustement » se situe quelque part entre le profondément douloureux et le cruel. Mais il règle d’un coup le problème. L’alternative est une asthénie prolongée de dizaines d’années, comme l’a montré le Japon, qui n’a pas voulu de remède de cheval pour sortir de la crise des années 80.
Et, curieusement, il y a maintenant une vraie opportunité historique d’appliquer ce traitement de choc. La crise est réelle, profonde, internationale, sans précédent, et les Français savent déjà, car ils sont plus intelligents que les politiques ne le pensent, qu’ils vont devoir se serrer la ceinture. Alors qu’en temps plus cléments, un plan « dur » serait perçu comme peut-être évitable. Accessoirement, l’UMP et le Président ont cet avantage que l’opposition socialiste est en pleine déconfiture, allant à son congrès de Reims voter sur des textes, programmes, et promesses écrits avant la crise financière et donc déjà totalement dépassés.
L’élection de Nicolas Sarkozy, né de père hongrois, a eu une résonance particulière dans ce pays. Il y a même eu des journalistes hongrois facétieux pour proposer en 2007 aux Français de troquer leur Président nouvellement élu et alors populaire contre leur très impopulaire Premier Ministre, Ferenc Gyurcsany. Peut-être, vu le courage de ce dernier, faudrait-il leur dire aujourd’hui « chiche »?

Le SIDA bancaire
octobre 28, 2008 on 7:56 | In Best of, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermésEt si on comparait justement le Syndrome Immuno Dépresseur Acquis à la crise bancaire ?
Vous y allez fort répondrez vous certainement.
Si fort que cela ?
Le SIDA, maladie du siècle dernier, qui fait des ravages, tant parmi les « innocents » transfusés que ceux et celles qui ont des rapports non protégés avec des inconnu(e)s.
Nous l’abordions brièvement dans notre dernier article, les « découvertes » récentes sur la cupidité et l’hypocrisie des banques atteint des niveaux sans précédent tandis que deux chercheurs français reçoivent le prix Nobel de médecine, la première fois depuis 28 ans, pour leurs travaux sur le SIDA, .
Citons quelques exemples pour illustrer à quel point nous, qui peinons chaque jour à garder notre emploi et maintenir ceux d’autres qui éventuellement nous font confiance, sommes ivres de rage.
Goldman Sachs et Morgan Stanley, banques d’affaires américaines, et bénéficiaires du plan Paulson à hauteur de 10 milliards de dollars chacune au titre de l’aide aux « banques en péril », ont provisionné la somme de 13 milliards de dollars pour versement de bonus de fin d’année.
Pour Goldman, cela revient en moyenne à 210.000 dollars par employé.
Pour Merril Lynch, le montant est plus faible, seulement 110.000 dollars par personne.
Mais il est en hausse par rapport à l’année précédente où il ne totalisait que 108.000 dollars.
Parce que 3.000 postes ont été supprimés.
La somme globale des bonus versés par Goldman Sachs, Merril Lynch, Bear Stearns, Morgan Stanley, et Lehman Brothers avait atteint la somme record de….39 milliards de dollars en 2007 !
Chez Lehman Brothers Europe, maintenant reprise par la banque japonaise Nomura après une faillite retentissante, le nouveau propriétaire a promis aux salariés repris le même bonus que l’année passée.
Tout ceci pour des employés qui touchent des rémunérations fixes qui varient entre 80.000 et 600.000 dollars.
Vous imaginez l’état de fureur incandescente dans laquelle se trouve JusMurmurandi en lisant ces informations.
Et pendant ce temps là, Nicolas Mérindol qui, fraîchement débarqué de la Caisse d’épargne après les 650 millions d’Euro évaporés la semaine dernière, était sur le point de prendre la direction du Crédit Foncier de France…
Car le problème, c’est que comme le SIDA, l’économie mondiale est touchée progressivement à tous les niveaux, avec des fermetures d’entreprises, des chômages techniques….
Et en même temps, en toute inconscience, hypocrisie et cupidité, certains banquiers continuent à distribuer l’argent de leurs clients et des contribuables comme si de rien n’était, et fusionnent entre eux comme d’autres s’accouplent sans se soucier de protéger son ou sa partenaire. Seuls les banquiers semblent immunisés, le restant de la population ayant besoin d’anti..dépresseurs.
Cela évoque une phrase célèbre d’un socialiste, candidat infortuné à la Mairie de Paris aux élections municipales.
Qui se souvient encore de Paul Quilès, si ce n’est par cette déclaration outrancière, qui, quelque part, rejoint d’une certaine façon l’opinion de JusMurmurandi ce soir: « il ne faut pas dire les têtes vont tomber, mais lesquelles et tout de suite !! »

N’en mangez pas, c’est Bové pour la santé!
octobre 27, 2008 on 6:05 | In Coup de gueule, France, Incongruités | Commentaires fermésOui, c’est très, très Bové! Il s’agit de tomates pourpres. Pas vertes, comme dans le film « beignet de tomates vertes », ni tueuses, comme dans cet autre chef-d’oeuvre du septième art, « l’attaque des tomates tueuses », non, elles sont pourpres.
Et non seulement elles ne sont pas tueuses, mais elles pourraient bien être sauveuses, ces tomates. Parce que leur couleur pourpre (tiens, encore un titre de film, cette fois c’est du Spielberg) est due à une concentration très élevée d’agents anti-oxydants appelés anthocyanines.
Ces anthocyanines, concentrées à l’état naturel dans des fruits comme les mures ou les airelles, sont non seulement anti-oxydantes, mais aussi anti-inflammatoires, et ont vraisemblablement des propriétés anti-obésité, voire anti-diabétiques ou retardatrices de maladies dégénératives.
Mais le plus probant est leur action contre le cancer. Notamment contre la propagation du cancer du côlon.
Voilà pourquoi, pour en faciliter la consommation humaine, des scientifiques britanniques ont pris deux gênes de fleurs, responsables de la production d’anthocyanines, et les ont implantés dans des tomates, puis activés. C’est cette anthocyanine, concentrée dans la peau aussi bien que dans la chair, qui donne aux tomates leur couleur pourpre sombre.
Pourquoi des tomates? Parce que le but de la recherche est d’obtenir des végétaux très répandus dans l’alimentation humaine, et que les tomates, en outre, sont déjà riches en anti-oxydants, les flavonoïdes et le lycopène.
Les résultats des premières études sont clairs. Des souris préalablement fragilisées face au cancer ont reçu un régime riche en tomates pourpres tandis qu’un groupe de contrôle mangeait des tomates non modifiées. La durée de vie des mangeuses de tomates pourpres a été significativement plus longue.
Il n’est pas possible d’extrapoler avec certitude de ce résultat un quelconque effet des tomates pourpres sur la santé humaine, mais le seul moyen de le savoir sera de faire des essais sur nos semblables.
Le lecteur aura compris depuis belle lurette où JusMurmurandi veut en venir. A l’imbécillité crasse qui consiste à se priver par avance et par principe de toute avancée potentielle de ce genre au nom du « principe de précaution ». Car, bien sûr, ces tomates à gènes de fleurs sont des OGM, interdites par l’ayatollisme de José Bové et la capitulation des hommes politiques.
Car prévenir le cancer par une alimentation optimisée est une forme comme une autre de prophylaxie, aujourd’hui perçue comme de loin la meilleure méthode pour faire progresser la santé humaine.
Juste une question, Monsieur Bové. Imaginons, pure hypothèse, que le virus du SIDA connaisse une mutation (il mute constamment) qui le fasse traverser le latex d’un préservatif. Et que la seule barrière qui le contienne soit celle d’un préservatif en latex plus étanche obtenu par génie génétique. Oseriez-vous vous opposer à ce que les hévéas, ces arbres qui donnent le latex, soient génétiquement modifiés pour donner au monde des moyens efficaces de se protéger?
Oseriez-vous troquer des millions de morts certaines et immédiates contre des risques potentiels et futurs?
C’est ce que vous faites en bloquant tout développement des tomates pourpres.

Déshabillez-moi !
octobre 26, 2008 on 7:25 | In Coup de gueule, Europe, France, Incongruités, International | Commentaires fermésLa chanson de Juliette Gréco a laissé des traces.
Des traces tellement importantes, qu’elles semblent avoir convaincu la Commission européenne.
A moins que ce ne soit le Zizi de Pierre Perret (http://fr.youtube.com/watch?v=IIvLqgvO5Tg)?
Bref, on ne sait pas ce qui a pris les membres de la Commission, car leur intimité, bref, les membres de ces derniers, risquent d’être dévoilés très prochainement, et le tout à l’insu de leur plein gré.
Chaque fois qu’ils prendront l’avion.
Si les eurodéputés votent la proposition qui leur sera faite jeudi prochain, on va installer des scanners corporels dans tous les aéroports européens.
Et les hommes, par exemple, seront donc obligés de montrer s’ils en ont un gros touffu ou un petit joufflu, ou encore un modèle du troisième type.
Bref, l’individu en charge de nous contrôler aura 10 secondes pour nous observer sous toutes les coutures.
Dans notre intérêt, pour notre sécurité, bref pour notre bien, c’est entendu.
Vous n’êtes pas rassuré ? Nous non plus.
Car si l’on regarde l’évolution sur les dernières années des mesures mises en place pour prétendument assurer notre sécurité, l’arsenal est impressionnant.
Passons sur le Patriot Act américain qui permet sans recours judiciaire de regarder l’ensemble de l’historique médical, bancaire, téléphonique des Américains etc pour ne se concentrer que ce que les nouvelles technologies nous réservent de mieux.
Avec les passeports biométriques, qui soit dit en passant augmentent en France dans les jours prochains (mais ce n’est pas un nouvel impôt, rassurez vous, même si les enfants qui ne payaient pas devront désormais acquitter 20 Euro pour en avoir un), on peut vous suivre beaucoup mieux.
Avec un téléphone portable, on peut voir vos déplacements en temps réel.
Avec les caméras vidéo (Bertrand Delanoë le libéral venant d’en autoriser 1000 à Paris), on vous observe.
La nouvelle technologie dite RFID permettra de glisser des mouchards jusque dans des gouttes d’eau.
Avec Google Chrome, vos visites sur Internet sont enregistrées.
Bref, nous n’aurons plus aucun espace de liberté.
Avec cette disposition qui permettra d’étaler vos corps sur la place publique et de dévoiler vos membres, les membres de la Commission, sont en train de…démembrer le dernier espace de liberté qui nous reste encore.
Mais on vous l’a déjà dit, c’est pour notre bien.
Si JusMurmurandi avait le choix, il préfèrerait quand même éfeuiller Mylène Farmer…
http://fr.youtube.com/watch?v=6dHD-4oG78E

Passer de « gagnant sans travail ni risque » à « tous perdants »?
octobre 26, 2008 on 7:46 | In Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermésL’observation de la débâcle financière mondiale montre que, souvent, de très grosses pertes ont été subies par des institutions dont le tort a été de croire qu’elles pouvaient gagner de l’argent sans contrepartie, sans risque ni travai.
Ainsi des municipalités anglaises ont-elles prêté cinq milliards de livres à des banques islandaises, qui payaient des taux d’intérêts plus élevés que des emprunteurs traditionnels. Ces dépôts sont maintenant gelés, au grand dam des autorités britanniques qui crient au scandale. Que croyaient-elles, que les taux d’intérêts très élevés qu’elles encaissaient étaient dus à la proximité de l’Islande, pays du Grand Nord, avec la résidence du Père Noël? Eh bien, elles ont perdu, car c’est en Finlande que réside le Père Noël, et le risque qu’elles ont pris se révèle perdant…
Ainsi les adeptes de l’arbitrage (hedge en anglais), qui ont notamment joué à l’amusant jeu du « carry trade ». Le carry trade consiste à emprunter dans une devise dont les taux d’intérêts sont bas, soit, souvent, le yen japonais, pour reprêter le montant emprunté dans une devis dont les taux d’intérêts sont plus élevés, soit, souvent, le dollar. Et le hedge fund ou la banque qui joue à cela d’encaisser un sympathique différentiel de taux entre ses revenus en dollars et ses coûts en yen. Jusqu’à plus de 4% en base annuelle. Quand on pense que les sommes en cause atteignent selon les estimations deux à trois cent milliards de dollars, cela fait huit à douze milliards de dollars de profits de profits sans beaucoup se fatiguer. Sauf que, malheureusement, le yen vient de s’apprécier brutalement de quelques 20% contre le dollar, donc les emprunteurs perdent 20% en quelques semaines là où ils en gagnaient 4 en un an. Mal joué!
Ainsi les compagnies d’assurance qui « rehaussaient » la notation de crédits hypothécaires américains « subprime », (de mauvaise qualité). Une signature de l’assurance en bas d’un contrat, et le paquet de crédits subprime, assurés par un grand nom bien noté devient un bon risque. Ce risque est revendu à un acheteur qui fait confiance à la signature de l’assureur, lequel touche une bonne grosse commission pour cette opération. Sauf que, quand les propriétaires immobiliers n’ont pas pu payer des mensualités de crédit dopées par la hausse des taux d’intérêts, la réassurance lucrative s’est transformée en machine infernale. C’est comme cela qu’AIG, première compagnie d’assurance mondiale, et la plus rentable aussi, a explosé en vol.
Ainsi toute la chaîne des acteurs de la construction et de l’immobilier en Espagne, qui misaient sur la poursuite sans fin de la hausse des cours. Les banques accordaient des prêts hypothécaires jusqu’à 50 ans -et en taux flottant, s’il vous plaît!-, qui n’avaient quasiment aucune chance d’être remboursés en l’état. Mais la hausse de la valeur de l’immobilier permettait de revendre le bien ou de le refinancer, alors un éventuel problème, ce serait pour plus tard, alors que la commission, c’était pour tout de suite. Tant et si bien que le bâtiment et l’immobilier ont représenté la moitié de l’ensemble de la croissance du PNB espagnol pendant 10 ans. On imagine l’ampleur de la gueule de bois d’aujourd’hui .
Ainsi les spéculateurs qui ont joué la hausse continue des matières premières ont-ils pu gagner, sur papier, des montants énormes à mesure que le pétrole a flambé pour atteindre 147$ le baril. Imités en cela par ceux qui ont joué le prix du gaz, du minerai de fer, et autres ressources naturelles. Sauf qu’il est à espérer pour eux qu’ils ont soldé leur position avant que le pétrole n’entame sa vertigineuse chute de 50% de trois mois. Gare à ceux qui ont cru que les arbres montaient jusqu’au ciel.
On peut se demander aussi qui donc a gagné en étant la contrepartie de ces pertes abyssales. Car quand on gagne en bourse, c’est que quelqu’un perd. Et donc l’inverse semble logique. Mais toutes les pertes n’ont pas généré de gagnants. Quand l’immobilier baisse, il n’y a pas forcément de gagnant. Quand Lehman fait faillite, il n’y a pas forcément de gagnant.
JusMurmurandi trouve même que nous sommes dans une période où nous sommes tous perdants…
Histoire de Paulson
octobre 26, 2008 on 7:43 | In Coup de gueule, Economie, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermésLes latins disaient « nomen est omen », le nom est en quelque sorte un augure de ce que sera la vie de celui qui le porte. Prenons un nom américain, Paulson par exemple, et deux personnes connues qui le portent, Henry « Hank » Paulson et John Paulson.
Le premier est le Secrétaire au Trésor américain, ancien patron de la première banque d’affaires du monde, Goldman Sachs, et l’auteur du plan de 700 milliards de dollars de refinancement des banques américaines. Son salaire est de 200.000 dollars par an, soit 5% de ce qu’il était chez Goldman Sachs.
Pendant ce temps-là, John Paulson, surnommé le « Sultan des subprimes » a gagné à titre personnel 3 milliards de dollars en 2007 en pariant massivement (le mot est faible) contre l’immobilier américain et ses conséquences financières. Et ne va semble-t-il pas connaître une mauvaise année 2008 car son fonds, Paulson & Co. a été repéré avec une position à découvert d’un milliard de dollars contre 4 grandes banques anglaises au pire moment de leur effondrement boursier, effondrement qu’il aurait donc largement contribué à accentuer.
Donc Hank Paulson le fonctionnaire gagne 5% de ce que gagnait le même Hank Paulson banquier, qui lui-même ne gagnait qu’à peine plus de 1% de ce que gagne John Paulson, premier spéculateur du monde.
On peut toujours se dire que John Pauson va connaître un jour de mauvaises années, alors que le job de patron de Goldman Sachs, et plus encore celui de Secrétaire au Trésor seront toujours là avec leur salaire garanti, ce qui compense le fait que la carrière de Hank Paulson n’est pas aussi risquée que celle de John Paulson, qui peut tout perdre, revenus, clients et entreprise s’il « lit » les marchés à contre temps ou à contre sens.
Sauf que l’élection présidentielle américaine est dans 12 jours, et la nouvelle équipe prendra ses fonctions en janvier. Et il est donc sûr et sans risques d’anticiper que Hank Paulson ne conservera pas son poste en février. Alors que John Paulson, si…
Décidément, le risque n’est plus ce qu’il était…


Faute!
octobre 24, 2008 on 2:07 | In C'est ça, Paris?, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Insolite, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermésUn rapport d’audit de la concession du stade de tennis de Roland-Garros épingle la gestion de la municipalité de Bertrand Delanoë, plus que jamais dure aux contribuables mais douce aux électeurs bobo.
Car s’il y a un repaire de bobos, c’est bien le tournoi de tennis de Roland-Garros qui se déroule dans un stade dont le terrain est à la ville de Paris.
Et c’est là que -surprise!-, le rapport de la Ville de Paris elle-même, comme cela BD ne pourra pas en attribuer l’origine ou les conclusions à une quelconque manoeuvre, révèle que la Ville se « contente » de percevoir 1,5 millions d’euros par an de la fédération française de tennis, alors que sa norme actuelle la mènerait à toucher 19 millions annuels compte tenu du chiffre d’affaires généré au profit de la fédération par le tournoi. Cette différence de 17,5 millions est un manque à gagner pur et simple, et sans contrepartie.
Et ce en faveur d’une fédération très riche, puisque le tournoi a dégagé des bénéfice de 48 millions en 2006, donc largement de quoi payer sa juste part.
Il est à noter que ce manquement n’est pas le seul, puisque la fédération n’assure plus la formation au tennis pour les jeunes de Boulogne comme cela est prévu dans la convention, ou qu’il lui est arrivé -par erreur sans doute- de ne pas solliciter l’accord de la Ville pour des travaux, et de la mettre ainsi devant le fait accompli.
A noter aussi que la FFT, non contente de payer cette aumone (124% du chiffre d’affaires au lieu de 15%), demande à la Ville de Paris de participer à hauteur de 20 milions d’euros à la construction d’un nouveau court couvert, à la place d’un stade public. Comme cela, la Ville de Paris investirait l’équivalent de près de 15 ans de revenus, ou, dit autrement, ne toucherait rien de Roland Garros pendant 15 ans. Plus généreux, tu meurs…
Quand on sait que le Président de la Fédération Française de Tennis, Christian Bîmes passera en correctionnelle pour prise illégale d’intérêts et abus de confiance, on voit quel usage a -peut-être, et sous réserve de condamnation par le Tribunal- été fait de l’argent des contribuables par le truchement des largesses du gentil Bertrand.
Quand on pense que celui-ci a fait toute sa campagne sur la lutte contre les mauvaises moeurs qu’il attribuait aux habitudes de l’équipe Chirac-Tibéri en matières de finances, il n’est pas besoin de le condamner pour cette nouvelle « faute » de gestion révélée.
Il suffit de montrer qu’il poursuit les pratiques qu’il condamnait. Au tennis, quand on fait « faute! » on perd le point.
Et que « rectifier » ce genre de « faute » de gestion permettrait de revenir sur l’augmentation de 12% de leurs impôts qu’il inflige aux Parisiens en pleine période de crise.

Les RATS!
octobre 22, 2008 on 6:21 | In Coup de gueule, Economie, France, International, La Cour des Mécomptes | 2 CommentsQu’est-ce qu’un RAT? C’est un rongeur peu sympathique. C’est aussi un raccourci pour un « radin », ou RATdin, c’est à dire un RATpiat, un grigou, un avare.
Qui sont les RATS dénoncés par JusMurmurandi?
M. Pauget, directeur général du Crédit Agricole, et Président de la Fédération Bancaire Française (FBF), a dit que les banques françaises affecteraient les 10,5 milliards d’euros reçus de l’Etat à offrir des facilités d’affacturage. Ou d’affactuRATge.
Car l’affacturage est un système peu répandu en France, par lequel une banque rachète les créances de ses clients. Ce système est peu populaire pour plusieurs raisons.
D’abord parce que l’entreprise perd, en vendant ses factures, tout contrôle sur son compte client.
Notamment, si un de ses clients a besoin d’un délai de paiement, ce qui, par les temps qui courent peut se comprendre, il n’y a plus moyen de le lui accorder, car c’est la banque qui décide.
Ensuite, parce que l’affacturage est toujours vendu avec toute une série d’autres services, dont l’assurance-crédit, ce qui le rend très cher.
Enfin parce que la banque peut toujours refuser de racheter toute facture qui ne répond pas à ses critères, quels qu’ils soient, notamment au motif que l’assurance crédit la refuse.
Sans compter que la vente du compte clients fait peur aux autres créanciers (banquiers qui font du vrai crédit, fournisseurs), qui n’auront que leurs yeux pour pleurer en cas de dépôt de bilan.
En revanche, c’est un très bon système pour la banque, qui vend de multiples services, et qui bénéficie avec la facture d’une excellente garantie aux fonds qu’elle fournit à l’entreprise.
En d’autres termes, si l’on en croit les propos de M. Pauget, les banques françaises, qui ont un besoin vital de se recapitaliser pour survivre et recommencer à inspirer confiance, qui ont réussi à obtenir de l’Etat non pas des actions, qui eussent donné à l’Etat un droit de vote et dilué leurs actionnaires, mais des prêts qui ne donnent aucun droit, ne veulent pas jouer le jeu.
Pas question de réouvrir le robinet du crédit. Car l’affacturage, ce n’est pas du crédit, quoi qu’en disent les banquiers. Il suffit de regarder un bilan de société affacturée: pas de dettes, et pas de compte clients non plus. Donc pas de crédit pour l’entreprise, et pas de risque pour la banque non plus, mais de grasses commissions.
M. Pauget ne s’en cache pas, d’ailleurs, indiquant qu’il trouve légitime que les banques ne prennent pas de risques, de peur qu’on ne le leur reproche plus tard, après ceux qu’ils ont déjà pris, avec les résultats qu’on connaît.
Son arithmétique est d’ailleurs surprenante, puisqu’il parle à la fois de 400 millions d’euros de revenu annuel pour l’Etat en rémunération de ces prêts, qui porteront intérêt au taux de 8%. Alors, est-ce 4% et 400 millions, ou 8% et 800 millions? Ou M. Pauget annonce-t-il 8% alors que c’est 4%, de façon à justifier le taux élevé des crédits que consentirait le Crédit Agricole?
Car M. Pauget dit aussi que les 3 milliards d’argent public que va recevoir sa banque vont lui permettre de faire « grosso modo une dizaine de fois plus de crédits ». Ce qui sous-entend que le Crédit Agricole n’affectait plus que 300 millions à faire du crédit à sa clientèle? Ce qui voudrait dire qu’il s’agirait d’un banque financée à 90% par de capitaux publics?
Bref, on le voit bien, M. Pauget raconte n’importe quoi pour masquer la réalité. La réalité, c’est que les banques ont, au plan mondial, engendré une crise sans précédent dont seul un effort tout aussi sans précédent des contribuables leur évitera une ignominieuse faillite en série.
Et, en contrepartie de ces milliards, que vont faire les banques françaises pour relancer l’économie? Rien, sauf acheter des factures sans risques tout en prenant de grasses commissions.
Comment appelle-t-on des gens qui ont un comportement aussi cynique et contraire à l’intérêt général?
Dans le dictionnaire, JusMumurandi a trouvé le mot « scéléRATS ». Comme dans « c’est les RATS »?
Massacre à la tronçonneuse
octobre 20, 2008 on 6:27 | In Coup de gueule, Economie, Elections législatives 2007, Elections présidentielles 2007, France, Insolite, International | 1 CommentVision assassine de la politique française par quelqu’un qui n’en fait plus – pour l’instant.
http://www.dailymotion.com/relevance/search/tapie/video/x73jzm_tapie-bayrou-et-le-ps_news
Dictionnaire de crise
octobre 20, 2008 on 3:10 | In Best of, C'est ça, Paris?, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Insolite | Commentaires fermésAvec la crise financière et économique s’ouvre un nouveau monde, dont a priori la seule chose que nous sachions est qu’il ne sera pas le même que celui qui vient de finir sans gloire à l’image de l’Islande s’enfonçant toute entière dans les flots glacés d’une insolvabilité sans précédent.
Ce nouveau monde a besoin d’un nouveau dictionnaire qui donne le sens soit des nouveaux mots, soit le nouveau sens des mots.
- Etat: anciennement, reflétait la condition d’une chose (en bon état, en mauvais état, état stable ou stationnaire, état solide ou état liquide, tiers état). Aujourd’hui, l’Etat, c’est tout simplement le dernier recours. Quand l’état des lieux inspire l’inquiétude, quand les banques sont en mauvais état, quand l’économie est en état de catastrophe artificielle, quand la confiance est en état critique… alors vient le temps de l’Etat…
- Confiance: anciennement, s’accordait, inspirait, ou se demandait. Aujourd’hui, elle disparait, revient, s’évapore, manque ou s’effondre. Bref, elle n’arrête pas de changer d’état, sans jamais passer par le stable.
- Croissance: anciennement, mesure du bonheur, qui ne pouvait être qualifiée que positivement (forte croissance), sauf si elle venait à manquer (déficit de croissance, hormone de croissance). Aujourd’hui, elle peut concerner tant des sujets positifs (le PNB) que négatifs (croissance des déficits). Elle peut même se retourner (croissance négative). Elle est à géométrie variable. Ce qui manque le plus: la croissance de la confiance, pour retrouver confiance en la croissance. Mais, vu l’état de la confiance et l’état de la croissance…
- Crise: anciennement, état temporaire d’une donnée particulière (crise de croissance, crise de confiance, crise de l’Etat, état de crise). Aujourd’hui, c’est un environnement général, auquel on s’adapte (management de crise, gestion de crise, budget de crise). Il va sans dire qu’un budget de crise de la part de l’Etat a pour but de ramener la confiance et la croissance.
- Delanoë: anciennement, Maire de Paris qui se vantait de faire toujours plus de fêtes sans augmenter les impôts. Aujourd’hui, Maire de Paris qui augmente les impôts de 9% et crée une taxe foncière départementale de 3% au moment où ses administrés doivent faire face à la crise. Comme eût dit La Fontaine: la cigale ayant fort dépensé les recettes du « boom » immobilier, se trouva fort dépourvue quand la crise fut venue…

Le personnel médiatique et Jean-Marc Sylvestre : ne Mélenchon pas tout !
octobre 20, 2008 on 6:56 | In Coup de gueule, France, Incongruités | 2 CommentsJusMurmurandi a, une fois de plus, eu l’occasion de sourire tristement devant les propos de Jean-Luc Mélenchon, homme politique hexagonal qui résume à lui seul tout le sens de la glorieuse « exception culturelle française ». Dans le cadre d’une interview avec Mme Lepic où cette dernière lui demandait s’il fallait « punir » les coupables de la crise, le sémillant sénateur de l’Essonne eut cette réponse digne des grandes heures de Paul Quilès et des envolées épuratrices de 1981 : « On punit, vous comprenez l’expression, ça signifie qu’il faut savoir tourner la page et ne plus leur faire confiance. Ecoutez, ne faites pas confiance aux gens qui vous ont cassé les bras et les jambes pour venir vous les soigner. Donc cela veut dire qu’il y a tout un personnel médiatique, politique, économique qu’il faut pousser vers la sortie. »
JusMurmurandi n’insistera pas sur le sens assez angoissant de l’expression « pousser vers la sortie » qui paraît suffisamment explicite et se dispense de commentaires. En revanche, ce qui semble plus truculent, c’est le sous-entendu de l’indétermination du « tout un personnel médiatique » : on entend dans ce « tout » quelque chose comme une profusion, comme un gang diffus, comme une profusion de malfaisants qu’il s’agirait d’éradiquer. Cela pullule, cela grouille, cela prolifère ! On n’ose imaginer le nombre de journalistes véreux – sous entendu : libéraux – qu’il conviendrait de sacrifier sur l’autel du démocrate Mélenchon.
Piquée au vif par la mise en cause de sa profession, et certainement plus étonnée encore que vexée que l’on puisse voir dans le personnel journalistique une profusion de libéraux, Mme Lepic fait fort logiquement part de sa surprise au sénateur réjoui de son petit effet :
Lepic : « Y compris médiatique ?
Mélenchon : Bien sûr, vous voulez un nom ? »
C’est là que JusMurmurandi fait part de sa véritable stupéfaction car, voir Mélenchon réclamer l’éviction de certaines personnes pour raisons idéologiques ne saurait plus vraiment surprendre grand monde ; c’est ailleurs que se joue le ridicule de la situation. Le jamais décevant sénateur de l’Essonne commence en effet sa dénonciation par la désignation de « tout un personnel médiatique » laissant augurer d’une myriade de libéraux à la tête du journalisme français, inculquant un credo libéral aux masses télévisuelles ; puis, fidèle aux pratiques ancestrales de son idéologie, Mélenchon propose une délation ; les coupables vont être dénoncés, les libéraux livrés à la vindicte des vraies gens ; réjoui, le téléspectateur se demande, goguenard, si les quelques minutes imparties à Mélenchon pour l’interview suffiront à dresser une liste de coupables qu’on imagine – et qu’on souhaite – longue. Le Cirque a besoin de sang et de condamnés. Mais, stupeur, au moment de la délation effective, ce n’est tout d’un coup plus « tout le personnel médiatique » mais un nom, un seul, un homme qui est proposé. Le personnel médiatique se réduirait-il à un seul nom ? Quel nom ? On veut savoir !
« Votre collègue Jean-Marc Sylvestre qui nous fait le catéchisme libéral depuis bientôt 10 ans sur TF1, matin, midi et soir, en expliquant qu’il faut acheter des actions, qu’il faut faire des fonds par capitalisation. »
Extraordinaire réduction à l’unité qu’opère à ce moment très précis Mélenchon : « tout le personnel médiatique » se trouve résumé par Jean-Marc Sylvestre ; la totalité de l’idéologie du corps médiatique – donc aussi de Libération, de Marianne, du service public, du Monde, du Nouvel observateur, de Canal +, de RTL, de l’Humanité, etc. – est résumée par « un nom », celui de Jean-Marc Sylvestre…
Devant cette énième forfaiture, JusMurmurandi s’interroge : pourquoi Mélenchon, porté par son enthousiasme délateur à l’encontre de « tout le personnel médiatique » s’en est-il tenu à « un nom » et un seul ? Pourquoi réprimer de façon aussi inhumaine les saines pulsions de livrer à la vindicte populaire des hommes jugés a priori coupables alors que le show Mélenchon était sur ses rails ? JusMurmurandi suggère une hypothèse : peut-être parce que Mélenchon savait très bien, comme JusMurmurandi, que Jean-Marc Sylvestre était tout simplement le seul journaliste libéral des media français de grande écoute…
Bertrand Delanoë est il un hors la loi ?
octobre 18, 2008 on 7:03 | In C'est ça, Paris?, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités | Commentaires fermésLe dernier ouvrage du Maire de Paris avait fait couler beaucoup d’encre, consommer tout autant de salive entre autre de la part de ses concurrents du PS, et sourire encore autant JusMurmurandi.
En effet, Bertrand Delanoë s’y déclare « libéral ».
JusMurmurandi pouffe rien qu’en le rappelant.
Car qui a décidé d’augmenter les impôts locaux de 9% en 2009 et vraisemblablement aussi en 2010 si ce n’est Delanoë ?
Milton Friedman doit avoir les cheveux qui se dressent sur la tête à l’idée que l’on puisse se revendiquer libéral tout en augmentant à tel point les impôts d’un an sur l’autre.
Et les Parisiens qui ont voté sur lui doivent être bien heureux de voir le Maire leur « venir en aide » alors que le ralentissement économique qui se profile est sans précédent.
Mais JusMurmurandi en a déjà parlé, même s’il est toujours bon de rappeler les faits d’armes de ceux que l’on apprécie particulièrement.
Non ce qui est à l’origine de cet article ci, c’est le fait que la Mairie de Paris s’est déclarée incompétente pour mettre en place le service minimum pour l’accueil des enfants lors des jours de grève dans l’enseignement public.
Or cet accueil a fait l’objet d’une loi, votée au Parlement en début d’année 2008.
Ne pas appliquer une loi, pour quelque motif que ce soit, n’est ce pas se mettre…hors la loi ??
«Nous ne transigerons pas et nous ne mettrons pas les enfants en otage d’une loi mal ficelée» déclare l’adjoint chargé de la vie scolaire.
En bref, les lois qui nous conviennent, nous les appliquons, pour le reste, vous pouvez aller vous faire voir. Et si les Parisiens faisaient de même avec l’augmentation d’impôts exigée par le Maire ?
Mais le fond de la question, c’est l’intérêt des Parisiens dans leur majorité.
Augmenter les impôts, est-ce montrer que Delanoë est à l’écoute de leurs préoccupations, alors que leur train de vie va baisser ?
Refuser de prendre en charge les enfants de ceux qui sont confrontés à la grève d’une minorité, est ce aller dans le sens des Parisiens ?
Assurément non.
Ce n’est que faire preuve de libéralité vis à vis du budget de la Mairie au détriment de ses habitants, vis à vis d’une minorité de grévistes au détriment des parents des enfants parisiens.
Prenons en bonne note.

La semaine du goût
octobre 17, 2008 on 7:28 | In Best of, Coup de gueule, Economie, France, International | Commentaires fermésCette semaine, c’est la semaine du goût.
Une fois n’est pas coutume, JusMurmurandi a décidé de faire une revue de presse pour essayer de faire toucher du doigt ce qu’est le goût…
Premier exemple.
Matthias Guerrand Hermès, membre de la célèbre dynastie à la tête de l’entreprise éponyme d’articles de luxe, voyage tranquillement de Paris à New York sur un avion de la compagnie Air France. Suite à un mélange de médicaments et d’alcool, il s’en prend à des passagers; sommé de reprendre ses esprits, il agresse le commandant de bord, pour être finalement maîtrisé par l’équipage. Un remake de Jean-Luc Delarue, lors d’un voyage vers l’Afrique du Sud.
Débarqué à l’aéroport de New York, il est libéré sous caution, et encourt une peine maximale de 20 ans de prison.
Bon goût, mauvais goût, ou goût du risque ?
Deuxième exemple.
La France rencontre à titre amical la Tunisie dans un match de football au SDF (NDLR Stade de France).
Pendant que l’hymne national français est joué, certains spectateurs commencent à siffler. Scandale dans la tribune officielle ! Et menace que si cela doit se reproduire, on annulera purement et simplement la rencontre sans rembourser les places.
Peut être serait il plus simple d’arrêter la télédiffusion, pour stopper immédiatement la possibilité que ces esprits malins ont de faire passer leur mauvaise éducation sur les ondes, et de la communiquer à un large public ?
Peut être serait-il aussi de bon augure de penser à rétablir le service militaire? Cela ferait baisser le chômage, et le mitard est pour les insoumis et autres sauvageons une méthode aussi bonne qu’une autre pour faire entrer dans leurs petites têtes le respect que chaque citoyen doit au drapeau. Instruction civique, nous voici !
Siffler la Marseillaise, bon goût, mauvais goût, ou goût de la provocation ?
Troisième exemple.
Las ! On n’en finit pas d’en finir avec les banques qui annoncent des pertes. Mais dans le cas précis, c’est tellement agaçant, frustrant que même la Ministre de l’Economie et des Finances avoue son découragement.
Quelques « traders » ont réussi à faire perdre à l’Ecureuil, la Caisse d’Epargne, 600 millions d’Euro en prenant des positions trop risquées. 0,15 million de Kerviel en sorte.
Y aura-t-il des sanctions contre ces irresponsables qui gaspillent l’argent de leur entreprise en enfreignant les règles (si c’est confirmé, bien sûr) ? La hiérarchie sera t elle remerciée, ou choisira t on de prendre un Kerviel et de le monter en épingle permettant ainsi au patron de la Générale de garder son poste ?
Bon goût, mauvais goût, ou gout-te qui fait déborder le vase ?
Et pendant ce temps, les bonus versés à la City, berceau de la finance anglaise à Londres, étaient de 20 milliards d’Euro cette année. Ils ont plus que doublé en sept ans.
Leur montant revient à environ 320 Euro par citoyen britannique en moyenne (adulte et enfants compris).
Bon goût, mauvais goût, ou goût de cendre ?
Quatrième et dernier exemple.
Vélib’ célèbre un triste évènement. Sa quatrième victime depuis son lancement il y a plus d’un an.
C’est donc la quatrième fois qu’un cycliste est heurté mortellement par un poids lourd, cette fois un autocar.
Et la Mairie de Paris est toujours aussi décidée à ne rien faire. Pas même proposer des casques de sécurité aux locataires.
« Je ne veux pas qu’on prenne de décision sous le coup de l’émotion » déclare ainsi Annick Lepetit adjointe aux transports à la Mairie.
Combien faudra-t-il de victimes pour que la Mairie bouge ?
Bon goût, mauvais goût, ou dégoût ?