Semi libérable, oui, semi récupérable, non

Nathalie Ménigon, membre de la barbare équipe d’Action Directe, qui a terrorisé la France dans les années 80 après avoir été si « judicieusement » libérée par François Mitterrand à son arrivée à l’Elysée, vient de bénéficier d’un régime de semi-liberté.

A ce titre, elle va effectuer des travaux de jardinage dans la région de Toulouse

Ayant subi deux attaques cérébrales, son corps ne répond toutefois plus que partiellement à son cerveau car elle est hémiplégique. On peut ainsi dire qu’elle n’est qu’en semi bonne santé.

En revanche, les familles du Général Audran et de George Besse, lâchement et sauvagement assassinés, devront toujours attendre ne serait ce que des semi regrets de sa part.
Comme si aucune des moitiés de son corps, ni celle qui est endommagée de manière permanente, ni celle qui fonctionne encore n’était même « semi-récupérable » pour la société.

Du pain et des jeux ?

JusMurmurandi a regardé avec attention la victoire de l’équipe irakienne de football qui a remporté la coupe de l’Asie.

Ils ont vaincu l’Arabie saoudite en finale dimanche, la battant par un but à zéro.

Les Lions de Mésopotamie, c’est le nom de l’équipe, ont été accueillis triomphalement à leur arrivée à Bagdad.

Mais la liesse a été de courte durée, la capitale irakienne est toujours soumise à un couvre feu draconien afin d’éviter les attentats.

La guerre a fait du côté américain des milliers de morts chez les militaires et autres mercenaires qui servent de chair à canon pour défendre les « intérêts » de Washington, et surtout des centaines de milliers parmi la population civile irakienne.

Alors pourquoi ce simple et si vieil adage toujours d’actualité, il suffit de se rendre dans un stade de football en France pour s’en rappeler, pourquoi donc n’a t il pas été mis en pratique plus tôt afin de tenter de réconcilier les différentes parties de la population ?

La Chine, avec un C, comme Corruption

La Chine s’éveille au fait que la corruption est devenu son principal problème. C’est la protestation la plus fréquente de la population, lassée de voir des fonctionnaires et leurs familles exhiber sans pudeur des signes extérieurs de richesse totalement incompatibles avec leurs salaires.

Pour tenter de la réduire, le Gouverment a annoncé une période de 30 jours où des fonctionnaires qui confesseraient leur corruption seraient traités avec indulgence. 1800 fonctionnaires se sont dénoncés, avouant un total de 10 millions de dollars d’argent mal gagné. Spectaculaire, mais à l’échelle de la Chine, autant dire rien.

Autre méthode, le mois dernier, le directeur de l’agence chinoise qui approuve les aliments et médicaments a été fusillé pour avoir accepté des pots de vin et autorisé en échange des médicaments impropres. Spectaculaire, mais à l’échelle de la Chine, autant dire rien.

Un jeu en ligne sur Internet, « Combattant incorruptible », permet aux joueurs de torturer et d’éliminer des fonctionnaires corrompus. En une semaine, il a été téléchargé plus de 100.000 fois, et le serveur, saturé, a crashé. Spectaculaire, mais à l’échelle de la Chine, rien.

Fisher-Price, le fabricant de jouets américains a été contraint de tenter de rappeler 1,5 millions de jouets d’origine chinoise, qui ont été peints avec de la peinture toxique au plomb. On imagine qu’il a bien fallu qu’un ou deux officiels chinois autorisent cette peinture interdite, et qu’il a bien fallu faire un petit geste pour les convaincre de délivrer cette autorisation. Comment s’appelle ce petit geste? Ah, oui, de la corruption.

Laurent le Désolant ?

Laurent Gbagbo, le Président de la Côte d’Ivoire, fait savoir « qu’il faut que les Français cessent de mettre son nez dans les affaires ivoiriennes ».

Cette déclaration sonne comme un sommet d’amnésie politique quand on se souvient que ce même Président n’est en poste que parce qu’il a été sauvé de l’offensive des rebelles du nord de son pays par l’intervention de l’armée française (opération Licorne). Et quand on imagine le sort que lui auraient réservé lesdits rebelles s’ils l’avaient destitué, ce n’est pas seulement son poste que Laurent Gbagbo doit à la France, mais bien sa vie et celle des siens, notamment celle de sa femme Simone, en qui beaucoup voient son âme damnée.
Le même Laurent Gbagbo qui donne aujourd’hui des leçons d’indépendance à la France est celui qui a fait tuer des militaires français à Bouaké par « son » armée de l’air, composée de mercenaires bélarusses. Le même Laurent Gbagbo qui a signé les accords de réconciliation de Marcoussis puis a totalement refusé leur mise en oeuvre.
Ce cher Président Gbagbo, donc, se rengorge et triomphe pour avoir survécu à Chirac et Villepin, « qui n’ont eu ces dernières années qu’une seule politique : se débarrasser de Gbagbo. Ils ne s’en cachaient même pas. Mais aujourd’hui, ils sont partis et je suis toujours là« .

Oui, mais voilà, Chirac a un successeur, Nicolas Sarkozy. Et là, il n’est pas sûr que Gbagbo ait gagné au change. Nicolas Sarkozy n’oublie pas les morts de la Résistance, il n’oubliera pas les soldats morts de Bouaké.

Gbagbo occupe aujourd’hui le fauteuil de Président de son prédécesseur, Félix Houphouet-Boigny, qui s’était vu décerner le qualifiquatif de « vieux sage de l’Afrique ». Laurent Gbagbo n’est pas encore vieux. Ses rodomontades montrent qu’il n’est pas encore sage. Un départ des militaires français montrerait qu’il n’est pas encore Président.

Lénine-Staline-Poutine ?

La condamnation des crimes du régime soviétique n’est plus à la mode à Moscou. Le président Vladimir Poutine, qui s’est déjà singularisé en se déclarant « le seul vrai démocrate au monde« , et en déplorant « qu’il n’ait plus d’interlocuteur à sa hauteur depuis la mort du mahatma Gandhi », trouve que « l’histoire de l’URSS avait eu moins de pages noires que celle des Etats-Unis ».

Notamment, affirme-t-il, l’URSS n’a jamais utilisé l’arme atomique contre des populations civiles (une allusion aux bombes de Nagasaki et Hiroshima), ni arrosé des vastes territoires avec des défoliants (comme les USA l’ont fait au Vietnam).

JusMurmurandi comprend les déclarations du Président Poutine.

D’abord, il ne faut pas oublier que celui-ci est avant tout un cadre de l’ex-KGB, organe central du pouvoir soviétique. Et qu’il a apporté lui-même un buste du tristement célèbre Félix Dzerzhinski, fondateur du prédécesseur du KGB pour le mettre dans son bureau.

Ensuite, l’assassinat à Londres d’Alexandre Litvinienko avec du polonium 210 est dans la droite ligne des pratiques staliniennes et de son célèbre « laboratoire des poisons ».

Les assassinats qui « arrangent le régime », comme celui de la journaliste Anna Politkovskaïa, ont de nombreux antécédents sous Staline.

Maintenant l’internement subit d’une journaliste, Larissa Arap, vient rappeler le temps où l’asile psychiatrique et la camisole de force étaient employés à grande échelle comme une arme contre les dissidents.
A l’étranger, même chose, avec les manoeuvres du Kremlin pour reconquérir le « glacis soviétique »: accommodement avec le Bélarus et la Transnistrie pro-russes, rétorsion contre l’Ukraine et la Géorgie pro-occidentales.

JusMurmurandi connaît la raison de cette poutinienne nostalgie. D’abord la nostalgie est un sentiment essentiel dans l’âme russe. Ensuite, en 2008 auront lieu des élections présidentielles à la suite desquelles il lui faudra céder la place, car la Constitution interdit plus de 2 mandats. Il deviendra donc retraité. Et c’est là qu’est le « hic ». Sous l’URSS, les retraites étaient scrupuleusement versées à leurs destinataires. Depuis, sous Eltsine, ces retraites, quand elles étaient versées, l’étaient avec des mois de retard, et leur montant était devenu dérisoire.

Ce qui frappe le Président Poutine, ce n’est pas de la nostalgie. C’est l’angoisse des fins de mois de demain…:-(

Le plus mauvais régime du monde ?

Le Zimbabwe, anciennement la Rhodésie, vient de créer un nouveau billet de banque, d’une valeur faciale de 200.000 dollars zimbabwéens. Pourquoi un si « gros » billet? Parce qu’il y a une telle inflation dans ce pays (officiellement, 5000% par an) que ce billet suffit à peine à payer un kilo de sucre.

Pour se représenter ce que cela veut dire, imaginez que le prix d’une banane est aujourd’hui 15 fois plus élevé que celui d’une maison de 4 chambres il y a 7 ans.
Ce seul chiffre n’est pas représentatif de la catastrophe zimbabwéenne. Il y en a d’autres. 80% de chômage. Une espérance de vie inféreure à 40 ans. Une émigration de 3000 personnes par jour (oui, ça fait un million par an!). Un maximum de 4 heures d’électricité par jour, le plus souvent en pleine nuit. Une survie qui dépend de l’aide internationale et des envois de paquets et d’argent des zimbabwéens émigrés.
Récemment, le Dr Mugabe, le tyran qui martyrise ce pays, a décrété le blocage des prix pour stopper l’inflation. Le seul résultat a été de vider les étagères des rares magasins à avoir encore quelques produits à vendre. Un comble pour un pays qui était, du temps de la Rhodésie et du pouvoir blanc, fortement exportateur de denrées agro-alimentaires, et dispose d’un sous-sol aussi riche en métaux précieux que l’Afrique du Sud voisine
JusMurmurandi approuve que la communauté internationale se mette enfin d’accord pour stopper le génocide soudanais au Darfour. Ou ait réussi à sortir les infirmières bulgares du couloir de la mort libyen. Il est temps de créer pour le régime zimbabwéen la notion de génocide économique. Et de poursuivre le fantoche Dr Mugabe pour crimes contre l’Humanité.

Si rien ne se passe, cela montrera que la valeur de la vie d’un zimbabwéen est aussi dévaluée que celle de la monnaie de son pays.